Brandon Mull

Le doute était un poison, elle le chassa de son esprit.

Dans les contes, les Capes-Vertes avaient toujours le beau rôle. Forcément, si c'était eux qui les avaient écrits...

[Rollan] n'avait jamais bien supporté de devoir obéir aux ordres. Car, dès qu'ils disposaient d'un minimum d'autorité, les gens avaient tendance à en abuser.

On sait ce qu'on perd, pas ce qu'on gagne.

(…) Quand on veut que quelque chose soit bien fait, le mieux est de s'en charger soi-même.

- Bienvenue à Duroc City, annonça Tarik.
- Cailloubled, tu veux dire ! s’exclama Rollan.

Le visage de Rollan s’assombrit.
- C’est ça ! Et moi, je suis la brebis galeuse. Vous êtes tous des Capes-Vertes, sauf moi. Pourquoi vous me mettez toujours la pression ?
- Cette pression s’appelle la voix de la conscience, affirma Conor en le regardant droit dans les yeux.
- Je n’y connais rien, moi. Ma mère ne m’a pas appris tout ça avant de m’abandonner.
- Moi, mon père m’a placé comme domestique pour payer ses dettes, renchérit Conor.
- Arrête ! Au concours de l’enfance la plus malheureuse, je l’emporte haut la main ! Affirma Rollan. N’essaie pas me battre !
Conor sourit à contrecœur.
- T’as jamais vu mon père quand il est de mauvaise humeur. Mais bon, tu as gagné.

- Et nos gouvernement, alors ? riposta Rollan. Le premier ministre et les autres ? que font-ils ?
Olvan prit un air septique.
- Ils font ce qu’ils peuvent. Ils administrent. Ils promulguent des lois et les font appliquer. Ils gèrent le commerce et, à l’occasion, se chamaillent. Mais ce ne sont que des bavardages et des querelles d’humains.

- Chaque Bête Suprême possède un talisman, intervint Lenori. Une amulette dotée d’un grand pouvoir.
- Sauf Kovo, Gerathon et les Quatre Perdues : Essix, Jhi, Briggan et Uraza, précisa Meilin. Leurs talismans ont disparu après la guerre. On raconte que Tellun aurait demandé à Halawir l’aigle de les cacher.
- Bien, la félicita Olvan, tu as étudié l’histoire de notre monde, à ce que je vois. Tout ce qui concerne les Bêtes Suprêmes est souvent relégué au rang de mythes et légendes, je suis heureux que les Zhongais y voient plus que de simples contes de fées.
Meilin rougit légèrement.
- C’est ma nourrice qui m’a raconté tout ça, pas mes professeurs.

Conor émit un baîllement sonore.
- Je suis content que tu restes. Je n’ai pas trop envie de me retrouver seul avec Meilin.
Rollan eut un sourire narquois.
- Elle te fait peur ?
Conor haussa les épaules.
- J’ai deux frères. Les filles, je n’y connais rien.
- Il paraît que ce sont des fleurs fragiles…
- Si tu le dis…

La plupart des bourgeois de la ville de Concorba avaient bâti leur fortune sur le dos des pauvres, prenant tout à des gens qui n’avaient presque rien, et la loi protégeait ce système injuste.

Elle était mince, mais musclée. Une fois qu’elle aurait sa taille adulte, elle ferait un adversaire redoutable.
Meilin espérait que son animal totem améliorerait encore ses aptitudes. En tissant des liens profonds avec son totem, on pouvait acquérir toutes sortes de pouvoir. Épaulés par le bon animal, ceux qui étaient doués pour le combat devenaient redoutables, et les plus redoutables devenaient invincibles.

Alors c’était ainsi que débutaient les guerres ? Un jour qui aurait dû être parfait ? Certes, il n’y avait pas meilleur général que son père dans le monde d’Erdas, mais, en temps de guerre, plus rien n’était sûr. Une flèche perdue pouvait abattre le plus puissant héros. En temps de guerre, plus personne n’était en sécurité.

Quand on veut que quelque chose soit bien fait, le mieux est de s’en charger soi-même.

C’était un jour de fête à Trunswick : le jour de la cérémonie du Nectar. Dans moins d’une heure, tous les enfants de la région ayant fêté leurs onze ce mois-ci essaieraient de faire apparaître leur animal totem. Conor savait que ce lien particulier entre un individu et son totem était plus fréquent dans certaines familles que dans d’autres. Cependant, il s’agissait d’un phénomène assez imprévisible. Aujourd’hui, trois enfants devaient boire le Nectar, mais rien ne garantissait que l’un d’eux réussirait.

Lorsque Abéké se retourna, elle se retrouva face à Uraza qui s'était approchée sans bruit. La jeune fille était maintenant sure qu'elles pouvaient se comprendre sans parler. Elle tendit le bras. Il y eut un éclair, une sensation de brûlure, et Uraza bondit pour devenir un simple tatoo au-dessus de son coude.

Pour certains enfants, la cérémonie du Nectar était une grande occasion. On organisait une fête, toute la famille se mettait sur son trente et un, on invitait des spectateurs, on faisait des discours, on servait des rafraîchissements. Lui, il était dans une prison sordide avec pour seuls compagnons un rat, deux gardiens et ses codétenus. Autant en finir le plus vite possible.

Il est bon mais il est un petit peu long.

Super bon mais il est moins bon que le premier.

Meilin espérait que son animal totem améliorerait encore ses aptitudes. En tissant des liens profonds avec son totem, on pouvait acquérir toutes sortes de pouvoirs. Epaulés par le bon animal, ceux qui étaient doués pour le combat devenaient redoutables, et les plus redoutables devenaient invincibles.