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4.16/5 (sur 22 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Bagnolet , 1989
Biographie :

Benjamin Rosenberg est un romancier français. Dans ses livres, il traite de la génération Y.
Son roman "Francebitume" paraît en 2012, il interroge le lien entre l'Etat français et la jeunesse dans les cités, notamment en insistant sur l'importance de l'histoire et de la culture française comme forme d'intégration.
À travers "À côté" (2020), il s'intéresse aux conséquences des réseaux sociaux et de la télé-réalité sur l'évolution de notre jeunesse. ll pose aussi la question de l'identité humaine et du bonheur.

Source : Editeur
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Arthur, Max et Félicien sont trois jeunes amis qui vont devenir adultes. Au coeur de la nouvelle France subvertie par les réseaux sociaux et la téléréalité, ils évoluent de la vie d'artiste à la vie « raisonnable », chacun à sa manière. Miroir acide des ravages d'Internet sur notre jeunesse, À côté est un roman nécessaire qui met en lumière la marginalité du monde de l'Art et les plaies du présent. Benjamin Rosenberg dessine avec sensibilité les contours d'un territoire déchiré par la solitude et les clivages idéologiques.

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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Toutes les places de l'église Saint-Julien-le-Pauvre étaient occupées. Teresa Czekaj arriva d'un pas pressé, même brutal. Elle salua, s'assit au piano et se mit à jouer une mazurka, puis deux, trois et quatre. La première fut rapide et gaie, les morceaux suivants s'enchaînèrent dans une tristesse croissante. La Pologne avait été heureuse avant le mois de novembre 1830, les gens avaient vécu, s'étaient amourachés, avaient souffert, s'étaient sentis atrocement seuls ; ils étaient demeurés prisonniers de l'Empire russe mais avaient été relativement libres, soumis mais relativement libres. La liberté, c'est souvent le brouhaha du monde, le faste et l'apparat, l'accomplissement par le paraître, la première mazurka.
Ensuite avaient surgi l'insurrection et la guerre, la douleur de la violence et de la mort, les deuxième et troisième mazurkas. Elles s'articulaient de manière énergique, de courts mouvements, des petites touches rapides et sautillantes entre les balles, la résistance s'organisait, des Polonais se battaient entre les projectiles de plomb.
Enfin étaient survenues la victoire finale russe en 1831, la mélancolie de la défaite souverainiste mais aussi la culpabilité pour Chopin de vivre hors de sa mère patrie, plus que jamais soumise à l'Empire russe, la quatrième mazurka.
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Dans les rues animées à la bordure des neuvième et dixième arrondissements, les quatre amis croisèrent de multiples bandes de quatre à cinq personnes, parfois même des couples, les yeux rivés sur leur smartphone à la recherche de Pokemons. De temps à autre, ils effectuaient sur l'écran un mouvement de bas en haut avec le pouce pour capturer l'une de ces créatures virtuelles. John ne put s'empêcher de saisir son téléphone et d'ouvrir l'application Pokemon Go, il devait
y avoir un Pokemon rare dans les environs. Un pikachu ! s'écria-t-il. Normalement, il est introuvable ! John saisit
virtuellement une pokeball puis tenta de capturer Pikachu en jouant avec son pouce sur l'écran. Il y parvint après avoir utilisé une vingtaine de pokeballs et sautilla de joie. J’ai capturé Pikachu !  reprit-il à l’endroit d'Alex qui l’observait sans mot. Je dois le faire combattre dans une arène, il va me faire gagner des xp ! Il y en a une dans un parc pas très loin, je vous rejoins ! dit-il en s’éloignant rapidement. T’es sérieux ? Tu nous lâches pour jouer à Pokemon ? lui demanda Max d’un air dépité. Je vous retrouve à l’intérieur, j’en ai pas pour longtemps. A tout’ ! répondit John en trottinant en direction du parc.
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La montagne de débris s'élevait jusqu'au ciel. Les odeurs de matière biodégradable qui pourrit et de plastique qui brûle dansaient doucement dans l'air. Le mélange de ces substances formait un amas de poussière en suspension qui réduisait la visibilité. Seuls quelques enfants ou jeunes adultes en guenilles traversaient de temps à autre ce nuage gris. [...]
Le jeune homme évolua prudemment parmi ceux dont les pieds et les bras restaient plongés dans les immondices qui couvraient le sol. Sur la route, le chauffeur avait expliqué que leur travail consistait à trouver des matériaux de valeur pour les revendre aux grossistes en bas de la décharge. Il ne put croiser, observer un seul regard tant l'humanité, ici, était plongée dans ses propres ordures.
Soudainement, le moteur d'un camion vrombit et tous les corps se redressèrent. Les têtes tournèrent mécaniquement vers le camion et chacun attendit qu'il s'arrête. Péniblement, avec leur gros sac en plastique sur le dos, tous les enfants se précipitèrent sur le véhicule qui ne tarderait pas à décharger sa cargaison.
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Leur deuxième rendez-vous fut triste et envoûtant. Ils evoquèrent chacun leur propre décrépitude puis achevèrent leurs aveux par des poncifs pour ne pas paraître macabres.
S'ils décidaient de former un couple, ils trouveraient pour un temps le parfait équilibre : la stabilité requise pour ne pas tomber de leur fil de funambule, suspendu à l'air libre, quelques dizaines de mètres au-dessus du sol.
Mais la nature, la tempête, la finitude viendrait un jour ou l'autre faire tomber l'un, sinon les deux écorchés, la tête la première, sans protection, vers l'insoutenable futilité du monde sensible.
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La jeune burundaise aux cheveux noir de fumée finit par se détacher de lui et posa un long baiser sur ses lèvres. Il fut certain de l'entendre pleurer, il aurait donné beaucoup pour pouvoir ouvrir les yeux, lui caresser la paupière inférieure puis la faire rire, au moins sourire. Il l'entendit se lever puis plus un bruit pendant un long moment, sans doute l'observait-elle.
Des pas délicats s'éloignaient lentement de lui, dans l'entrepôt qu'il imaginait toujours obscur. Le son de pieds qui retombent sur des graviers déchira le silence ; elle était dehors, partie.
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