« Cogner, tuer, estropier pour faire les importants… et le pire, c’est que c’est principalement à des gens comme nous qu’ils s’en prennent ! Et quand, de temps en temps, il leur arrive de descendre un policier ou un propriétaire, nous sommes censés nous exclamer : ‘Bravo ! Vive l’Irlande !’ » (p. 147)
Ma foi, la mort, ça dure longtemps, alors autant ne pas se plaindre et profiter au mieux du peu de temps qu’on a à vivre.
« Votre plus grand péché est de vouloir changer la coutume ancestrale. » (p. 343)
« C’est plus que de la malchance. On dirait plutôt la providence. » (p. 367)
Un soir, alors que j’avais neuf ans, mon père venait de rentrer d’une journée passée à s’occuper de l’entretien des routes pour la municipalité, quand je lui annonçai : « J’aimerais m’appeler Eamonn, pasHector. » Eamonn était le prénom du nouveau Président et je trouvais que c’était un excellent choix.
Miss Cooney venait souvent chez nous et avait avec mon père des conversations passionnées au sujet de l’histoire familiale, lesquelles se poursuivaient jusque tard dans la nuit. Il adorait ces discussions et ne manquait jamais, après coup, d’en noter le contenu avant de joindre ensuite ces mots aux coupures de presse, lettres ou documents que lui apportait Miss Cooney, conservant tous ces papiers dans une boîte rangée sur son armoire, dont mère et moi nous entendîmes seriner que, si d’aventure la maison venait à prendre feu, tout pouvait bien brûler mais pas cette boîte. En cas d’incendie, nous devions la sauver.
Un meurtre est comme une mécanique, conclut-il. On assemble les pièces, on remonte le mouvement et c'est parti - et celle-ci me semble réglée comme une horloge.
Elle n'avait pas le pouvoir de modifier leur appréciation, par conséquent, le mieux était de ne pas penser à eux, à leurs opinions ou à leurs racontars. Jamais.
L'Irlande était un pays aux innombrables secrets, des secrets si extraordinaires que ceux qu'ils concernaient étaient loin d'en soupçonner l'existence.