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Critiques de Catarina Viti (12)
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Tribulations de krill en rupture de ban

Roman exutoire, très court, dans lequel l'auteur se livre à une analyse sans concession des quatre dernières décennies. 1979-1989 ; 1989 - 1999 ; 1999-2009 ; 2009-2019...

La forme de cet essai est celle d'un dialogue entre une mère et l'enfant dont elle a avorté en 1979 et qu'elle retrouverait en 2021....

Elle lui raconte pourquoi elle l'a fait et aussi tout ce qu'elle lui a évité.

Roman poil à gratter dans lequel le lecteur, pour peu qu'il soit de la même génération, retrouve la somme des désillusions qui ont forgé notre découragement tout au long des trente non glorieuses qui annulent ce que les trente glorieuses nous ont permis de gagner (?)

Comme dans ses précédents romans, le style de l'auteur est juste et décapant.

Au hasard des pages, cette citation qui est à mon sens un bon résumé de la philosophie du roman, que je partage pour l'essentiel :

"Le krill s'imagine déjà tête d'affiche, tenant un des rôles principaux, alors que son unique fonction dans le jeu est de servir de nourriture."

L'auteure raconte par le menu comment dans les années 1980 (je traduis à ma façon), la gauche au pouvoir a dépucelé la France sur de nombreux sujets jugés tabous, ce que la droite n'avait jamais osé faire.

Libéralisation des marchés financiers, privatisation des chaînes TV, radios libres, panthéonisation de la culture, irruption des prémisses de la télé-réalité, lois Auroux introduisant subpréticement les Cercles de qualité, autorisation du n'importe quoi dans les cercles les plus élevés de la politique sous couvert de complexité.

Une inversion des valeurs... du genre Eddy Mitchell allant faire un concert en 1990 pour les soldats français lors de la guerre du Golfe...Du genre les électeurs du RN en seront les premières victimes (voir également les électeurs de Donald Trump)...Du genre, nous regardons le Grand Bleu pendant que la planète s'embrase...Du genre "(...) on affuble le Père Pétrodollar du masque de Justice-Liberté-Droits de l'Homme Moderne" et tout le monde applaudit.

On pourrait multiplier les exemples....

Je terminerai avec ses développements sur la déïfication de l'entreprise au travers de la mode des années 1980-1990, autour de l'analyse transactionnelle ou la PNL qui fait de l'individu le principal obstacle au dévelopemment entrepreunarial et lui demande de s'adapter au système et non l'inverse.

Être acteur du changement sans aucune possibilité de choisir son scenario nous dit l'auteure, "(...) le lâcher-prise total apparaît comme alternative à la pression devenue insupportable.".

Je souscrit totalement.

On retrouve en creux dans le roman, les concepts qui parcourent Nature Humaine de Joncour ou encore ce qui fait le sel de certains romans de Antoine Bello.

Comme affirme l'auteure sur son site, lire ce roman c'est :

"L'occasion pour tout un chacun de descendre de son petit nuage pour prendre conscience de ce qu'il est vraiment et seulement : un krill, nom de nom !"

Alors Krill ou Requin ? Testez-vous en lisant Catarina Viti !

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Adieu Amériques

Anna fait preuve d'un mélange de résilience et de clairvoyance vis-à-vis de ses parents, avec lesquels elle vit dans une promiscuité difficilement supportable. Son père, Napolitain déchu, est un ingrat qui traite sa femme comme une moins-que-rien. Sa mère se débat dans sa colère, sa bêtise aussi et surtout dans ses difficultés à tenir leur foyer avec des ressources insuffisantes et elle se rend pas compte de l'ascendant de son mari sur elle.

Alors Anna s'accroche à ce qu'elle peut. Un voisin excentrique la sort un temps de sa morosité. Un élève terrible aussi, qui finit par partir...

Il y a eu parfois des longueurs pour moi, mais j'ai aimé accompagner cette jeune fille qui se bat pour exister malgré le poids castrateur de ses parents avec son humour, noir parfois, lui permettant de garder la tête hors de l'eau malgré tout.

A découvrir
Lien : https://partagerlecture.blog..
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Blues, tome 2 : Calibre 12

J'ai découvert Catarina Viti sur le site Mon BestSeller.com ; une très belle découverte.

Après avoir reçu un e-book de cette auteure, ce dont je remercie ce site, je me suis précipité pour acquérir et lire les deux autres ouvrages de la série Blues 1,2 et 3.

Il est vrai que le N°2, Calibre 12, vous refile le blues, celui dont on ne peut se défaire quand on pense à la société dans laquelle nous vivons.

Catarina Viti est dans la vraie vie, pas forcément la belle vie, même si son roman se déroule du côté de Marseille.

Des personnages laissés pour compte à la fois par l'état et par le PCF qui a longtemps joué un rôle dans la région jusqu'à ce que son fonds de commerce soit repris par le FN actuel RN.

« le grand-père de Mario et son père avaient été des piliers du Parti, fortes gueules des chantiers, et ils avaient été enterrés rouges sans passer par la case curaille ; juste le cimetière et des poings dressés. Mario avait eu lui aussi sa carte du Parti, mais pas longtemps. Il l'avait déchirée à la fin des années quatre-vingt-dix. Oui, monsieur, il avait voté le Pen en 2002 même si à l'époque ce geste avait été considéré comme une vile saloperie. »

Et, Catarina n'y va pas avec le dos de la cuillère. Elle est dans le roman social, dans le roman réaliste, mais sans pleurnicheries ni angélisme. Elle nous sert du brut de décoffrage et on en redemande. Ses mots font mouche, elle joue à merveille de sa façon de raconter sans esbroufes, mais sans nous ennuyer, c'est là le principal talent de l'auteure.

« Les anciens ne se doutaient pas. Jamais ils n'auraient imaginé que la République et le Parti la leur mettraient aussi profond. S'ils revenaient. S'ils découvraient pour quoi ils sont morts... »

Tistou, le personnage principal est paumé. A trente ans il vit toujours avec son père, Maurice. Ce dernier se remet difficilement d'avoir été plaqué par sa femme, alors que Tistou n'était qu'un bébé.

« La faute à Maurice et à son éducation d'un autre temps si à la moindre occasion il se sent sale et malheureux ? C'est tellement idiot de rester accroché à des valeurs qui n'ont plus cours. Peut-être que s'il était plus beau ou plus brillant il n'aurait pas toutes ces idées embarrassantes et cette retenue ».

Il est partagé entre la grande gueule de l'Agachon, qui séduit les foules de la Souco avec des propos rassurants et simplistes, « les meilleures manières de faire fondre le chômage, de réduire la dette publique en arrêtant, par exemple, de distribuer le pognon aux glandeurs, aux Arabes. », et la réflexion élaborée de Guy et Micha sa femme qui essayent tant bien que mal de lui faire voir la lumière, en vain.

« Tistou se sent tiraillé aux limites du supportable. Il lui revient en mémoire ce que Micha a mis des heures à lui expliquer hier, à savoir que les villes frontistes ne sont pas des modèles de vertu ni de gestion, et que l'exemple qu'ils ont vécu quelques années plus tôt à Toulon aurait même tendance à démontrer que leurs dirigeants peuvent être pires que les autres. »

Il faut dire que Tistou a la tête ailleurs, il est obnubilé, obsédé par Cherrie la jeune soeur de son pote Steph, une jeune fille de dix ans sa cadette dont la plus grande occupation consiste à se défouler en dansant à l'Opoponax, une boite dont on sait (sauf Tistou) qu'elle draine tout ce que la région compte de dealers et personnages mal intentionnés... « On entend même dire que du GHB circule, mais ça reste à voir. La came, Tistou n'y touche pas sauf un petit joint de temps à autre. »

Tistou se débat avec sa conscience mais aussi avec son sexe et l'usage qu'il ne parvient pas à en faire : « C'est bien ce que lui avait sorti une fille avec laquelle il était sur le point de conclure. « Ta bite, c'est pas le problème. — Ah non ? avait-il fait, prêt à se sentir soulagé. — Non, avait continué la fille, le problème, c'est tout le reste. »

Tistou reste spectateur de sa vie et agit comme les autres veulent qu'il agisse. La force du roman, en nous mettant le personnage de Tistou sous les yeux, est de nous faire douter de nous-mêmes, et nous que faisons-nous, sinon assister au désastre et le commenter pour nous en éloigner et limiter notre responsabilité ?

Catarina Viti pose aussi avec justesse la question du vivre ensemble dans une société où l'argument passe après l'affirmation sans fondement et dans laquelle la culture est loin derrière le divertissement et l'humour convenu.

« Salut, Pascal, alors, c'est bien ce que tu lis ? » Sans un mot, Pascal lui tend le volume. Il espère toujours que la magie du livre opère par contact direct. Tistou déchiffre le titre et rend l'ouvrage à son propriétaire comme il lui tendrait un objet venu de l'espace. Il émet un petit bruit censé exprimer la consternation. « Ils devraient s'inscrire sur Mitique, les gars. » Il rit de sa plaisanterie alors que Pascal, déconfit, récupère l'exemplaire de "Des hommes sans femmes" »

Une auteure à découvrir !


Lien : https://camalonga.wordpress...
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Adieu Amériques

Epoustouflant ! Une histoire familiale complètement déjantée, des personnages hauts en couleur, des situations rocambolesques servies par une très belle écriture, un rythme effréné qui ne s'essouffle jamais, voilà enfin un roman comme on n'en avait plus lu depuis longtemps ! (peut-être depuis le monde selon Garp de Irving ?) Ne passez pas à côté de ce bijou.
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Femme au bord du Monde

Une femme seule face à son monde !



Julia vient de perdre son mari, Mattéo. Il était son premier et unique amour. Elle l’a accompagné vers la mort avec courage et amour jusqu’à son dernier souffle.

Aujourd’hui elle se donne corps et âme dans le travail de la vigne. Refusant l’aide des autres, elle veut assumer seul le travail de plusieurs.

Peu à peu elle s’est isoler, ne répond plus au téléphone et ne cherche plus le contact humain. Seule la beauté offerte par la nature lui est agréable.



Elle dit se sentir bien, n’avoir besoin de rien et être heureuse, jusqu’au jour un accident va bouleverser sa vie et la ramené à la réalité.



Julia va se voir confronter à elle-même et devoir sortir de ce non-monde où elle a laissé une part d’elle-même.



Dans Femme au bord du monde, L’auteure Catarina Viti peint à travers ses descriptions du paysage, toute la beauté qu’éveil la nature sur le cœur humain. Des paysages magnifiques mit en scène à travers une panel de couleur.

Bien que les descriptions fassent tout le charme du roman, leur quantité trop nombreuse ralentissent le rythme de lecture ainsi que la dynamique du texte.



Julia va reprendre le contact avec les humains en commençant par son acuponcteur, Mr Jacques Laville, qui va l’aider dans sa quête. Julia veut savoir pourquoi elle à changer. Qu’est ce qui lui est arrivé. Elle fera la rencontre d’une femme étrange certes, mais qui la comprend et la guidera au travers de cette épreuve.



Un roman mi- fiction mi- réel dans lequel le lecteur découvre des personnages atypiques et un monde spirituel insoupçonnable. Une femme prête à tout pour s’en sortir jusqu’à croire à des phénomènes qu’elle n’aura jamais accepté et qui s’impose à elle comme une évidence.

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Adieu Amériques

"Adieu Amériques" Editions les Presses Littéraires



L'écriture des femmes est souvent sans compromission. Nous n'irons pas en Amérique mais bien plus loin avec ce roman de Catarina Viti.

Cela commence par : « Et puis.. » et nous cueille en douceur dans la chaleur d’un été. Pour aller là où nous ne savons pas aller, vers une quotidienneté insécure, âcre, petit à petit dérangeante et bientôt cauchemardesque, mais sans ligne droite, sans vision manichéenne, à la manière d’un Jackson Pollock, par couches accumulées et projections sur la toile.

Catarina Viti nous transporte dans un monde allégorique, cruel, où les peaux s’arrachent, un monde où le rejet, l’opprobre, l’enfermement, le manque d’argent nourrissent l’aigreur, la bêtise et la folie.

Ce roman est le décrassage de l’humiliation.

Dans un prisme déformant l’auteur construit une fantasmagorie pour exorciser ce qui ne peut se dire que dans l’outrance ou le gommage.

L’outrance car il est des douleurs que l’on ne peut cracher que dans l’exacerbation : « Mam’ ». Le gommage ou l’affadissement, car certaines réalités nécessitent l’absence de mots sous peine de manques insupportables ou d’impossibles cicatrices : « l’Autre ».

Elle, l’enfant, est seule entre ses parents, et côtoyer les autres c’est les effleurer ou se mentir, se tromper, haÏr parfois. Sauvage, perdue mais lucide Anna vit recluse dans une suie affective, arrimée à une mère chaos et loin d’un père mutique. Blessée, elle abandonne peu à peu ses mirages.

Catarina, au plus près de sa véracité romanesque, nous donne les clés de la naissance d’Anna en nous faisant part d’une citation de Carson McCullers. Elle en extrait l’essence et a comprimé la vie de cette enfant entre dix et treize ans pour en expurger la désolation jusqu’à la dernière goutte : « Un poids impossible à supporter ».

Au fil des pages l’accent se durcit, devient rauque, appuie sur les déviances, les situations tranchées à la lame de rasoir. L’enfant devient ce coeur « dur et grêlé ». La plume de Catarina est authentique.

Le regard qu’Anna pose autour d’elle est de plus en plus acerbe, ses mots de plus en plus crus, ils sont ceux de la révolte, de sa volonté d’en finir avec ce bourbier complexe, car pétri d’amour et d’espoir. Derrière les faits, les détails, Catarina dissimule les sentiments essentiels et nous n’avons qu’à poser notre oreille pour les écouter.

Il fallait cette démesure, ces distorsions, Catarina, pour dire, malgré les silences et les peurs, la force qui conduit vers « la lumière éblouissante de la vie ».

Merci.
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Adieu Amériques

Présenté comme « une fresque familiale extravagante, débordante d’énergie et de rage de vivre » (4e de couverture), ce roman est aussi bien davantage, et pour plusieurs raisons.

C’est d’abord une raison de fond, qui trame tout le récit mais en sourdine (quelle force, alors !) : bien plus que la pauvreté au jour le jour (car Camus, enfant de Belcourt fut pauvre aussi sur les rives de la Méditerranée), le malheur de cette petite famille est ancré dans les illusions perdues des futurs père et mère de la jeune narratrice : ils ont commencé leur vie dans l’éclat de la jeunesse, puis la 1re dauphine de miss Flots bleus s’est retrouvée engrossée par Gino, le bel Italien qui avait commencé par gagner sa vie avec les dames riches de Capri (il les volait, mais qu’importe quand l’argent coule à flot et que seuls les yeux et les jeux de l’amour). La narratrice, Anna, contemple cette défaite jumelle tout en la subissant. C’est dans un village proche de Toulon. Car l’Italie ne subsiste plus que dans leur patronyme, que les gens du cru ne savant pas prononcer, ils s’obstinent à dire le G de Magliulo. Et c’est comme si ce G franchouillard traînait dans la boue les ors de la vie passée, en rappelant l’exil, la perte du pays natal.

Les deux jeunes gens si beaux se retrouvent coincés dans un mariage autour du ventre rond qui contient la future Anna, narratrice. Les lecteurs, eux, se retrouvent plongés dans l’émigration italienne de Naples (en particulier) vers le sud de la France, pendant les Trente glorieuses, grosso modo les années cinquante. La jeune Anna raconte sa une vie de famille explosive et ordinairement dramatisée, comme pour faire afin surgir le sentiment d’exister à nouveau. Chaque parent est à deux doigts de craquer : la mère hurle et invente, rêve, se suicide régulièrement, prend des coups et houspille sa fille, le père se tait à outrance, soit une implosion à grand et petit feu, car il faut ce qu’il faut quand on est pauvre, qu’on trime, mais avec la fierté chevillée partout où ça joint, ça swingue et ça bouge.

Alors, cette famille Magliulo ? Anna, la narratrice après coup, a neuf ans au début du récit, lequel se termine sur ses quatorze ans. Enfin, se termine… il continue, mais autrement, sans avoir été porté au jour, ou pas encore. Il est délicat de dire l’adolescence, c’est-à-dire de la faire exister : pas trop de mots, mais les justes, pareil pour les situations, et surtout, ne pas fermer les angles, laisser partout les lignes de fuite vers l’infini d’en bas et en haut – bref, ce qu’a réussi Patrice Salsa (Lewis) avec « La part des anges ».

Le père, Gino, surnommé Al Capone ou Croc-Dur par sa fille et sa femme, et aussi, de plus en plus au fil du récit, l’Autre, est un taiseux qui travaille dur et de temps en temps explose. Comment a-t-il pu se faire coincer dans un mariage, lui ? Oh, ce ne fut pas de gaieté de cœur, mais Gina a sorti le grand jeu, fait le forcing à l’italienne après avoir tenté vainement d’avorter, comme elle le rappellera à sa fille dans leurs échanges quotidiens. Sympa, non ? Mais plus fréquent qu’on ne pourrait le croire. Eh oui, Anna, la narratrice, s’est accrochée.

Est-ce pour cela que la jeune Anna grandit en rêvant d’être amoureuse, mais les bébés, pouah !? Toute l’adolescence des filles est là : il y a celles qui sont déjà dans le moule, les trop aimées (donc mal), les reproductrices ; et celles qui cherchent la lumière, elle est là, dans une série de refus et de recherches, de pas de côté, pas chassés, de hontes et d’élans. Que les mecs aient un peu d’imagination : hé, vous qu’avez-vous ressenti à votre première éjaculation ? Et vous les filles, dont je suis, vos premières règles ? On vous bassine avec la féminité, enfin, la possibilité d’avoir des enfants, etc., mais ça fait mal, berdol ! Et ce sera comme ça touts les mois, au secours ! Être vivante, oui, consentir à un destin déjà tracé, ça reste à voir. Ainsi raisonne la jeune Anna, parvenue à l’âge sérieux de quatorze ans.

Il ne faudrait pourtant pas croire que la chronologie est la seule logique de progression de ce roman. Une progression thématique croise la progression historique. Ainsi, les lecteurs découvrent du drame et du rire - du burlesque montrant que la vie est première, même quand Gina entraîne sa fille sur la pierre à suicides (notez le pluriel : on recommencera) au-dessus de la Méditerranée. Le rire n’affaiblit pas le drame, il donne à ses protagonistes l’énergie de continuer. Non, je ne divulguerai pas les thèmes, ils sont tous là, en fait, de l’infidélité aux rêves d’amour (assortis des rêves d’Amérique pour la jeune Anna), de la lutte pour s’en sortir jour après jour à la confrontation riches / pauvres, à l’art face à la mort et à la mouise (car il y a une éclatante madone italienne, dite la pute, et un peintre), aux ratages que vous sert la vie sans repasser les plats : ainsi la mère, Gina, ex dauphine de Miss Flots bleus, a un don pour le dessin qu’elle va laisser perdre ; mais elle poussera sa fille à écrire… avec des bonheurs inégaux, poèmes, tracts contre la guerre du Vietnam signés « une petite fille de douze ans » (très Greta T. avant l’heure).

Je reviens sur certains personnages secondaires (ils sont tous bien croqués), tel Chabot, ce voisin qui explique « Mao Cétoungue » à la jeune Anna tout en regardant des westerns, lui du côté des Indiens spoliés de leurs terres, elle du côté des « cobois » qui alimentent ses rêves d’Amériques – autre migration encore, autre rêve. Chabot restera son seul vrai ami, dit-elle. Autres personnages secondaires, les trois sœurs de sa classe qui vont partir vivre à New-York et s’entraînent à parler anglais, vêtues en pimbêches, ou l’élève Degernsztein, violent et incorpris de tous, ou encore le couple des Bondu, de retour d’Afrique noire, riches et radins (cela va ensemble) et pire.

Au total tous ces personnages existent et leur milieu de vie aussi, c’est prenant. Ci-dessous, quelques extraits. Mais avant, une remarque sur la titraille et ce sera mon seul bémol avec quelques dièses : il y a de très bons sous-titres, « Indifférence des princes charmants », mais quelques-uns sont en trop, tel le premier, « Canicule » (l’information est donnée deux lignes plus bas), et ce n’est pas grave, on passe. Les titres de chapitres sont concrets et justes, sauf un ou deux, citons « L’hypothèse d’un autre moi », chap. 7, qui aurait (peut-être) été plus juste ainsi, « Entrée dans le monde » car il y a dans ce chapitre comme une deuxième naissance. Après « Des fissures aux Amériques », vient le chapitre 10, « Dissensions et perspectives de dissensions », mais pourquoi ne pas rester dans le concret des terrains qui bougent ? Ou « Dérives diverses et variées », chapitre 10, alors que tout simplement ça chauffe ! Bref, certains titres font étiquette autocollante sur marchandise de supermarché ! C’est dommage, mais mineur. Ce roman vaut bien mieux que cela, qu’on se le dise.

Tiens, appréciez donc les dialogues… et le reste :

EXTRAITS

« Mam’, hier j’ai cassé le bras de Roger Gomez, lui avais-je annoncé sobrement.

— Pourquoi ?

— Parce qu’il se moquait encore de moi.

— T’as bien fait. Il l’a bien cherché. » (p. 131)

Et, page 159 :

« Peindre ? Peintre ? Lui, Don Alfiero, l’oncle de l’amie de mon père ? J’essayai aussitôt de me le représenter dans la combinaison blanche des peintres en bâtiment, en équilibre au sommet d’une échelle, armé de rouleaux et de brosses, en train de badigeonner un mur en sifflotant. Mais cette image eut à peine le temps de s’ébaucher qu’il précisa ne pas être peintre en bâtiment comme Mam »’ l’avait cru, mais artiste peintre. L’Oncle se mit aussitôt à nous raconter sa vie. Et c’est ainsi que Dieu, Giotto et l’arthrose égayèrent nos soirées de printemps. »

Page 292 :

« Ma mie me tend une cuvette. ‘Va la porter à cette idiote, qu’elle ne vomisse pas sur le dessus de lit’. C’est une cuvette en fer blanc, dans laquelle Mam’ laisse couler un filet de bave souillée de sang.

C’est ce visage-là que je reconnus. Une dizaine d’années s’étaient écoulées depuis ce matin de juin, je n’étais plus une petite fille haute comme trois pommes, qu’on peut assommer à coup de cuvette en fer en la maudissant d’exister. Mon couteau à cran d’arrêt à la main, je la défiais du regard. Repensait-elle, elle aussi, à cette scène pathétique ? À la douleur lancinante qui ne faisait alors que débuter ?»

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Sweet Memory

Sweet Memory, cocktail détonnant. Si vous ne connaissez pas l'écriture de Catarina Viti, un seul conseil : immergez-vous dans ces doux souvenirs à la saveur entêtante, puissants portraits des misères humaines, de leurs élans vers la vie ou de leur course à la mort. L'empathie y est reine, la psychologie fouillée, la puissance d'évocation au rendez-vous. Une thérapeute et ses patients ? Certes, mais surtout des récits de vie qui s’entrecroisent, qui sortent de la page, en trois dimensions et même davantage. L’équilibre des chapitres, la musicalité de ces portraits se fondant en ce grand tout si séduisant, la précision de l’écriture, participent de la séduction de l’ensemble. La diversité des parcours et les voix si individuelles des patients font la force de cet ouvrage, ni tout à fait roman ni tout à fait témoignages de vies. Et toujours cette écriture fine, précise, fouaillant les cœurs et les esprits, extrayant leurs sucs et leurs musiques, leurs pensées et leurs non-dits. Ces tranches de vies vous (pour)suivront longtemps après la dernière page refermée, que vous en lisiez les arcanes ou non.
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Blues, tome 4 : Le temps des cerises

Un matin, la radio annonce l’assassinat de Pierre Altier. Et Louise Mercier de se souvenir.



Pierre Altier, un notable de Saint-Roch dont le nom de famille n’est pas anodin.



Pierre Altier, le père de Marie-Odile, l’ancienne condisciple de Louise. Celle-là même qui quitta l’école du coin après le décès de sa mère Rose d’une crise cardiaque, pour s’en aller dans un pensionnat chic en Suisse, puis vers une vie dorée sur tranche. Alors pour Louise, sa rivale, son « ennemie de classe » (dans les deux sens du terme) qui n’a pas eu la « chance » de Marie-Odile, c’est la remontée des souvenirs — ou peut-être bien les enivrantes et effrayantes effluves de la vengeance, qui, comme on le sait, ne se déguste pas toujours froide, mais congelée parfois.



Dans un Sud qui n’a rien des cartes postales en toc pour touristes de passage, un Sud qui n’a qu’occasionnellement un aspect d’« aquarelle. La mer, le ciel, le soleil en pente douce, éventuellement quelques bateaux, une bande de mouettes », c’est au travail d’une mémoire retissant avec minutie les fils que les Parques ont tranchés que nous convie Catarina Viti. Dans une prose acérée qui épouse au plus vrai les tourments des protagonistes, les voltes-faces rances de la mémoire, les silences des faits. Modulant à pleine voix, chuchotant l’indicible, rauque parfois mais toujours juste.

Histoire de vengeance, certes ; mais Némésis est-elle celle que l’on pense ? Et venger qui ? ou quoi ? Cela en valait-il même la peine ? La « plaie ouverte » de Louise retentit ainsi, tout du long d’un récit qui lancine, comme dans la célèbre chanson qui donne son titre à cette novella, non pas un printemps serein et bucolique, mais la douleur d’une irrémédiable défaite. Dans ce récit reconstructeur — mais il ne suffit pas de dire les choses pour qu’elles soient réparées : « … j’ai l’impression qu’en définitive un ennemi mort, ça donne par-dessus-tout envie de lui filer des coups de pieds pour le ramener à la vie et l’obliger… mais l’obliger à quoi ? A nous dédommager, nous rendre ce qui de toute façon est perdu ? Tout ce que cette nuit blanche m’avait appris, c’est que la mort d’un ennemi n’a qu’un seul effet : effacer la dette et vous laisser seul avec la haine intacte que vous ne savez plus où poser. La mort nous prend vraiment pour des cons. » —, les vivants ne savent pas toujours tout.



Alors les Parques rebrodent la tapisserie, au petit point de croix. Revivifiant une enfance où ces familles venues de toutes parts se regroupent à la Bambolina, maison communautaire, maison-vie, maison-cœur ; où les pêcheurs Napolitains, l’électricien, l’ancien mineur de fond évoquent Neptune, Jupiter ou Hadès aux yeux de leurs progénitures ; où les mères, éternelles nourricières ou Antigones désespérées, forment la colonne vertébrale d’un récit âpre et goûteux, avant la dispersion fatale et la déliquescence finale. Ode à la résilience —malgré tout !—, à la force des liens sociaux ou familiaux, à une lutte des classes où les vaincus ne sont pas en faute, Le temps des cerises est une évocation crépusculaire gorgée de soleil, débordant d’une désespérance gouleyante. Fouaillant de satanées techniques narratives en leur portant un dernier coup d’estoc… et de taille !, cette novella ranime pour un temps un cadavre terriblement vivant. Pour amateurs de Pasolini comme de Fellini.
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Tribulations de krill en rupture de ban

Roman ? Pas tout à fait. Essai ? Pas vraiment. Autobiographie ? Probablement. Sans doute, car ces accents de vérité ne trompent pas – ou bien l’art de l’écrivain règne ici, suprême. Exutoire ? Certainement.



C’est certainement une claque ! Dès les premières pages, le tout premier "non !", ce refus de la maternité imposée, résonne bien haut ; cri de rage contre un dictat social, comme si une femme ne pouvait être – et seulement – qu’un "ventre". La traversée des années 70, 80, 90 par l’héroïne avec son cortège de désillusions, au milieu d’une planète de plus en plus exsangue, est une trajectoire, poignante, celle de toute une génération… La prégnance d’une supposée collectivité unie par l’esprit (ou, pire, sur un "développement personnel" menteur qui ne vise qu’à fabriquer des rouages dans l’industrie du travail) ne serait-elle qu’une machine à décérébrer, atomisant toute individualité ? C’est ce que ce texte pose comme question acide, et la poser, c’est aussi y répondre… Face à ces forces centrifuges que reste-t-il d’autre que la créativité ? Et suffit-elle toujours ?



A travers ce court texte, s’exhale une révolte qui résonne avec force, et dont la vibration résonne toujours, une fois la dernière page tournée. Constat sévère, mais si juste, d’illusions additionnées, de modes de pensées vite effilochées pour laisser place à la suivante… Et la consommation, de plus en plus frénétique, toujours.



Avec un style rugueux comme il le faut, claquant comme il se doit, marquant au fer rouge, Catarina Viti fait le constat d’une faillite générale et d’une civilisation qui va dans le mur. Finalement, les enfants idéaux ne seraient-ils pas ceux que l’on peut encore se rêver ? Une lecture jouissive et salutaire.
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Femme au bord du Monde

Je suis tombée sur Femme au bord du monde par hasard, après avoir échangé avec l’auteure. Son livre recueillait tant de commentaires intrigants et enthousiastes que j’ai décidé de le lire sans même savoir précisément de quoi il parlait…



Genre : parcours initiatico-fantastique



De quoi parle ce livre ? À la mort de son mari, Julia – viticultrice – perd toute envie de contact humain pour s’enfermer dans une relation fusionnelle avec la nature. Une rencontre à la frontière de la vie l’incite à demander de l’aide à son médecin. Celui-ci l’oriente vers une amie chamane qui l’aidera à donner un nouveau sens à sa vie.



1 - Échelle de difficulté : Vous risquez de difficilement comprendre tous les mots, concepts et idées de cette histoire.

Je ne dirais pas que ce roman est difficile à lire, mais si vous n’avez jamais entendu parler de chamanisme – de mon côté, j’avais déjà lu un livre sur le sujet – vous aurez peut-être du mal à vous faire une opinion sur cette histoire.



2 – Échelle d’ennui : J’ai eu du mal à lâcher ce livre pour dormir.

L’auteure parvient à instaurer une telle ambiance de mystère qu’il est difficile de lâcher son histoire. Comme dans Le projet Blair Witch, on sait qu’il va se passer quelque chose de louche, mais on ne sait fichtrement pas quoi ! On n’est pas déçu.



3 - Échelle de vérité : L’auteure prend ses lecteurs pour des adultes.

J’ai trouvé la façon dont Julia vit son deuil particulièrement crédible. Catarina Viti évite tous les clichés du genre, ce qui rend son point de vue passionnant. Ensuite ce qu’elle dit du chamanisme, cohérent avec ce que j’avais lu, m’a beaucoup intéressée. Je suis plus réservée sur la fin de l’histoire, à laquelle j’ai moins adhéré.



4 - Échelle de style : Le style de l’auteure est un gros atout du livre.

J’ai beaucoup aimé le style épuré de l’auteure. Elle réussit avec peu de mots et de descriptions à faire partager le parcours émotionnel très riche de Julia. L’écriture de Catarina parle également très bien aux sens. Je n’ai eu aucun mal à me représenter ce que ressent son héroïne, ce subtil décalage avec l’environnement que l’auteure appelle vivre « au bord du monde ».



5 - Échelle d’éthique : Les idées défendues dans ce livre sont estimables.

Étant curieuse de nature, je suis assez ouverte aux expériences spirituelles. Je n’ai donc rien vu d’éthiquement critiquable dans ce livre.



6 - Échelle d’originalité : Cette histoire m’a paru très originale.

N’ayant lu jusqu’ici aucun roman abordant le chamanisme et pas tellement plus sur le deuil, cette histoire m’a semblé très singulière. Mais, à mon avis, la plus grande originalité de ce livre réside dans la façon dont l’auteure aborde le thème du deuil.



7 - Échelle d’enrichissement intellectuel : Ce livre a enrichi ma compréhension du monde et des êtres humains.

Beaucoup d’idées simplistes circulent sur la manière dont les gens vivent le décès d’une personne aimée, et on ne sait pas toujours comment réagir face à une personne endeuillée, ni comprendre ce qu’elle ressent. Il me semble que ce roman peut aider à ne pas penser ni dire trop de bêtises en pareil cas…



8 - Échelle de stimulation émotionnelle : Ce livre m’a fait passer par une riche palette d’émotions.

Je suis très vite entrée en empathie avec Julia alors que nous menons des vies très différentes. Sans doute parce qu’elle possède un caractère bien trempé et s’efforce de rester rationnelle face aux événements étranges qui se succèdent autour d’elle. Les étapes de sa reconstruction lui faisant traverser toutes sortes d’émotions, j’ai eu l’impression de les vivre avec elle, comme si ma tête pouvait toucher la sienne. Au point de me révolter quand je n’étais pas d’accord avec l’auteure : si j’avais été Julia, je n’aurais pas réagi de cette façon !!



9 – Impact sur le moral : Ce livre n'a affecté mon moral ni en bien ni en mal.

Même si cette histoire parle de deuil, elle n’a rien de pessimiste car elle suscite beaucoup plus de curiosité que de tristesse. Si j’avais adhéré à la fin, j’aurais peut-être même pu la trouver optimiste mais rien à faire, je résiste !



10 - Échelle de nocivité amoureuse : Ce livre vous aidera à grandir affectivement.

L’histoire entre Julia et son mari Matteo est antérieure au début du roman et secondaire dans l’intrigue, mais leur rencontre et ce qu’il est dit de leur relation avant et pendant la maladie a sonné très vrai à mes neurones. Encore une fois aucun cliché là-dedans, ça fait vraiment du bien !



11 - Échelle d’humour : Ce livre m’a fait sourire plusieurs fois.

Je peux vous dire que Catarina Viti a énormément d’humour, mais le sujet de ce roman ne lui permet pas tellement de l’exprimer, dommage… Une mention quand même pour le personnage de la chamane, dont la franchise et la bonne humeur sont réjouissantes !



12 - Échelle de succès : Je rachèterai ou offrirai certainement des livres de cette auteure.

Je n’ai pas encore sauté sur les autres livres de Catarina, mais celui-ci m’a vraiment plu et ma curiosité est grandement piquée. Je suis curieuse de savoir ce qu’elle a à nous dire sur d’autres sujets.

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Femme au bord du Monde

Femme au bord du monde raconte l’histoire d’une femme, Julia, dont le mari Matteo est décédé d’un cancer et l’a laissée seule avec ses vignes, sa maison et sa solitude. Et cette solitude, étonnamment, brille de ses plus douloureuses lumières dès le départ. Parce qu’il n’y a pas d’autre personnage que cette femme seule et ce mari disparu, évaporé. Parce qu’il n’y a que le chant des oiseaux, le vent qui souffle et fait chanter la nature, la douleur et les souvenirs qui entourent Julia. Et pourtant, c’est lumineux, beau et reposant.

Puis il y a ce récit qui assombrit l’histoire et raconte les derniers instants de vie de ce couple qui tiraillent le cœur parce que le funeste dénouement plane au-dessus des têtes. Enfin, vient la mort et avec elle, une étrange plénitude qui inquiète Julia et la pousse à consulter son acupuncteur qui va l’aiguiller et lui faire côtoyer le chamanisme. Et de mon côté, une boule s’est emparée de mon ventre pour ne plus me quitter à l’instant même où j’ai franchi les portes de ce livre.

Littérature blanche, drame, surnaturel… difficile de qualifier ce roman. On nage entre deux eaux et loin de s’y perdre, on s’y détend, on se laisse porter par les vagues de l’intrigue et on s’évade. Doucement…



L’écriture de Catarina Viti fait partie du roman, elle y est même essentielle. C’est elle qui rend le tout harmonieux, poétique et qui apporte une profondeur à l’histoire qui ne l’est pas forcément de prime abord même si plus elle défile, plus on se rend compte qu’elle a de vraies intentions, cette histoire.

Je n’ai pas été touchée par tout ce qui est abordé dans ce livre mais sûrement que le vécu, les croyances, les convictions et l’ouverture d’esprit du lecteur, entrent en jeu dans la façon d’aborder les idées de ce livre. Je ne suis pas fermée à ce en quoi je ne crois pas, à ce que je ne connais pas ou ce que je n’ai jamais vécu. Au contraire. En fin de compte, même en étant restée hermétique à quelques petites choses – pas tout ! – ce livre m’a apportée une nouvelle façon de voir les choses et de les accepter. De les laisser sortir et surtout partir…

Oui, il y a un petit côté développement personnel mais il coule à travers le vécu de Julia, en arrière-plan. Il ne s’impose pas tant qu’on a pas décidé de l’entendre, d’où le fait que certaines choses ne m’aient pas touchée.



Je n’ai pas de conclusion tout comme ce livre marqué par l’univers de l’auteur, son écriture poétique et son identité à part, touchant et bouleversant, n’en a pas. Les idées, les messages, les pistes de réflexion continuent de vivre, tourbillonnent, grandissent, évoluent dans l’esprit du lecteur bien après qu’il a refermé le livre. Alors, l’histoire ne s’arrête jamais vraiment et chacun tirera ses propres conclusions de cette lecture qui vous emmènera à l’intérieur de vous-même chercher les réponses.
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