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Famot (01/01/1976)
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Mais l'athéisme marxiste ne combat pas la religion d'une manière classique, abstraite. Il combat la religion dans son aspect social autant que dans son aspect doctrinal, bref dans sa réalité humaniste totale. "Nous devons combattre la religion, dit Lénine. C'est l'a.b.c. de tout le matérialisme et, partant, du marxisme. Mais le marxisme n'est pas un matérialisme qui s'en tient à l'a.b.c.. Il dit : il faut savoir lutter contre la religion ; or pour cela il faut expliquer dans le sens matérialiste la source de la foi et de la religion des masses. On ne doit pas confiner la lutte contre la religion dans une prédication idéologique abstraite ; on ne doit pas la réduire à une prédication de cette nature ; il faut lier cette lutte à la pratique concrète du mouvement de classe visant à faire disparaître les racines sociales de la religion".
La lutte antireligieuse est bien ainsi, pour les marxistes léninistes, un des corollaires de l'édification du socialisme.
Et ce sera naturellement la police politique, émanation suprême du parti, qui recevra le contrôle de la lutte contre les croyants. Or, au moment où il créait la Tchéka, Lénine, encore lui, fit, on l'a vu, ce commentaire : "La voie de la terreur révolutionnaire, brutale et sans ménagements, est la seule possible pour notre victoire. Cette institution est l'avant-garde et l'épée de la révolution mondiale". Le programme de la terreur révolutionnaire sera donc appliqué avec zèle, aussi bien à l'encontre des croyants que des "réactionnaires" et des "déviationnistes".
(Page 170)
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Le chef d'orchestre de cette campagne machiavélique est Lénine lui-même. Il l'avoue clairement dans une lettre de l'époque :
"Pour nous... le moment présent (dans la lutte décisive contre l'Eglise) n'apparaît pas seulement comme particulièrement favorable, mais comme unique. Nous pouvons, avec 99 chances sur 100, battre notre adversaire à plate couture et nous assurer une position inattaquable pour de nombreuses décennies. En vérité, maintenant et maintenant seulement, lorsque, dans les régions souffrant de la famine, il se produit des actes d'anthropophagie et que sur les routes traînent des centaines, sinon des milliers de corps, nous pouvons opérer la confiscation des richesses de l'Eglise avec la dernière énergie et sans pitié (...) Sans ces fonds aucune action gouvernementale en général, aucune réalisation économique en particulier, et aucune défense, surtout, de nos positions à Gênes, ne sont possibles (...) Et ce n'est que maintenant que nous pouvons réaliser cela (la saisie) avec succès (...) En liaison avec la famine, nous écraserons le clergé réactionnaire, le plus rapidement possible, et sans aucune pitié".
Et Lénine ajoute : "Plus le nombre des représentants de la bourgeoisie et du clergé réactionnaire qu'il nous aura été possible de fusiller sous ce prétexte sera grand, mieux cela vaudra. C'est précisément maintenant qu'il faut éduquer ce monde telle façon que, pendant quelques décennies, il n'ait pas même le courage de penser à quelque opposition que ce soit".
(Pages 174 et 175)
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Le conseil des commissaires du peuple n'a donc pas de temps à perdre. Le 4 décembre 1917 il nationalise toutes les terres, dont celles de l'Eglise. Une semaine plus tard, il nationalise tous les établissements d'enseignement appartenant à l'Eglise.
(Page 172)
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Mis en pratique par Lénine, le marxisme a l'ambition d'instaurer en Russie (et dans le monde entier) une nouvelle dynamique sociale fondée sur une "conception scientifique" du monde. Cette dynamique suppose l'épuration de toutes les "tares" de la vieille société qui "aliènent" les hommes. Au premier rang des "aliénations", figure la religion, cet "opium du peuple" qui se fait complice de l'exploitation de classe en détournant l'homme des "luttes" d'ici-bas.
(Page 169)
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"Dieu est l'ennemi personnel de la société communiste" a écrit Lénine.
(Page 169)
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