Une carte est un outil capital, un secret d’Etat, ici comme à Venise. Marco suit leur code des teintes rouges, blanches et noires qu’il a déjà vues sur les cartes génoises indiquant les ports ou les abris.
Barouf au Rialto. On n'est pas bégueule. Quiconque respecte les affaires est bienvenu. L'or passe d'une main à l’autre et les nouvelles d'une oreille à l'autre car elles battent la mesure de toute chose.
Le glouton abuse du proverbe:"Pain de Padoue,vin de Vicence, tripes de Trévise et femme de Venise".Le plaisir est à consommer sur place et immédiatement : la vue , le goût, l'odorat ,le toucher sont mis à contribution ,car il apprécie déjà la cuisine comme les femmes , prisant volontiers chez celles qu'il désire une fragrance suave.
Deux amies, trois amies, deux cousines, deux, trois ou quatre soeurs, une mère et sa fille, vont tour à tour ravir Giacomo. Porté à plusieurs, le péché semble moins lourd. Certaines de ces demolselles ou ces dames le retrouveront, parfois vingt ans après, et elles l'absoudront toujours.
Autour des vingt-huit sources indigestes, les djinns déplolent mille sortilèges pour vous égarer. Leurs colères sont terribles ; on dit qu'ils engloutissent des caravanes entières. Les Vénitiens se fient davantage à l'instinct des chameaux qu'aux gesticulations des guides.
Au cœur d’un océan d’effluves, les rebuts suent d’un jus brunâtre fournissent à l’œil une gamme infinie de mousses bistres, de lichens verdâtres, de duvets orangés, de grisaille irisée, d’or vénéneux, de rouges écrabouillés, gâtés, moisis.