Vidéo de Catherine Gildiner
La honte s'apparente au napalm : elle est collante, vous brûle et reste là éternellement. Il vaut mieux l'ôter morceau par morceau, dans la mesure du possible.
D'un côté, un monde encore trop nouveau pour être à l'aise, et de l'autre, une autre vie.
« Je crois que j'avais cessé de m'identifier à lui [Freud] ou d'avoir besoin qu'il soit un père idéal. Je ne sais pas si cela signifiait que j'avais enfin grandi ou progressé d'un pas chancelant vers la normalité. Ni l'un ni l'autre sans doute. Je pensai au bel éloge funèbre qu'avait écrit W.H. Auden : "Il avait souvent tort, il était parfois absurde, mais il aidait à voir la richesse de la vie et sa stupidité." Le poète n'avait jamais désiré que Freud fût parfait. » (p. 486)
Je pensais que les enfants étaient infantilisés, comme elle disait, mais je souhaitais également l'être. Je comprends maintenant que la mère de Barry et les autres mères étaient simplement des mères aimantes, contrairement à la mienne. Comme dirait le Dr Goldblatt, j'ai recadré l'infantilisation (non souhai-table) en le fait de se montrer aimant (souhaitable).
Un homme qui prétendait l'aimer l'avait trahie.
Parfois, il est plus difficile d'avoir une mère socialement acceptée, mais cruelle avec son enfant en privé, que d'avoir un parent de toute évidence fou et perçu ainsi par la communauté. Au moins, avec ce dernier type de parent, l'enfant peut comprendre que la maltraitance n'est pas personnelle.
(elle a développé un cancer)
Je pense que mon système immunitaire s'est épuisé quand j'étais petite et que je me retrouve sans rien pour lutter.
Aller mieux demande beaucoup de travail, avançai-je. Et Dieu sait qu'elle n'a pas ménagé ses efforts en thérapie. Il lui a fallu se montrer patiente pour faire disparaître les mécanismes de défense qui ne l'aidaient pas sur le long terme, mais le changement l'a rendue vulnérable.
C'est tout ce que je peux dire, Jane.
La deuxième révélation se produisit lorsque son inconscient libéra l'idée, ou la fausse croyance, que sa mere l'aimerait uniquement si elle était la perfection incarnée. C'était bien entendu faux. Sa mère était incapable de l'aimer, et obtenir la perfection n'allait rien y changer.
Chez un enfant, le ressenti psychologique de l'abandon ne repose pas sur la logique. Un enfant peut se sentir en colère d'être abandonné même en raison de la mort d'un parent. Ce n'est pas la faute du parent, mais cela ne diminue pas les émotions éprouvées.