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Citations de B. R. Bruss (58)


Il sentit une sueur froide couler sur son front. Toute sa chair, hérissée de frayeur, l'incitait à faire demi-tour, à fuir. Mais Gérald était un garçon courageux. Il lança son cheval à corps perdu dans l'allée qu'il suivait.
Il faillit, dans un carrefour, se heurter à un autre cavalier qui arrivait lui aussi à toute allure. C'était Gilles.
- Tu entends ! Les chiens... Les maudits chiens ensorcelés ! Je suis sûr que c'est par là qu'est Catherine... Vite, vite... J'ai peur qu'il ne soit trop tard.
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Depuis un moment, le notaire me regardait.
- C'est curieux, me dit-il. Mlle Dosseda possédait un bijou - un médaillon qu'on m'a remis au commissariat, cet après-midi, et sur lequel est peinte en miniature une tête d'homme qui vous ressemble d'une façon extraordinaire... Bien entendu, il ne peut s'agir encore que d'une coïncidence curieuse, car ce bijou date du XVe siècle.
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Pourquoi, dans cet univers, toute vie ne peut-elle subsister qu'au dépens d'autres vies ?
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13 juillet
C'est fait.
Je ne décrirai pas les péripéties de cette immonde corvée. La honte me tenaille. Moins j'en parlerai, mieux cela vaudra.
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L’astrogare était moins animée que ne l’étaient les gares de fusées et d’aérobus planétaires, toujours grouillantes de monde, parce que les voyageurs pour les différents points du globe étaient infiniment plus nombreux que ceux qui partaient pour la Lune, Vénus ou Mars. Néanmoins, la terrasse était pleine de monde. Sur l’esplanade de départ, les robots s’affairaient au milieu des bagages. Le grand astronef était sur sa plate-forme, la pointe braquée vers le ciel. Au loin, on apercevait d’autres vaisseaux de l’espace.
Léa, tout en buvant un nora glacé — une délicieuse boisson vénusienne — se serrait contre son mari.

(p.62)
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Rappelle-toi la crise terrible qu’il y eut sur la Terre, au début du XXe siècle, quand le pétrole et le charbon vinrent à manquer et que l’énergie atomique n’était pas encore en mesure de faire face à tous les besoins. Ce fut affreux. Les hommes avaient non seulement usé et abusé des ressources naturelles, mais les avaient gaspillées sans compter, en se disant qu’avant qu’elles ne soient épuisées, ils auraient trouvé autre chose. Le plus souvent, en effet, ils trouvaient autre chose... Mais un siècle plus tard, ce fut bien pis, quand l’uranium lui-même se raréfia. Ce fut le drame, et un drame qui eut pour dénouement l’effroyable destruction de toute la planète par le moyen des armes atomiques déchaînées...

(p.45)
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J’aurais dû prendre des précautions pour lui annoncer cette mort-là, user de ménagements, lui laisser d’abord entrevoir la vérité au lieu de la lui lancer brutalement au visage, avec un mot aussi tranchant qu’un couperet de guillotine.
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Depuis que j'ai découvert que la vie est un théâtre guignol, je suis bien tranquille.
D'abord j'avais appris, par un premier imbécile, qu'il ne faut jamais rien prendre au tragique, mais tout prendre au sérieux.
Longtemps je l'ai cru, j'ai pris au sérieux tout. Rien n'est plus aisé dans un monde où chacun croit que c'est arrivé, et où même les noceurs prennent au sérieux la noce, les militaires la guerre, et les cocus le cocuage.
Puis j'ai appris par un autre imbécile qu'il ne faut rien prendre au sérieux, mais tout prendre au tragique.
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C’est une sensation toujours pénible que de se retrouver brusquement dans les ténèbres. C’est une sensation beaucoup plus pénible encore quand on s’y retrouve pour une cause inconnue. Et c’est une sensation tout à fait pénible et même passablement effrayante, quand la chose se produit à bord d’un astronef qui a basculé dans un océan bizarre et s’y est enfoncé.

(p.77)
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Cette constellation aux confins de la Galaxie, dans une zone où la concentration des corps célestes est très faible, n’a pas encore, en raison de son éloignement des routes commerciales, été explorée par les astronefs de la Fédération.

(p.43)
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J'ai écrit en toute hâte, dans la fièvre, au cours des trois dernières semaines, le récit qu'on va lire - si on le lit jamais. J'avais déjà appris bien des choses au cours des mois précédents, mais je n'aurais jamais pu rapporter les faits avec autant de précision si je n'en avais pas été finalement informé de la façon la plus terrifiante qui soit.
Depuis que je suis à Lurnoux, j'ai vécu tour à tour dans le malaise, puis dans la crainte, puis dans l'angoisse, puis dans la peur caractérisée. Depuis hier, je vis dans l'épouvante.
Mon récit n'est pas encore terminé. Il y manque le dénouement. J'ignore encore ce qu'il sera. Mais je sais qu'il est proche. Et je sais qu'il sera pour moi, de toute façon, effroyable. Effroyable...
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Pourtant, je fus saisi dès cet instant - mais peut-être était-ce l'effet d'une idée préconçue, en raison de ce que j'avais appris - par je ne sais quoi d'invisible, d'impondérable, d'indéfinissable. Une sorte d'aura qui inspirait la méfiance, comme quand on fait la connaissance d'une personne que l'on sent d'instinct antipathique, rusée, malveillante. Il y avait dans ce village, dans l'air qu'on y respirait, et même dans le parfum des lilas, un fond sournois et trouble.
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La planète Norga — ainsi d’ailleurs que les planètes Surfo et Cidnéa qui sont du même type — a été séparée du reste de l’Empire en 2716 par l’apparition d’un écran dit « catyllique » dont on ne sait malheureusement pas combien de temps il subsistera.
Ajoutons pour terminer qu’il semble qu’une certaine effervescence régnait sur Norga au moment de cette séparation.

(p.60)
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Hurfa, qui se trouve dans la constellation du Scorpion, a été classée comme planète de peuplement par le décret confédéral du 4 mai dernier. De brefs communiqués — en même temps que l’ouverture des listes de candidatures — ont été publiés à ce moment-là. Mais, selon un vieil usage, c’est aux futurs colons eux-mêmes — c’est à dire à vous — que nous allons fournir de plus amples détails. Car il faut que vous partiez en toute connaissance de cause.

(p.11)
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On dit que les destins des hommes sont inscrits quelque part. Cette affirmation m'avait toujours fait sourire. Je pense aujourd'hui qu'à l'enchaînement naturel des causes et des effets doit se mêler quelque indécelable principe qui fait bifurquer les uns vers la chance et la réussite, les autres vers le drame et le désespoir, tandis que le gros du troupeau s'achemine assez paisiblement, sans hauts ni bas trop sensibles, vers ce qui est notre lot à tous.
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» Il y a quarante ans, un enfant vert est né dans une ferme isolée du Canada, et cette naissance est passée inaperçue. Les nôtres ont pu récupérer le bébé. C’était une fille. Elle était télépathe. Elle put plus tard avoir elle-même des enfants, et ses propres filles n’étaient pas stériles. La preuve était faite que c’était sur la Terre que nous devions venir si nous voulions survivre.

» Et nous sommes venus, après une longue préparation, animée par les sentiments que je vous ai dits. Nous avons gagné le sol par petits groupes, à bord de nurligs légers, qui atterrissaient dans les lieux déserts, tandis que notre astronef restait en orbite, protégé par un écran anti-radar. Et nous nous sommes éparpillés. Et nous nous sommes mêlés à la vie des Terrestres... Et nous nous sommes mariés... Et nous avons su, très vite, que nous aurions une descendance... Et nous sommes repartis, quand notre peau a commencé à redevenir verte... Mais alors... »

Mon père se tut brusquement. Et je sentis en moi l’émotion même qui l’envahissait, et qui était plus démonstrative que tout ce qu’il allait nous dire.

(p.210)
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La vérité est que neuf fois sur dix, quand on se trouve dans une situation embarrassante ou dangereuse, il faut avoir recours à l’improvisation. C’est là que l’imagination et la promptitude des réflexes physiques et mentaux jouent le rôle le plus éminent.

(p.21)
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Les aristocrates anglais n'ont guère l'habitude de se promener dans les bois avec une pelle et une pioche. Ce sont des outils parfaitement inutiles, même pour ramasser des champignon, comme le fait parfois Hopkins.
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- Dites-moi, Hurlo... Ne sauriez-vous point ce que sont devenus nos chiens ? Nous en avons perdu huit, depuis l'autre jour.
- Pas vus.
- Ils avaient l'air fous pendant la chasse. Est-ce que vous croyez que des chiens peuvent devenir fous ?
Le braconnier eut l'air de réfléchir.
- Ça ne s'est pas vu depuis longtemps, dit-il. Les chiens ne deviennent fous que lorsqu'il y a de la folie dans l'air.
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Le mystère de ce qu'il y a de plus secret dans les êtres est bien loin d'être percé. Et sans doute vaut-il mieux qu'il en soit ainsi.
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