Le mépris est une violence qui tue.
Voilà, Papa, je ne sais pas, bien sûr, si je me suis conformé à tes désirs, mais je crois, maintenant, les avoir assez bien compris. J'aurais éperdument voulu en discuter avec toi, j'aurais eu plaisir à te voir vieillir, car c'est là une bien belle occasion d'amour. Tu es parti un peu vite car tu ne croyais plus que le monde, tel qu'il évoluait, restât compatible avec tes aspirations. Je vais te faire une confidence : je te comprends, et moi non plus n'aime pas trop l'histoire qui se dessine. Comme toi, pourtant, j'aime les gens, en général, certaines personnes en particulier. Alors, pour ce moment encore, je continue.
(dernières lignes du livre...)
L'optimisme progressiste de ces temps repose sur la certitude que le progrès de l'éducation, et donc de la raison, permettra aux sciences et aux techniques d'être des moyens privilégiés de l'épanouissement et du bonheur humains. Le progressisme politique s'enracinera dans cette conviction dont Auguste Comte, qui commença sa carrière comme secrétaire de Saint-Simon, fera le soubassement de sa philosophie positiviste. Celle-ci s'exprime en particulier par la loi des trois états : après que l'humanité a passé par son état théologique (le pouvoir des prêtres), puis pas son état métaphysique (l’interrogation sur la nature profonde, la raison d'être, des phénomènes et des gens), elle est maintenant parvenue à son état positif, ou scientifique.
Pour le médecin, l'attitude la plus prudente,...., est de pousser la mère à demander qu'un terme soit mis à cette grossesse pathologique.
Un avortement volontaire injustifié ne comporte en effet aucun risque pénal pour le praticien alors que la naissance d'un enfant handicapé peut avoir pour lui de redoutables conséquences.
Autrement dit, la notion de droit à l'animalité n'a de sens que si l'homme se reconnait le devoir de le faire valoir et de le respecter. C'est donc bien le devoir de l'homme qui constitue la condition nécessaire et est la cause de la possibilité du respect de ce droit.
L'humanisme, dès lors, cesse d'être la prétention orgueilleuse et illégitime à la domination d'une espèce sur une autre.
Fondé sur le devoir, et par conséquent sur la liberté, il est au contraire ce qui permet d'établir l'évidence d'un souci de la condition humaine.
Ainsi, l’incontestable progrès de la conscience représenté par la prise en compte des intérêts objectifs du monde animal, ramène en réalité, à l'évidence d'un humanisme reposant sur la responsabilité, que j'appelle de mes vœux.
Si un être peut et doit se reconnaitre responsable du monde de la nature, lequel, sinon, l'homme ? p155
Ce n'est pas un hasard si des termes tels que l'humanité, la patrie, la nation, la république, la liberté, la collectivité sont féminins. Notre République française, fruit de la révolution, est symbolisée par une femme, Marianne. C'est que le combat féminin tend naturellement à l'Universelle. p305
Quelle qu'aient été la place prise par le plaisir physique partagé dans la vie d'un couple, vient de toute façon un moment où l'équilibre affectif de ce dernier se modifie. Les valeurs communes à l'amitié et à l'amour deviennent alors essentielles mais se révèlent souvent insuffisantes tant elles peuvent être vécues comme un déclin. p287
La réussite de la vie à deux est manifeste lorsqu'elle acquiert la dimension d'une dyarchie ajoutant aux possibilités de chacun celles du couple. Son échec devient patent lorsque l'un au l'autre des partenaires, trop souvent la femme, doit y sacrifier tout ou partie de sa consistance. p290
L'Homme - Homo - dont les droits sont reconnus dans les textes est à la fois masculin et féminin. Là réside une part de son génie. Veiller au maintien d'une telle complémentarité aux différents niveaux de la vie des nations apparaît être une évidente nécessité. p294