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Critiques de Bertrand Rothé (9)
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Lebrac, trois mois de prison

Retrouver les protagonistes de « La guerre des boutons » est un vrai plaisir seulement leurs exactions ,aujourd'hui ,sont répréhensibles vis à vis de la loi .Donc nos héros de 1912 deviennent des délinquants aujourd'hui et les Lebrac ,Camus ,La Crique et GrandGibus ne vont pas rester impunis et se trouver en garde à vue pour des faits jugés graves suite à la plainte du chef des Velrans. Un roman qui nous montre l'évolution de la justice pour les mineurs et donne aussi envie de se replonger dans l'original .

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Avec un autre homme j'aurais eu peur de m'e..

Bertrand est le membre d'une fratrie de six enfants. Dans ce livre, il nous décrit et nous raconte les relations qu'il a et a eues avec son père. Celui-ci est assez excentrique et violent et peut être l'auteur d'actes assez destabilisants. En effet, le début du récit s'ouvre sur l'annonce de ce père qui a acheté trois péniches à ses enfants en falsifiant leurs signatures lors d'une vente aux enchères dont il est très friand. Au fil du récit, on en apprend plus sur ce père et sur sa vie très originale. Il fait subir à sa femme et à ses enfants ses frasques jusqu'à ce jour où, de lui-même, il parle d'hospitalisation. S'ensuivent alors de grands moments de doutes pour son fils Bertrand qui doit prendre des décisions difficiles mais nécessaires.

Ce récit est bouleversant et ne laisse pas indifférent. On se prend à avoir envie de s'adresser à ce fils pour lui dire qu'il prend les bonnes décisions, même si elles sont dures...
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Il n'y a pas d'alternative. Trente ans de p..

Vous connaissez Tina ? Non pas Turner bande de décérébrés. Les anglophones peut-être un peu plus ?



TINA : There Is No Alternative.



TINA c'est le gimmick des libéraux pour nous envoyer toujours un peu plus dans le mur. C'est Margaret Thatcher qui a popularisé TINA (c'était même un de ses surnoms, avec la dame de fer).



Une (contre-)réforme passe mal ? TINA. Vous devez justifier une action jugée injuste ? TINA. Etc...



Vous voulez des exemples ? Soyez juste un peu plus attentif le matin en écoutant votre radio ou le soir devant votre télé. En ce moment on bouffe du TINA (ou en français du "nous n'avons pas d'autre choix", "c'est la seul option", "on peut pas faire autrement"...) matin, midi et soir.



Ce livre fait donc une rétrospective de la contre-révolution néo-libérale, de ces premiers penseurs (Hayek, Freidman), jusqu'à la crise systémique actuelle et ses bon soldats, en passant par ceux qui débuté la mise en pratique (Thatcher, Reagan).
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Avec un autre homme j'aurais eu peur de m'e..

Récit psychologique fortement autobiographique. L'auteur ne nous parle que de son père et de la vie qu'il a eu avec lui… souvenirs… comment toute une famille (sa mère et ses 5 frères et soeurs) a réussi à vivre avec la folie avérée du père bipolaire… alternant phases d'hyperactivité surpuissantes et violentes et dépressions rimant souvent avec disparition…



Roman qui questionne… doit on accepter et tolérer la folie comme le fait cette famille et en faire les frais en terme de violence, d'équilibre psychologique et d'usure ou aurait on du l'interner… En tant que lecteur, la violence de ce livre, l'antipathie, la cruauté, la mauvaise foi et l'égoïsme dont le père fait preuve volontairement ou non (?) a quelque chose de révoltant. le soutient inconditionnel de la mère qui excuse tout a quelque chose d'incompréhensible surtout lorsqu'il s'accompagne du sacrifice des relations avec ses enfants qui s'éloignent les uns après les autres.



Même si elle revêt une forme de liberté, de plénitude créatrice et finalement de richesse, n'est elle pas surtout une manière de faire tout ce que la société n'autoriserait pas? Une famille doit elle se dévouer à un malade au risque d'être détruite? Pour ma part j'aurais envie de leur dire de fuir et de vivre enfin leur vie... ce que font certains des enfants de la fratrie. Ce livre sera surtout le témoignage de l'auteur, le plus factuel possible, triste, étouffant, aliénant.



J'aime la façon d'écrire de cet auteur et aussi la structure du récit même si elle est parfois difficile à suivre, avec de nombreux flash back qui m'ont fait perdre le fil par moment (crabe tambour...).



Je recommande donc ce livres aux personnes intéressées par les témoignages sur les maladies psychologiques.
Lien : https://czumbiehlfaure.wixsi..
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Avec un autre homme j'aurais eu peur de m'e..



Vivre avec un malade ; pire , choisir d'épouser un malade. Et pas n'importe quel malade!! Un bipolaire, un maniaco - dépressif .

Sa mère l'a voulu et l'a décidé.



Raconter son père, ses excès, ses dérives, cette maladie diagnostiquée tardivement, évoquer sa mère, ses nombreux frères et sœurs, voilà ce à quoi s'est attelé Bertrand Rothé. Utiliser l'écriture comme thérapie ? Probablement que c'est ce qu'il a fait dans ce " premier roman d'amour filial ".



Des allers- retours "Souvenirs"/moments présents, des phrases très courtes, parfois réduites à un seul mot, des chapitres brefs, un peu d'humour ( il en faut pour se protéger) . Je n'ai cependant pas réussi à accrocher à son histoire, ni à m'attacher à un des personnages : beaucoup trop d'accumulations , de citations , qui m'ont perdue, surtout dans les descriptions des épisodes "maniaco" . J'ai également décroché avec "le Crabe Tambour" et les autres allusions cinématographiques...





Mais cette histoire est - elle réelle ou" fictive"? On peut se poser la question en lisant la citation en exergue de Louis-Ferdinand Céline...







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Avec un autre homme j'aurais eu peur de m'e..

"Avec un autre homme j'aurais eu peur de m'ennuyer" ou comment pardonner le comportement excessif d'un père et d'un mari.



Maintenant adulte, Bertrand se souvient enfant du comportement tour à tour violent, instable et des moments dépressifs de son père : sa passion pour les voyages en mer, les ventes aux enchères et autres frasques ... Mais le jour où son père achète aux enchères trois péniches pour ses enfants en falsifiant leur signature, tout s'accélère. Malgré les conseils des avocats, frères et soeur refusent de porter plainte. Leur discussion avec leur mère, calme, posée et réfléchie reste vaine.



Jusqu'au jour où son père demande à Bertrand de l'emmener à l'Hôpital Ste Anne ... le diagnostic du médecin est sans appel. La famille comprend alors les souffrances endurées par cet homme et les conséquences sur leur vie familiale.



Ce roman touchant, émouvant, écrit d'une plume vive évoque avec tendresse l'amour d'un fils pour son père. Les petits chapitres "Souvenirs" (d'enfance) sont touchants, drôles, les situations parfois cocasses. le fil du récit bien mené, nous ouvre les portes de l'amour filial et de la vie avec un père que l'on ne sait pas encore malade.

Une écriture et un style à découvrir.



J'ai lu ce livre dans le cadre de la sélection du "Coup de Coeur des Lectrices" Version Fémina. Merci à eux pour l'envoi de ce livre.

@Seuil Editions @Bertrand Rothé
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Lebrac, trois mois de prison

Vous souvenez-vous de "La Guerre des Boutons", de Louis Pergaud ?



"Entre "ceusses" de Velrans et "ceusses" de Longeverne, la guerre fait rage. Et qui dit guerre, dit butin : leur butin à eux, ce sont les boutons. Or, pour ne pas perdre ses boutons, il n'y a qu'un seul moyen... Un argot savoureux, des batailles épiques et l'inoubliable Tigibus sont les marques de ce chef-d'œuvre joyeux pour lequel Louis Pergaud a puisé dans ses souvenirs d'enfance. Traduit dans presque toutes les langues, il a également inspiré à Yves Robert un film devenu, lui aussi, un classique."



Ce roman, Louis Pergaud, l'a publié en 1912...



Presque un siècle sépare l'oeuvre de Louis Pergaud du roman de Bertrand Rothé :



"Comme à chaque automne et chaque hiver, les enfants de Longeverne, Lebrac et son armée, et ceux de Velrans, la troupe de l'Aztec des Gués, se livrent une guerre sans merci où l’humiliation est certaine pour les malheureux qui tombent aux mains de l’ennemi : ils se font en effet dérober leurs boutons, agrafes, lacets, etc... le butin de guerre est constitué des dépouilles opimes ainsi acquises et, sans ces accessoires, ils sont contraints de s’enfuir... tout nus, avec la crainte de « la pile paternelle » comme dirait Lebrac ! Au fil des défaites et des revanches, des scènes cocasses se succèdent..."



Alors j'ai imaginé un dialogue entre Louis Pergaud et Bertrand Rothé, pour vous donner envie de lire ces deux livres...



Bertrand Rothé : Monsieur Pergaud, dans votre livre, La Guerre des Boutons, vous décrivez le combat sans merci que se livrent deux groupes d'enfants dans un village de Franche-Comté. Vous présentez ces gosses comme assez violents, non ?



Louis Pergaud : J'ai été instituteur, c'est à dire "l'homme en proie aux enfants" et c'est en regardant et écoutant ces mômes que j'ai pu dresser des portraits les plus fidèles possible.



Bertrand Rothé : En proie aux enfants ? que voulez-vous dire ?



Louis Pergaud : Comme Louise Michel, j'aime mieux les bêtes que les gosses ; les derniers sont souvent plus dangereux que les premiers, ou plus nuisibles. Je déteste le mensonge, les détours et les manigances. Il faut appeler par leur nom, les gens et les choses !



Bertrand Rothé : Vous avez reçu le prix Goncourt en 1910, pour votre œuvre "De Goupil à Margot". Vous avez écrit "La Guerre des Boutons", en 1912. Le moins que l'on puisse dire, en lisant ce roman, c'est que la jeunesse de Longeverne y est vigoureuse !



Louis Pergaud : J'ai voulu faire un livre sain qui fut à la fois gaulois, épique et rabelaisien, un livre où coulât la sève, la vie et l'enthousiasme. Aussi n'ai-je point craint l'expression crue, à condition qu'elle fut savoureuse, ni le geste leste, pourvu qu'il fur épique. J'ai voulu restituer un instant de ma vie d'enfant, de notre vie enthousiaste et brutale de vigoureux (comme vous le soulignez) sauvageons dans ce qu'elle eut de franc et d'héroïque, c'est à dire libérée des hypocrisies de la famille et de l'école.



Bertrand Rothé : Venons-en à vos personnages... Lebrac dit le grand Braque, le chef de l'armée de Longeverne, têtu comme une mule et malin comme un singe. P'tit Gibus ou Tigibus. Grangibus, un des lieutenants de Lebrac. Boulot, lieutenant de Longeverne. Tintin, un autre lieutenant de Lebrac, le frère de Marie (la bonne amie de Lebrac). Gambette. Camus. La Crique. Bacaillé... voici pour l'essentiel du bataillon de Longeverne. Quelle équipe !

En face, ceux de Velrans : le chef : l''Aztec des Gués. Son général, Tord gueule (dit Touegueule). Un des soldats, un peu peureux quand même : Migue La Lune. Tatti. Banail.

Entre ces deux bandes, c'est à laquelle sera la plus ingénieuse pour humilier l'autre. Quelle férocité pour de simples sauvageons !



Louis Pergaud : Férocité ? Vous plaisantez, j'espère ! Ces combats ont-ils été plus rudes que ceux qui ont suivi, en 1914 ? Là, ce n'était pas des boutons qu'on arrachait à l'otage, c'était la vie ! Dites-moi, Monsieur, n'avez-vous jamais été enfant ?



Bertrand Rothé : Mais si ! À la fin des années soixante, dans un petit village de la Brie ! Le chef, c'était mon frère Antoine, il était secondé par Didier Maurel, le fils de l'institutrice de la classe des petits. Il y avait l'énigmatique Perussel, l'intellectuel Stéphane Taillasson, les frères Coupé. Je me souviens que nos combats pouvaient être vifs, voire violents. Il y avait souvent du sang. Une fois nous avons cassé la clavicule d'un de mes frères.



Louis Pergaud : Voyez-vous donc ! Si je comprends bien, ces bagarres d'enfants ont perduré ! Êtes-vous devenu mauvais garçon, pour autant ? Quel homme avez-vous construit en vous livrant aux plaisirs des barouds d'adolescents ?



Bertrand Rothé : J'ai d'abord passé un CAP de cuisine, puis j'ai poursuivi des études plus savantes, dirons-nous, en passant une agrégation d'économie. J'enseigne, maintenant, dans un IUT.



Louis Pergaud : Vous avez eu la chance, vous, de n'avoir pas traversé deux VRAIES guerres qui ont décimé votre société ! Parce que les échauffourées adolescentes, ça aide à grandir ! pas ces boucheries adultes qui détruisent les vies, les espoirs !



Bertrand Rothé : Justement, Monsieur, c'est de la manière dont la société de ce vingt et unième siècle considère la jeunesse que j'aimerais maintenant m'entretenir avec vous ! Vous vous souvenez, sans doute, de la terrible raclée que Lebrac a donné, à coup de trique, à l'Aztec des Gués ?



Louis Pergaud (en éclatant de rire) : Ah ça oui ! Pour une raclée, c'en était une ! Il s'en est longtemps souvenu, le gredin ! Le cul lui a chauffé longtemps !



Bertrand Rothé : C'est que, Monsieur, la mère de l'Aztec est allée, ce matin, porter plainte...



Louis Pergaud : La mère du gosse ? Mais de quoi se mêle-t-elle ? C'est une histoire de mômes, ça ! Il faut les laisser se débrouiller entre eux !



Bertrand Rothé : Lebrac est maintenant accusé de "violence avec arme par destination..."



Louis Pergaud : Une arme ? Quelle arme ? la badine ? Mais vous avez perdu la tête ! Moi, en 1914, j'en ai manié des armes, et croyez-moi elles ne donnaient pas que chaud aux fesses ! Et Lebrac est au courant ?



Bertrand Rothé : Il va être interpelé ; l'Aztec a brisé une des règles les plus fortes en le dénonçant : la solidarité des adolescents contre le monde des adultes, celle qui réunit les belligérants au-delà de tous les conflits, au-delà de tous les coups, de toutes les violences.



Louis Pergaud : Mais bon sang ! Pourquoi a-t-il dérogé à cette règle ?



Bertrand Rothé : Vous savez, Monsieur, sa mère...



Louis Pergaud : n'avait qu'à s'occuper de ses propres fesses ! Et que va-t-il arriver maintenant ?



Bertrand Rothé : Les policiers se sont rendus au lycée de Lebrac, pour l'arrêter.Toutes sirènes hurlantes, ils l'ont conduit au commissariat, menotté. Puis sous l'œil d'une caméra vidéo (obligatoire, puisque Lebrac est mineur) ils l'ont interrogé sur les faits.



Louis Pergaud : J'imagine que Lebrac a expliqué qu'en jouant, il s'est battu avec l'Aztec ! Que ce n'est que ça ! le menotter pour un truc pareil ! Je rêve !



Bertrand Rothé : Oui, mais "ça" peut lui coûter très cher ! Pour l'instant il est en garde à vue. Il a été fouillé au corps. On va lui attribuer un avocat. En attendant, il est en cellule.



Louis Pergaud : Je suppose qu'il ne vont pas le garder longtemps ! Tout ça est déjà assez révoltant ! Foutre un gosse en prison parce qu'il a donné une torgnole à un copain !



Bertrand Rothé : Non, il va sortir assez vite, après avoir rencontré son éducateur.



Louis Pergaud : Un éducateur ? Pas la peine ! Le père Lebrac va lui filer une bonne pile ! c'est la meilleure leçon ! Ben dites-donc ! En voilà d'une affaire pour si peu de choses ! Ça va attiser les bagarres entre les deux bandes, ça ! Ils peuvent pas rester sans venger leur chef les Longeverne !



Bertrand Rothé : Oui, je sais qu'ils préparent quelque chose, et j'ai bien peur que La Crique et les autres aient des soucis ! Ils vont finir par se retrouver à Fleury !



Louis Pergaud : Vous vivez dans un drôle de monde, mon pauvre Monsieur ! L'histoire ne sert donc à rien ?
Lien : http://livresouverts.canalbl..
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Avec un autre homme j'aurais eu peur de m'e..

A travers ses souvenirs d'enfance et d'adulte, l'auteur raconte les extravagances de son père souffrant de troubles bipolaires. Pendant longtemps, personne ne met de mot sur cette marginalité et ce caractère bien trempé, alternant période d'excitation extrême et de dépression. Les voyages, les fugues, les achats compulsifs : l'entourage regarde et subit. Jusqu'au jour où, à la demande du père, un séjour à l'hôpital psychiatrique permet de poser le diagnostic. Un seul internement, mais qui restera intense dans les souvenirs de chacun.

C'est un témoignage touchant, il y a beaucoup d'amour et d'affection dans ces lignes.

La construction du récit ne m'a, en revanche, pas transcendée.
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De l'abandon au mépris

un livre qui, en dépit d'éclaircissements historiques utiles à notre mémoire, passe totalement à côté de son sujet.
Lien : http://www.lesechos.fr/cultu..
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