Le livre des morts tibétain - La grande libération - Bardo Thödol
Le Bardo-Thödol répète inlassablement que l’on doit se rappeler l’enseignement reçu du Lama pendant notre vie. Il s’agit de toute autre chose que d’une simple mémorisation. Il ne s’agit pas simplement d’étudier ce enseignement en le lisant quelques fois peut-être, mais il faut l’exercer jusqu’à ce qu’il nous suive dans le sommeil. En d’autres termes, l’exercice de cette méthode doit imprégner le chercheur au point qu’en toute circonstances cet enseignement lui soit présent, qu’il en rêve la nuit et qu’il aspire à se retirer dans cet exercice comme dans sa propre maison.
Au centre de ce corps, représente-toi le canal subtil central, de l’épaisseur de la tige d’une flèche, vide et transparent de lumière. II s’ouvre au sommet du crâne et se termine en bas prés du nombril. Dans la région du coeur, il fait une sorte de noeud sur lequel la vitalité apparaît comme un point vert lumineux avec, á son centre, le caractère rouge HRI qui est la nature spirituelle soi-même. Une aune environ au-dessus du crâne, visualise clairement le Bouddha Amitabha avec tous ses signes distinctifs merveilleux
Noble fils (un tel), maintenant que ta respiration a presque cessé, voici pour toi le moment de chercher une voie car la lumière fondamentale qui apparaît lors du premier état intermédiaire va poindre. Ton Lama t’avait déjà montré cette lumière, la Vérité en Soi (Dharmata) vide et nue, comme l’espace sans limites et n’ayant pas de centre, lucide ; c’est l’esprit vierge et sans tache. Voici le moment de le reconnaître. Demeure donc ainsi en elle. Moi aussi je te la ferai découvrir
Pour l’exercice du Bardo-Thödol, il faut donc aussi avoir un coeur courageux, prêt à être transformé par l’exercice qui, par la pratique, devient partie intégrante de nous-mêmes. Lorsqu’à l’heure de la mort, effroi et souffrance s’approcheront, on sera certain de pouvoir réaliser l’exercice.
A la fin, ces efforts qui durent toute une vie vous donnent une sûreté qu’un texte décrit avec une image très intérieure. L’élève qui entre en méditation sans crainte et aussi sûrement que l’oiseau vole à son nid ou que l’enfant saute sur les genoux de sa mère.
La mort n’est pas une négation de la vie, mais un processus nécessaire à l’évolution
Il faudrait ne pas avoir peur de la mort, mais d’une vie gaspillée