Ayant adoré et dévoré Derrière les portes du même auteure, je n’ai pas mis longtemps à céder à son nouveau thriller. Malgré un début un peu difficile, où j’ai eu du mal à me mettre dedans, B.A Paris a su une nouvelle fois me mettre dans tous mes états mais surtout à me dire une nouvelle fois, qu’il y a vraiment des psychopathes partout.
Un uppercut dans la tête.
Encore une fois B.A Paris a su me mettre dans des états pas possible jusqu’à la toute fin. On reste toujours dans cette ambiance légèrement malsaine mais en rajoutant cette fois-ci le côté paranoïaque à pleine puissance.
En effet, depuis que Cass est passée par cette forêt sa vie a complètement basculée. Entre les appels anonymes et ses trous de mémoire de plus en plus fréquents qui lui font craindre le pire, son état mental ne va faire qu’empirer au fur et à mesure.
Qui est après elle ? Que signifie ses oublis ? Tant de questions et si peu de réponses… Concrètement, j’ai vrillé dans la même paranoïa qu’elle, commençant à suspecter tout le monde, relevant tout les détails insignifiants qui pourrait m’indiquer un semblant de vérité. Je me suis questionnée à maintes reprises, me demandant sans cesse comment tout cela allait finir. Et surtout pourquoi ses appels ? Pourquoi cet acharnement depuis cette fameuse nuit ?
On assiste, impuissant, au changement psychologique de Cass mais surtout à sa terreur qui ne cesse de grandir, l’empêchant de vivre normalement. Ce changement se fait en douceur et j’ai trouvé que ça m’impactait plus que si tout c’était enchaîné ne laissant que peu de répit. Pour le coup, l’auteur décrit petit à petit la descente aux enfers de Cass, jusqu’au point final.
Mais heureusement, elle peut compter sur le soutien de son mari, depuis un an, Matthew et de sa meilleure amie Rachel. Et c’est ce qui lui permet de se maintenir à flot et de ne pas sombrer dans la folie, la paranoïa ou que sais-je.
Elle leur confie ses craintes, ses angoisses mais occulte certains détails dont le plus important : le soir du meurtre de la jeune femme elle est passée par cette forêt. Et cela n’aura de cesse de la torturer, de ne pas pouvoir avouer ce « simple » détail. Elle va sombrer dans une terreur qui va jusqu’à atteindre le lecteur. Ou plutôt sans parler de terreur, je dirais que s’instille en nous une peur, une insécurité de ne pas savoir qui est derrière ses appels.
Et c’est là, pour moi le point fort de B.A Paris. Elle arrive à atteindre le lecteur, à ne pas le laisser indifférent à ce qu’il lit, à le mettre mal à l’aise, à le faire passer par tout un tas de sentiments. Et au-délà de ça c’est aussi l’ambiance qu’elle instaure par des mots, par une atmosphère où Cass ne rencontre jamais beaucoup de personnes. Elle est souvent avec les mêmes personnes, fréquente les mêmes lieux (majoritairement sa maison), mais surtout est confrontée à ses propres sentiments. Et l’auteur dissémine ces craintes, petit à petit jusqu’à atteindre un point culminant et là… le dénouement.
Et pfiu quel dénouement ! J’ai concrètement avalé les 150 dernières pages sans même m’en rendre compte. Pour dire… c’est comme si je vivais le truc et je ne peux pas vous dire tout ce que j’ai ressenti mais lorsque j’ai fermé le livre j’ai dit à mon homme : « c’est vraiment tous des psychopathes là-dedans! ». Vraiment, lorsqu’on arrive à ce petit turn-over où enfin on a les réponses à nos questions, impossible de lâcher le livre, les pages, les lignes !
Et puis quand j’ai refermé Défaillances, je me suis dit que je voulais vite un nouveau thriller de cette auteure mais que surtout elle fait désormais partie de ces écrivains pour qui je ne me pose pas de questions à savoir si j’achète ou pas. Tout comme je ne me pose plus de questions à savoir si j’achète aux éditions Hugo Thriller.
En bref, encore une fois B.A Paris a su me séduire. Et pour ceux qui aiment le thriller psychologique, vous serez servis. Sûrement un peu long à démarrer mais après vous ne décrocherez plus.
Lien :
https://unlivretoujours.word..