Bryan Washington

A Houston, Benson dit Ben, le Black, et Michael, dit Mike, l'« Asiate », composent depuis quatre ans un couple dysfonctionnel. Au moment où Mitsuko, la mère de Mike, qui est séparée de son père, Eiju, arrive du Japon, celui-ci s'envole sur un coup de tête pour Osaka pour aller voir Eiju, qui se meurt d'un cancer dont il ne veut pas se soigner ; il ne l'a pas vu depuis dix ans. Ben est donc obligé de cohabiter avec Mitsuko qu'il ne connaît pas et qui lui est hostile. Les parents de Ben ont eux aussi divorcé et son père est alcoolique. ● Dans ce roman, personne ne s'entend bien avec personne. Les relations humaines ne sont que conflictuelles, vacillantes, précaires. C'est un « feel-bad book ». ● Il n'y a pas vraiment d'histoire, mais un entremêlement de relations difficiles qui rend la lecture pénible. ● On a l'impression que l'auteur balance son récit sur la page en se moquant éperdument du lecteur ; ce n'est pas de la désinvolture mais du j'm'en-foutisme. ● Bien souvent, on ne sait pas qui parle ; les dialogues sont mélangés avec le récit. Les répliques ne sont pas distinguées du reste du texte et parfois il y a un retour à la ligne sans changement d'interlocuteur. ● On ne comprend pas ce qui fait agir les personnages, les situations m'ont paru extrêmement factices, je n'ai pas vu où l'auteur souhaitait emmener son lecteur, quel était au juste son propos dans ce livre confus au style très relâché et déplaisant. ● Je veux bien croire que tout cela soit intentionnel, peut-être dans le but naturaliste de mimer la vie réelle, mais pour ma part cela produit l'effet inverse et le livre est un vrai repoussoir.

Mike et Benson sont en couple. Une liaison orageuse, sans cesse remise en question. Lorsque Mike annonce à Ben qu’il v partir au Japon pour rencontrer son père mourant, Mike ne s’attend pas à le voir remplacer par Mitzuko, la propre mère de Mike.



Cette séparation sera à l’origine de nombreux bouleversements dans l’équilibre instable de leur histoire. Recherche des origines pour l’un, doutes et trahison pour l’autre, dans un décor agité de la vie d’une grande ville américaine, en perpétuelle mutation sociologique.



Le langage veut reproduire la langue parlée. Le mot le plus fréquent, on peut l’affirmer sans compter, est donc "putain". Dans toutes les phrases, dans tous les échanges, interposés au coeur d’expression où son sens initial n’a aucune place. C’est lourd, putain de lourd.



De nombreuses scènes de sexe sans aucune tentative de création littéraire ajoutent au réalisme voulu du récit.



Le roman est auto centré sur le couple et offre peu d’ouverture sur l’extéreur, que ce soir au Japon ou aux USA.



Pas pour moi !



400 pages Lattès 24 Août 2022
Lien : https://kittylamouette.blogs..

On ne choisit pas ses parents, on ne choisit pas sa famille…



À Houston, Texas, Mike « l’asiat » et Benson « le black » sont en couple depuis près de quatre ans, un délai charnière. Celui où l’on se connaît suffisamment pour surmonter les tracas du quotidien vite chassés par une baise réconciliatrice, mais aussi celui où l’on s’interroge sur la suite et la pérennité de la relation.



En commun, le fardeau de familles compliquées. Si Benson s’est éloigné de la sienne, recomposée autour de son père alcoolique, Mike a aussi vu son père, Eiju, et sa mère, Mitsuko, se séparer puis rentrer successivement au Japon y poursuivre leurs vies, sans que Mike ne souhaite les suivre.



Mais le jour où il apprend que le cancer d’Eiju est en phase terminale, il annonce à Benson qu’il part le rejoindre et l’assister tandis que Mitsuko débarque parallèlement à Houston et cohabite avec Benson dans l’appartement du jeune couple.



Houston-Osaka de Bryan Washington – traduit par Laurent Treves - raconte une parenthèse charnière dans la vie de Mike et Benson, deux jeunes Américains qui se sont construits dans la difficulté et sans l’aide de quiconque. Enfin le croient-ils. Mais cette construction n’est pas totalement achevée.



Optant pour un récit choral, Washington nous plonge dans ces journées paradoxales, où les partenaires s’éloignent un peu quand les familles se rapprochent. Et les regards changent alors, sous l’éclairage de prismes nouveaux.



À l’heure de mourir, le père autrefois colérique et violent trouve une dernière occasion de rachat, et fait grandir ce fils délaissé après lui avoir raconté une autre version de l’histoire familiale convenue : « Jusqu’à ma mort, je ramènerai mon père à la maison, je le ramènerai chez moi, il m’accompagnera où que j’aille, putain, où que j’aille. »



À l’heure du doute, Mitsuko la mère énigmatique et mutique, prend le relai de son fils auprès de Benson, et en cuisinant pour lui, fait œuvre de protection et de bienveillance.



À l’heure de la séparation temporaire, Mike et Benson regardent ailleurs et testent la solidité de leur union en mode « je t’aime, moi non plus », tentant d’analyser ce qui les éloigne et ce qui les rassemble.



Premier roman salué d’un Dylan Prize à sa sortie aux USA, Houston – Osaka est dans la tendance actuelle de la nouvelle vague des jeunes auteurs américains, jusque dans son style direct, cash et parfois déstructuré.



Passant en revue toute la gamme des questionnements de Mike et Benson – sexualité, mixité, racines, familles, engagement… - il m’a parfois perdu, parfois interpellé mais pas suffisamment embarqué, moi qui suis pourtant client de ces études de moments de vie charnières, que Washington décrit si bien :



« Aimer quelqu’un, c’est le laisser changer quand il en a besoin. Et le laisser partir quand il en a besoin. Et qu’il arrête pas d’être un chez-soi pour autant. Il est peut-être plus ton chez-toi, c’est tout. »

Ce n'est pas toujours évident de choisir des titres parmi les catalogues de la rentrée littéraire car il est extrêmement rare de trouver des avis de lecteurs pour guider nos choix. C'est donc sur la seule foi des quatrièmes de couverture qu'il faut choisir quel titre solliciter en service de presse.



Pour ce premier roman d'un auteur américain, j'ai été séduit par cette histoire autour un couple gay mixte, l'un des garçons étant noir et l'autre asiatique. J'ai découvert récemment que la communauté LGBT américaine souffrait elle aussi d'un sectarisme ethnique difficile à combattre et c'était donc l'occasion d'en savoir plus.



Benson et Mike sont donc un couple qui traverse une période tumultueuse même si l'impression qui se dégage au fil du récit est qu'ils ont toujours été un couple dysfonctionnel. Lorsque Mike apprend que son père, qui vit à Osaka au Japon est atteint d'un cancer en phase terminale, et alors que son couple est au bord de la rupture, il fait le choix de partir pour une période indéterminée retrouver ce père dont il n'a jamais été proche.



Étonnamment, la mère de Mike venait passer quelques semaines chez son fils et son conjoint qu'elle ne tolère pas, et c'est à Benson de se retrouver avec cette belle-mère plutôt hostile qui s'installe chez lui. Le reste du roman alterne entre le quotidien de Benson qui gère un père alcoolique et sa belle-mère, et la vie de Mike à Osaka, auprès de son père dans le bar que celui-ci tient.



J'ai été plutôt déçu de ma lecture de ce roman, j'ai d'abord eu beaucoup de mal à me projeter et à comprendre ce couple qui ne semble vraiment pas fait pour tenir. Je sais que le mode de vie des couples gays aux États-Unis est très différent d'ici, mais à aucun moment je n'ai réussi à éprouver d'empathie pour ces personnages. L'histoire est un peu vide de sens et j'ai terminé ce roman sans comprendre réellement quel était le propos de l'auteur, ce qu'il essayait de nous faire vivre ni même quel sens donner à sa fin.



📖 Houston-Osaka de Bryan Washington paraîtra le 24 août 2022 aux éditions JC Lattès dans une traduction de Laurent Treves. 400 pages, 21,90€.



🔗 Service de presse numérique obtenu via NetGalley.

Ce roman c'est un peu comme une pierre précieuse. Brut, gris, froid à l'extérieur et brillant, intense, riche à l'intérieur. Au fil des pages, il s'est révélé rempli de beaucoup d'émotions, d'une profondeur qui au premier abord n'apparait pas.



Il faut dire que j'ai eu un peu de mal à entrer dans l'histoire. Déjà parce que le style narratif, la manière d'écrire de l'auteur, est assez particulière. Notamment en ce qui concerne les dialogues qui sont en fait des paragraphes "normaux" mais dialogués, et qui m'ont un peu perdue dans un premier temps. Ensuite parce qu'au début l'histoire en elle-même ne m'inspirait pas particulièrement de sentiments, d'empathie pour les personnages.



La première partie, celle de Benson - "Ben" - l'un des deux protagonistes de l'histoire principale, est froide, détachée. Mais on comprend par la suite qu'elle est juste à son image : timide, pleine de retenue et de non-dits.



La deuxième partie du livre va se passer dans la tête de Mike cette fois. C'est cette partie qui m'a permis de mieux comprendre la première, mieux comprendre ce couple dans son entièreté mais aussi les deux hommes qui le forment.



Je suis alors passée d'un discours qui ressemblait à "Bon les gars, c'est bon lâchez l'affaire ! Vous vous faites du mal pour rien, c'est même pas une histoire d'amour, pourquoi tant d'emmerdes pour si peu" à "Mais mon dieu parlez vous, ne gâchez pas tout, dites-vous ce que vous ressentez, croyez en vous". J'étais totalement à fond dans la troisième et dernière partie de ce roman !



On est sur un thème principal autour de l'amour dans cette histoire. Le grand amour, le couple, l'amour maternel, l'amour paternel aussi, la famille, la fratrie, les liens qui nous unissent, les traumas qui nous séparent et nous construisent. On est sur un thème fort autour de la communication aussi. Tant de choses se passent mal ou sont compliquées parce que les personnes impliquées ne vont pas se parler franchement. On observe au fil de pages, ce temps perdu, ce gâchis, cette colère, cette tristesse, ces relations malsaines nourries par ce manque de parole.



Les trois parties sont subtilement menées pour qu'on entre dans ce duo et qu'on vive avec eux la lente évolution de leurs vies dans cette période tragique. On espère avec eux, on crie avec ou sur eux, on pleure avec eux. Jusqu'aux dernières pages le suspense monte et nous entraîne, on veut savoir.



Bilan : malgré une lente entrée et sa fin ouverte (grrrrr.... que je n'aime pas finir comme ça ! ça me frustre haha), j'ai adoré cette lecture. Je suis tellement heureuse d'avoir demandé à recevoir ce premier roman qui était d'une grande beauté. Un must have de la rentrée littéraire.
Lien : https://wordpress.com/post/a..

Benson et Mike sont en couple depuis quelques années, mais la routine ne les a pas épargnés et, quand le père de Mike vit, seul, la phase terminale de son cancer à Osaka, le jeune homme décide sur un coup de tête de quitter le domicile conjugal pour accompagner les derniers jours de celui-ci, à l’autre bout du monde. La mère de Mike, fraîchement débarquée de Tokyo pour soutenir son fils dans cette épreuve, se retrouve à devoir cohabiter avec Benson, ce gendre improvisé qu’elle aurait préféré pouvoir continuer à ignorer.

Si à première vue il s’agit d’un roman de la relation qui se délite, à l’épreuve du temps, des désirs et de ce qu’on ne sait pas partager ou encore de la distance, Houston-Osaka pose surtout la question de la famille (la famille noire aux États-Unis, la famille d’immigrés japonais, celle en crise surtout constituée par deux frères), la cellule du chez-soi construite avec l’autre, celle d’abord atomisée puis recomposée, celle éparpillée aux quatre coins du monde, celle bricolée par les rapprochements de ses membres : comment les liens se tissent, se tendent, finissent par lâcher.

Ce roman à deux voix ravira beaucoup d’estomacs, car la cuisine y joue un rôle de premier plan. Faire à manger, c’est aussi prendre soin, c’est aussi dire « je t’aime » au quotidien, c’est aussi précieux qu’une déclaration d’amour, quand les mots manquent.

Benson et Mike s'aiment. C'est comme ça, depuis des années et pourtant leur couple bat de l'aile car ils ne savent plus très bien pourquoi ils sont ensemble. La monotonie s'est installée dans leur vie à Houston et les seuls moments qui semblent les rendre encore heureux ensemble sont ceux passés sous la couette et en cuisine lorsque Mike, d'origine japonaise, prépare de bons petits plats à Benson. Un jour, la mère de Mike débarque tout droit d'Osaka avec une mauvaise nouvelle à lui annoncer : son père est en train de mourir à des milliers de kilomètres des Etats-Unis. Mike le sait, s'il veut lui faire ses adieux c'est maintenant et ce malgré tout ce qui s'est passé dans leur relation père/fils. En embarquant dans l'avion pour le Japon il laisse derrière lui son petit ami qui se retrouve obligé de cohabiter avec sa mère pendant son absence. Cette colocation se passera-t-elle bien ou au contraire révélera-t-elle les failles du couple ?







Si vous voulez la réponse il faudra lire le roman ! Chose que j'ai faite mais qui ne me laisse pas un souvenir très positif j'en suis navrée. A part le pitch de départ qui semblait super avec un voyage, des secrets de famille et une colocation originale entre deux personnages qui ne sont reliés que par leur amour pour Mike je ne saurais pas vous citer grand chose que j'ai apprécié.







J'ai trouvé la plume très particulière, un écrit familier et parlé pas forcément très élégant avec du vocabulaires grossier (pour moi) qui revenait plusieurs fois par pages ... Je ne compte d'ailleurs pas combien de fois le mot qui commence par PU.... est écrit 🙄 Je n'ai pas réussi à m'attacher aux personnages, ni les principaux ni les secondaires, qui agissaient de manière incompréhensible. Les dialogues n'étant pas annoncés ils se perdent dans le récit (déjà très décousu de base), ce qui fait qu'on se perd totalement et qu'on ne sait pas qui parle à qui. Rajoutez à tout ça des scènes de sexe à n'en plus finir et vous obtenez un roman qui n'est absolument pas fait pour moi ! Le rendez-vous est manqué mais ça fait partie du jeu quand on lit.

Quel livre étrange. Au début j'ai pensé "Peut-être que j'ai du mal à comprendre parce que je ne suis pas gay" Pour aussitôt me traiter d'idiote. Autant penser : Peut-être que je ne comprends pas parce-que je ne suis ni noire ni asiatique vivant aux États-Unis. Donc j'ai mis du temps à adhérer. Puis l'écriture n'aide pas : des dialogues subits, sans signe de ponctuation, où je comptais les alinéas pour comprendre qui avait dit quoi. Puis progressivement je me suis adaptée. Un peu comme si j'écoutais au téléphone les récits successifs de deux amis en souffrance. Au final, il s'agit "juste" d'une histoire d'amour, dans toute sa maladresse, quand on demande à l'autre de réparer tout ce qui a été cassé ou manquant dans l'histoire, parfois sans même savoir ce que l'on attend, espère. Alors sûr que certains aspects me sont étrangers, que je ne serai jamais gay asiat ou black aux USA, mais écouter des amis et compatir, sans donner de conseil ni savoir de quoi sera fait demain, ça je sais. Et quand j'ai refermé le livre Mike et Ben étaient devenus des amis.

Un couple mixte homosexuel (Benson est noir, Mike est asiatique) vit sur Houston aux USA. Quand la mère de Mike débarque chez eux, ce dernier part au Japon s'occuper de son père mourant. Une étrange colocation nait alors entre Benson & la mère de petit ami.

Le postulat de base est inattendu voire invraisemblable, mais acceptons-le et voyons où l'intrigue nous emmène. Un choc des cultures? Des rancunes familiales? Une acceptation ou un rejet de l'homosexualité?

Bryan Washington gère ses personnages leur offrant une partie du livre chacun. Une occasion pour chaque protagoniste de rembobiner leur histoire d'amour accidentelle & leurs coups durs. S'aiment-ils vraiment? Vu la violence de leur couple, la résolution souvent malsaine qui s'en dégage, rien n'est moins sûr. De Houston à Osaka, l'auteur nous fait voyager, nous propose des personnages taillés avec soin, chacun étant plus cassé que le précédent. On n'est pas dans un livre Feel-Good et pourtant, à de nombreuses reprises, une poésie réconfortante s'impose dans le récit. Benson & Mike vivent chacun leurs vies sur leur continent loin de l'un tout en ayant une pensée pour l'autre. Un livre qui fait étrangement du bien.