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Citations de Camille Étienne (64)


Les autoproclamés impuissants qui nous dirigent, politiciens comme hommes d'affaires - quand cela ne va pas ensemble -, ne subissent, ou très peu encore, les effets du réchauffement climatique. Leur inaction est un luxe dont ils peuvent se permettre le caprice. Pour quelque temps encore, ils peuvent se laisser griser, cheveux au vent, par la vitesse de la voiture qui s'emballe avant l'impact.
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Ceux qui se lancent corps et âme dans une lutte pour préserver la vie sur Terre sont applaudis ou méprisés, c'est selon. Mais ils sont rarement rejoints.
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La décroissance économique est un refus, aussi. C’est le refus de croire encore à la fiction d’une croissance infinie du capital dans un monde où les ressources sur lesquelles il repose arrivent à bout : que ce soit le pétrole, les métaux rares, les sols… Et les corps eux aussi, limités en ce qu’on ne peut les faire travailler jusqu’à leur mort et les remplacer par d’autres. C’est le refus subversif de croire qu’il n’y a qu’une seule manière de partager la richesse et de mesurer le bien-être d’une population. Ce sera là, un véritable progrès.
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Et c'est ce ralentissement du monde, tellement nécessaire et beau, qui sous-tend le soulèvement et qu'il faut politiser. Incarner d'autres manières d'être au monde, d'être vivant, est éminemment politique. C'est-à-dire qu'il peut aussi être un autre projet de société. Déserter, bifurquer, ralentir, dans ce sens, c'est aussi se soulever.
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C'est bien utile pour l'industrie fossile de rejeter ainsi la faute sur le consommateur. Parce que si c'est lui qu'il faut sevrer, dont il faut changer les gestes, orienter les habitudes, l'industrie fossile peut, elle, continuer comme si rien n'était. Cet argumentaire déplace la cible, et avec cela l'attention. Cependant, quand une société tout entière est addict, ne faut-il pas arrêter le dealer ? La charge de la culpabilité doit s'inverser.
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Notre puissance, encore silencieuse, pourrait soudain se révéler dans cet espace de l'incertitude. Le monde peut avoir un après, à nous de réaliser sa potentialité. La peur nous permet de voir cela. Parce qu'elle est double face à la lucidité, la peur nous fait réaliser notre potentielle puissance, et l'indécence des décideurs qui décident précisément de cette impuissance. La peur ne crée pas l'inaction, elle est au contraire à l'origine du soulèvement.
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Dans le fossé, le vide de notre inaction, se cache non notre faiblesse, mais la force d’une poignée de puissants, qui s’assurent que l’ordre établi, qui ne tient que fort de ses inégalités et de ses injustices, ne soit jamais menacé.
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Je n’en veux pas à ceux d’avant, à ceux qui ne savaient pas, à ceux qui savaient et qui n’ont rien fait, à ceux qui ont eu peur, à ceux qui ont eu la flemme, à ceux qui n’ont pas eu le temps.
Ce n’est pas une battle des millennials contre les boomers sur le ring du temps. Ce n’est pas un combat de générations. C’est un combat qui donne le vertige, un combat de l’humanité tout entière pour sa survie, pour qu’elle n’entraîne pas dans sa chute le reste du monde vivant.
La fausse division générationnelle empêche à mon sens de donner à voir la vraie fracture, la fracture sociale. Elle participe à cacher l’éléphant dans la pièce. Et puis, elle remet la charge du soulèvement sur une génération, la mienne, qui n’a pas encore les mains sur le gouvernail.
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Et nous ne serons épargnés en rien. La France connaît une moyenne de réchauffement plus élevée que la moyenne mondiale. La climatologue Valérie Masson-Delmotte nous le rappelle : « Plus de 60 % de la population française est exposée de manière forte ou très forte à des risques climatiques (inondations, avalanches, tempêtes, feux de forêt, mouvements de terrain). »
Les exemples sont nombreux et nous rappellent que ce que nous traversons n’est en aucun cas linéaire : nous sommes la génération au bord du précipice, celle qui peut être le point de bascule. Dans un sens comme dans l’autre.
Et même si la chute sera longue, il nous faut avoir peur du vide pour ne pas nous y plonger à corps perdu. Le vertige, seul, nous protégera.
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« La fameuse « génération climat », romantisée ou diabolisée selon l’humeur, ne correspond à aucune sorte de réalité sociologique. Il n’y a pas de génération climat. Il y a bien sûr les millions de Greta à travers le monde qui du haut de leur 15 ans décident de refuser la dangereuse direction de notre époque. Mais il y a aussi des retraités qui sont de toutes les réunions publiques pour s’opposer aux projets d’artificialisation des sols, des mouvements Grandparents for climate en belgique très actifs. » P 111
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Petit à petit l'entreprise allemande chargée de l'exploitation, RWE, a détruit les villages pour y installer ses machines. Les cabanes des militants, cachées dans les bois, se sont rapetissées à mesure des coups de pelle des bulldozers. Une église datant de 1821 a été rasée en quelques minutes. Elle était sur le chemin. L'église d'Immerath, une œuvre d'art non protégée par une vitre, elle.
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Voilà ce qu'il nous reste à faire : penser et faire advenir un système démocratique qui s'encastre dans les limites biochimiques. Et qui nous rend heureux ; parce c'est un phare politique qui me semble puissant et noble de garder. Il y a du travail. Pas celui qui broie les corps et aliène, mais un travail libérateur parce qu'il est le prix de notre liberté collective.
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Pour les dominants, la politique est une question esthétique : une manière de se penser, une manière de voir le monde, de construire sa personne. Pour nous, c'était vivre ou mourir.

propos repris d'Edouard Louis.
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Je ne cherche pas à "faire" peur, j'ai peur, nous sommes nombreux à avoir peur et c'est là, je crois, un sentiment très sain face à l'imprévoyance des pyromanes qui nous gouvernent.
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La seule peur que les puissants permettent, c'est celle dont ils peuvent être les seuls sauveurs.
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On se laisse tuer par le petit feu de l'inutile, sans besoin d'attendre le grand incendie.
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Le dernier regard de ma grand-mère a été pour elle. Ces montagnes et ces glaciers l'ont accompagnée tout au long de sa vie, comme ils me structurent absolument. Les territoires nous façonnent sûrement autant qu'on les façonne. Les paysages dans lesquels on s'inscrit nous déterminent, nous dirigent.
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Face au pouvoir qui étouffe, le soulèvement libère. Et c'est en cela qu'il est puissant, d'une façon aussi intime que collective.
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Face au pouvoir qui étouffe, le soulèvement libère. Et c'est en cela qu'il est puissant, d'une façon aussi intime que collective.
Ces moments de lutte sont des éclats de paix au milieu du chaos du monde.
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"Les gens unis ne peuvent pas être vaincus" Vanessa Nakate
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