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Citations de Boris Bergmann (98)


Être riche est un boulot à plein-temps. Un job que, dès ma naissance, on a commencé à m’enseigner. Marcher la tête haute, avoir le regard glacé, faire deviner la marque de sa chemise à celui à qui on parle, être aux bons endroits aux bons moments... Ce n’est pas facile !
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Il fallait un désert pour déserter : la rime est facile, mais correcte. C'est dans le vide de tout, quand il n'y a plus rien à contempler ou à suivre, qu'on s'oblige à se trouver. Enfin.
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J’ai erré n’importe où. Je ne m’en souviens plus. Je m’en fous. J’ai eu honte. Honte de tout ce qui était derrière moi, honte de mes souvenirs, honte de mon passé, honte de qui j’étais. Alors j’ai menti. Menti comme on ne ment jamais. J’ai menti au monde entier et il y a cru... car lui aussi ment sur tout.
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Un petit être surgit, professeur d'un jour. C'est un gradé de la réserve que l'inspection générale envoie de base en base faire l'officier instructeur, inculquer la bonne parole à la "nouvelle génération" - toujours détesté cette formule et son effet broyant. Appartenance obligatoire, comme une condamnation impersonnelle. Partager les mêmes références, les mêmes excuses, être heureux comme tout le monde - quelle idée dégueulasse !
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Tous les sentiments sont bons à prendre, toutes les réactions se valent. Seul l'ennui est à proscrire, il ne nous fait que disparaître plus vite.
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Il fallait dire toute la vérité. Rien que la vérité. Seule l’écriture serait assez forte. Il se jura d’écrire la vérité de sa vie contre les mensonges que la mort lui avait soufflé de dire.
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Les dernières pages de ce conte de fées étaient déchirées. La belle Cendrillon est partie dans le carrosse d’un plus riche, à défaut de ne pas avoir trouvé de taxi. Sa chaussure, elle la reprit. Pourquoi ? « Parce qu’on n’abandonne pas un escarpin... même s’il a été acheté en solde !
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Les souvenirs s’accrochent facilement à la peau et le meilleur des savons n’arrive pas à les faire partir.
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Les hommes ont construit les trains à leur image : violents dans leurs actes et stupides dans leur fonctionnement.
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"Tarif famille nombreuse c'est ça ?"
Issa se dit qu'il doit avoir la couleur de la pauvreté. Quand on le voit, on imagine le pire. Quand on le voit, sa définition est toute prête. Il est l'assisté, le détenteur des aides social, le paumé, l'errant, l'erreur. Issa, un raté. Voire pire : un réfugié, délinquant, intégriste, un terroriste. Et tous les accessoires qui vont avec : père polygame, mère soumise, couverture en charia et fratrie subversive.
[...]
Elle a la peau noire, elle aussi, un peu plus noire que la sienne même. Ça ne le rend que plus féroce dans son contrôle au faciès. Issa est né en France, c'est marqué sur sa carte d'identité. Mais la vie n'a cessé de ne pas vouloir y croire.
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Issa ne sait pas quoi dire. Comment remercier son ami. Prendre parti sans rien attendre en échange. Se réjouir quand on ne profite pas des lauriers acquis par l'autre. Aider sans dettes. Aller au-devant. Être là - tout simplement. N'est-ce pas la preuve d'une amitié au sens pur ?
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La présence d’Élie insiste, ne lâche rien. Il a une sombre fidélité pour les choses tombées et Issa en est une. Élie le connait, sait que ça ne tourne pas rond. Qu'il se heurte à l'intérieur, que ses idées noires mordent sur ses idées blanches. Avancer en solitaire est trop raide.
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Même privé de corps à corps, le pilote de drones souffre tout autant qu'un poilu dans la nuit sans nuit d'une tranchée.
Et moi, chaque matin, je prends plaisir à programmer les logiciels qui les pourrissent de l'intérieur.
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Le présent avait stoppé net aux portes de son avenir. Comme un enfant apeuré, il attendait sagement qu’on lui dise quoi faire. Le futur reculait, effrayé par cette nouvelle venue. Le passé avait pris la tangente. Tout était concentré sur l’être qui venait d’entrer. Les mots tombaient en lettres qui s’éparpillaient tristement sur le sol.
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Il entend la rumeur qui l’entoure : Élie aussi a raté, Élie aussi a échoué. Mais Élie s’en fiche, lui. Il porte haut le sourire hardi, tord ses lèvres rouges jusqu’à l’excès, pour leur montrer que ça ne l’atteint pas, avec sa noble violence, il est insaisissable.
Issa aimerait s’approcher. Mais Élie est avec les Autres.
Tous ceux qui ont raté ont spontanément convergé vers son rire et son insolence car ils les rassurent. Ils s’y associent, s’y abritent. C’est de l’ombre, un rocher, une cachette, un espace libre – l’insolence des Autres. Issa ne peut pas, lui, en être, en faire partie. Il n’a pas le droit.
Alors il rentre. Il laisse son nom. Son nom a fait défaut.
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Je m'ennuie/ A devoir attendre la/ Mort./Attention, avec Aldo,/ Il n'y aura aucun/ Survivant."
"I WAS BORN TO WIN.
C'est pour ça que j'ai perdu."
"Je la déteste pour mieux m'aimer
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"Sa démarche dans la ville estune danse rugueuse de tête blessée: Lorenzo boite sur les pavés. Il n'a pas l'habitude de ce sol dur et raisonnable , ce sol voulu par les hommes.La terre de la campagne, plus tendre, labourée de creux, manque à ses pas."
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La soumission doublement pathologique - boulimique et aveugle - à la technologie est un déni de volonté. Elle prive d’acte donc d’honneur. On se désengage par les drones, on leur laisse le monopole de la peur. l’ennemi n’est pas celui que l’on croit, l’ennemi c’est le drone en soi. C’est pour ça qu’il a déserté : pour retrouver l’action. Il a déserté en lui pour éprouver qu’il revivra.
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Aujourd’hui, on manque de déserts au centre de nos vies et de nos villes, où même la nuit, ultime no man’s land, a été régulée, avortée de ses imprévus, de sa liberté. Le désert recule chaque jour un peu plus et personne ne peut mesurer la gravité de cette perte.
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Avant, le soldat qui tuait acceptait d’être tué. Il était bourreau et victime à la fois. Le drone n’est que bourreau. Caché derrière lui, le soldat tue mais n’est jamais tué.
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