Mais ont-ils des yeux pour se rendre compte qu’à leur porte d’autres jeunes ont faim ? Ont-ils des oreilles pour entendre pleurer les mères de leur pays qui n’ont pas de quoi soigner leurs enfants ? Ont-ils un cœur pour sentir que nous sommes tous faits du même sang et que de poussière nous redeviendrons poussière, riches ou pauvres ?
Il y a dans la vie des moments où l’on se perd pour certains, où l’on change pour d’autres, la difficulté étant de savoir s’écouter et de s’adapter pour toujours être en harmonie avec soi-même y compris si cela implique de tout repenser, tout ce qu’on croyait nous caractériser depuis toujours.
parfois il faut accepter les mains qui se tendent pour ne pas risquer de laisser passer sa chance.
[ j’ai beau me répéter que tout va bien, que ma fille et moi sommes sur la bonne voie. Une part de moi reste scotchée à ses yeux noirs, tantôt aimants, aussi limpide qu’une mer calme par temps clair, tantôt inquisiteurs, traversés d’éclairs foudroyants, comme un ciel agité de violents orages ...]
Je ne suis qu’une fille, triste reflet de sa propre vie, une vie à servir, une vie à disposition de ses parents, ensuite de son mari, puis des enfants et à nouveau de ses parents. Une vie de servitude, une non existence au final.
Je peux oublier la générosité, la bienveillance, la bonne éducation. Cette femme est mauvaise et vulgaire derrière son apparence de femme du grand monde, mais elle est ma patronne et je suis sa bonne.
Finalement, nos rêves nous mènent par le bout du nez à un moment ou à un autre.
Tant qu’ils nous permettent de nous épanouir, d’être dans la joie et la paix, tant qu’ils ne nous détruisent pas, leur recherche ou leur réalisation nous est bénéfique mais lorsqu’ils tournent à l’obsession, lorsqu’ils engendrent de la souffrance, de l’autodestruction, de l’isolement, il est sage de les remettre à leur place, de choisir de ne pas les réaliser ou des les réadapter.
Ici, si tu n'es pas né avec de l'argent, si tu n'as pas été à l'école et ne connais personne qui te donne un coup de pouce, tu restes toute ta vie au bas de l'échelle.
[ tu ne peux pas, je le sais. Tu ne peux pas être avec moi. On n’est pas du même milieu, tes parents sont professeurs et t’ont élevé pour que tu réussisses, pour que tu ai une bonne vie auprès d’une femme cultivée et éduquée . Je ne rentre pas dans le tableau. Ne te mens pas Samir . Je t’aime aussi et je t’aimerai toujours mais je dis prendre un taxi , retourner à ma vie et toi à la tienne. S’il te plaît, laisse moi partir ...]
La mort d'un proche est toujours une épreuve, bien qu’elle puisse être parfois un soulagement pour celui qui part autant que pour ceux qui restent.