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Citations de Catherine Weinzaepflen (59)


« une journée sur laquelle passe la queue d’un rêve comme l’on dirait d’une comète »
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« rêve - j’ai rêvé d’une ville de lumière jaune de soleil dans la maison où j’habitais avant ma chambre était d’un jaune doux ni or ni citron orpiment peut-être la chambre de Ludwig était bleu lavande.

Le ciel est bleu partout au-dessus de Berlin, le feuillage des tilleuls précis, entre le vert côté face et le gris côté pile. Un air chaud et limpide présage une belle journée d’été (j’ai toujours pensé que je ne pouvais pas mourir en été). Journée idéale pour aller se baigner. L’eau me manque. »
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SEPT
(extrait)

il faut que j’ai faim
pour écrire
une faim littérale
pour être sans pensée
sans intention surtout
le silence et l’isolement étant
la part essentielle du travail
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Quand j'ai onze ans je ne sais pas trop à quoi ça sert, un père. Toi tu as l'air de le savoir, moi j'ai beaucoup de mal à trouver une position de fille. Tout me semble faux: la façon dont tu me réprimandes, l'affection que tu revendiques comme un dû. Tu as l'air sincère, moi je ne sais plus qui je suis. Ce doit être le propre de l'adolescence de se construire secrètement, sans pouvoir dire sa pensée, sans pouvoir parler, alors que les parents ont sur nous pouvoir de vie et de mort. Lorsque tu parades avec moi au Grand Café, tu exprimes plus de conviction affective qu'en n'importe quelle circonstance avec ton épouse. Rien d'étonnant à ce qu'elle me haïsse. Entre elle et ma mère que je représente pour elle, je suis prise en otage. Mais j'aime l'Afrique, comme toi. Je ne saurai jamais comment tu as décidé de partir en Afrique. D'où te venait cette dimension d’aventurier. Tu es resté attaché à ton pays d'origine jusqu’à la fin. p. 48
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celles qu’il faut lire entre les lignes
celles dans lesquelles le mensonge
comme un virus
nous infecte
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« Marcher le long de l’eau. Le lent clapotis sonore du fleuve qui embrasse la berge me berce, et le bleu métallique du méandre jusqu’auquel je me suis aventurée adoucit le rivage inconnu ».
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« rêve - j’ai rêvé d’une ville de lumière jaune de soleil dans la maison où j’habitais avant ma chambre était d’un jaune doux ni or ni citron orpiment peut-être la chambre de Ludwig était bleu lavande".
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"Retrouver le moment où je suis partie me demande un effort [...] Chaque nuit les cris de l'enfant me réveillent. Et il me faut quelques minutes pour comprendre qu'il est mort. Que ce ne sont pas des vrais pleurs, seulement la mémoire des pleurs qui me réveille".
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Aujourd’hui les Français qui vivent en Afrique, ceux qu’on appelle expats pour éviter l’idée de néocolonialisme, ne sont guère différent de toi
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« Alors, poursuivre le déplacement. Il faut que je me déplace vers l’Est. Une injonction. Irai-je jusqu’en Chine ? Au Japon ? L’envie de revoir Leonid aussi, Leonid en Russie ― cette seule idée me fait sourire. »
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« Alors, poursuivre le déplacement. Il faut que je me déplace vers l’Est. Une injonction. Irai-je jusqu’en Chine ? Au Japon ? L’envie de revoir Leonid aussi, Leonid en Russie ― cette seule idée me fait sourire. »
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« ...dormons dans des suaires blancs je ne sais dans quelle pièce se trouve mon enfant je le cherche ».
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J’ai onze ans, tout est réglé au cordeau. Chaque soir au dîner il te faut ta Floraline, un bouillon épaissi de semoule grillée que tu assaisonnes de pili-pili. La première fois que je me sers de la bouteille de Viandox pour en mettre dans ma soupe, j’ai la bouche en feu. Le pili-pili, mixture de piment macéré dans du cognac a remplacé le Viandox. Ça vous fait beaucoup rire et moi ça me fait pleurer, ce qui vous fait encore plus rire. Je ne pleure pas comme lorsqu’on pleure sous l’effet des oignons, il y a dans ces pleurs que je fais passer pour une réaction mécanique, de l’humiliation et de l’impuissance.
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QUAND J’AI ONZE ANS…



extrait 2

L’Afrique a contaminé tous mes livres, de manière plus ou moins visible, et il m’a fallu de nombreuses années pour penser que tu avais ta part dans mon destin d’écriture. Ma mère ne cessait d’écrire, de manière compulsive. J’imagine combien ça devait t’agacer et je soupçonne que l’enjeu du sac à main à cordons que je vous ai vus vous disputer, chacun tirant de son côté, devait être le carnet de ma mère. Dans ses petits carnets à spirales, elle consignait aussi bien les choses à faire que les comptes rendus de ses journées. Chaque soir, dans son lit (je parle de sa vie seule avec moi, après votre séparation), elle mettait ses notes au propre dans un agenda plus conséquent, cartonné – son journal. Elle y écrivait ses faits et gestes et jusqu’aux dialogues qu’elle avait échangés avec ses proches. Une sorte de graphomanie.
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SOIXANTE CINQ


vert pâle — translucide presque —
sous le lampadaire
— dans la nuit rouge
des immeubles en brique —
une sauterelle
venue d'on ne sait où —
comme le petit poisson
d'Émily —
son nom est Amour
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Ce sont des choses infimes qui activent les aiguillages de nos vies.
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le laisser faire surtout, le laisser être.
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« - Loreleï, d’où viens-tu ?
- d’un malheur.
- Je sais. »
«Quand on a pris la décision de partir, on a beau être encore, on n’y est déjà plus. »
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Les livres m'ont manqué dans la forêt, je ne sais pas vivre sans livres.
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Je lui hurlais d'arrêter, je voyais le cerveau cogner dans la petite tête et lorsqu'il me l'a enfin rendu, Lucien n'a pas compris qu'il était mort.
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