Aurélie Boussard

Mais ont-ils des yeux pour se rendre compte qu’à leur porte d’autres jeunes ont faim ? Ont-ils des oreilles pour entendre pleurer les mères de leur pays qui n’ont pas de quoi soigner leurs enfants ? Ont-ils un cœur pour sentir que nous sommes tous faits du même sang et que de poussière nous redeviendrons poussière, riches ou pauvres ?

parfois il faut accepter les mains qui se tendent pour ne pas risquer de laisser passer sa chance.

Il y a dans la vie des moments où l’on se perd pour certains, où l’on change pour d’autres, la difficulté étant de savoir s’écouter et de s’adapter pour toujours être en harmonie avec soi-même y compris si cela implique de tout repenser, tout ce qu’on croyait nous caractériser depuis toujours.

Je ne suis qu’une fille, triste reflet de sa propre vie, une vie à servir, une vie à disposition de ses parents, ensuite de son mari, puis des enfants et à nouveau de ses parents. Une vie de servitude, une non existence au final.

[ j’ai beau me répéter que tout va bien, que ma fille et moi sommes sur la bonne voie. Une part de moi reste scotchée à ses yeux noirs, tantôt aimants, aussi limpide qu’une mer calme par temps clair, tantôt inquisiteurs, traversés d’éclairs foudroyants, comme un ciel agité de violents orages ...]

La mort d'un proche est toujours une épreuve, bien qu’elle puisse être parfois un soulagement pour celui qui part autant que pour ceux qui restent.

Je peux oublier la générosité, la bienveillance, la bonne éducation. Cette femme est mauvaise et vulgaire derrière son apparence de femme du grand monde, mais elle est ma patronne et je suis sa bonne.

Ici, si tu n'es pas né avec de l'argent, si tu n'as pas été à l'école et ne connais personne qui te donne un coup de pouce, tu restes toute ta vie au bas de l'échelle.

Tant que les femmes continueront de se taire, de défendre leurs bourreaux envers et contre tout, tant qu’elles élèveront leurs garçons comme des rois intouchables, des petites filles continueront de se faire toucher par leur père, leurs oncles ou des inconnus, dans le silence le plus total.

Je me sens coupable alors que je n'ai rien fait de mal, coupable d'aimer.

[ tu ne peux pas, je le sais. Tu ne peux pas être avec moi. On n’est pas du même milieu, tes parents sont professeurs et t’ont élevé pour que tu réussisses, pour que tu ai une bonne vie auprès d’une femme cultivée et éduquée . Je ne rentre pas dans le tableau. Ne te mens pas Samir . Je t’aime aussi et je t’aimerai toujours mais je dis prendre un taxi , retourner à ma vie et toi à la tienne. S’il te plaît, laisse moi partir ...]

Je suis fière de mon pays qui se bat, qui lutte, qui aide, qui pense, qui tend la main, qui se défend, pas de celui qui corrompt, qui humilie, qui divise

L’humour est peut-être la solution contre le désespoir, une ultime bouée de survie.

Finalement, nos rêves nous mènent par le bout du nez à un moment ou à un autre.

Tant qu’ils nous permettent de nous épanouir, d’être dans la joie et la paix, tant qu’ils ne nous détruisent pas, leur recherche ou leur réalisation nous est bénéfique mais lorsqu’ils tournent à l’obsession, lorsqu’ils engendrent de la souffrance, de l’autodestruction, de l’isolement, il est sage de les remettre à leur place, de choisir de ne pas les réaliser ou des les réadapter.

Nous restâmes ainsi, accrochés l’un à l’autre encore quelques minutes, dans un mélange de larmes, d’eau, d’amour, de peurs, d’incertitudes et puis, dans un baiser, il me souffla ‘ Je t’aime ‘, alors je le serrais un peu plus fort.

Les gens ne sont pas ce qu'ils disent être. Plutôt ce qu'ils font. Et même ce qu'ils font ne suffit pas toujours à les définir, car ils agissent parfois par réaction. Parce qu'ils sont faibles. Nous sommes faibles.

Mais rappelle-toi que les apparences sont trompeuses. Nous n'avons pas toujours le choix dans la vie, parfois il n'y a pas d'autres options. Une seule porte est ouverte. Derrière, c'est le vide, alors on la pousse sans se retourner. Seules les promesses que l'on se fait dans l'enfance ont une importance. le reste ne
compte pas, le reste est une grande comédie.
Souviens-toi de ça.

Les tricheurs sont des gens intelligents. Ce sont les seuls qui s'en sortent dans cette vie, les seuls qui ne s'embarassent pas de sentiments et de règles établies par d'autres tricheurs.[...] Une règle, mon fils, une seule, n'en suis aucune. Sauve ta peau.

Bien sûr, on ne peut pas être heureux tous les jours et à chaque instant. C'est la vie, ça. Et c'est OK. On est heureux, on est triste, on a peur, on est en colère, on est ému. On accueille toutes nos émotions, on les accepte. Elles nous traversent puis elles glissent et s'en vont. On lâche prise. Et on savoure.

Au jeu de l'amour, nul n'est invincible.