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4.36/5 (sur 35 notes)

Nationalité : Allemagne
Né(e) à : Waldheim , le 17/05/1898
Mort(e) le : 14/01/1985
Biographie :

Lama Anagarika Govinda (né Ernst Lothar Hoffman) fut le fondateur de l'ordre Pali du bouddhisme tibétain du Arya Maitreya Mandala et un propagateur du bouddhisme tibétain.

Il naquit à Waldheim en Allemagne, d'un père allemand et une mère bolivienne. Après avoir passé deux ans dans l'armée allemande pendant la Première Guerre mondiale, il fut réformé pour cause de tuberculose. Il habita Capri en Italie de 1920 à 1928, où il découvrit le bouddhisme.

Parti au Sri lanka, il se fit moine bouddhiste de la tradition Theravada. En 1931, il assista à une conférence à Darjeeling pour convertir les Tibétains à ce qu’il considérait comme une forme plus pure de bouddhisme. À Darjeeling, il rencontra le maître tibétain Tomo Geshe Rinpoché (1866-1936), qui a totalement retourné les opinions de Govinda. Dès lors, il a embrassé la forme tibétaine de bouddhisme.

Après la fondation de son ordre en 1933, il vécut durant trois décennies une vie d’ermite à 'Crank's Ridge', près d’Almora en Inde du nord. Allemand de naissance, Govinda fut interné par l'armée britannique pendant la Deuxième Guerre mondiale.

Puis, il a entrepris des voyages dans les régions les plus éloignés du Tibet, réalisant un grand nombre de tableaux, dessins et photographies.

Il a décri ses voyages dans son livre The Way of the White Clouds.

En 1947, il épousa la photographe parlant perse Li Gotami (son nom d’origine est Ratti Petit), avec qui il voyagea au Tibet, notamment au Royaume de Gugé.
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Source : Wikipedia
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Anagarika Govinda
Tout le visible tient à l'invisible,
L'audible à l'inaudible,
Le tangible à l'intangible,
Et peut-être le pensable à l'impensable
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Pareil aux nuages d’été qui, en harmonie avec le firmament de la terre, vogue librement dans le ciel bleu d’un horizon à l’autre, porté par le souffle de l’atmosphère, de même le pèlerin s’abandonne au souffle de la vie plus vaste qui le conduit au-delà des plus lointains horizons vers un but déjà présent en lui, mais encore caché à sa vue.
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Si un brave paysan installe un mani-chö-khor (terme plus approprié que moulin à prières) dans un ruisseau ou un canal qui amène l’eau à son village et à ses champs afin que soient bénis l’eau et tous ceux qui en vivent – homme ou animal et jusqu’aux plus humbles créatures, jusqu’aux plantes – cet acte de foi sincère est aussi bon et valable que la bénédiction du prêtre chrétien qui transforme l’eau ordinaire en « eau bénite ». Et, qui plus est, le son de la petite cloche qui tinte à chaque tour rappelle à ceux qui l’entendent qu’ils doivent répéter intérieurement le mantra sacré.

Mais quelle est l’origine de la route qui tourne inlassablement ? « Mettre en mouvement la Roue du Dharma » (chö-kikhor-lo khor-ba) est une métaphore connue de chaque bouddhiste ; elle signifie « la mise en marche des forces de la Loi morale universelle », et lorsqu’il fait tourner le moulin à prières, le bouddhiste prend conscience de la loi suprême proclamée par le Bouddha lorsqu’il mit en mouvement la Roue du Dharma, il y a deux mille cinq cents ans. Il ne suffit pas pour le bouddhiste que cet acte ait été accompli une fois par l’Illuminé, il faut que chacun des êtres humains qui s’efforcent d’atteindre l’illumination répète cet acte créateur en le réalisant dans son propre esprit.

La valeur profonde et le parallélisme cosmique de ce symbole peuvent aisément être saisis si l’on se rend compte que la vie de l’univers tout entier dépend de la rotation, qu’il s’agisse des planètes ou des étoiles qui tournent sur elles-mêmes ou des planètes qui tournent autour d’un soleil central ou des mouvements similaires des atomes. Si la seule rotation d’une dynamo peut produire un courant électrique – phénomène parfaitement inexplicable – et si le retour constant de l’esprit humain sur un point donné de sa conscience peut produire une concentration telle qu’elle puisse conduire à des découvertes qui révolutionnent le monde ou à l’atteinte des degrés de l Parfaite Illumination, qu’y a-t-il d’extraordinaire dans la croyance tibétaine qui veut que les forces bénéfiques attirées et concentrées lors de la préparation du moulins à prières soient en quelque sorte retenus dans cette forme matérielle et puissent être réactivées et transmises par la mise en marche du moulin ? (pp. 43-44)
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Cette liberté ne consiste pas à pouvoir faire « ce que l’on veut »; ce n’est pas non plus l’arbitraire ou l’obstination, ni la soif d’aventures, mais au contraire la faculté d’accepter avec l’esprit ouvert l’imprévu, l’inattendu de certaines situations de la vie, bonnes ou mauvaises; la faculté de s’adapter à une infinie variété de conditions sans perdre confiance dans le rapport étroit entre le monde intérieur et le monde extérieur.... ce qui fait la rivière, c’est le courant, la continuité de son mouvement.
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Apparemment, il y avait toujours dans le village un homme appelé par les Dieux et qui devait assumer cette charge ; en général, il appartenait à la corporation des forgerons. Ces êtres, en contact constant avec le feu et le métal, sont-ils particulièrement accessibles aux influences des puissances psychiques, ou retrouvons-nous ici les traditions préhistoriques qui remontent à l’époque où, pour la première fois, le métal fut extrait de la pierre et où s’ouvrit une ère nouvelle pour l’histoire de l’humanité ? A cette époque-là, on croyait que le métal possédait des qualités magiques, et ceux qui l’extrayaient et le façonnaient passaient pour des maîtres dans un art de la magie. Heinrich Zimmer parle à ce sujet du « forgeron magicien » qui délivra le monde de l’âge de la pierre. « Le héros qui tire de la pierre une épée d’acier n’est pas nécessairement un grand guerrier, mais il y a toujours en lui un magicien puissant, maître des choses spirituelles et matérielles. »

Cette tradition préhistorique semble avoir été préservée dans beaucoup de parties du monde, en Afrique et dans les communautés hindoues au sud des Himalayas – pour n’en citer que deux exemples. Cette coutume n’a rien à voir avec une religion particulière, mais semble suivre des pratiques psychiques plus anciennes que toutes les religions connues et qui éveillent les forces telluriques de la nature, aussi bien que les forces non encore conscientes de la psyché humaine.

J’ai découvert les phénomènes les plus stupéfiants de ce genre chez les Aissaouas – une secte de mystiques musulmans de l’Afrique du Nord dont les membres mâles (la plupart travaillent les métaux, forgent le fer ou le cuivre) se retrouvent tous les vendredis dans une mosquée d’une sorte spéciale réservée à leurs pratiques religieuses extatiques. Jeune homme, je vécus quelque temps parmi eux, portant le vêtement habituel des Arabes. Aussi plusieurs occasions s’offrirent-ils à moi d’assister à leurs régions religieuses ; en principe, ils ne s’opposent pas à la présence parmi eux de gens d’autres religions pourvu que l’on respecte leur religion et leurs coutumes. (pp. 410-411)
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La conscience qui est capable de supputer les millions d'années-lumière n'est pas moins admirable que la nature de cette lumière elle-même. Combien plus grande encore est la merveille de cette lumière intérieure qui sommeille dans les profondeurs de notre conscience!
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La conscience qui est capable de supputer les millions d’années-lumière n’est pas moins admirable que la nature de cette lumière elle-même. Combien plus grande encore est la merveille de cette lumière intérieure qui sommeille dans les profondeurs de notre conscience !

Le Bouddha et beaucoup de ses grands disciples nous ont donné un aperçu de cette conscience profonde. Ce fait à lui seul est de plus grande valeur que toutes les théories philosophiques ou scientifiques, montrant à l’humanité le chemin de l’avenir. Il ne peut, ainsi, exister pour nous qu’un seul problème : susciter en nous cette conscience profonde que le Bouddha désignait par « éveil » ou « illumination ». Mais c’est là le Bodhisattvamârga, la voie menant à la réalisation de la « bouddhéité » en nous-mêmes.

Qu’une telle réalisation ne soit pas possible dans notre monde actuel, comme on l’affirme dans certains cercles bouddhiste orthodoxes, ou bien que l’obtention de la complète illumination (samyak-sambodhi) ne soit le fait que d’un seul individu dans des milliers d’années, de sorte qu’il paraisse insensé de s’efforcer vers ce but, est un point de vue qui constitue un aveu de pauvreté spirituelle et de sclérosation dogmatique. Une religion dont l’idéal n’est qu’une chose du passé, ou d’un avenir très lointain, ne possède, pour le présent, aucune valeur vivante. (pp. 392-393)
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Le lotus est le symbole de l’épanouissement spirituel, du Sacré et du Pur.

La légende bouddhique rapporte qu’aussitôt que le petit, nouveau-né Siddhârtha, le futur Bouddha, toucha le sol et fit ses sept premier pas, sept fleurs de lotus s’élevèrent de la terre. Ainsi, chaque pas du Bodhisattva est un acte d’épanouissement spirituel. Les Bouddhas en méditation sont représentés assis dans des fleurs de lotus et l’épanouissement de la méditation (dhyâna) est symbolisé par la fleur de lotus ouverte, dont le centre et les pétales portent les symboles, ou figures, de différents Bouddhas et Bodhisattvas ou de leurs attributs, ou figures d’accompagnement, selon leur caractère ou leurs fonctions.

De la même manière, les centres de conscience dans le corps humain (sur lesquels nous reviendrons ultérieurement) sont représentés par des fleurs de lotus pourvues, selon leurs fonctions, d’un nombre plus grand ou moindre de pétales et dont les diverses teintes correspondent à leur nature.

La signification originelle du lotus se tire de la similitude suivante : de même que la fleur de lotus s’élève de l’obscurité de la vase, monte à la surface de l’eau et s’ouvre après s’être élevée au-dessus de la surface, et, bien que née de terre et d’eau, reste sans contact avec elles, ainsi l’esprit, né en ce monde dans un corps humain, épanouit ses pétales (qualités) après s’être dégagé du flot bourbeux des passions et de l’ignorance et avoir transformé les forces ténébreuses des profondeurs en la claire pureté du nectar des fleurs, la conscience illuminée (bodhi-citta), l’incomparable joyau (mani) dans la fleur de lotus (padma). Ainsi le saint dépasse l’univers par sa taille et s’élève au-dessus de lui. Ses racines sont dans les sombres profondeurs du monde, mais sa tête se dresse dans la plénitude de la lumière. Il embrasse les profondeurs comme les sommets, l’obscurité comme la lumière, le matériel et l’immatériel, la limitation de l'individuel et la non-limitation de l’universel, la forme et le sans-forme, le samsâra et le nirvâna, dans la vivante synthèse de son être. C’est pourquoi l’on dit de qui est complètement éveillé :

L’illuminé n’est prisonnier ni de l’être ni du non-être
Le saint est soustrait à tous les contraires.
(Nâgârjuna). (pp. 119-120)
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Tant que nous voyons la vie seulement du point de vue limité de notre ordinaire conscience humaine, elle semble n'avoir aucun sens. Tandis que si nous pouvions avoir l'image complète de l'Univers, tel qu'il se reflète dans l'esprit d'un Illuminé, nous découvririons sa signification. Et celle-ci, ou ce que nous pourrions appeler la Suprême Réalité, est ancrée dans le fait de la conscience elle-même et non n'importe où en dehors de nous même.
Et cette signification ne serait probablement plus exprimable en mots humains, sauf en symboles qui ne peuvent être expliqués et que Bouddha refusa de définir, soulignant que nous devions nous-même en faire l'expérience. Le sens de notre vie présente et de l'univers qu'elle nous révèle gît dans le fait de conscience lui-même et nulle part hors de nous-même.
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Condamner la vie comme un mal et nier ses plus haute possibilités d'épanouissement avant d'avoir pénétré jusqu'à la compréhension du tout, avant d'avoir réalisé les plus hautes capacités de la conscience et atteint l'état d'illumination, fleur et accomplissement de toute existence, est non seulement présomptueux mais encore insensé. C'est le comportement d'un homme qui déclare immangeable et qui rejette un fruit vert, au lieu de le laisser mûrir.
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