Qu est ce qu'une émotion ? Doit on la gérer ou plutôt l'accepter avec bienveillance ?
Un livre très intéressant sur la naissance de nos emotions et la manière dont notre cerveau raisonne, extrapole...
Des pistes intéressantes pour apprendre à vivre avec elles et ainsi se sentir mieux . A mettre entre toutes les mains !
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Gérez vos émotions, qu'ils disent ! ...
Gérez, gérez. Vous irez nettement mieux. Ah ? Et quand on n'y arrive pas, on fait quoi ? Eh bien, on culpabilise, messieurs dames. On se trouve nul, en dessous de tout, incapable, idiot, trop fragile, trop sensible. Et on repart, enquête de solutions. ...
Gérer, on n'a que ce mot à la bouche, comme si la liberté d'être et de penser passait nécessairement par une maîtrise de soi, un contrôle de ces satanées émotions qui gâchent la vie.
...
Eh bien, non. Cet ouvrage vous invite à ne pas, ne surtout pas gérer;
Comment ? Baisser les bras, abandonner et se laisser submerger par la peur, la colère, la tristesse ? Non, non,non. Vous n'y êtes pas.
Nous allons comprendre que l'émotion n'est pas notre ennemi, bien au contraire.
Nous ne nous contentons plus de vivre ce que nous vivons, de voir ce que nous voyons, d'entendre ce que nous entendons. Au lieu de cela, nous attrapons une loupe grossissante et commençons à mentaliser l'événement - initialement corporel. Nous voulons l'éviter, le contrôler ou le justifier. Et c'est ainsi que nous en rajoutons une louche ! Ou une couche, comme vous voulez.
Car l'émotion, nous le comprendrons très vite, est une réaction indispensable à notre survie même. C'est un fantasme de croire qu'on peut échapper, ou contrôler ou raisonner une émotion puisqu'elle assure notre existence. Elle nous permet de nous adapter à une situation dont nous-même faisons partie.
La volonté, la motivation, la détermination ne peuvent rien contre un processus archaïque qui nous permet d'être en vie. Il va falloir trouver autre chose.
Donc, ce que nous pouvons "gérer", si nous considérons ce terme dans le sens de "se conduire" ou de "s'orienter", c'est la façon dont nous pouvons prendre en considération le mouvement naturel de survie qui nous incarne, de nous en responsabiliser et d'ajouter aux automatismes d'autres chemins pour répondre à notre existence dans les situations auxquelles nous sommes confrontés, tant elles éveillent en nous des mémoires vitales et douloureuses.
L'habitude étant une seconde nature, un reflet sur le long terme de réactions immédiates et enregistrées dans la mémoire corporelle comme vitales, il n'est pas étonnant que nous y soyons très attachés. C'est bien elles qui nous rattachent à la vie.
Les messages de la peur? Comment s'en sortir? Catherine Aimelet-Périssol