Nationalité : France
Né(e) :
1947
Biographie :
Après une hypokhâgne et une khâgne à Nice, Bernadette Bricout entre à l’École Normale Supérieure et passe deux licences, puis une agrégation de lettres, tout en faisant des études à sciences-po. Formidable promotion - ses parents ont arrêté leurs études au Certificat d’Études
Chercheur au CNRS, Bernadette Bricout (née en 1947) entend dans le conte populaire l’expression d’un passage initiatique. Elle a notamment publié Le savoir et la saveur : Henri Pourrat et "Le trésor des contes" (préface de Marc Soriano) Gallimard, 1991. Un hasard magique. Un jour, à la bibliothèque de Normale Sup’, Bernadette tombe sur treize épais volumes intitulés "Le Trésor des Contes" et signés d’un certain Henri Pourrat. À peine s’est-elle plongée dans le premier tome que c’est le coup de foudre. Inspirée de cinquante ans d’exploration et de collecte du folklore oral français, cette œuvre est un monument, dans tous les sens du mot. Or, l’étudiante découvre que ce trésor, personne ne le consulte jamais. Beaucoup de chercheurs doutent même de l’existence d’une véritable collecte, à l’origine de cet énorme travail, au point qu’il n’y a jamais eu la moindre thèse dessus.Ce n’est que bien plus tard, travaillant sur les contes, qu’elle réalise qu’elle est née en Afrique noire, qu’elle y a fait la moitié de ses études jusqu’au bac, que son officier de père a passé trente ans dans l’administration des services de santé coloniale, au Tchad, au Congo, au Niger, et que, s’il ne passait certes pas son temps sous l’arbre à palabre, sa vie participait tout de même à une relation de cet ordre. Poussée à se forger les outils adéquats, elle est attirée par les études comparatives, qui la confrontent plus à la charnière des choses qu’à une spécialisation. Au fil des années, elle va découvrir que son ambition a plus de chance de s’épanouir dans des institutions particulières, comme le Musée des arts et traditions populaires ou le département Formation de l’Institut d’Études Politiques de Paris, que dans une université classique. C’est dans cet esprit qu’elle lance, en 1997, le séminaire Amphi 21, qui se réunit quatre fois par an, pour un public adulte (cinq cents personnes en moyenne), payant pour un cycle sur un thème développé sous l’angle double de la géopolitique et de la culture.
+ Voir plusSource : http://www.nouvellescles.com
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