GRAND CORPS MALADE et Ben MAZUE. Les correspondants.
Deux amis rappeurs, aimant la poésie, les rimes, la musique, décident de correspondre pendant toute une année. Ils s’engagent à correspondre chaque semaine. Et nous avons sous les yeux les lettres que chacun a envoyé à l’autre. Puis la réponse arrive. Chacun suit son instinct et ne se souci pas du contenu de la lettre reçue. Une correspondance sur seize mois et en particulier lors du confinement. Ce confinement imposé à tous a brisé la société. Nos deux artistes ont vu fondre la neige et balayé tous leurs projets et spectacles en cours de réalisation. Il leur a fallu tout repenser. Et au cours de ces divers courriers, ils nous font part de leurs nouvelles idées. Ils parlent à bâtons rompus de leur quotidien, de leur vie professionnelle, de leur vie familiale, de leurs envies d’écriture. Ils nous narrent leur semaine d’atelier écriture avec Gaël FAYE. Oui, celui qui a écrit le merveilleux « Petit pays ». Les trois compères ont bien profité de cette semaine en composant, écrivant, jetant des idées en vrac sur le papier : ils ont bien travaillé, ensemble, en toute confiance, en toute amitié. Ces hommes ne connaissent pas la jalousie et ne sont pas blasés par leur succès. Bien au contraire, ils sont là, les uns pour les autres, en toute sympathie et pour notre plus grand plaisir, les textes des chansons reflètent leurs états d’âme et toute l’empathie dont ils font preuve.
Je ne connaissais pas du tout Ben MAZUE. Quelle carrière ! Après avoir été médecin, se plonger dans la musique et réussir : c’est formidable. Nos deux musiciens, paroliers, interprètes, sont de bons vivants. Ils ont émis un pari. Ils ont respecté leur engagement. Ces correspondance , se répondent parfois ; dans la lettre reçue la semaine suivante, nous découvrons leurs états d’âme, leur nostalgie, la joie d’avoir joué ensemble, etc. … A tour de rôle, ils nous font pat de leur nostalgie, de leur sensibilité, des rencontres faites, des spectacles auxquels ils ont assisté ou participé, de leurs futures scènes ou ils nous parlent de choses tout à fait banales, de leurs difficultés quotidiennes, de leurs enfants, etc, … Une vie somme toute semblable à la notre. Pour ma part je n’ai pas leur talent musicaux, leurs rythmes , leurs mots pour exprimer mes états d’âme. Quel dommage ! ! !
Dans cette correspondance, il y a de la pudeur, de la sensibilité, de l’émotion, et beaucoup d’espoir. Ces deux artistes, en se confiant, nous révèlent leur sincérité, leurs doutes, leurs espérances, leurs projets. Ils nous donnent ici un aperçu de leur quotidien, quotidien qui a été bouleversé avec l’arrivée du COVID. Une époque d’une grande tristesse, où chacun a du vivre plus ou moins cloîtré. Au cours de leurs échanges épistolaires, les deux compères nous ont affirmé leur sympathie, l’un pour l’autre, le respect réciproque, leur grande amitié. Des êtres humbles, sincères, vrais…
( 10/02/2023).
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