Citations de Cara Vitto (60)
Bonjour Ducro, c'est Coutard, je viens de lire le dossier.
- Il vous plait ? J'ai tout de suite pensé à vous quand il est tombé sur le bureau. Les affaires surréalistes c'est votre domaine, non ?
- Vous mélangez tout Ducro. Je suis expert en culture africaine, pas spécialiste en improbabilités.
- Les sorciers africains, les guérisseurs et tous ces trucs baroques que vous avez l'habitude de fréquenter, c'est du surnaturel. On va dire que là, c'est un peu pareil, c'est du bizarroïde.
Il existe des personnes dont la particularité consiste à endormir leur interlocuteur en parlant.
À chaque problème, une solution alors, j’aimerais bien que vous m’aidiez à la trouver, cette solution !
Entendre les actualités me permettrait certainement de me raccrocher à la vie réelle, la vie quotidienne, la vie qui continuait de crier sa passion à travers des faits divers, mais j’éteignis le poste rapidement. Il m’était insupportable d’écouter la souffrance du monde alors que l’injustice de Marc demeurait silencieuse aux yeux de tous. Comment réveiller ma mémoire ? Comment savoir ? Pourquoi Marc était-il mort ? Que s’était-il passé avec lui ? Un mot s’inscrivit en grand dans ma tête : persister. La première séance d’hypnose n’avait pas fonctionné, mais je continuerais, jusqu’à ce que je découvre la vérité.
Vous savez, quand on déloge un souvenir, on ne sait jamais exactement sur lequel on tombe. Je vais faire en sorte de rester sur les disques durs les plus récents, mais vous connaissez l’image de la boîte de chocolats, les souvenirs c’est pareil, on ne sait jamais sur lequel on tombe, on le découvre au moment où on le déballe.
Vous savez, le cerveau, c’est un petit coquin, il ne se laisse pas démoraliser si facilement. Quand il considère que la réalité d’un fait est trop éprouvante, il élabore des stratégies d’évitement : il oublie, il interprète il échafaude un scénario fictif. Il le fait pour vous protéger, même si au final, cela peut créer d’autres troubles.
C'était la première fois qu'il se trouvait mis en cause dans son travail. Lui, l'expert mondial dont personne ne critiquait jamais les analyses, était purement et simplement traité de menteur. Il avait l'impression de devenir fou.
La frontière peut sembler fine entre la folie et des perceptions accrues de notre environnement. À présent, certains spécialistes admettent l’existence de ces visions. D’autres considèrent que si le patient maîtrise ses visions, — ou ses troubles, selon le degré de compréhension du corps médical —, alors l’équilibre est maintenu.
Le goût du calme n’empêche pas d’aimer les gens. Seulement, après les avoir écoutés, je m’offre un temps de relaxation. Cet endroit est parfait pour ça. Une côte sauvage intacte.
Sa main était chaude, je la sentis douce. Très rapidement, je rencontrai son odeur. Une légère odeur de rose, à peine perceptible qui provenait de son décolleté et qui se mit à s’enrouler autour de mon visage. Je connaissais cette odeur. Elle incarnait un sentiment de bonheur et de liberté, un peu comme ce jour où j’avais offert un pendentif en forme de petit cœur à Johanna. Son sourire m’avait ouvert un autre monde.
Il ne semblait pas effrayé, il était plutôt contrarié, en colère de ne pas parvenir à communiquer avec moi. Il était entièrement focalisé sur son objectif et je reconnus son courage, sa détermination et sa volonté de mener à bien une action. Je crus même percevoir le timbre de sa voix, je distinguai les mots « injuste » et « trop jeune ».
C’est une merveille, ce cœur, il vous porte, il vous ouvre les portes de l’amour, il vous emmène vers un monde plus grand, plus vaste, vers votre Moi profond, celui qui détient tous vos souvenirs. Concentrez-vous sur votre respiration. Lente, régulière. Comme ça, voilà. Vous y êtes.
L’observation des petits bonheurs demande beaucoup d’attention, car il s’agit d’ausculter des détails, des petites choses sans importance. Par exemple, ce petit déjeuner représente pour moi un petit bonheur. J’essaie d’en avoir au moins cinq par jour. Pas cinq petits déjeuners, hein ! Mais cinq moments agréables que je savoure. Il y a des petits moments qui restent petits et d’autres qui se transforment en grand bonheur au cours de la journée.
Les créatures dégageaient une certaine élégance, presque une dignité, malgré leur bizarrerie. Je remarquai un détail intéressant. Sur toutes les toiles apparaissaient le même décor, le même environnement et la même maison.
Son objectif était clair : me maintenir durablement dans cet état. Comme une araignée qui organise son garde-manger en enveloppant ses proies dans un cocon de filaments. Elle me conservait ainsi à sa merci.
Ce n’était pas un humain ni un animal, pourtant c’était organique, une autre forme de vie. La créature prenait de la consistance, se densifiait et j’aperçus, horrifié, un grand squelette blanc allongé derrière moi. Figé dans mon sommeil, je ne pouvais ni bouger ni crier.
La chose resta là un long moment, accrochée en haut de mon dos, collée contre ma peau au niveau des omoplates ce qui, au moment où je le réalisai, provoqua en moi un immense dégoût. Alors, une odeur pestilentielle me submergea et comme si elle avait compris que j’étais au bord du malaise, elle refréna ses effluves. Son objectif était clair : me maintenir durablement dans cet état. Comme une araignée qui organise son garde-manger en enveloppant ses proies dans un cocon de filaments. Elle me conservait ainsi à sa merci.
Je fermai les rideaux avec un besoin impérieux de me sentir seul, dans l’intimité, caché de l’extérieur même si derrière mes fenêtres il n’y avait que l’océan pour m’observer. Je me retournai. Le dos contre la baie vitrée, j’examinai la configuration de mon salon pour y trouver l’emplacement idéal. Je m’avançai vers mon canapé, et me plantai, debout, devant lui.
Comme disait le docteur, le cerveau, dans son entreprise de duperie pour éviter les chocs trop importants, invente, imagine et interprète les faits en les déformant. Mais j’avais tout de même la désagréable sensation de tourner maboul.
Elle avait profité d’un moment de calme. Il n’y avait aucun mouvement dans les couloirs et j’avais dû rester suffisamment longtemps devant la machine à café pour que je me fonde avec elle.
Quelle classe ! Quel charme ! Et quel caractère ! Il a vu comme elle est concise et précise ? Sous son air jovial, elle est loin d’être bête, je dirais même plus, elle est très maligne, ça se voit, elle a du flair, elle est forte, elle est douée. Mais, bon sang, quelle femme ! Une beauté !