Catriona Ward

C'est bizarre parce que, d'une certaine manière, je suis très seul, mais, d'une autre, l'ai l'impression d'avoir toujours trop de monde qui me tient compagnie.

La nuit était une couverture toute tiède.

Le passé est proche, aujourd'hui. La membrane du temps se gonfle et se tend.

Il y a certains problèmes qui disparaissent sans qu'on fasse rien, et d'autres où c'est le contraire.

Les gens qui vivent ensemble sur plusieurs générations finissent par partager une espèce de folie collective.

On me punissait pour avoir brisé la loi du silence.

J'imagine que s'il est comme ça, c'est la faute de quelqu'un ou de quelque chose.

L'esprit est très malin : quand la vie devient trop difficile, il est capable d'inventer quelque chose d'acceptable.

Je sens encore en moi les contrecoups de la douleur
Mais ce sont surtout ses mots qui me font mal.

Combien de fois peut-on ployer avant de se briser pour de bon ?

Il faut faire attention, quand on s'occupe de choses brisées; parfois, elles lâchent d'un coup et en emmènent d'autres dans leur chute.

Je pense au fait que le monde est rond et que si on voyage assez loin, on finit par revenir à son point de départ

la forme du corps n'a pas plus d'importance que l'existence d'une queue ou d'une fourrure. Seul compte le fait que ce soit le nôtre.

Plus Teddy fréquentait l'endroit du week-end, plus celui-ci gagnait en clarté et en détail.

Il m'a tellement torturée que la musique est devenue pour moi synonyme de douleur.

J'avais mal partout, mais cette souffrance était une bénédiction : une épreuve n'en est pas une si elle ne nous pousse pas dans nos retranchements.

C'est quoi, une personne normale ?
On fait ce qu'on peut, c'est tout.

Le regard des autres transforme ma maison en un endroit que je ne reconnais pas.

- Je voudrais que les gens sachent que tout ça, c'est uniquement une question de bienveillance. Nous sommes apparus pour protéger l'enfant. C'est ça qui compte.

Les relations sont comme des êtres très fragiles, il faut les nourrir chaque jour.