B. A. Paris

"La prisonnière" est un thriller psychologique machiavélique à l'atmosphère oppressante !



A la mort de son père, Amélie Lamont n'a que seize ans quand elle se retrouve orpheline. Elle décide de fuir Paris pour éviter les services sociaux. Elle survit dans les rues de Londres, seule et sans ressources, quand elle fait la rencontre de trois femmes qui deviendront ses amies : Carolyn, Lina et Justine.



Grâce à elles, elle trouve un job dans la presse people chez "Exclusives" dont le boss est le mystérieux milliardaire Ned Hawthorne qui a tout du Prince Charmant. Elle accepte sa demande en mariage lors d'un voyage à Las. Vegas, mais le conte de fées s'arrête brutalement : ils se font enlever pour être séquestrés séparément dans une chambre obscure...



Je remercie @Hugopublishing et @NetGalleyFrance de m'avoir permis de découvrir ce thriller très prenant.



La structure narrative est divisée en deux parties : la première, la plus longue, qui représente les deux tiers du roman est intitulée "l'enlèvement" et la seconde, plus courte, "l'heure des comptes", Il y a de nombreux flashbacks sur ce qui s'est passé avant l'enlèvement dans la première partie. Cet alternance entre passé et présent permet de préserver le suspense de manière efficace.



Ce que j'ai le plus apprécié, c'est l'atmosphère suffocante de ce huis-clos qui ne laisse aucun répit au lecteur : à l'enfermement physique de la première partie succède l'emprisonnement psychologique de la seconde. Même une fois libérée, Amélie ne parvient pas à surmonter son traumatisme et décide de découvrir la vérité sur son kidnapping. Petit bémol sur le dénouement que j'ai trouvé assez abrupt et donc plutôt bâclé. Dommage !

Amelie est enlevée dans le manoir dans lequel elle vit avec son époux, Ned, un milliardaire brillant. Elle travaillait pour lui, jusqu’à leur mariage, contracté en urgence, par contrat, par sécurité. Elle ignore où on l’emmène, où on l’enferme. Tout ce qu’elle sait, c’est que Ned est là aussi, dans une autre pièce… Sans comprendre ce qui va leur arriver, ce que veulent les ravisseurs…

J’avoue que j’ai eu un peu peur en débutant ma lecture, me disant que tout un thriller sur une femme enfermée, ça allait foncièrement manquer d’intérêt… Mais non, c’était évidemment sans compter sur le talent de B.A. Paris, qui m’a ici bluffée, comme elle avait pu le faire avec certains autres de ses romans. La narration est construite sur une double temporalité : le présent, celui où Amelie est enfermée, le passé qui retrace ce qui l’a amenée à épouser Ned, et finalement se retrouver là…Ce roman est donc un puzzle, que l’auteure reconstitue progressivement, en nous gardant de fait sous sa coupe. Impossible donc de lâcher le livre, parce qu’on souhaite savoir, parce que le rythme est haletant, parce que le personnage de Ned est une parfaite ordure, parce qu’Amelie, bien que semblant parfois naïve, est attachante et plus retorse qu’il n’y paraît. Malgré un dénouement un peu cousu de fil blanc, c’est un thriller domestique captivant que nous livre, une fois de plus, B.A. Paris !

Spécialiste du polar dit psychologique, genre dans lequel elle excelle, B. A. Paris ne déroge pas à la règle avec son dernier titre intitulé Prisonnière.



Il n'ya aucune courses poursuites en voitures, ni violence physique. Cette dernière se ressent à travers les mots, els expressions employés par les divers individus ainsi que par leur comportement. La manipulation et les mensonges à tout vent ont également la part belle. Ce qui se traduit par une tension nerveuse poussée à l'extrême.



En ce qui concerne les divers personnages, on donnerait le bon dieu sans concession à certains, mais, peu à peu, ceux - ci dévoilent leur véritable caractère qui ne sera pas sans conséquences sur leur avenir et celui des autres. Il faut avouer qu'ils possèdent une personnalités ambiguë. tout en possédant à la perfection le mensonge et la manipulation.



B. A. Paris propose souvent des histoires centrée autour de la famille ,du couple à l'image idéale mais parfois fiction et réalité finissent par se rejoindre par un entrefilet relatant un simple fait divers de quelques lignes dans les journaux et/ou réseau sociaux.

Amélie a peut-être la vie sauve grâce à son ravisseur, mais cela ne change rien, elle le hait de la retenir prisonnière dans cette pièce dans le noir.

Elle doit fuir... pas seulement son kidnappeur, mais pour échapper à Ned son mari prisonnier lui aussi.

Si elle est libérée en même temps que Ned, il la tuera.



Un thriller psychologique, extrêmement prenant.

Un récit en deux parties, nous sommes avec Amélie dans sa pièce toutes noire où elle est séquestrée, pourquoi et par qui ? Elle a le temps d'y réfléchir.

L'auteure nous plonge dans le maintenant et dans l'avant de la situation ce qui rend la lecture addictive. Nous découvrons pas à pas les événements qui se sont produits pour comprendre la peur viscérale qu'Amélie a envers son époux et du comment elle se retrouve prisonnière.

J'avoue avoir dévoré cette première partie où tout s'éclaire de chapitres en chapitres.

Une plume que j'adore avec un suspense insoutenable et immersif.

L'envie d'en savoir toujours plus m'a consumé et monopolisé tout mon temps libre.

Concernant la seconde phase, je l'ai trouver un peu moins prenante du fait que l'histoire est déjà posé et les révélations faites et donc la suite est plutôt venue l'heure du règlement de compte.

Alors j'y ai pris du plaisir, mais l'action y est un peu moins présente et le récit s'essouffle un peu. Cependant, j'ai trouvé le récit bien abouti.

J'ai adoré les protagonistes, Amélie du haut de ses vingt ans n'est pas prête à lâcher l'affaire malgré le choc de tout ce qu'elle a dû endurer. Ned lui est horripillant à souhait et ça fonctionne pourtant bien.

Des rebondissements extrêmement plaisants et c'est donc une lecture très sympathique que je peux recommander.

Je viens de terminer ce thriller psychologique après l'avoir lu d'une traite. Le livre est traité alternativement du point de vue d'Iris et de Gabriel. Le lecteur est donc automatiquement aux côtés du couple qui subit la présence de Laure, présence qui se prolonge indéfiniment, sans qu'il puisse contacter le mari de celle-ci. J'ai beaucoup aimé être immergée dans ce quotidien, découvrir les secrets des uns et des autres et parfois me poser la question: qu'aurais-je fait à la place de Gabriel, de Laure ou d'Iris? La tension monte, le drame se noue puis se dénoue, jusqu'au twist final, qui m'a d'abord un peu agacée car il me rappelait un peu trop un classique d'Agatha Christie Le meurtre de Roger Ackroyd mais qui m'a semblé une bonne conclusion en définitive.