AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

3.26/5 (sur 27 notes)

Nationalité : Mexique
Né(e) à : Guadalajara , 1976
Biographie :

Antonio Ortuño est l’auteur de plusieurs romans lui ayant valu différentes distinctions ainsi que de recueils de nouvelles.

Il s’intéresse surtout à l’actualité politique de son pays.

En 2010, il figure sur la liste établit par le magazine britannique Granta des meilleurs écrivains hispanophones. L'édition mexicaine du magazine GQ le désigne auteur de l'année 2010.

Ajouter des informations
Bibliographie de Antonio Ortuño   (5)Voir plus

étiquettes

Citations et extraits (10) Ajouter une citation
Etre Mexicain sans l'être tout à fait et, bien entendu, vivre avec ce reproche, était le curieux destin des enfants d'immigrés dans le pays. México, champion du monde dans la production d'exilés, était en même temps le foyer d'une lourde incapacité à comprendre la condition de fils d'immigrés: pour n'importe quel Mexicain, toute personne qui n'adopte pas les plats typiques et se montre indifférente aux passions et aux phobies locales (engouement pour une certaine musique plus ou moins horripilante, haine de certains pays plus ou moins antipathiques, quand bien même la famille de la victime en serait originaire) devenait irrémédiablement un flippé, un imposteur, un enculé.
Commenter  J’apprécie          280
Il se promènerait sur la colline, s'assiérait dans les bars où sa mère avait posé les fesses pendant des années et défierait les hommes qui avaient financé la vie adulte de cette femme à coups d'orgasmes. Là, installé à la lisière du lieu où sa haine prenait source, il déciderait de la méthode avec laquelle il exterminerait ses ennemis. Cela ressemblait à un plan.
Commenter  J’apprécie          80
Les flics étaient capables de beaucoup de choses mais aucune qui puisse être qualifiée de scientifique, à moins que la notion de science ne se résume à tourmenter des gens et des animaux dans le but de tester les vertus lissantes d’un shampoing. Affirmer que la police était honnête revenait à dire que le bourreau serait charitable, l’assassin candide et l’éventreur compatissant.
Commenter  J’apprécie          20
Ce fut raté. Le sel des années avait blindé la peau du voisin et celui-ci ne sortit jamais du droit chemin. Sa famille fut soulagée lorsque la mère de Concho dut vendre sa maison pour aller vivre avec son fils dans un taudis loué au pied de la colline, imprégné d'une odeur de chèvre et de crotte qui n'était autre que celui de l'échec.
Commenter  J’apprécie          20
Sans arrogance aucune, tout humble, telle que Dieu l'avait créée, l'identité mexicaine ne s'offrait pas comme la garantie d'une civilisation - comme la culture française -, c'était à peine une marque au tison que tous les bœufs de la République devaient porter gravée sur leur dos, qu'ils le veuillent ou non. Mexicains au cri de guerre, et si les descendants d’étrangers ne veulent pas s'exécuter, qu'ils la ferment. Après tout, un étranger n'était qu'un Mexicain qui s'ignorait.
Commenter  J’apprécie          10
Madrid avait toujours regorgé de fascistes. Ce n’était pas pour rien si la Phalange avait été fondée ici, cette meute de morveux nostalgiques du Moyen Âge, des poètes guéris de la tuberculose grâce au salut romain en compagnie de canailles de pistoleros (ainsi que quelques types au courage suicidaire, admettait Yago, qui s’étaient défendus valeureusement contre les bandes qui les avaient prises en chasse).
Commenter  J’apprécie          10
Maria et Yago s’étaient mariés un mois de janvier, en pleine Guerre Civile. Ils avaient déjà une fille de trois ans et un bambin de quelques mois. Il n’y eut pas de curé, à l’évidence, parce qu’ils ne croyaient pas en une présence bienveillante habitant le ciel, mais un officier et des témoins choisis de leur propre main parmi les syndicalistes.
Commenter  J’apprécie          10
Tu sais quoi ? Je vais t'appeler mon Chien, dit Ali. Mon Chien. Je n'ai pas eu le droit d'en avoir un parce que ma mère est allergique. Et je n'ai jamais compris pourquoi les gens trouvent que c'est une insulte. Si tu ne le prends pas mal, j'aimerais bien t'appeler mon Chien. Comme tu voudras, lui répondit Yeyo à voix basse. Je t'aime, mon Chien, ajouta Ali, et elle sentit le tranquillisant faire enfin effet sur son système nerveux. Une vague de chaleur la submergea et son mal-être disparut. Cette sensation, cette simple absence de douleur était si agréable. Mon chien, dit-elle à Yeyo, tandis que Carlos apparaissait dans l'encadrure de la porte avec le petit-déjeuner.
(pp.143-144)
Commenter  J’apprécie          00
Une fraude, n'importe quoi. Quelque chose qui fasse oublier que les disparus avaient été relaxés. A cet instant, Flores se retourna vers son gendre. Le cobra avait amorcé sa parade. Ecoute, Yeyo, je suis empêtré là-dedans depuis des mois. C'est très dur. Je ne vais pas te mentir. Il y a des matins où je préférerais ne pas me lever.
Commenter  J’apprécie          00

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Antonio Ortuño (39)Voir plus

Quiz Voir plus

Antigone de Jean Anouilh

Qui sont les parents d'Antigone :

Jocaste et Oedipe
Créon et Jocaste
Créon et Eurydice
Hélène et Ménélas

10 questions
634 lecteurs ont répondu
Thème : Jean AnouilhCréer un quiz sur cet auteur
¤¤

{* *}