AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

3.89/5 (sur 71 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Paris , 1968
Biographie :

Arnaud Rozan a un pouvoir d'évocation redoutable.
Né en 1968 à Paris, il travaille dans le secteur public, principalement sur les "questions sociales."

Il jette son lecteur dans la douleur.
Il peint avec des mots des scènes dantesques et donne consistance à une mémoire de la violence de l'Amérique blanche des années 20.

Son premier livre s'intitule :
"L'unique goutte de sang." (éditions Plon) et fait partie de la rentrée littéraire 2021.






Ajouter des informations
Bibliographie de Arnaud Rozan   (2)Voir plus

étiquettes
Videos et interviews (3) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de

30 janv. 2023 Rencontre en ligne Un endroit où aller du 25/01/2023 avec Arnaud Rozan pour son roman "Mémoires de maisons blanches", paru aux éditions Plon. Il est interviewé par Nathalie Couderc.


Citations et extraits (44) Voir plus Ajouter une citation
Arnaud Rozan
Les Irlandais avaient dû aussi affronter la haine. La haine de ceux qui vous regardent d’un œil malveillant, parce que vous êtes un immigré, pauvre, causant avec un fort accent, et surtout parce que vous êtes catholique. Le Ku Klux Klan les avait longtemps pris pour cible et leur tendait parfois encore des guet-apens. Un bon Américain se devait d’être protestant.
Commenter  J’apprécie          392
Je suis ailleurs
Je suis d'autres rêves
Je suis une ville blanche
Je suis le temps qui arrondit le ventre
Je suis le temps qui s'accélère
Je suis le vertige
Je suis la glace qui craque
Je suis l'accouchement
Je suis un cri
Et ?
Sous les pierres, les temps se superposent
Je suis entre toutes ces lignes.
Commenter  J’apprécie          260
Les herbes envahissaient, elles étreignaient la rue, à ce point où on les dit folles. Elles s'enflaient de la houle. Les fleurs étouffaient, seules les orties survivaient. Les ronces rampaient et donnaient chaque jour un peu plus d'épines. Le petit peuple hantant ces alentours avait d'autres soucis que d'entretenir cette terre et de s'y ouvrir des chemins.
Commenter  J’apprécie          210
L'histoire attend, elle reviendra.
Elle se réincarne ailleurs, dans un autre espace et dans un autre temps. Ce qui être séparé demeure uni. Le passé se détache du corps comme un bras arraché, il dérive ensuite, parfois des siècles, mais il finit par revenir au centre.
Commenter  J’apprécie          210
Le temps : l'empereur Osei Kwadwo affirme que l'or de son trône s'est dispersé comme des grains de sable et qu'il a le devoir de les rassembler pour résister aux Blancs. Il exige des quantités d'or toujours plus grandes. Mais l'empereur le voudrait-t-il qu'il n'en amasserait jamais assez. Le trône authentique est d'une autre substance, l'or afflue des rivières et son trône ne brille pas plus
Le pouvoir des Blancs est sans limites. N'ont-ils pas franchi l'Océan ? Ils viennent de l'au-delà, ils peuvent prendre beaucoup, ils veulent de l'or, ils veulent de tout, mais ce qu'ils recherchent de plus précieux, ce sont nos corps.
Ils possèdent des lances de feu qu'une poudre noire rend toutes-puissantes.
Commenter  J’apprécie          200
De l'existence, il me reste désormais toi, Annansi et mes cheveux blanchis par la peur ; elle me consume un peu plus tous les clairs de lune, mon cœur se voile de l'augure funeste du kpanlango.
Dans ma vieillesse, tu es mon seul présent. Si tu pars, je pars avec toi.
Commenter  J’apprécie          200
Nous mourons une fois pour toutes lorsqu'il n'y a plus personne pour se souvenir de nous.
Commenter  J’apprécie          210
C'est ainsi qu'il avait commencé lui-même à se défendre de l'eau, en se noyant d'abord, comme son père, comme le père de son père, et comme tous les hommes ici qui tiraient leur substance des fonds.
Sur la lagune, la croûte de sel réverbérait une lumière implacable.
Annan devait apprendre à la traverser.
L'épreuve se renouvela, plusieurs matins.
Commenter  J’apprécie          180
Depuis le meurtre du Pasteur *, chaque jour, à la tombée de la nuit, les rassemblements virent à l'émeute, les détonations affolent les beaux quartiers de Wilmington. Mais ce soir-là les rues sont éteintes. Les hommes en colère mis à l'épreuve par la mer de neige, aucun ne cherche à braver les lames écrasantes du gel. La rage ne leur tient pas assez chaud.
Le voisin a sonné pour apporter du bois. Il a dit au passage qu'il était ravi du silence revenu. Il remercie le ciel. Il ne supportait plus les explosions, les sirènes hurlant sous son balcon, l'atmosphère de guerre civile. « Cette bonne neige va nous refroidir tout ça. »
Joe n'aime pas l'entendre ainsi jubiler. S'il en avait le pouvoir, ce type rayerait les Noirs de la surface de la terre.
Joe a pris le parti de ne jamais le reprendre, il change de sujet.

* Martin Luther King
Commenter  J’apprécie          140
Sous le pavé, des entrailles digéraient la férocité d'un âge obscur. Ici avaient marché en file des milliers d'esclaves, enchaînés par fournées depuis l'embouchure de Chesapeake. S'il est un lieu où jamais autant d'hommes n'avaient abordé fers aux pieds, c'était bien celui-ci.
Commenter  J’apprécie          150

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Arnaud Rozan (87)Voir plus

Quiz Voir plus

Les Lourds Secrets...

Certains cachent des cadavres, d'autres des enfants, et encore d'autres, des femmes folles... Dans quel livre un des personnage principal cache-t-il sa femme folle dans le grenier de sa maison ?

Fleurs captives
Simetierre
Jane Eyre
Gothica

6 questions
35 lecteurs ont répondu
Thèmes : secrets , mystèreCréer un quiz sur cet auteur
¤¤

{* *} .._..