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Critiques de B. R. Bruss (76)
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Le tambour d'angoisse

Une expédition scientifique s'enfonce dans le désert australien à la recherche d'uranium.



Les chercheurs arrivent à un amas rocheux gigantesque aux aspects de ville cyclopéenne.

Cette découverte semble prometteuse, mais bientôt d'inquiétants phénomènes viennent perturber leur vie, à commencer par un lancinant tambour venant "de partout et de nulle part"...



Conté sous forme de journal tenu par l'un des explorateurs, "le tambour d'angoisse" est un roman fantastique maîtrisé de bout en bout, la situation de l'expédition, comptant dix hommes et cinq femmes, s'aggrave rapidement et le mystère s'épaissit sans que ni les protagonistes, ni le lecteur ne trouve d'explication aux faits surnaturels qui accablent l'expédition.



Paru initialement en 1962 dans la mythique collection Fleuve Noir Angoisse, réédité chez Marabout, puis chez Néo (présente édition) ce roman est une pépite qui mérite d'être redécouvert.

A quand une nouvelle réédition ?!



PS : Ne vous laissez pas induire en erreur par l'illustration de l'édition originale ; elle est hors sujet, celle de Nicollet pour l'édition Néo est plus fidèle à l'esprit du roman.
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An... 2391

Les algorithmes dirigeant notre mode de vie, B.R. Bruss l’avait déjà imaginé en 1959. Des ordinateurs géants, Intelligences artificielles sont installés dans chaque grande ville du monde, et gérés par un castes d’ingénieurs triés sur le volet, les Cercles Noirs. Ils permettent de répondre à toutes les questions, en marketing, politique… Mais ces intelligences artificielles ont une conscience et les Cercles Noirs on des méthodes dures, s’apparentant à de la torture, pour les tenir.



Plusieurs thématiques d'anticipation sont abordées dans ce roman, celui des Intelligences artificielles, de la déontologie scientifique, de la conscience artificielle, des thèmes d’avant garde, traités avec une certaine cohérence encore assez solide pour une lecture en 2023. On note quand même quelques aspect rétrogrades qui prêtent à sourire, la communication avec les ordinateurs se fait encore par fiches perforées, la place des femmes à si peu évolué par rapport à 1959, même pas de 10 ans par rapport à la réalité, on commence à peine en 2391 à se poser la question de trouver des femmes au plus hauts échelons de la hiérarchie, et le rôle des robots domestiques consiste surtout à apporter leurs cigares aux cadres supérieurs.



Le sujet est assez intéressant, mais globalement, le roman ne m’a pas embarqué, surtout pour un problème de rythme : il y a beaucoup de réunions, de conciliabules, de personnages qui se croisent, qui se parlent, qui élaborent des plans, mais l’intrigue est très statique, même si ça finit par s’emballer sur la fin. Ensuite, les personnages restent assez en surface, raides et prévisibles, sans profondeur.



Alors, de la bonne science-fiction, mais avec un manque romanesque, cela donne un roman juste “intéressant”, mais pas vraiment passionnant.
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Les translucides

"Je m'appelle Luigi Shraf. L'aventure qui m'est arrivée est incroyable."



Un roman de SF de facture classique qui se lit avec plaisir. Pas vraiment de surprise mais pour autant ce que j'en espérais est là, et le contrat est très bien rempli. Dans un futur lointain, les hommes vont de planètes en planètes jusqu'au jour où dans un nouveau monde, un terrien sent une légère piqure sur sa peau alors qu'il se reposait. Depuis il se met à grandir régulièrement, jusqu'à devenir un être qui ne peut plus vivre avec ses congénères qui le regarde comme ...un extra-terrestre. Il décide de retourner vivre sur la planète où il a été piqué et il retrouve un ami, Luigi, et son frère, Georges, qui travaillent, notamment à la découverte d'un remède. Mais sur cette planète des personnes disparaissent de temps en temps. Les trois personnages vont alors entamé leur petite enquête pour retrouver les disparus. Mais à ce moment, André le géant, disparaît. Ne pouvait-il plus supporter sa condition ou fait-il partie des "disparus" ?



"Je m'appelle André Klink.

Je suis né en 2112. J avais vingt-huit ans quand ce malheur m'est arrivé."



Quand le livre s'ouvre, ce géant est en train de nous livrer son histoire incroyable, armé d'un crayon devenu si minuscule dans sa main de géant qu'on ne sait s'il pourra nous raconter toute l'histoire avant d'être dans l'incapacité de même pouvoir tenir son stylo.



Et c'est là que j'ai apprécié la trame car B.-R. Bruss la bonne idée de découper le roman en trois parties, chacune racontée par l'un des trois protagonistes principaux, avec des angles de vie différents et des aventures qui se croisent afin que tout devienne translucide.



"Je m'appelle Georges Klink. J'ai trente-cinq ans. Je suis biologiste, attaché à la mission scientifique qui opère en ce moment sur la planète Urfa, où elle a été envoyée par l'Institut de recherches galactiques."
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Maléfices

En 1954, un pont métalique construit entre deux villages des Pyrénées est la cause d'accidents graves et de morts aussi violentes qu'inexplicables.

Un ingénieur métallurgiste nancéen contacte les autorités ; il croit savoir quelle est l'origine de cette malédiction.



Après avoir planté un premier décor, celui des villages pyrénéens victimes d'une malédiction, l'auteur nous convie à une partie de campagne en Sologne où le drame surnaturel à l'origine des maléfices est né.



"Un texte du plus haut niveau littéraire, et, qui pourtant, saura avec la plus grande simplicité vous distraire" nous dit le quatrième de couverture de la réédition de 1975 de ce roman initialement paru dans la collection "Angoisse" du Fleuve Noir.



L'argument de vente est tout à fait recevable, pour un "roman de gare", Maléfices est de très bonne facture, B.R Bruss, l'un des pilliers des éditions FN était un auteur de talent qui savait créer une atmosphère, une ambiance fantastique et une bonne intrigue.



Certes,ses personnages sont assez stéréotypés, un peu comme ceux des romans feuilletons du début du siècle dernier, dont son éditeur était en somme l'héritier :le châtelain inflexible, les jeunes filles fiancées ou en passe de l'être, l'excentrique anglais, le rude garde chasse, sont tous un peu "cliché", mais le tout a un petit cachet "rétro" bien agréable...
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L'objet maléfique

Ça faisait bien une bonne journée que je n'avais pas ressorti un vieux truc de ma malle aux trésors. Me revoilà donc avec un B.R. Bruss et son Objet maléfique, cette fois. Talonnant, pour moi, mon Kurt Steiner dans la collection angoisse, il faut bien que je vous en parle de temps en temps.

Nous avons donc un petit village, avec beaucoup de personnages que nous suivons avidemment, grâce aux détails dont l'auteur n'est jamais avare. Comme à son habitude, Bruss nous plonge dans une ambiance angoissante sans même faire mine d'entamer un semblant de préliminaires. Un gamin trouve un étrange objet dans la forêt. Sa forme ne ressemble à rien qu'on connaisse mais à son seul contact, il ressent aussitôt un fort besoin de tuer accompagné de visions surréalistes. Il va donc s'en prendre à une pauvre chèvre qui avait le malheur de se trouver dans le coin.

Bien entendu, il montre le fameux objet, qui finit par passer de main en main, transformant immanquablement celui qui le touche en assassin en puissance.

La police, ou plutôt l'inspecteur Doret, accompagné de son compagnon Hurtin vont enquêter sur toutes ces morts étranges survenant dans ce village bien tranquille jusqu'ici (un peu comme dans tous les récits, notez bien). Doret abandonne l'affaire rapidement, mais son ami reste sur place et nous narre la suite des événements.

Dans ce livre, Bruss prend son temps et nous pouvons savourer les descriptions de l'environnement en même temps que nous étudions la psychologie des personnages. Bruss nous montre dans ce roman qu'on peut très bien raconter une histoire qui tienne la route en peu de pages, même si on aimerait beaucoup en avoir davantage, mais c'était ainsi, aucun bouquin de cette collection ne devait dépasser les 230 pages environ, donc on fait avec. du coup, la chute est un peu précipitée et laisse une petite ouverture, mais pas gênante. On ne saura jamais vraiment tout sur cet objet, mais le surnaturel n'est pas toujours explicable... sinon ce serait du scientifique, n'est-ce pas. Ainsi, l'objet provient manifestement d'un autre univers et le mystère continuera de planer sur son origine. C'est un peu la patte de l'auteur et j'ai adoré passer un moment en sa compagnie.
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Terreur en plein soleil

Et j'enchaîne avec un autre excellent B.R. Bruss, Terreur en plein soleil.

Le roman est construit sous forme de journal intime, celui de Patrice Solier pour commencer. Notre héros a tout pour être heureux, d'ailleurs le 15 avril, il écrivait "Que pourrais-je demander d'autre à la vie ? Jusqu'ici elle m'a plutôt comblé..."

Il nous confie donc être en bonne santé, avoir un physique plutôt agréable, l'essentiel étant qu'il plaise à sa chère Catherine dont il est fou, ses affaires marchent plutôt bien, lié à deux associés avec lesquels il entretient des liens d'amitié... tout va donc pour le mieux dans le meilleur des mondes. Jusqu'au jour où il note que son associé et ami Robert semble préoccupé, sans vouloir en dire la raison.

Un génie du mal, accessoirement serial killer, a décidé de persécuter Patrice et son entourage, parce que le bonheur le dérange. Notre héros rencontre donc "l'homme en gris" et tout bascule. Notre héros se met à entendre des voix et à avoir des hallucinations. Il continue de noter ce qui lui arrive de temps en temps dans son journal, et c'est ainsi que l'auteur nous fait sombrer avec ses personnages du grand ciel bleu aux plus profonds ténèbres.

L'histoire est bien construite, on entre dedans... on saute dedans à pieds joints devrais-je dire, dès les premiers mots, pour refermer le livre une fois le dernier mot lu.

Tout bien réfléchi, je n'ai jamais aimé le gris. Allez savoir si ça ne remonte pas à ma première lecture de ce formidable bouquin de notre ami Bruss.
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L'oeil était dans la tombe

Avec L'oeil était dans la tombe de B.R. Bruss, entre le titre et la couverture, je m'attendais à être complètement tétanisée et à baigner dans l'angoisse de bout en bout, mais je dois avouer avoir été un peu déçue.

Patrick Gallaghan, collectionneur d'objets étranges et de maquettes de bateaux, aime chiner. Moi aussi, c'était donc un bon point. Alors qu'est-ce qui a freiné mon ardeur ? Tout d'abord la lenteur avec laquelle l'auteur installe son histoire.

Toute la première partie est consacrée à la vie du héros, un peu de romance, ses potes, ses amis... en gros sa routine, auxquels se mêlent ses états d'âme, donc ses phobies. Et bien entendu, ses relations avec son médecin, le docteur Duvivier, qui sont un peu étranges on va dire.

Lors de sa quête d'objets insolites, Patrick va voir une boule de verre tenue par le gamin d'une femme âgée qui tient une boutique un peu vide-grenier, vous voyez le genre de bazar dont il est question.À l'intérieur de la boule, un homme tout de rouge vêtu s'agite. Seuls le gamin et Patrick voient ledit personnage, puisque lorsque la dame regarde, elle n'y distingue rien de particulier. Bien entendu, notre héros se procure la boule et rentre chez lui. Sauf qu'une fois à la maison, la boule reste transparente.

S'ensuivent des passages où interviennent toujours le fameux médecin et la fiancée de Patrick, ça c'est pour la romance.

Tous les chapitres suivants ont bien raconté des événements étranges, entre des sortes de tornades dans la cave d'un restaurant où des maquettes d'épaves de bateaux sont entreprosées, des odeurs d'algues s'en mêlent...Et petit à petit, on voit qu'à chaque endroit où se trouvent des bateaux, les mêmes choses se produisent.

Ensuite, l'auteur s'embarque dans de vagues (ça va bien avec les bateaux, tiens) histoires de vengeance hypothétiques, on n'est pas très sûrs en fait. Le type en rouge refait des siennes et appelle Patrick...

Bon je vais arrêter là mes palabres sur ce livre qui n'est pourtant pas très long, mais qui m'a laissée de marbre, comme vous l'aurez sans doute remarqué à la lecture de ce retour un peu désabusé. Je ne transpire pas vraiment l'enthousiasme, n'est-ce pas. Et oui, je l'avoue, je l'ai relu d'une fesse distraite.

J'attendais bien mieux de Bruss que j'apprécie tellement, et forcément, le fait d'attendre beaucoup amène parfois à être déçu. Bien entendu, la plume est là, on ne peut pas dire aussitôt lu, aussitôt jeté, la preuve, je l'ai gardé tout ce temps, alors si vous voulez y jeter un oeil par curiosité, peut-être qu'il peut plaire et que je suis trop sévère...
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Le mort qu'il faut tuer

Le mort qu'il faut tuer est l'un des meilleurs romans de B. R. Bruss.

Encore une fois, on plonge direct dans l'intrigue avec la mort subite du professeur Scheelring, biologiste mondialement célèbre, qui s'était isolé dans une petite ville pour se livrer à ses expériences scientifiques. Scheelring annonce en personne son décès au docteur Braine, le narrateur de cette histoire, peu avant que celle-ci ne se produise. Celui-ci, croyant à une mauvaise farce, se rend sur place, mais ne peux que constater les faits. Le professeur a par ailleurs exigé d'être inhumé dans un cercueil de verre placé dans un lieu inviolable.

Et c'est là que le mystère grandit à mesure que l'angoisse monte, le brave docteur découvrant que les gens se mettent à muter pour des raisons inexplicables, qui laissent tous les scientifiques perplexes. Au même moment, le climat s'en mêle, tornades et cyclones aux effets désastreux et mortels sèment la terreur aux environs d'Hercenat. Les mutations s'accélèrent et les gens se mettent à tomber comme des mouches, sans qu'aucun scientifique n'arrive à expliquer ce qui se passe.

Une équipe de savants s'installe dans le laboratoire du professeur décédé pour voir de plus près en quoi consistaient ses mystérieuses expériences. Mais leur comportement devient plus que bizarre et soudain, le laboratoire prend feu. et la vérité éclate au grand jour. Le professeur n'est pas mort.

Tout s'éclaire enfin quand Braine sur une confession du non-défunt. Tout ce qu'on connaît de l'univers est remis en question, toutes nos certitudes volent en éclats...

L'auteur a magnifiquement articulé son récit, tout vient juste à point, les informations sont distillées pour faire grimper nos sensations en flèche, sans avoir l'air d'y toucher, très subtilement. La peur nous envahit progressivement.

Un livre qu'il faut avoir lu. La plume de l'auteur est remarquable, comme toujours me direz-vous, mais là, c'est de la dentelle. Le surnaturel, les forces des ténèbres, le vouloir savoir des hommes, leur obstination à comprendre l'incompréhensible, la possession, tout y est et moi je m'incline très bas devant autant de talent.
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Le cri des Durups

J'anticipais un grand plaisir à l'idée de me replonger dans un Bruss, mais je n'ai que moyennement apprécié ma lecture.

Lutte d'humanoïdes contre des non humanoïdes à l'horizon. Forcément, les autres sont les méchants qui sont venus pour tout détruire, et deux races d'humanoïdes doivent s'unir pour les neutraliser.

Tout un système planétaire, excusez-moi du peu, et tant qu'à faire, envisager l'explosion de l'étoile Loho qui en était le centre.

S'ils parviennent à leur fin, de longs et nombreux siècles de nébuleuse sont à prévoir et toute vie finirait par disparaître.

.

Rien de bien nouveau sous le soleil, j'ai connu l'auteur plus inspiré et ce livre ne me laissera pas un souvenir impérissable.
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Le bourg envoûté

Jack Deans est écrivain. Il a trente ans et un certain succès. Sans être véritablement une vedette, il a, pourtant, acquis, auprès des amateurs de littérature "Fantastique" une certaine renommée. Son dernier livre "La main de verre", écrit dans l'arrière-pays breton, s'est bien vendu.

Toujours en quête d'inspiration, il est à la recherche d'un endroit où s'installer pour écrire son nouveau livre. Sur les conseils d'un ami journaliste, il part pour Guilclan, un patelin perdu en Écosse.

Il prend donc pension à l'hôtel du "cercle noir", chez Mrs Gulliburbory et rencontre, dès le premier soir, ses pensionnaires - Le docteur Anton Arnold, Peter Gilcross le brocanteur, Adam small le notaire, Lionnel Wharf le postier et Arthur Gribb fonctionnaire venu, dans la région, faire la révision du cadastre.

Le village tombe en ruine, il se dépeuple, lentement mais sûrement. Ce qui n'empêche pas qu'il y ait des intrigues, des chuchoteries, des querelles...Le bourg est divisé en deux clans qui se haïssent....On y trouve un tas d'arriérés et de bancroches. Ceux qui ne sont pas idiots sont plus ou moins fous......

René Bonnefoy est un écrivain français qui s'est essayé, sous des pseudonymes divers, à plusieurs genres de littérature. Sous le nom de B.R. Bruss il est devenu, dans les années 50 et 60, un écrivain de science-fiction reconnu. Son premier livre du genre, "Et la planète sauta", écrit en 1946, reste sûrement son chef-d’œuvre.

Cependant, dans "Le bourg envoûté", il déploie tout son talent dans un récit fantastique, distillant une ambiance sombre et mystérieuse et faisant insidieusement quitter le monde sensé à ses personnages.

Jack Deans prévient le lecteur que ce livre n'est pas un roman mais la relation véridique des événements auxquels il a été mêlé d'une façon intime, dramatique, et pour tout dire épouvantable.

Alors, si l'estomac vous manque, refermez cet ouvrage !
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Le tambour d'angoisse

Quinze personnes, pour la plupart géologues, partent en expédition dans le désert australien, à la recherche de gisements d'uranium.

Contrairement à ses habitudes, Bruss sort de sa "zone de confort", les romans plus intimistes narrant le quotidien, pour nous entraîner dans un grand espace désertique hanté par des spectres.

Les péripéties se succèdent, ponctuées de violence et de rage. La terreur s'installe, d'autant qu'on ne sait exactement ce qui la provoque. Les moteurs et appareils tombent en panne, isolant les explorateurs, le Tambour d'angoisse ne cesse de retentir, venu de nulle part et lancinant, puis enfin, la maladie, létale. D'étranges taches bleues naissent sur la peau des personnages, et que dire de cette brume bleue d'où surgissent queques lueurs vertes.

La folie gagne les membres de l'expédition qui se retournent les uns contre les autres, et la mort frappe, implacable, aveugle.

Tout cela nous est relaté dans un journal écrit par l'ultime survivant, et on traverse ces épreuves, nous aussi. Tout semble si réel...

Un très grand moment de lecture, inoubliable, dirais-je.
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Le bourg envoûté

Jack Deans, auteur en recherche de lieux, d'atmosphère propice à l'écriture de ses histoires, entend parler d'un village isolé qui lui semble correspondre à ses attentes pour son nouveau livre.

Les légendes qui rythment la vie des habitants aussi pittoresques que la bourgade l'inspirent et il saute à pieds joints dans des histoires ancestrales, mais l'une d'elles le prendra au piège. En quête des clés qui le tireraient de ce bourbier horrifique, notre auteur s'enlisera petit à petit, jusqu'à...

Bruss a toujours fait partie de mes auteurs préférés et j'ai lu, puis relu ce livre dans la collection "angoisse", qui certes, date un peu, et on pourrait dire qu'il a pris quelques rides, mais l'auteur m'a embarquée aujourd'hui comme hier dans ses délires fantastiques. Nostalgie quand tu nous tient...

Les multiples personnages, bien que très bien décrits passent trop vite pour qu'on s'y attache, mais c'est l'action qui prime et à ce niveau, on est servis.

Très bon bouquin sans prise de tête et qui se dévore rapidement.
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Maléfices

Un nouveau pont reliant deux petites villes est inauguré en grande pompe. Cependant une série de drames vient ternir la prouesse technique. Des voitures tombent dans le ravin, le maire fait une crise cardiaque, des personnes se jettent dans le vide sans raison, des touristes se noient dans la rivière en contrebas. Un jeune ingénieur lit par hasard un article concernant le fameux "pont maudit" et comprend aussitôt quelle est l'origine de ces maléfices. Il se rend chez le préfet pour raconter son histoire, celle de son étrange épouse, et les événements surnaturels qui ont eu lieu dans un château de Sologne. René Bonnefoy, qui a beaucoup œuvré au Fleuve Noir sous le pseudonyme de Bruss, est un excellent artisan du roman. Avec un style sobre et élégant, il déroule son intrigue de bout en bout, insuffle ce qu'il faut d'atmosphère et d'épouvante. Les réactions des personnages sont crédibles, le rythme de la narration est bien dosé et le final réussi. Sans crier au chef-d'œuvre, voici un excellent divertissement pour les amateurs du genre.
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S.O.S. Soucoupes

Que dire, ce livre se lit assez facilement et est divertissant, à par cela y a pas grand chose de plus.

L"écriture est des plus basiques, l'histoire à peine plus originale, mais trop datée. Les gentils américains contre les méchants russes, j'ai rien contre, mais là c'est trop gros. Un peu de nuance n'aurait pas fait de mal, bien au contraire.

La société Martienne est à vomir, mais bien décrite et crédible. Leur technologie par contre est un peu simpliste, pour pas dire enfantine, même si l’idée générale n'est pas si mal et tient la route.

La fin, jetée en trois pages, est d'une banalité et d'un fade affligeant, digne d'une série télé que je ne nommerais pas, mais qu’affectionne un autre lecteur de FNA que je ne nommerais pas non plus, mais qui se reconnaitra certainement.



Pour conclure, c'est un livre qui s'oublie aussi vite qu'il se lit, même si l'on n'y passe pas un moment trop désagréable entre ses pages.
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Nous avons tous peur

B.R. Bruss, tout comme Kurt Steiner, a énormément apporté à la mythique collection Angoisse. Mes deux auteurs favoris de l'époque où j'écumais les bouquinistes pour dénicher chaque livre de ladite collection. Je dirais bien que Nous avons tous peur n'a pas pris une ride, mais ce serait pousser le bouchon un peu loin.

Nous sommes à Cockshill, petite ville du Canada, dont les habitants s'enfuient pour ne pas sombrer dans la folie. Un journal, le Winnipeg Standard, décide d'y envoyer un jeune journaliste pour élucider le mystère de cette désertion et du comportement aussi étrange que soudain de la population.

Lui-même très vite victime de la malédiction qui frappe les gens, il découvre qu'un même horrible rêve hante leur sommeil. de ce fait, tout le monde lutte pour rester éveillé et ne pas revivre ce cauchemar où leur apparaîssent de terrifiantes visions. Notre journaliste fait ainsi la "connaissance" de l'épouvantable Blahom.

D'où viennent ces cauchemars ? Quel est le monstre qui leur apparaît ? Est-il réel ou ne s'agit-il que d'une hallucination collective, ou bien la ville est-elle victime d'une malédiction ? Si c'est bien le résultat d'un sort, quel habitant à l'apparence débonnaire l'a jeté et pourquoi ?

Le lecteur n'apprendra la réponse que dans les toutes dernières pages du livre. Un suspense qui nous fait retenir notre souffle et nous étreindra la poitrine jusqu'à la fin, si on arrive à mettre de côté l'ancienneté de l'écrit et si on compare à ce qui se faisait à l'époque. Juste magistral.
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Le soleil s'éteint

Histoire pleine de créativité, mais peu crédible.



Le soleil s'éteint subitement et les survivants se regroupent dans une centrale nucléaire. Pour survivre leur seul expoir est d'envoyer de l’antimatière dedans. Le hic c'est que les planètes pouvant fournir ce composant se trouvent derrière deux autres confédérations humaines qui se font la guerre et dont une est une dictature voulant exterminer tout autre humanité. Puis pas possible de se poser sur une planète en antimatière, car quand celle-ci entre en contacte avec la matière ça provoque une explosion.

Heureusement, un scientifique survivant pareillement que les terriens sur Mars trouve la solution.



Tout cela me semble peu crédible, mais pourtant ça marche, on s'y laisse prendre. C'est vraiment très science-fiction.



L'écriture est agréable, mais le style assez simple. Les personnages peu développés, mais on en attend pas plus de ce genre de récit. Le récit, par contre, est trop haché, trop plein de raccourcis, trop court, manquant de profondeur, d'approfondissement, ça reste du roman de gare.

La fin attendue à tout des téléfilms américains qu'affectionne les chaines de la TNT.



En bref, un récit qui se lit assez bien, mais dont on peu se passer sans aucun regret.
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La planète aux oasis

Un roman de science-fiction des années 70 trouvé dans une boîte à livres,, dans un énorme astronef , 500 scientifiques explorent l’espace mais le passage dans le cyber espace ne se passe comme prévu et l’angoisse s’installe . Le coordinateur gère au mieux ce moment et l’arrivée sur une étrange planète. Un petit moment sympathique.
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La figurine de plomb

B.R. Bruss narre les aventures de quatre jeunes hommes, passionnés de sports nautiques, à Paris. Un jour, l'un d'eux repêche une jeune femme noyée dans la Seine, ainsi qu'une étrange petite figurine de plomb, aux propriétés inquiétantes. Ils disparaissent les uns après les autres "transférés" au début du XVe siècle, à une époque où les ponts parisiens ressemblaient au Ponte Vecchio de Florence. Pour son récit fantastique, Bruss convoque le voyage dans le temps, la réincarnation, l'alchimie de Nicolas Flamel, les malédictions, la sorcellerie, l'ésotérisme progressiste, l'épidémie de la peste, l'inquisition, l'Histoire de France, des légendes parisiennes, etc. au risque d'une surcharge... Cependant, son style simple et fluide parvient à maintenir la cohérence de l'ensemble. Ces allers-retours au vieux Paris sont divertissants et arrivent à inquiéter quand il s'agit d'échapper au bûcher..
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Le bourg envoûté

Un roman qui vaut surtout pour sa première partie, avec l'arrivée dans le dit bourg ; une cité sinistre à flanc de falaise, face à la mer écumante du nord de l'Angleterre. Une galerie de personnages que l'on croirait issu de l'imagination de Jean Ray. Une atmosphère poisseuse et sinistre, où le moindre sourire peut réconforter. le genre d'endroit parfait pour Jack Deans, un écrivain de roman fantastique en recherche d'inspiration. Car il s'agit pour B. R. Bruss d'orchestrer une mise en abîme teintée d'ironie. le narrateur devient lui-même le héro d'un récit qui convoque tous les clichés (ou presque) du genre fantastique : secrets de famille, ruines hantées, folie collective, passages souterrains, légendes moyenâgeuses, meurtres impossibles, rituels de sorcellerie, femmes fatales, etc. Une accumulation qui tend à la parodie dans la deuxième partie, qui devient une sorte d'attraction foraine. L'accélération et la fuite en avant déplairont aux lecteurs exigeants. L'auteur s'en amusait sans doute...
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Nous avons tous peur

Dans un style classique et sobre, B. R. Bruss livre un roman d'épouvante et d'atmosphère, avec un mystère qui se dévoile peu à peu, aux lisières du sommeil, de la folie et de la mort. le reporter Jimmy doit enquêter sur l'étrange comportement des habitants d'une bourgade canadienne qui a tendance à se dépeupler. Tous ont peur, demeurent éveillés le plus longtemps possibles, assistent à des séances de cinéma. Cependant même Laurel et Hardy n'arrivent pas à calmer une angoisse profonde et collective. Le reporter sera bientôt lui-même confronté à l'horreur qui survient juste après l'endormissement. Si le récit est par moments prévisible, c'est sans doute parce qu'il a été un des pionniers du genre, de nombreux films et livres usant aujourd'hui des mêmes mécanismes. Et aussi parce qu'il s'inspire ouvertement de l'épouvante anglo-saxonne, Poe et Lovecraft, comme en témoignent l'arrivée classique du narrateur dans une petite ville étrange et le décor canadien. On retiendra des scènes saisissantes, une progression maîtrisée et une ambiguïté qui sied au genre.
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