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Citations de Camille Étienne (64)


La désobéissance. On la voit comme le dernier geste quand c'est peut-être le premier. Celui qui fonde, celui d'Antigone qui se rebelle. Celui qui met un terme à l'indifférence et provoque la révolte du juste. Désobéir, c'est cesser de coopérer à la honteuse direction de l'époque. " Le monde ne sera pas détruit par ceux qui font le mal, mais par ceux qui les laissent faire", disait Albert Einstein.
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L’humain emploie la technique pour réduire les risques associés à son intervention, et par là restreint sa propre faculté de décision. La créativité disparaît au profit d’une uniformisation qui maximise l’efficacité, et le recours à la technique pour décider des structures de production comme des structures sociales est d’autant plus nécessaire.
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« Le monde ne sera pas détruit par ceux qui font le mal, mais par tous ceux qui les laissent faire », disait Albert Einstein.
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Là où le bât blesse, c’est dans notre manière d’habiter le monde, et plus précisément dans la répartition de ses ressources. Si tout le monde vivait comme un Français, il faudrait 2,7 planètes Terre. On peu enlever la virgule si ce Français s’appelle Bernard Arnault ou Vincent Bolloré. Spoiler : nous n’en avons qu’une.
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Il ne s'agit pas de se battre pour qu'advienne un monde où les armes à feu sont recyclables.
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Camille Étienne
Nous sommes la première génération à vivre les conséquences du réchauffement climatique et la dernière à pouvoir y faire quelque chose. […] Drôle de destin que celui de cette génération Y, drôle de sentiment que de se battre pour une guerre qu'on n'a pas nous-même déclarée.
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C’est l’impossible mission du soulèvement écologique, agir dans l’urgence pour sauver ce qui peut l’être, tout en fondant en pensée l’ensemble du mouvement, à défaut de quoi l’action pourrait être vaine. Il faut prendre le temps de ne plus en perdre.
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Prendre soin de ceux qui viennent et seront est sans doute un des moyens les plus concrets de se saisir du temps long. Une fois que l’on a développé ce lien intime et viscéral au futur, le nihilisme n’est plus une option. Comme rétorquait George Sand à ceux qui disent « après moi le chaos », « c’est le plus hideux et le plus funeste blasphème que l’homme puisse proférer. C’est la formule de sa démission d’homme, car c’est la rupture du lien qui unit les générations et qui les rend solidaires les unes des autres ».
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Mais les histoires, on les raconte " après ", elles émergent toujours après les faits qu'elles racontent. Le mythe du "déclic", parce qu'on l'attend, rend passif. Il est dangereux en ce qu'il participe de l'apathie. Il contribue à créer des légendes destinées à endormir les gens, ou à nous endormir nous-mêmes.
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Opposer l'écologie au peuple, c'est s'assurer d'empêcher le soulèvement collectif.
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La peur, c'est le contraire de l'apathie, c'est une étape vers l'acceptation et donc vers l'action. Qui, seule, peut nous sauver collectivement. La peur est paradoxalement, un chemin vers le raisonnable, vers le savoir et la science.
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Prenez 100 personnes, de votre immeuble, de votre amphi, de vos bureaux... De n'importe quel cube qui définit et enferme nos quotidiens. Enlevez-en 68, disparus, effacés de l'histoire, jetés dans le vide. Projetés dans je ne sais quel autre espace-temps. Il n'en reste plus que 32, dont nous. C'est exactement ce qu'on a fait aux mammifères depuis les années 197O : 68% d'entre eux ont disparu.
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La décroissance n'est pas un abandon de l'idéal de progrès, ou un recul du niveau de vie ; elle est au contraire l'espoir de voir le progrès et le niveau de vie poursuivre pour de vrai leur marche en avant. L'espoir de voir la santé et les liens sociaux progresser. Ce sont eux qui doivent croître. Décroître, ce n'est par retourner vivre à la bougie comme les amish, mais produire une vraie bougie de cire, plutôt que trois bougies dont l'obsolescence est programmée.
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Il faut désobéir à notre envie de réussir dans les termes qu'ils dictent. L'attraction qui nous tire en avant dans ce sillon tracé par d'autres, sans jamais le questionner, sans jamais faire un pas de côté. Tout me pousse à regarder une vidéo de plus. Tout suscite en moi le désir de l'unité de consommation supplémentaire. Le choix de la désobéissance se joue aussi ici. Il ne s'agit pas de devenir ascète et de ne plus jamais ouvrir Netflix. Mais de savoir que je peux. Qu'il existe en moi la force de désobéir à ce comportement attendu. Qu'il existe en moi la force de me soucier davantage de l'empreinte que je laisse sur le monde. Et de le faire collectivement
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Démanteler une société techno-industrielle, sevrer une addiction civilisationnelle aux énergies fossiles et à l'extractivisme prend du temps. Beaucoup de temps. C'est l'œuvre de plusieurs générations. Pour agir, il faut le courage de faire sans percevoir les conséquences directes de ses actes. Construire une œuvre qui ne nous appartient que partiellement. En contradiction donc notre monde politique dicté par l'obsession, cette obsession de l'exécutif de laisser sa trace avant la prochaine élection. II n'y a pas de solution miracle au réchauffement climatique. Chaque promesse technologique entraîne des effets rebonds qui aggravent la situation. Nous avons besoin de minerais pour développer les voitures électriques ? Nous aurons alors certes besoin de moins d'essence, mais devrons aller chercher des minerais dans les fonds marins, mettant en danger nos principaux puits de carbone, les océans.
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Camille Étienne
Dans le fossé, le vide de notre inaction, se cache non notre faiblesse, mais la force d'une poignée de puissants, qui s'assurent que l'ordre établi, qui ne tient que fort de ses inégalités et de ses injustices, ne soit jamais menacé.
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Souvent, j'entends, des " donnez-nous envie ". Parce que l'écologie ne parviendrai pas suffisamment à séduire, à être désirable. On ne fait pas assez rêver en somme avec nos histoires de fin du monde et de ralentissement. Dans quel récit de société sommes-nous embourbés pour que la seule issue qui permette la vie ne soit pas désirable ? C'est pourtant une terre inhabitable qui nous attend. Et il faudrait que nous rendions désirable le fait d'y échapper ? Cela témoigne de la folie dans laquelle nous sommes maintenus. Il faudrait, en somme, rendre désirable le fait de vivre. Et on attend de la lutte qu'elle soit romantique, héroïque.
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Neveu de Sigmund Freud, Bernays utilise se liens familiaux avec le père de la psychanalyse pour convaincre les décideurs de l'importance de s'entourer de publicitaires. S'ils connaissent mieux la psychologie de leurs cibles, ils peuvent activer des mécanismes précis pour influer sur l'opinion publique, créer des désirs, inventer des besoins.
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Rebecca Solnit, une autrice américaine qui écrit dans le contexte de la guerre en Irak, nous incite à " ne pas supposer que l'on sait ce qui va se passer alors que l'avenir n'est pas écrit at qu'une partie de ce qui se passe dépend de nous".
Pour elle, c'est précisément parce que nous ne savons pas ce qui va se passer, ni comment, ni quand, qu'il est encore temps d'espérer : " Cette incertitude même est l'espace de l'espoir."
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Les gens te diront que tu es bien courageuse, mais le courage n'a rien à voir là-dedans. Ils n'ont pas compris que tu ne fais que fuir la mort, que tout ça n'est pas du courage, juste l'instinct de survie. Ils n'ont pas compris que la première façon de mourir est la peur de vivre.

propos de Lamya Essmali.
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