Citations de Catherine Aimelet-Périssol (34)
Je m'agite pour me voir exister.
Je crie pour m'entendre exister,
Je pleure pour me sentir exister.
La communication est devenue un métier avec ses règles et ses techniques, prouvant, si besoin était, que nous avons à apprendre à nous écouter et à nous parler.
En état de défense,c'est avec soi que l'on est injuste:injuste par rapport à ses potentiels,à ses aptitudes à être plus que ce que l'on croit ou craint.
Nous sommes absolument sincères quand nous réagissons en fuite, en lutte ou en repli sur soi : c’est en toute bonne foi que nous défendons notre intégrité, convaincus sur le moment que nous n’avons aucun autre moyen de nous exprimer ou d’agir. Nos attitudes, nos paroles et nos pensées, fondées sur l’évidence de nos certitudes, sont orientées par l’objectif défensif.
La confiance est un état. Elle ne se décrète pas, ne s'exige pas, ne relève pas d'un raisonnement abstrait ou objectif. Elle se ressent lorsque le besoin de sécurité est satisfait et vient confirmer la justesse de notre pensée de l'événement.
La peur est un signal d’alarme. La peur est l’émotion contenue dans nos réactions de fuite, omniprésente quelque soit l’efficacité des comportements qui garantissent l’objectif de cette défense : peur d’être enfermé, coincé, de manquer d’air, d’espace, d’être bloqué, contraint, peur surtout de ne pas s’en sortir ! De quoi ? La réponse est secondaire par rapport à l’urgence d’y échapper.
La fuite tend à éviter la menace.
La lutte tend à maîtriser la menace.
Le repli sur soi tend à nous refermer sur nous pour passer inaperçus de la menace.
Nous ne nous contentons plus de vivre ce que nous vivons, de voir ce que nous voyons, d'entendre ce que nous entendons. Au lieu de cela, nous attrapons une loupe grossissante et commençons à mentaliser l'événement - initialement corporel. Nous voulons l'éviter, le contrôler ou le justifier. Et c'est ainsi que nous en rajoutons une louche ! Ou une couche, comme vous voulez.
L'émotion est un mécanisme de défense écologique.Nos réactions de défense "s'apparente" à des réflexes.Simple "bon sens" écologique d'économe d’énergie. Ce mécanisme garantit en effet la rapidité avec laquelle nos besoins fondamentaux sont satisfaits.
Devenir soi s'apprend, s'éprouve.
Gérez vos émotions, qu'ils disent ! ...
Gérez, gérez. Vous irez nettement mieux. Ah ? Et quand on n'y arrive pas, on fait quoi ? Eh bien, on culpabilise, messieurs dames. On se trouve nul, en dessous de tout, incapable, idiot, trop fragile, trop sensible. Et on repart, enquête de solutions. ...
Gérer, on n'a que ce mot à la bouche, comme si la liberté d'être et de penser passait nécessairement par une maîtrise de soi, un contrôle de ces satanées émotions qui gâchent la vie.
...
Eh bien, non. Cet ouvrage vous invite à ne pas, ne surtout pas gérer;
Comment ? Baisser les bras, abandonner et se laisser submerger par la peur, la colère, la tristesse ? Non, non,non. Vous n'y êtes pas.
Nous allons comprendre que l'émotion n'est pas notre ennemi, bien au contraire.
Ce n'est pas les événements qui nous font mal, mais l'interprétation que nous en avons. Epictéte
Quand sa réalité d'être,son existence même,est en danger,l'être cherche à passer inaperçu.Le retrait et la diminution de toute expression personnelle en sont les moyens:c'est le dernier rempart pour protéger son intégrité,non plus au niveau de la sécurité physique,non plus au niveau de l'identité sociale,mais à celui du sens même de sa présence sur Terre.
L'émotion doit donc dans l'urgence produire de la sécurité,de l'identité et de la réalité d'être car tels sont les effets attendus.
Aveugles et sourds à nous-même,nous voici contraints par la bio-logique de la vie à nous faire face,à nous voir et à nous entendre.
De même,nous ne pouvons stopper une réaction émotionnelle sur simple demande,la nôtre ou celle de notre entourage.
S'il hurle c'est d'abord pour lui-même,pour s'entendre exister et motiver son identité.
Mais a-t-on déjà vu un système d'alerte confortable et rassurant?
L'émotion est un cri d'alarme pour soi.
La lutte a une fonction:se distinguer.Dans ce besoin,le danger vient de la sensation de rejet:ne pas gagner,ne pas être reconnu,équivaut à être rejeté du monde dans lequel chacun a une place,a une fonction,un nom,dans lequel chacun a une représentation qui le distingue des autres.