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4.14/5 (sur 18 notes)

Nationalité : France
Né(e) : 1865
Mort(e) : 1903
Biographie :

Lazare Marcus Manassé Bernard, dit Bernard Lazare, est né le 14 juin 1865.
Il est le fils de Noémi Rouget, issue d'une vieille famille juive installée en France depuis très longtemps dont l'un des ancêtres fut argentier du Pape en Avignon, et de Jonas Bernard, négociant tailleur à Nîmes.
Bernard Lazare est un journaliste libertaire (anarchiste anticapitaliste). En 1894 il publie un ouvrage psycho-sociologique, L'antisémitisme, son histoire et ses causes (Léon Chailley, Paris 1894).
Il publie Figures contemporaines, ceux d’aujourd’hui, ceux de demain - (50 auteurs dont les plus célèbres et ceux tombés aujourd’hui dans l’oubli)
En 1896 Bernard Lazare rencontre pour la première fois le fondateur du sionisme Theodor Herzl (1860-1904) qui vient de publier Der Judenstaat (L'Etat des Juifs), que Bernard Lazare traduit en français et qui est publié dans La Nouvelle Revue internationale.
Bernard Lazare est aussi l'auteur de Contre l'antisémitisme, histoire d'une polémique, Stock, Paris 1896, Le nationalisme juif, Publications du kadimah, Stock, Paris 1898, et d'un ouvrage inachevé Le fumier de Job, Editions Rieder, Paris 1928.
Bernard Lazare décède le 2 septembre 1903, d'un cancer de l'intestin.

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Source : http://www.denistouret.net/textes/Lazare.html
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L’affaire Dreyfus : Analyse spectrale de l’Occident (1967 / France Culture). Diffusion sur France Culture le 2 décembre 1967. Illustration : La dégradation d'Alfred Dreyfus en couverture du supplément illustré du Petit Journal du 13 janvier 1895 © Getty / Print Collector. Par Pierre Sipriot. Réalisation de Marie-Andrée Armynot. Avec Emmanuel Berl, Pierre Sorlin, Marcel Thomas et Henry Contamine. Lectures par Jean Topart. L'affaire Dreyfus est une affaire d'État devenue par la suite un conflit social et politique majeur de la Troisième République, survenu en France à la fin du XIXe siècle autour de l'accusation de trahison faite au capitaine Alfred Dreyfus, qui est finalement innocenté. Elle bouleverse la société française pendant douze ans, de 1894 à 1906, la divisant profondément et durablement en deux camps opposés : les « dreyfusards », partisans de l'innocence de Dreyfus, et les « antidreyfusards », partisans de sa culpabilité. La condamnation fin 1894 du capitaine Dreyfus — pour avoir prétendument livré des documents secrets français à l'Empire allemand — est une erreur judiciaire voire un complot judiciaire sur fond d'espionnage, dans un contexte social particulièrement propice à l'antisémitisme et à la haine de l'Allemagne (revanchisme) après son annexion de l'Alsace-Lorraine (Alsace-Moselle) en 1871. L'affaire rencontre au départ un écho limité, avant qu'en 1898 l'acquittement du véritable coupable et la publication d'un pamphlet dreyfusard par Émile Zola, « J'accuse… ! », ne provoquent une succession de crises politiques et sociales. À son paroxysme en 1899, l'affaire révèle les clivages de la France de la Troisième République, où l'opposition entre les camps dreyfusard et antidreyfusard suscite de très violentes polémiques nationalisteset antisémites, diffusées par une presse influente. Elle s'achève en 1906, par un arrêt de la Cour de cassation qui innocente et réhabilite définitivement Dreyfus. Cette affaire est souvent considérée comme le symbole moderne et universel de l'iniquité au nom de la raison d'État, et reste l'un des exemples les plus marquants d'une erreur judiciaire difficilement réparée, avec un rôle majeur joué par la presse et l'opinion publique. Sources : France Culture et Wikipedia

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Citations et extraits (22) Voir plus Ajouter une citation
Il est des hommes qui gardent le goût du passé et l’amour des choses mortes ; il en est d’autres qui en conservent l’esprit. Les premiers évoquent les temps abolis, ils les font revivre et les restaurent ; les seconds les expriment et en conservent le sens. M. de Bonnières est de ceux-là. Il ne se plaît pas à imaginer le xviie siècle ; mais sa langue et son tour d’idées nous y ramènent. C’est un homme qui aurait écouté avec profit Tallemant des Réaux. il lui eût donné la réplique avec agrément, et aurait facilement marié ses discours aux siens. Plus tard, il aurait été le compagnon de route de Bachaumont et de Chapellier, mais il les eût conduits aux Indes et a sans doute regretté de n’y point aller avec eux.

On parle souvent d’un certain esprit français qui serait net, un peu sec, élégant et correct, spirituel et d’une certaine étroitesse, esprit charmant, d’une belle ligne, apparié parfaitement aux jardins que dessina Lenôtre, d’une rectitude et d’une raideur même qui n’est pas sans grâce. M. de Bonnières est assurément dans la tradition de cet esprit et il fait tout pour s’y maintenir.
Dans les trois volumes de Mémoires d’aujourd’hui (1883, 1885, 1888), recueils de chroniques précéde (...)
Sa critique est malicieuse, méchante souvent, mais mesurée ; elle tient au goût plus qu’à la force ; en la pratiquant, M. de Bonnières a eu le souci de l’anecdote vivante plutôt que celui des idéologies abstraites. Il n’a pas l’amour de la métaphysique, il la trouve trop brumeuse et trop lointaine ; il a même de l’éloignement pour les idées générales. Aussi, il a peint les hommes dont il parlait et il s’est ingénié à restituer leurs sentiments par leurs gestes, par les actes de leur vie et non par des raisonnements131.

En particulier dans Les Monach (1884) et Jeanne Avril (1887), tous deux soustitrés « romans parisie (...)
Contes des fées (1881), Contes à la reine (1892).

Cette préoccupation l’a poursuivi dans ses romans ; ils y ont gagné de la précision et de la sécheresse, mais ils n’y ont pas acquis de profondeur ; ce sont des dessins au trait, mais ils sont privés d’atmosphère. Il en est de même pour ses vers : ils sont classiques et clairs, ils coulent de la source où s’abreuvèrent Boileau, Voltaire et Béranger ; mais cette source n’a jamais été l’Hippocrène.

C’est que M. de Bonnières n’est pas un lyrique ni un imaginaif : c’est un conteur délicat, un essayiste discret, et surtout un bon écrivain. L’éloge n’est point commun.
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Bernard Lazare
Le succès de Robert de Bonnières à la fin du siècle est celui d’un satiriste féroce relatant des anecdotes piquantes, parfois à la limite de la diffamation. Ses deux cibles favorites sont les milieux littéraires, qu’il connaît en particulier à travers le salon que tient sa femme, et la haute société parisienne, dont il fait partie et qu’il décrit dans ses « romans parisiens », Les Monach (1884) et Jeanne Avril (1887) – le premier visant plus précisément la grande bourgeoisie juive et ayant lors de sa parution suscité de vives controverses, deux ans avant la publication de La France juive de Drumont (1886). Mais c’est d’abord comme chroniqueur au Figaro (dès 1880, sous le pseudonyme de Janus) et au Gaulois (sous celui de Robert Estienne) qu’il acquiert sa notoriété : en témoigne le succès rencontré par les trois volumes de ses Mémoires d’aujourd’hui, qui rassemblent ses chroniques du Figaro et paraissent entre 1883 et 1888. Beaucoup moins connus en revanche sont ses contes en vers (Contes des fées, 1881 ; Contes à la reine, 1892), les notes de voyage qu’il donne à la Revue politique et littéraire et le roman exotique qu’il écrit au retour d’un séjour de plusieurs mois dans les Indes britanniques (Le Baiser de Maïna, 1886).

Figures contemporaines
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Mais encore ces Juifs pressurent le peuple; ils entassent des
richesses qui sont le fruit d'usures et de rapines ; ils tiennent les chretiens en servitude ; ils
possedent d'enormes tresors dans les villes qui les ont accueillis, a Paris et a Lyon, par
exemple ; ils commettent des vols, ils conquierent l'argent par de mauvais procedes; "tout
passe par leurs mains, ils envahissent les maisons et captent la confiance, par leur usure, ils
tirent le suc, le sang et la vigueur naturelle des chretiens ". Ils vendent des bijoux faux,
sont receleurs, faux monnayeurs et sans foi, ils font payer deux fois les dettes. Bref, "il n'y a
mechancetes au monde que les Juifs ne pratiquent, de sorte qu'il semble qu'ils ne visent qu'a
la ruine des chretiens ".
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Peuple énergique, vivace, d'un orgueil infini, se considérant comme supérieur aux
autres nations, le peuple juif voulut être une puissance. Il avait instinctivement le goût de la
domination puisque, par ses origines, par sa religion, par la qualité de race élue qu'il s'était
de tout temps attribuée, il se croyait placé au-dessus de tous. Pour exercer cette sorte
d'autorité, les Juifs n'eurent pas le choix des moyens. L'or leur donna un pouvoir que toutes
les lois politiques et religieuses leur refusaient, et c'était le seul qu'ils pouvaient espérer.
Détenteurs de l'or, ils devenaient les maîtres de leurs maîtres, ils les dominaient et c'était
aussi l'unique façon de déployer leur énergie, leur activité.
N'auraient-ils pu la manifester d'une autre manière ? S
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On a cru longtemps, dans quelques villes reculées, que Paul Bourget était l’arbitre des élégances, et il a fallu, pour empêcher cette croyance de s’accréditer, l’aventure d’une femme du monde, – fictive, du reste, – assez oublieuse d’elle-même pour porter un corset noir. M. Paul Bourget a été fort marri de la chose, mais ses livres sont restés quand même le bréviaire des gens de bon ton. Je ne sais si leur réputation est méritée ; pour le déterminer sûrement, il faudrait une autre compétence que la mienne, et j’aime mieux croire qu’un homme élégant doit être habillé par Yauss, chemisé par Charvet, botté par Hellstern, chapeauté, ganté, cravaté et blanchi à Londres, ce qu’a toujours affirmé Paul Bourget et ce qui est bien possible.
Ce n’est pourtant pas par le souci du confort, de la distinction et du dandysme que M. Bourget mérite de nous attirer ; je ne crois même pas que ce soit à ce souci qu’il ait dû sa gloire incontestable et son universelle renommée. Si on l’a goûté et chéri, c’est qu’il a été le perspicace confesseur de bien des âmes contemporaines, et leur peintre avisé : c’est pour cela aussi qu’il nous intéresse.
Parmi tant d’écrivains dont la prétention fut de représenter leur temps ou, tout au moins, une parcelle de leur temps, M. Bourget est celui qui a le mieux réalisé son ambition. Non pas qu’il ait su créer des types, car il n’a jamais eu le pouvoir merveilleux d’animer des êtres de rêve et de les faire vivre, mais il a su extérioriser des états d’âme, il a su les définir, les préciser, les dessiner même. Il a donné à ses modèles un miroir dans lequel ils se sont vus à nu, et ceux qui voudront, un jour, connaître l’esprit de ce monde qui se décompose et se meurt l’iront chercher dans Cruelle Énigme et dans Mensonges, dans Le Disciple et dans Un Crime d’amour57, comme nous allons quérir le parfum de la décadence d’un siècle dans Marivaux et dans Crébillon fils.
Pourquoi fut-on si doux à celui dont le scalpel fut si tranchant ? Pourquoi, au lieu de le flageller des scorpions de la colère, l’a-t-on couvert de fleurs ? Parce que cet habile psychologue ne fut pas un moraliste sévère et qu’on devina en lui un frère triste et indulgent.
Il ne peignit pas ses personnages en censeur, mais en complaisant ; il chérit les vices qu’il analysait, il partagea même les ridicules qu’il évoquait. On sentit qu’il était indécis comme Liauran, incertain comme Vinci, tortureur comme Claude, dilettante comme Dorsenne58 et snob comme eux tous. Ce monde comprit que son romancier et son analyste lui ressemblait, que lui aussi manquait de volonté et de foi ; qu’il était cosmopolite et dandy de lettres, parce qu’il n’avait aucun désir, aucun idéal, qu’il allait sans but, l’esprit et le cœur désemparés, énervé par un mysticisme d’épiderme, affaibli par l’abus de soi-même et par l’excès des joies intérieures, et ses héros lui pardonnèrent de les avoir ainsi dévoilés, pour l’illusion qu’il leur donnait d’être pareils à lui, qui leur était supérieur.
Car Paul Bourget, s’il est semblable à ceux dont il nous a dit la vie, les domine parce qu’il se connaît et qu’il en souffre. C’est en s’examinant qu’il a pu les comprendre et les peindre ; il joue dans ses livres le rôle du chœur antique, un chœur clairvoyant et douloureux, il explique ce que ses amoureuses, ses dandys, ses sceptiques et ses impuissants sentimentaux se contentent de subir, et mieux qu’eux il sait ce qui lui manque pour être à la fois un artiste, un écrivain et un philosophe, c’est-à-dire un créateur.
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Depuis que le Juif est entré dans les sociétés, il a été perturbateur et il a
travaillé comme une taupe à la destruction des séculaires assises sur lesquelles reposaient les
états chrétiens. Ainsi s'explique la décrépitude des peuples, leur décadence, leur abaissement
intellectuel et moral : ils sont comme le corps humain qui souffre de l'indigestion des corps
étrangers, et chez qui la présence de ces corps provoque des convulsions et des maladies. Le
Juif agit par sa seule présence, à la façon d'un dissolvant ; il détruit, il perturbe, il provoque
les réactions les plus terribles. L'introduction du Juif dans les nations est funeste à ces
nations ; elles meurent de l'avoir accueilli. Telle est la vue simpliste que les antisémites
conservateurs ont des changements sociaux
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Tout à coup, sans que personne en sût la cause, les vierges de Milet commencèrent à se pendre. Ce fut comme une épidémie morale. En poussant les portes des gynécées, on heurtait les pieds encore frémissants d'un corps blanc suspendu aux poutres. On était surpris par un soupir rauque et par un tintement de bagues, de bracelets et d'anneaux de chevilles qui roulaient à terre. La gorge des pendues se soulevait comme les ailes palpitantes d'un oiseau qu'on étouffe. Les yeux semblaient pleins de résignation, plutôt que d'horreur.

Marcel Schwob, "Les Milésiennes"
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"Ne cultive pas le sol étranger, tu
cultiveras bientôt le tien ; ne t'attache à aucune terre, car ainsi tu serais infidèle au souvenir
de ta patrie ; ne te soumets à aucun roi, puisque tu n'as de maître que le Seigneur du pays
saint, Jéhovah ; ne te disperse pas au sein des nations, tu compromettrais ton salut et tu ne
verrais pas luire le jour de la résurrection ; conserve-toi tel que tu sortis de ta maison, l'heure
viendra où tu reverras les collines des aïeux, et ces collines seront alors le centre du monde,
du monde qui te sera soumis."
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C'était proche de la cité, Kalydon la marine, dans un bois silencieux dont les derniers arbres expiraient sur la grève où le flot venait mourir, que Corésos avait, pour la première fois, rencontré Kallirhoé. Et, en lui, le souvenir était demeuré inaboli, de ce soir calme où l'or des oranges mûres baignait dans la poudre d'un or plus intense : l'or essentiel et merveilleux du soleil, caressant d'une dernière ivresse de rayons la cime sanglotante des vagues et les ramures qui s'abaissaient pleureuses, dans la douleur ancienne et cependant renaissante de la mort des clartés.

Bernard Lazare, Le Miroir des légendes, "Le sacrifice"
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Partout ils voulaient rester Juifs, et partout ils obtenaient des privilèges leur
permettant de fonder un État dans l'État. A la faveur de ces privilèges, de ces exemptions, de ces décharges d'impôts, ils se trouvaient rapidement dans une situation meilleure que les citoyens mêmes des villes dans lesquelles ils vivaient ; ils avaient plus de facilité à trafiquer et à s'enrichir, et ainsi excitèrent-ils des jalousies et des haines.
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