Citations de Bert Hellinger (191)
Si, pour se réaliser, on nie les liens émotionnels, on laisse à d'autres le soin de payer les pots cassés, il s'agit de "psychocapitalisme" de la pire espèce.
D'autre part, la fidélité se ressent de ce qu'on ne s'est pas libéré des liens de sa famille d'origine.
... si, dans une relation de couple, fidélité et confiance dans le conjoint sont profondément ancrées, des rapports extraconjugaux peuvent même être enrichissants et bénéfiques pour chacun des époux.
Exiger du conjoint qu'il soit fidèle ne renforce pas le couple, mais l 'affaiblit.
Entre adultes, la fidélité signifie qu'il faut respecter l'autre et se montrer digne de confiance pour la tâche commune. Cela renforce l'amour et lui donne consistance. Mais si l'on menace de se tuer pour enchaîner le conjoint, parce que "sans lui, la vie n'aurait plus de sens", c'est méconnaître les lois qui président aux rapports dans un couple. Les époux sont tous deux adultes. Ils ne dépendent pas l'un de l'autre, comme un enfant dépend de sa mère. Si toutefois on perd de vue qu'il en est ainsi, la rupture s'ensuit, car c'est présumer des forces de l'autre.
La fidélité est-elle toujours une preuve d'amour ? Ou bien faut-il y voir l'effet de liens dont on ne s'est pas libéré ?
Fidélité veut dire amour. Cela signifie encore qu'on est disposé à partager le destin de sa famille.
... si l'on regarde les raisons profondes des comportements considérés comme immoraux, on voit que c'est en grande partie la fidélité au système familial qui les suscite. Nul ne choisirait de se charger d'un tel poids s'il n'était intriqué dans son système familial. Il est fréquent qu'un enfant illégitime ait aussi un enfant illégitime. Il faut voir là une sorte d'accord tacite, de connivence avec la mère. C'est une façon de lui dire qu'on l'aime et qu'on lui est fidèle.
... ce dont les tenants de la morale ne se doutent pas, c'est que le péché aussi a son bon côté.
... il est pensable que ce que vous appelez l'ordre de l'âme en vienne mettre sens dessus dessous les conventions sociales...
Chaque fois que quelqu'un est dispensé du contact avec la réalité immédiate, il s'aliène non seulement la terre, mais encore il se dépouille de lui-même.
L'autorité se mesure à l'écart qui existe entre un besoin ret le pouvoir de le satisfaire. Cela veut dire que plus un besoin est grand et plus mon pouvoir de le satisfaire l'est, plus grande sera mon autorité.
Pour moi, l'autorité consiste à être en mesure de faire des choses dont les autres ont besoin. Et mon autorité se limite à la situation où je suis capable de faire ce qui convient pour l'autre.
Comme s'il était possible de résoudre le problème en donnant libre cours à sa colère ou à sa douleur ! Comme si cela suffisait , comme si cela était en notre pouvoir !
Il ne s'agit pas de résoudre le problème. Il s'agit de guérir...Revivre avec son père ou sa mère sa grande douleur, voilà qui guérit. C'est ce qu'on exprime en disant : "C'est dommage". Ce faisant, on n'accuse pas. On ne fait que souffrir en commun.
... Ce qu'il faut avant tout pour une bonne santé mentale, c'est honorer ses parents et respecter l'état de père et mère, garant de la transmission de la vie.
Un dépressif est quelqu'un qui, en règle générale, refuse l'un de ses parents. En donnant libre cours à sa colère contre ses parents, on les rejette une fois de plus. La dépression n'en est alors que plus forte.
La peur est orientée vers un objet et s'y attache. Si je retire tout ce à quoi la peur peut s'attacher, elle n'en est que plus grande.
... le contraire de l'amour, c'est l'indifférence.
La haine
Il est des sentiments qui ne sont que l'envers de l'amour ou de la douleur. La haine, par exemple, n'est rien d'autre que la face opposée de l'amour. on la trouve dans l'amour blessé. Laisser la haine s'exprimer, c'est fermer la porte à l'amour. Mais dès qu'on avoue qu'on a beaucoup aimé et que cela fait mal, il n'y a plus de place pour la haine. La réconciliation est alors possible. La haine la rend impossible. En le haïssant, on perd ce à quoi on tient.
Il est fréquent qu'on réagisse par de la colère au lieu d'affronter sa douleur.
... dans la plupart des cas, la colère naît de l'imagination. On est alors furieux et incapable d'agir. je l'ai souvent observé chez moi. Il m'arrive d'en vouloir à certaines personnes, et je me demande alors ce qu'elles peuvent bien manigancer contre moi, mais cela suffit à me faire réfléchir et à reconnaître que je fais fausse route. Et, en effet, à chaque fois que cela m'est arrivé, les choses se sont révélées être autres que je les avais imaginées. Ma colère était déclenchée par une image intérieure. Cette sorte de colère ne repose pas sur les faits. Elle est due à la projection et au soupçon. Elle n'est pas fondée.
Les émotions primaires poussent à l'action, les autres à l'agitation. C'est pourquoi il serait faux de travailler à partir d'émotions secondaires. Cela ne ferait que renforcer l'immobilisation dans l'inaction.