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Critiques de Cara Hunter (233)
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Sous nos yeux

Un couple qui organise un barbecue avec leurs voisins et amis, dans leur jardin et leur fille de 8 ans qui disparait et personne n'a rien vu ?

Le coupable est- il un des invités ? A moins qu'une personne qui passait par là ait réussi à faire sortir la petite Daisy, à moins que les parents ne soient pas si innocents qu'il n' y paraisse au départ…

A partir d'une disparition d'enfant, l'auteur bâtit un roman original , truffée de fausses pistes, et de secrets de famille.

Dés les premières lignes , on est happés par le talent de Cara Hunter, elle nous implique et nous projette à toute vitesse dans l'enquête, on est dans la tête de l'inspecteur principal Adam Fawley, dans ses doutes, ses tâtonnements, ses tribulations . Ecrit à la première personne du singulier, ce roman vous prend par les trippes, une petite fille a disparu : VOUS êtes impliqués !

Le deuxième point fort , c'est d'avoir inclus dans le récit, les réactions des voisins, habitants, autant d'internautes qui eux aussi s'impliquent émotionnellement dans le drame. Ça twitte beaucoup dans la petite ville au sujet de cette affaire, et c'est pas toujours joli, joli… du petit message bienveillant, à ceux médisants, haineux , virulents à charge contre les parents, tout cela contribuent à nous faire douter de leur innocence.

Le troisième point fort, c'est la fin.

Il est impossible de deviner la fin, vous voilà prévenus ! Si c'est cela que vous recherchez dans un roman à suspens , vous serez servis , si c'est le côté vraisemblable, vous aurez peut-être des bémols à apporter à votre enthousiasme .

J'ai trouvé les agissements des enfants ( en général) complétement irréalistes, ( plus proches d'adolescents que d'enfants de huit ans ). Je ne suis ni pédopsychiatre, ni psychologue pour enfants, je me base seulement sur ce que j'ai pu observer autour de moi, entre mes enfants et leurs amis . Et comme les enfants sont très présents dans ce roman, j'ai tiqué de nombreuses fois…

Mais comme cela n'a pas nuit au plaisir de lecture, comme je me suis brillamment fait balader par l'auteur de la première à la dernière ligne, je ne retiendrais que le positif. Ian Rankin, parle de "roman labyrinthique et fascinant", il a parfaitement raison…





Challenge Mauvais Genres
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Sous nos yeux

Ouah ! Ouah ! Ouah !

Cette histoire m'a scotché...

Quelle enquête palpitante !

Quelle affaire passionnante !

J'en sors complètement abasourdie...



Les Mason ont invité tout leur voisinage à un barbecue, dans le jardin de leur charmante petite maison d'un quartier d'Oxford, en Angleterre.

Daisy, leur fille de 8 ans, aux rêves de princesse, intelligente et belle comme une fleur, est introuvable en fin de soirée...

Mais personne n'a rien vu. Personne.

C'est l'inspecteur Adam Fowley qui est chargé de faire la lumière sur cette dramatique disparition.



Ce roman nous plonge au plein coeur de l'enquête.

Petit à petit, la jolie petite famille-modèle que forme les Mason, va bien se trouver ébranlée...

Entre tweets virulents, omissions de détails importants, révélations stupéfiantes, commentaires Facebook assassins, terribles secrets, mensonges, vérités enfin dévoilées... Vous ne serez jamais au bout de vos surprises... Croyez-moi !

J'ai véritablement été happée par cette sordide histoire.

Par l'avancée minutieuse et stupéfiante de l'affaire.

Ses nouveaux éléments qui m'ont, à chaque fois, estomaquée...

Je suis restée bouche bée à maintes reprises.

Pas un seul instant, je me suis ennuyée. C'est si rare...

Tout est parfaitement orchestré.

Des personnages tous aussi énigmatiques les uns que les autres et qui paraissent suspects à un moment ou à un autre...

Tout tient parfaitement debout et reste totalement crédible.

J'ai eu très peur, qu'à un moment, tout se casse la gueule, à vouloir en faire trop, j'ai espéré si fort que ce ne soit pas le cas, parce que c'était si bon...mais jusqu'au bout, la maîtrise a été totale...

Vraiment, je n'ai rien à redire.

Je vais même vous avouer que ces derniers temps, je "tique" très facilement sur le dénouement des thrillers que je lis. Avec des auteurs, qui ont pourtant déjà fait leurs preuves. Un petit détail, souvent. Mais qui suffit à gâcher mon appréciation générale. Avec Sous nos yeux, j'ai tout savouré.

De la première à la dernière ligne.

Je suis sous le choc !

Parce que ne l'oubliez pas... Jamais vous ne serez au bout de vos surprises...



Je remercie le challenge Netgalley et Bragelonne pour cette lecture qui remplit toutes mes espérances.... Ouah c'est fou !

Grande chance que ce livre fasse parti de mes coups de coeur en fin d'année...
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Sous nos yeux

Alors qu'un barbecue est organisé dans le jardin familial, en compagnie de quelques couples d'amis, la petite Daisy Mason, âgée de 8 ans, disparait au cours de la soirée. La police, alertée quelques heures plus tard, se rend sur les lieux du drame. À sa tête, l'inspecteur principal Adam Fawley. Barry, le papa, recroquevillé, en larmes, semble absent, hésitant à répondre aux questions. Sharon, la maman, préoccupée par son image, semble détachée. Aucun des deux n'est sûr de l'heure à laquelle ils auraient aperçu pour la dernière fois leur fille. Quant à Leo, le fils aîné, il reste en retrait, n'osant piper mot. Quels secrets peuvent bien se cacher derrière ses apparences ? Adam va, de prime abord, enquêter auprès de la famille, tenter de cerner les personnalités des uns et des autres et surtout tenter de retrouver au plus vite la petite Daisy...



La petite Daisy a disparu au cours d'une fête organisée. L'inspecteur principal Adam Fawley, sachant que les premières heures de la disparition sont les plus importantes, va devoir la retrouver au plus vite. Mais comment mener cette enquête devant des parents au comportement pour le moins étrange parfois. Quels secrets veulent-ils cacher ? Sont-ils complices ? L'ont-ils tuée ? Faut-il croire à un possible enlèvement ? Une enquête difficile d'autant qu'elle sera menée sous les flashs des photographes et sous les tweets et commentaires, la plupart accusateurs et méprisants, pullulant sur la Toile, et que Fawley tentera de surmonter un drame personnel. Cara Hunter nous offre un roman policier efficace aux moult rebondissements, mettant en doute la responsabilité et la culpabilité de chacun. Autour de ce noyau familial, les amies de Daisy mais aussi la directrice de l'école et l'institutrice qui dévoilent peu à peu leur personnalité. Tout ceci rendu possible grâce à de nombreux flashbacks (de quelques heures à quelques mois avant la disparition). Des indices qui s'emboitent parfaitement jusqu'au dénouement pour le moins inattendu. Une enquête policière parfaitement menée et addictive.
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Sous nos yeux

Une histoire qui démarre tré vite , dès les toutes premières pages , voire les toutes premières lignes . Une soirée " barbecue " , des ami(e)s à droite et à gauche , on discute avec l'un avec l'autre , les enfants jouent , déguisés, et ...Daisy disparaît....L'enquête commence , menée par un inspecteur qui , lui même , a perdu un enfant et l'étau se resserre sur les parents et le frère ...et ça déballe et ça pénètre au fin fond de l'intimité , on en découvre des tas de choses !!! le glaive de la justice oscille , du père vers la mère, de la mère vers le fils , de l'un vers l'autre , de l'autre vers l'un jusqu'à ce que.....

C'est un bon polar ,sans fioriture , sans rythme excessif , un bon polar assez conventionnel avec des évidences qui , sans grandes surprises nous mènent ...en bateau jusqu'au bout du bout , un bout du bout spectaculaire mais , finalement , pas si inattendu.

Le nombre restreint de personnages fait qu'ils sont intéressants , particuliers , fouillés mais très , voire trop prévisibles cependant ....L'alternance de récit présent et passé " lisse " l'incertitude et la présentation " en mails " des réactions populaires donne le ton de l'ambiance générale , ce qui n'est vraiment pas stupide.

On regrettera cependant la lenteur d'une action qui ne se traduit qu'à travers les propos des uns et des autres et certaines situations trainent un peu en longueur .

Ce roman ne manque pas d'intérêt mais reprend un schéma assez classique , sans grande surprise , ce qui , encore une fois à mon humble avis , n'en fait qu'un bon polar qui ne nous laissera pas un souvenir impérissable . Une bonne lecture d'été, un bon moment , un bon roman.....
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Sous nos yeux

Puisque nous sommes sur un site d’échanges littéraires, je m’en vais vous concocter un petit billet de derrière les fagots…

Vous aimez la choucroute ? Moi, j’adore ça ! De mon « temps de France », je garde le souvenir heureux des mercredis de l’école primaire…où il n’y avait pas classe, justement. Et donc, j’accompagnais allègrement ma Môman au marché de Noisy-le-Sec, pour faire les courses. Son horaire de femme de ménage lui permettait de préparer le repas de midi…et, je vous le donne en mille, le mercredi était jour de choucroute ! Garnie, s’il vous plait ! Elle n’en faisait pas moins ! Arrivées devant l’étal du charcutier, j’offrais à mes yeux gourmands et à mes narines déjà excitées un avant-goût de ce que mes papilles allaient savourer quelques heures plus tard. Aaaah, le jaune pâle et crémeux de la choucroute crue….Aaaah, le doux parfum des saucisses de Strasbourg et autres cochonnailles que Môman demandait avec son accent lusophone á la charcutière si gentille. Une sainte femme : elle m’offrait toujours une rondelle de saucisson à l’ail. Et on rentrait gaiment, toutes les deux : maman avec son filet à provisions bien plein, moi avec une haleine à faire s’évanouir un putois ! Une fois à la maison, il n’y avait plus qu’à lancer la cocotte-minute, bardée de couennes et remplie, jusqu’au bord, de chou macéré, de baies de genièvre, de petites pommes de terre toutes rondes et des délicieuses viandes roses qui allaient s’imprégner de la « douce acidité » du Riesling…..À midi trente, on s’attablait tous les cinq (Pôpa, Môman, Mâmie, Tit’sœur et moi…) et on dégustait, en attendant l’heure de la dernière histoire radiophonique de M’sieur Bellemare, pour le dessert….C’était le bon temps…

Quelques années plus tard, nous avons réalisé le rêve de Pôpa-Môman : revenir au pays, notre petit Portugal. Fantastique…On était tous « trrrrèshhh côntânts »….Sauf que…finie la choucroute du mercredi….On en pleurait presque…Môman a bien essayé de nous consoler avec des « pastéis de nata » qu’elle achetait tout frais chez le pâtissier ambulant qui passait dans notre bourgade, le mercredi midi….Mais, c’était des faux ! Ils étaient congelés ! Quand on s’en est aperçu, on en a fait tout un plat (évidemment !).

Pour notre plus grand bonheur, en 1994, un « E.Leclerc » a ouvert dans notre petite ville. Chic, qu’on s’est dit…On va remanger de la choucroute ! Arrivés au magasin, deux jours après l’inauguration, on s’est rué à la charcuterie…et l’employé du secteur de nous renseigner aimablement que « só em lata, minha senhora »…Ce qui veut dire, en traduction libre : « seulement en conserve, ma p’tite dame ! ». Bon…O.K. je ne vais pas vous bassiner plus longtemps…Si je ne me retenais pas, je vous en écrirais encore des tartines (qui, tout bien pensé, avec un bon beurre demi-sel des Açores, sont très bonnes…..) C’est pas mal, la choucroute en boîte…mais ça n’est pas la même chose….

Je remercie Netgalley et les Editions Bragelonne, qui ont eu la gentillesse d’accepter ma demande de lecture, mais « Sous nos yeux » de Cara Hunter…c’est un peu comme ça. Pour moi, il y là tous les ingrédients d’un bon thriller, une exposition des faits au compte-goutte, plusieurs présentations pour raconter une histoire qui me semble un peu du réchauffé, des pistes innombrables qui n’aboutissent á rien et une fin qui m’a laissée barbouillée et sur ma faim, justement. Je crois, au vu des autres critiques que j’ai lues sur mon Babelio, que je n’étais pas assez concentrée lors de ma lecture. Je venais de finir les « Principes mortels » de Jacques Saussey…et, celui-là, c’était du tout bon, pour moi : une vraie choucroute garnie à l’Alsacienne, mitonnée maison, sauf que dans la Creuse. Décor fabuleusement planté, suspens bien mené, protagonistes très bien décrits à la psychologie bien cernée…Alors, quand Mme Hunter m’est arrivée dans les mains, avec sa conserve…J’ai passé un agréable petit moment, mais je celle-là ne m’a pas rassasiée outre-mesure. Pardon à tous ceux qui ont aimé, pardon à Mme Hunter, pardon à Netgalley et pardon aux Éditions Bragelonne, mais la choucroute garnie, désolée, y’en a qu’une, pour moi ! La française du marché de Noisy-le-Sec….

P.S. : Pffffff, c’que j’ai faim, moi, tout d’un coup.



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Que du feu

Troisième tome des enquêtes du flic Adam Fawley, qui peut se lire indépendamment ,mais il y a deux ou trois choses à savoir sur lui auparavant.

Il traverse une très mauvaise "passe", son fils s'est suicidé (quelques mois avant le premier tome), sa femme depuis, ne cesse de lui parler d'adoption, mais il ne veut rien entendre, du coup elle l'a quitté , elle a besoin de temps pour réfléchir...

Je crois que le fait que son fils se soit suicidé , est la seule chose que je n'aime pas dans cette série, c'était un enfant, et ça me dérange... J'imagine que l'autrice s'est renseignée avant sur le suicide des enfants, que ça existe, mais ça me dérange...J'imagine qu'on aura peut-être une explication dans un prochain tome ... Cara Hunter est une écrivaine qui ne pratique pas l'angélisme au sujet des enfants, la fin de " Sous nos yeux " était dérangeante aussi . Alors pourquoi je continue cette série , me direz-vous ?

Eh bien , l'autrice réussit à retranscrire parfaitement le vrai boulot d'une enquête, l'ambiance d'un commissariat, les avancées , les reculs, le découragement, les petites victoires, les rivalités pour des postes, les collègues suffisants, ceux qui sont sympas, les rapprochements, les réseaux sociaux qui blablatent au sujet d'un crime sans savoir de quoi ils parlent, et le mal qu'ils peuvent faire. Vraiment ultra réaliste , cette série ! D'ailleurs, elle sera l'objet d'une adaptation télévisée, très bientôt.

Dans ce tome, le lecteur n'y verra que du feu, Cara Hunter va vous empapaouter la tête , jusqu'à la solution finale...Qu'est-il arrivé à la famille Esmond en ces fêtes de fin d'année à Oxford ? Leur maison a pris feu, et l'on y retrouve le corps des deux enfants, le plus jeune est mort et le deuxième dans un sale état. Les parents ont-ils fiché le camp ? Sont-ils responsables, lui le professeur d'université et elle, femme au foyer ? Accident ? Meurtre ?

Nos enquêteurs ont fort à faire, le coeur au bord des lèvres, les morts d'enfants, forcément , les flics n'aiment pas, ils n'arrivent pas à avoir le recul nécessaire, recul exigé pour travailler sérieusement. Et Fawley plus que les autres...

Captivant, sérieux, efficace, ultra réaliste.

L'auteure réussit à revisiter les codes du roman policier à l'ancienne mais en y rajoutant un petite touche de modernisme, en y incluant par exemple, des extraits d'échanges sur les réseaux sociaux, un procédé que j'avais beaucoup apprécié dans son premier tome "Sous nos yeux". Rien à dire, du bon boulot

Vivement la série télévisée..
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Dernier cri

Quatrième enquête de l'inspecteur d'Oxford, Adam Fawley, et de sa brigade criminelle.

Une adolescente a subi une agression qui a commencé comme un kidnapping. Problème : elle ne veut pas témoigner... Mais l'inspecteur Fawley , pressentant que ce n'est que le début d'autres agressions, décide avec son équipe de creuser un peu .

Et un autre enlévement a lieu...



C'est un roman plein de supens, de fausses pistes, à chaque suspect, la brigade devant enquêter jusqu'au bout , ne serait-ce que pour "fermer" la piste. Enquête sérieuse comme si on y était , le lecteur ne sait plus où donner de la tête, seulement voilà... moi , je n'aime pas trop quand la vie privée du personnage policier est mise en avant pour créer encore plus de suspens, plus de drame. il y a un côté surenchère qui passe mal chez moi, je ne trouve âs cela vraisemblable. Combien y -a-t'il ,dans la vraie vie, de flics, dont la femme a subi une agression, ou un viol, ou un enlèvement ,et autres réjouissances ? Ne peut-on pas une fois au moins, avoir une série policière dont le personnage principal ne doit pas se battre, en plus de sa difficile vie professionnelle, avec une vie privée dramatique et sordide ? Là, le pauvre Adam, à peine remis du suicide de son fils , doit faire face à son passé... N'en jetez plus !

Et puis, il y a autre chose, pour ceux qui ont déjà lu du Cara Hunter, il leur apparaitra comme une trame récurrente, pas besoin de chercher le coupable, je ne peux pas vous en dire plus, sinon que cette auteure ne fait pas dans l'angélisme.

C'est un plus en matère de suspens, de résolution de l'enquête. je n'ai rien deviné...

Mais il ne faudrait pas que cela devienne répétitif, sinon, je connaitrai le ( ou la) coupable dés les premières lignes.

Mais je fais ma chipoteuse, la vérité, c'est que je n'ai pu fermer ce livre qu'une fois le mot FIN, écrit , et ça messieurs, dames, c'est la première chose qu'on demande à ce genre de littérature...

Original , tendu et haletant...
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Dans les ténèbres

Cara Hunter , avec ce deuxième tome consacrée aux enquêtes de l'inspecteur Adam Fawley à Oxford, confirme son talent avec un sans faute...

Lorsqu'à l'occasion de travaux dans la maison mitoyenne, une jeune femme est retrouvée avec son enfant dans une cave dans un état lamentable , l'équipe d'Adam Fawley fait tout de suite le rapprochement avec une autre disparition de jeune femme et enfant, et c'est le début d'un long et fastidieux travail de recoupement, de porte à porte, que l'auteur rend palpitant par son seul talent.

Entre ce qui se passe dans l'équipe de policiers , dans la vie des témoins, et cette enquête qui avance de cinq cases pour mieux reculer de trois, c'est à s' arracher les cheveux.

Faire parler la victime traumatisée, trouver une solution d 'hébergement pour ce petit garçon qui en a vu des vertes et des pas mures, comprendre pourquoi cette jeune maman en a littéralement rien à faire de son gosse, faire appel au profileur, apaiser les tensions dans le couple Fawley qui n'en peut plus de faire le deuil de leur fils, essayer de sauver les " fesses " de ce c... de macho de policier qui a oublié qu'il était flic avant tout, face à une jolie fille, interroger un témoin / futur accusé qui est atteint de troubles mentaux, regarder du coté du mari de la première femme disparue ...etc. ♫ Et ça continue encore et encore, c'est que le début d'accord , d'accord♫

Voilà , je sais pas vous, mais moi je suis épuisée ! Epuisée mais ravie de cette lecture entre procédures policières et roman à suspens pur.

J'ai tourné les pages avec fébrilité, à en avoir une tendinite ! Sur la quatrième de couverture un certain John Marrs dit que Cara Hunter est" la nouvelle reine du suspens " : ma nuit lui donne raison ....



Challenge mauvais genres.
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Sous nos yeux

Bon, c'est parti. J'ai enfin terminé Sous nos yeux de Cara Hunter.

Daisy, 8 ans, disparaît lors d'une fête organisée par ses parents, enfin sa mère vu que son père avait un peu oublié de venir aider, mais donc la fête s'est magnifiquement déroulée, sauf que personne ne s'était aperçu que la gamine s'était envolée. C'est simple, non seulement personne n'avait remarqué sa disparition mais personne ne lui avait adressé la parole depuis bien avant la fête. Elle était en théorie déguisée en pâquerette, et une pâquerette a bien été aperçue régulièrement, participant à la grande fiesta, mais aucun invité, ni adulte ni enfant ne se souvient lui avoir parlé.

Pas bizarre du tout, mais bon, admettons. Ensuite évidemment, j'ai dévoré le livre, je ne le cache pas, parce que je voulais savoir ce qu'était devenue cette mignonne petite Daisy.

L'auteure nous trimballe bien de fausse piste en fausse piste, au niveau du suspense, vraiment rien à redire, et si on croit deviner ce qui s'est passé, croyez-moi, on se trompe complètement jusqu'à la toute fin.Je ne l'ai pas vue venir du tout, cette fin.

Et là vous vous dites : de quoi elle se plaint ? c'est un thriller, y a du suspense, les pages se tournent vite, c'est parfait...

Sauf que non. Rien n'est parfait justement, à cause de la façon dont l'histoire est relatée particulièrement exaspérante.

Pour commencer, il y a un paquet d'enquêteurs ; pas moyen de retenir leur nom, ni aux uns ni aux autres, et je n'ai même pas cerné quel était celui qui chapeautait l'enquête et narrait les événements. Je l'ai appris vers la fin. Il a d'ailleurs lui-même vécu un drame... on le traîne plus ou moins par touches successives tout au long du livre, on devine assez vite ce qui s'est passé, mais l'auteure le révèle sur la fin. Donc voilà, j'ai pataugé allègrement dans les personnages et c'était vraiment détestable. L'auteure ne parle absolument pas d'eux, niveau psychologie des protagonistes, zéro pointé. Quelques petits détails évoqués par-ci, par-là, mais rien de notable, ce ne sont que des silhouettes et on ne retient pas vraiment qui fait quoi ni qui est qui. Il y a une femme parmi eux. J'ai oublié son nom, mais peu importe, elle ne se distingue pas particulièrement et hormis à un moment où l'enquêteur principal dit qu'elle a de l'avenir dans le métier, on ne sait rien d'elle.

Les voisins et connaissances sont interrogés mais eux aussi ne restent que des noms, aucun personnage secondaire n'est un creusé, tout est survolé. Faut dire qu'il y a du monde, forcément, mais bon ça aurait eu le mérite d'être un peu plus intéressant.

Ensuite, on navigue d'un passage ou d'un événement à un autre d'une manière plus qu'inattendue puisque comment dire... Cara Hunter nous plonge dans une scène prenante, on est bien dedans et d'un coup, paf, on passe à autre chose n'ayant aucun lien. Un exemple parmi tant d'autres, à un moment, le père de la gosse est interrogé y a deux flics, ils posent des questions, enfin vous voyez bien le topo et sans même que l'interrogatoire soit terminé, hop passage suivant nous sommes dans la vie d'une autre famille qui fait je ne sais quoi, lié à l'enquête ou pas, peu importe, c'est le bazar. Et c'est très agaçant parce que moi j'aime bien que les scènes se terminent avant de passer à une autre ou au moins que les scènes s'imbriquent naturellement, ce qui n'était pas le cas ici, ce qui donnait un rendu très haché. Voilà le terme exact : "haché" définit parfaitement l'ensemble du roman.

Sans compter qu'on vogue dans le présent, puis dans le passé, puis retour au présent, etc. et tous ces personnages qui ont des vies parallèles ayant quelque chose à voir avec la gosse disparue ou pas, du reste. Entre les copines de classe, les amies de la gamine, ses fausses amies, les histoires du père qui adore sa fille, "sa princesse", bah oui des fois que... la mère trop rigoriste et indifférente qui n'aime manifestement pas ses enfants...

Ah oui, j'oubliais de dire qu'elle a un grand frère, la petite Daisy, mais il se fond tellement dans le décor, le pauvre gamin que même si c'est celui pour lequel j'ai éprouvé le plus d'empathie, je l'avais presque oublié. Il s'appelle Léo.

Bref très grosse déception que ce roman. Je n'en dis pas trop pour ne pas spoiler, contrairement à ce que se permet de faire Cara Hunter en relatant carrément la fin de Rebecca de Daphné du Maurier. J'ai averti à plusieurs endroits, mais si vous comptez lire Rebecca, ne lisez surtout pas Sous nos yeux. J'ai vraiment été choquée et très en colère.

Il faut dire qu'en plus, l'auteure aime bien les renvois pour un oui pour un non, pour des détails sans importance, mais ça doit faire bien d'avoir des "références", des fois que le lecteur soit un peu "limité", contrairement aux twitters, dont les tweets sont partagés au cours du récit (parce que l'enquête est très suivie sur les réseaux sociaux), qui eux maîtrisent parfaitement l'orthographe et la grammaire, puisque je n'ai décelé aucune faute dans leurs écrits. Alors je ne sais pas, je ne vais pas trop sur Twitter, mais ça m'étonne que sur tous les intervenants, pas une seule coquille ne se glisse, pas de langage SMS ou apparenté, enfin bref, nickel, toutes leurs interventions. Je peux me tromper, étant novice en la matière, mais ça m'a surprise.

Je m'aperçois que ma déception et ma colère transparaissent dans ce retour, donc j'en suis désolée... Pour vous qui me lisez, pour les personnes qui ont aimé le livre, encore que ça ne les prive de rien et j'en suis ravie pour elles. Quant aux lecteurs qui n'auraient pas lu ce livre, je vous invite à vous faire votre propre opinion. Si seul le fond vous passionne, vous aurez votre compte de suspense, ça c'est certain.
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Toute la vérité

Pour ce cinquième épisode des enquêtes d'Adam Fawley, l'autrice a fait preuve d'une petite attention, en mettant à notre disposition un récapitulatif sous forme de tableaux, des différents personnages récurrents. Car il faut dire, qu'on croise beaucoup de monde dans ce tome, que beaucoup ont la parole (sans forcément de réelle transition bien visible), et que je m'y perds un peu...





Dans ce roman , notre inspecteur en chef devra faire preuve de beaucoup de courage, puisqu'il sera personnellement touché par une enquête. En effet, depuis le premier tome, on sait que lui et sa femme se sont rencontrés alors qu'il faisait partie d'une équipe chargé d'une affaire de viols en série, (sa femme était l'une des victimes..). On sait aussi, que sa femme pour faire accuser celui qu'elle considérait comme le coupable, a dissimulé des preuves dans un de ses "box" professionnels et qu'Adam a fermé les yeux ou "aidé à"... Depuis, le violeur n'a de cesse que de prétendre avoir été piégé, et désire se venger.

Pour l'heure , il est sorti et Alex Fawley enceinte jusqu'aux yeux, voit son van blanc partout, ce qui est mauvais pour sa fin de grossesse.

Et le boulot,( impitoyable), appelle Adam sur une autre affaire, un peu originale. Une professeure très renommée d'une université d'Oxford est accusée de tentative de viol par un de ses étudiants. On parle d'une femme pas bien épaisse et d'un garçon qui fait son bon mètre 80. Pas banal dans ce sens-là..





Et c'est un peu la marque de fabrique de Cara Hunter, avoir l'idée d'affaires pas courrantes, ou les rapports de force sont inversés, ou la vérité n'est pas toujours là où on l'attend.

Seulement à trop vouloir être originale, l'auteure en arrive à ne pas être très crédible . Non, pas sur cette affaire #me too/ #him too, ça on y croit, bien qu'elle soit archi compliquée..., mais sur l'affaire du violeur d'Alex, que je trouve lourde, dans les proportions qu'elle prend, dans le nom du présumé coupable d'un meurtre et viol, que je vous laisse découvrir . Trop, c'est trop ! Et je n'aime pas quand les auteurs s'égarent pour faire plus de buzz, pour briller en faisant compliqué. Je trouve ça "racoleur".. Mais cela n'engage que moi et n'enlève rien au talent de "raconteuse d'histoires" de madame Hunter, qui est grand, car on ne lache pas ce roman (comme à chaque tome).

Je suis bien contente qu'à la fin , "le cas Parrie " soit réglé, cette affaire courrait sur tous les tomes. Maintenant on va mettre ça derrière nous, et Cara Hunter (j'espère) va regarder l'avant du bateau !



Car ce qu'on vient chercher dans ses pages, c'est l'ambiance de ce commissariat et les différentes individualités qui la compose, riche de pleins d'histoires à venir.. Et une certaine nervosité dans l'écriture, que j'attribue à l'insert de différents supports ( qui vont des commentaires sur les réseaux sociaux, à des extraits d'un podcast d'affaires criminelles " Réparer les injustices" ...). Cette richesse d'intervenants a son revers, et peut (comme je le disais plus haut ) nous perdre..



Ce n'est pas mon prèfèré dans cette série, mais qu'importe, puisque l'auteure nous annonce à la fin qu'elle va être adaptée sur petit écran et qu'elle a hâte de voir le visage de l'acteur choisi pour incarner Adam (dont elle nous a plusieurs fois dit qu'il ressemblait à Brian Ferry, alors que je le voyais bien sous les traits de David Tennant, rien à voir !) . Donc, amusez-vous, : faites vos jeux (ou votre casting) .
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Sous nos yeux

Famille, je te hais!



Une enquête de police en puzzle dans la sphère familiale et dans l’entourage scolaire d’une petite fille de 8 ans, disparue un jour de fête. Pas de cadavre, des parents bizarres, un frère improbable, des copines de classe moins copines qu’on ne pense...



Un imbroglio pour des enquêteurs sur les dents, dans une petite ville anglaise aux quartiers disparates de haute bourgeoise et de classe moyenne. Cara Hunter brouille les pistes en permanence, chargeant chaque personnage de possibles raisons de tuer, ou de faire disparaître l’enfant.

Ajouter à cela le méli-mélo temporel de flash-backs apportant tous une pierre à l’édifice de compréhension. Encore faut-il savoir les prendre en compte!



Le fait-divers s’ancre dans notre société par l’impact des réseaux sociaux aux propos fielleux, faisant écho au tissu de mensonges familiaux auquel se confronte l’enquête. Les transcriptions de Twitter et Facebook font froid dans le dos et l’auteur n’a pas hésité non plus à utiliser les déviances les plus glauques de nos sociétés.



Un bon polar sans artifice mais efficace, aux nombreux rebondissements, qui n’évite pas cependant quelques clichés récurrents du genre. Pourquoi doit-on toujours avoir un policier écrasé par un drame personnel? Les chapitres le concernant sont à la première personne, ce qui donne une narration un peu bancale. Mais l’ensemble se tient entre scènes de dialogues et chapitres descriptifs. Quant à la chute, improbable, chacun appréciera...



Un bon moment de lecture qui interroge sur le monde où grandissent nos enfants...

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Sous nos yeux



Sous nos yeux est un thriller psychologique vraiment original dont on entend pas mal parler en ce moment.

Et je dois bien avouer que son succès n'est pas usurpé.



En effet, dans ce premier volume des enquêtes de l'inspecteur Adam Fawley ( qui sera suivi de In the Dark, pas encore traduit en français pour l'instant ), on est immédiatement aspiré par une intrigue pleine de rebondissements totalement imprévisibles.



La petite Daisy, huit ans, disparaît mystérieusement lors d'une fête organisée par ses parents.

"Daisy est une adorable petite fille, intelligente, polie."

S'agit-il d'un enlèvement, d'un accident, d'un meurtre ?

La fillette est-elle tombée entre les mains d'un pédophile ?

Qui est responsable de cette tragédie ?

"Dans un cas comme celui-ci - un enfant -, neuf fois sur dix, il s'agit d'un proche."

Ce point de vue, qui est annoncé dès le début de l'enquête, limiterait l'identité du responsable à trois possibilités.

Outre Daisy, la famille Mason se compose en effet du couple Barry / Sharon et d'un fils aîné quelque peu perturbé : Léo.

Faut-il ou non chercher le coupable dans cette direction ?

Ce qui est sûr, c'est qu'ils ont tous les trois des choses à cacher.

"Il a plein de sales petits secrets."

Que leurs versions des évènements sont pleines de contradictions.

Que leur attitude n'a absolument rien de naturelle en de telles circonstances.

Et que la reconstitution des évènements, faussée dès le départ de l'enquête, va donner bien du mal aux enquêteurs.



L'inspecteur Finley, qui a perdu son propre fils six mois auparavant, se met donc en quête de la vérité accompagné par toute son équipe.

Et ni la police judiciaire de Thames Valley ni le lecteur ne sont au bout de leurs surprises tant les nouveaux éléments s'additionneront les uns aux autres en ne cessant de renouveler notre perspective ... au point d'oublier parfois que le véritable enjeu est de retrouver une petite fille avant qu'il ne soit trop tard.



De tous ces petits mensonges qui ne cessent de remonter à la surface, comment distinguer ceux qui sont liés à l'enlèvement ou au meurtre ?



Si le roman utilise avec une maîtrise parfaite toutes les ficelles habituelles du thriller psychologique, il se distingue cependant de ses confrères par sa construction.

La majorité du roman se compose certes d'une trame assez classique narrée à la première personne par l'inspecteur Fawley, cependant le puzzle à reconstituer pour le lecteur prend toute sa signification de par la nature même des pièces qui lui sont proposées.

En effet, l'auteur sème des indices sous différentes formes peu conventionnelles : Retours de plus en plus lointains dans le passé, retranscription d'interrogatoires ou d'audience au tribunal, extraits médiatiques ( journaux, radio ) ...

Sans oublier surtout les réseaux sociaux, si présents qu'on se demande parfois si ce ne sont pas les internautes qui mènent l'enquête.

"Le visage de Daisy circule partout sur internet, et l'on me dit que le hashtag #FindDaisy se déploie sur Twitter."

"Notre sondage est encore ouvert : pour le moment 67 % pensent que Sharon Mason est coupable, 33 % penchent pour Barry."

"Ces connards de #Mason méritent de pourrir en prison : je sais qu'ils sont tous les deux dans le coup."

Si certains se veulent attentionnés en demandant aux éventuels témoins de ne pas hésiter à se manifester, ce sont ici toutes les dérives de ces interactions sociales qui nous sont restituées, quand des personnes bien à l'abri derrière leur ordinateur deviennent à la fois juges et bourreaux, attisant la haine et méprisant le travail de la police.



Un roman incontournable pour tous les amateurs de suspense !



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Antysocial : Vous ne lisez décidément que des romans avec des enfants qui se font kidnapper, torturer, violer et assassiner. Faut pas être bien dans sa tête pour ne lire que ce genre d'histoires sordides. Ca vous fait fantasmer ? Ca vous empêche peut-être de passer à l'acte ? Vous me faîtes vomir.



Antylope : Je suis d'accord avec Antysocial. Il faut être un peu pervers pour lire tout le temps vos livres de taré. On devrait vous enfermer. Alors qu'il existe tellement de choses à découvrir en littérature ! Gustave Flaubert, Emile Zola, Jean Valjean, Dino Bugatti, Marc Levy !



Antyhistaminique : Bravo pour cette jolie critique ! Faîtes pas attention aux trolls, moi je cours de ce pas l'acheter en librairie !



Antyryia : @ Antyhistaminique : Merci pour le compliment ! J'espère qu'il vous plaira autant qu'à moi.

@ Antysocial & Antylope : Je prends bonne note de vos avertissements et de vos conseils. Si vous pouviez maintenant aller cracher ailleurs votre venin...



Professeur Mamadou Antym'ba : Bonjour. Je suis un grand marabout qui connaît beaucoup de potions magiques. Vous avez perdu votre amour, votre virilité, votre travail, votre petite Daisy ? Contactez-moi d'urgence au 0866 0866 0867. Cent pour cent des personnes que j'ai aidées m'ont fait confiance.



Anty'Dote : C'est vrai qu'on a rarement vu un sujet aussi original qu'une disparition d'enfant dans un thriller psychologique ! ( mode ironie off )



Antyryia : @ Anty'Dote : Construite de cette façon, clairement, vous n'avez effectivement jamais lu ce genre d'histoire.



Anty'Dote : @ Antyryia : Figurez-vous que je l'ai lu ce livre. Ce qui m'a agacé, c'est l'absence totale de chapitres. On a l'impression de passer du coq à l'âne sans transition tout le temps.



Anty-Biotic : Je suis du même avis qu'Anty'Dote. Quand vous faîtes référence à l'originalité de la construction, je ne suis pas d'accord. le passé dévoilé à rebours, on l'a déjà croisé dans des livres comme "Les filles des autres" d'Amy Gentry. La présence des réseaux sociaux jouait aussi un rôle important dans "Diparue" de Darcey Bell ou "Amélia" de Kimberly McCreight. Quant aux articles de presse, c'est du déjà-vu aussi. Finalement, on a un gros fourre-tout qui empreinte à droite à gauche ce qui a fait le succès des derniers thrillers psychologiques, mais où est ce côté inédit que vous vantez tant dans votre billet ?



Anty Kitté : Bonjour. Est ce que vous avé des livres du même genre à me conseillé ? J'ai vraiment adorer celui-ci et j'ai été surpris par la fin que je ne m'y attendais pas.



Antyryia : @ Anty-Biotic : Ce gros fourre-tout, pour reprendre vos termes, donne à mon sens une impression de rythme. Avec ce livre Cara Hunter a réussi un vrai numéro d'équilibriste. Avec autant de surprises, autant de façons différentes d'amener les rebondissements, c'est une véritable prouesse de ne jamais perdre son lecteur tout en le manipulant. Et il n'y a aucune contradiction : tout se tient malgré la multitude d'intervenants et les différentes façons de raconter.

@ Anty Kitté : Parmi les thrillers psychologiques britanniques je peux vous citer "Ne me quitte pas" de Mary Torjussen, ou "Parfois je mens" d'Alice Feeney qui m'ont beaucoup plu également.



ConstAntyNople : Salut, je viens faire un peu de promotion pour mon livre auto-édité, "Hors-sujet", disponible sur Amazon Kindle.



Antysocial : Je suis sûr que la petite est dans sa cave. Il l'a emmurée, enterrée, et jetée dans la Scarpe. Amis Babelionautes, nous ne pouvons pas compter sur la police pour faire son travail ! Justice et vengeance pour la petite Daisy ! Prenez tous vos fourches et vos glaives, rendez-vous à Arras, allons écarteler ce sociopathe d'Antyryia !



Antyhistaminique : J'ai enfin lu le livre, mais je n'ai pas compris la fin. C'est qui qui a tué Daisy ?



Antyryia : @ Antyhistaminique : Je te réponds en mp …

( il y a deux minutes )

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* A prendre bien sûr au second degré.

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Dernier cri

Le titre anglais est "All the Rage" (Toute la rage). Donc ça m'énerve, mais passons. J'aime bien Cara Hunter, et j'ai lu ses trois premiers : "Sous nos yeux", "Dans les ténèbres", livre que je m'aperçois n'avoir pas chroniqué ici, et "Que du feu". Ce "Dernier Cri" est le quatrième tome (qui peuvent être lus séparément) des enquêtes de la Brigade Criminelle d'Oxford, en Angleterre, dont le directeur des enquêtes est Adam Fawley, avec d'autres lieutenants et sergents qui sont récurrents dans ses livres : la coéquipière de Fawley est Erica Somer, il y a Quinn, Verity Everett, Baxter, le légiste et son assistante, le spécialiste informatique etc. le seul reproche que j'ai à faire est que d'une année sur l'autre -d'un tome à l'autre- chaque personnage de la Brigade avance dans sa vie : liaisons, ruptures, avancement d'échelons, maladies, caractères, et c'est parfois un peu difficile de se rappeler de tout ça. Sinon c'est vraiment prenant.



L'histoire : Une jeune fille de seize ans a été enlevée en pleine rue, agressée, emmenée menottée par des Serflex, un sac sur la tête. Problème : elle ne veut pas porter plainte. Erica Somer et Adam Fawley vont tout de même au domicile de la jeune victime, qui a réussi à se libérer et a été retrouvée en piètre état par un taxi, mais elle prétend que c'était juste un Poisson d'Avril. On est bien le 1er Avril. Mais Fawley et Somer sentent bien qu'il y a quelque chose là-dessous. le chauffeur de taxi qui a signalé avoir retrouvé Faith a raconté qu'elle avait les vêtements déchirés, qu'elle avait les cheveux emmêlés, le mascara barbouillé, les pleurs... il y a vraiment eu une agression, ce n'était pas une plaisanterie. En désespoir de cause, la police se penche sur les réseaux sociaux, sur la chaîne Instagram de Faith, qui a énormément d'abonnés. Et ne trouvent rien de plus vieux qu'il y a un an. le mystère s'éclaire lorsqu'à force de recherches ils comprennent que Faith, avant, s'appelait Daniel. C'est une jeune transsexuelle. Erica Somer réussit à faire parler Faith, en lui disant qu'elle connaît son secret, et la jeune fille lui raconte l'agression, qui n'a en fait pas été trop loin : les sirènes de la police ont fait fuir l'homme. Qu'elle n'a pas vu. le souci, c'est que le mode opératoire ressemble à celui d'un violeur en série que cette même Brigade a arrêté et fait emprisonner il y a vingt ans.





C'est pour la Brigade une énorme source d'embarras, en plus des tweets, des commentaires sur les sites d'information, des tabloïds qui soulèvent les similarités aussi, et la télévision qui veut maintenant des réponses. Lorsqu'une autre jeune fille du même âge disparait, c'est la panique à Oxford. Lorsqu'elle est retrouvée morte, les hommes de la police d'Oxford sont mis en difficulté par l'opinion publique : auraient-ils emprisonné un innocent ? Si c'est ça, le meurtrier va recommencer.



Sur un rythme soutenu, on est emportés dans les secrets, les histoires et les préjugés, et on découvre aussi les rapport des adolescentes entre elles, vraiment pas simples. Certaines sont pleines de rage.



C'est encore un bon cru pour Cara Hunter. Un excellent thriller.


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Sous nos yeux

En tête de rayon dans une librairie que j'affectionne tout particulièrement, avec la maison d'édition Haute Ville, ils avaient mis en avant l'auteure Cara Hunter via une offre pour un roman acheté, le second offert. C'est donc avec curiosité que je me suis laissé aller pour me procurer son premiers et seconds romans parmi les 5 proposés afin de découvrir sa plume.



Ici, nous sommes très rapidement, dès les premières pages, happés en prenant connaissance de l'enlèvement de la petite Daisy, âgée de 8 ans.

Nous constatons les faits à travers les yeux d'Adam Fawley, l'inspecteur, et poursuivons la lecture, la majorité du temps, depuis son point de vue.



Le rythme de lecture est très bien soutenu, car nous alternons entre les faits divers diffusés à la télévision, le poste de police ainsi que les commentaires postés par les internautes sur les réseaux sociaux où chacun y va de son avis. (des avis, qui, vous savez, font partie de ce très beau jugement collectif qui peuvent avoir un impact sur les personnes concernés)



Un petit bémol lors de ma lecture, qui m’a fait sourcillé à plusieurs reprises : la petite fille Daisy agit et a une élocution digne d’une adolescente et non pas comme une enfant de 8 ans. Ce bémol n’est pas très grave parce que la ballade mise en place par Cara Hunter prend le dessus.



Un roman très bien ficelé qui nous tient en haleine jusqu'à la toute fin. Les pages sont remplies de rebondissements, car nous pensons détenir une information, et ‘HOP’, la seconde d’après, Cara nous retourne la situation.



Ce roman est donc une jolie découverte et dont il me tarde de retrouver Adam Fawley et sa belle équipe d’enquêteurs.
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Toute la vérité

Toute petite chronique pour ce cinquième tome des enquêtes d'Adam Fawley et de sa Brigade d'Oxford. J'ai jubilé dans la première partie du livre, l'écriture vivante et agréable de Cara Hunter, et surtout, surtout, il n'y a visiblement pas que moi qui ait été perdue l'an dernier dans le tome quatre au milieu des différents enquêteurs, de leur hiérarchie, de leur vie privée : l'auteure nous gratifie enfin d'un récapitulatif en prologue, afin de nous remettre les pendules à l'heure. Les policiers d'Oxford étant les personnages quasi principaux de ses livres, on s'y perdait d'une année sur l'autre.



Scandale à Oxford : une des professeures les plus connues et emblématiques de l'Université d'Oxford est accusée par l'un de ses élèves d'agression sexuelle. C'est le #metoo #victHim, la victime est masculine. le souci, c'est qu'il faut « verrouiller » l'enquête, qu'elle ne « sorte » pas, ne fuite pas, car c'est une bombe qui peut ruiner une carrière. Mais bien sûr il y a des fuites, tweets bien renseignés même trop, qui ne nomment personne mais tout le monde reconnait l'accusée.



En même temps, on suit Adam Fawley et sa femme Alex, enceinte jusqu'aux yeux, stressée car elle n'est plus toute jeune, qui doit rester allongée, et qui craint la sortie d'un meurtrier emprisonné, qui a demandé sa libération. Alex est sa troisième « victime », celle qui a survécu, celle qui l'a fait « tomber » avec son époux Adam Fawley. le coupable a réitéré ses menaces contre elle. Lorsque sa meilleure amie Emma est retrouvée morte, c'est le casse-tête. Qui aurait pu ??

Dans la deuxième partie, j'avoue que les podcasts sur le meurtrier Gavin Parrie, retranscrits, avec différents intervenants, m'ont saoulée. J'ai lu en travers. C'est en les écoutant qu'une partie de la vérité est comprise, mais j'ai trouvé ce montage très alourdissant pour la lecture.



Pourtant, je suis Cara Hunter depuis ses débuts.. mais là, je suis plus que mitigée. Je pense que de faire des faits divers sur les thèmes très actuels comme les ados transgenres (l'an dernier) et ici sur la part masculine des victimes d'agressions sexuelles n'aide pas forcément à nous plonger dans un « suspense haletant » comme les années précédentes. Et mettre l'accent sur les hiatus de communication entre les différents services de police, les problèmes hiérarchiques au sein de la Brigade d'Adam Fawley ainsi que leurs problèmes perso à chacun, c'est un peu « too much » pour un seul livre. Je me contenterais bien du duo Erika Somers + Adam Fawley des débuts. Et d'une bonne histoire effrayante, ce qui n'est pas du tout le cas ici.



Voilà, c'est tout pour moi. Moyen-moyen !
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Dans les ténèbres

Deuxième tome des enquêtes d’Adam Fawley et une nouvelle fois, je suis bluffée par un roman de Cara Hunter. Le troisième tome est déjà sorti en anglais et je pense très vite me jeter dessus tant j’adore le style de l’auteure.



Un homme achète une maison et, en faisant des travaux dans sa cave, le mur mitoyen entre chez lui et son voisin s’effondre. Dans la cave du voisin, il découvre une jeune femme apeurée et son bébé. Sous le choc, elle est incapable de dire qui elle est ou depuis combien de temps elle est enfermée là-dedans. Le voisin en question est un vieil homme atteint d’alzheimer et il est impossible pour lui de tenir des propos cohérents très longtemps. L’enquête commence donc et s’annonce difficile.



Encore une fois Cara Hunter, nous emmène dans une investigation très bien menée, on avance en découvrant des petits détails au fur et à mesure, on part sur plusieurs fausses-pistes et avant un dénouement renversant et complétement inattendu.



J’ai aimé retrouver Adam et toute son équipe à qui je m’étais attaché dès le premier tome. Adam est touchant avec ce petit garçon qu’il recueille avec sa femme et j’ai hâte de continuer à le suivre dans des prochains tomes.



Je suis donc conquise une nouvelle fois et Cara Hunter est définitivement une auteure à suivre !
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Sous nos yeux

Premier tome des enquêtes d’Adam Fawley et je dois dire que je suis déjà conquise par cette saga. Cara Hunter construit ici un thriller vraiment efficace avec une enquête très bien menée et pas un seul temps mort pour le lecteur.



Tout d’abord, je tire mon chapeau à l’auteure pour la construction du roman. A chaque fois qu’on croit tenir une piste, il y a toujours un retournement de situation qui arrive et qui nous fait perdre toutes nos convictions. Je crois avoir suspecté tous les personnages du roman car on découvre les indices au fur et à mesure, au fil des interrogatoires et des nouveaux éléments de l’enquête. La construction est aussi réussite grâce aux différents documents qui sont ajoutés par-ci par-là : articles de presse, tweets, extraits d’interrogatoires… ça donne une dynamique intéressante au roman et pour avoir le tome deux entre les mains, je suis contente de constater que l’auteure a gardé cela.



Les personnages sont très bien travaillés : Adam est un flic zélé, assez secret qui cache une grosse blessure (la mort de son fils). Il est attachant et il me tarde de le retrouver dans ses prochaines enquêtes. Toute son équipe est à la hauteur dans cette enquête sur la disparition d’une petite fille de huit ans lors d’une fête chez elle. Fugue ? Enlèvement ? Meurtre ? Impossible de le deviner avant cette fin complétement inattendue et très réussite. Je file lire le deuxième tome de ce pas.
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Sous nos yeux

Tout commence par la disparition d’une fillette de 8 ans qui s’est volatilisée lors du barbecue organisé par ses parents dans la demeure familiale.

Comme souvent lors d’un tel drame, les premières investigations se font auprès des proches et s’orientent rapidement vers la famille.

Et ici, le moins que l’on puisse dire est que nous sommes loin d’une famille banale au pays des Bisounours.

Entre une mère quasi indifférente à ses enfants, seulement préoccupée de l’image qu’elle renvoie et un père souvent absent et qui a bien des choses à dissimuler, Daisy grandit perdue dans ses rêves de princesse tandis que son grand frère Léo se renferme de plus en plus.

L’enquête est conduite par l’inspecteur Adam Fawley qui vient de vivre un drame personnel.



Ce thriller se dévoile peu à peu, entre interrogatoires, tweets assassins et commentaires sur FB, l’auteure fait monter la pression.

Tous les personnages sont disséqués avec une précision chirurgicale, les travers de chacun apparaissent au fil des pages.

J’ai cru plusieurs fois deviner le fin mot de cette histoire, mais c’était sans compter sur l’imagination diabolique de Cara Hunter qui ballotte son lecteur dans tous les sens pour le laisser sans voix lors du dénouement.

Outre l’intrigue, l’auteur s’attarde sur l’impact que peuvent avoir les réseaux sociaux sur le jugement collectif.



Un roman à découvrir et une auteure à suivre.



Merci à NetGalley et aux Editions Bragelonne.

#ChallengeNetGalleyFR



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Sous nos yeux

Le thème central de « Sous nos yeux », signé Cara HUNTER, pourrait sembler être l'enquête policière menée par Adam Fawley, inspecteur meurtri par la disparition récente de son enfant mais très professionnel et capable de reconnaître ses moments de trouble, d'instabilité autant que la prévenance de son équipe et les compétences intrinsèques de ses collaborateurs. Ce ne serait donc qu'une xième enquête à propos d'une disparition d'enfant ! Ma « Sous nos yeux » est bien plus que ça !

Si le cadre est connu, malheureusement plus souvent d'actualité qu'on ne le souhaiterait, le traitement, tout en connaissance de la complexité humaine, fait la part belle, juste et mesurée, à la triste description des parties sombres de l'âme humaine. Au-delà de toute récupération sensationnelle dont les médias se montrent avides en pareil cas, Cara HUNTER nous fait plonger au coeur d'une famille ordinaire, une famille en désarroi. Une famille comme tant d'autres ? Pas sûr, « Sous nos yeux » est plus que ça !

Au centre, au centre du récit en tous cas, Daisy. Une gamine pourrait-on croire à peine haute de ses huit ans et pourtant étonnement mature, perspicace et adulte pour son âge. Elle qui développe un regard lucide, critique sur ses parents, qui marche, à la fois dans l'insouciance de l'enfance et la transgression des interdits, comment a-t-elle pu se laisser « disparaître » lors de cette fête familiale, de ce barbecue avec les voisins, ses copines et leurs parents ?

Autour d'elle, une mère qui semble plus préoccupée du paraître que de la disparition de sa fille. Un père fuyant dont on ne sait trop s'il faut le percevoir volage, pervers ou tristement immature. Un frère Léo taiseux se sentant coupable, responsable d'un poids insupportable pour l'enfant qu'il est.

Là encore, on pourrait se croire dans un roman déjà lu sous d'autres plumes. Mais, Cara HUNTER a une telle maîtrise de son écriture, de la profusion de pistes qu'elle ouvre, des questionnements qu'elle soulève et du rythme qui prend le lecteur de vitesse que, même si on est, somme toute dans un policier, thriller par l'angoisse que soulève le thème abordé, le lecteur se laisse embarquer dans la recherche de l'enfant, la quête de vérité et la réflexion sur la noirceur de l'Homme, même tributaire de passés qui, sans justifier quoi que ce soit, expliquent néanmoins parfois ses comportements. Mais "Sous nos yeux" est encore plus que ça!

Car l'auteure se veut aussi miroir d'une société qui dit tout, et très, trop souvent n'importe quoi sur les réseaux sociaux. La parole s'y déchaîne inversement proportionnelle à la vérité . L'injustice y crie ses mises à mort et ses appels à l'acte déraisonnable. Cara HUNTER rend cette escalade admirablement visible. Y réfléchirons-nous davantage pour autant?

Et donc, au-delà de l'histoire, c'est ce que je retiens. Une invitation à la réflexion sur ce qui fait grandir, ce qui unit ou désunit, ce qui ouvre un avenir ou ferme toutes les portes à des vies partagées.

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Sous nos yeux

Tout d'abord, je tiens à remercier ma copinaute Iris29 qui m'a fait découvrir ce roman grâce à sa critique.



J'ai dévoré ce roman hyper prenant même si la trame est classique (la disparition d'une enfant de 8 ans), j'ai suivi avec intérêt le déroulement de l'enquête et j'ai bien aimé l'introduction de Twitter et des interrogatoires de la police dans l'histoire.



J'ai détesté les parents très antipathiques de la disparue mais j'ai été touchée par le personnage de Léo et de l'Inspecteur principal Adam Fawley.



J'ai été surprise par la fin, je ne l'ai pas vu venir et ça, c'est plutôt un bon point.



J'aimerai beaucoup lire le 2ème roman de Cara Hunter.
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