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3.66/5 (sur 231 notes)

Nationalité : Suisse
Né(e) à : Genève
Biographie :

Céline Spierer a fait des études de cinéma à l'Université de New York, où elle a obtenu un bachelor en écriture scénaristique.

Elle a ensuite travaillé comme consultante et assistante de production aux États-Unis et en Suisse. Elle réside aujourd’hui à Manhattan.

"Le Fil rompu" (2020) est son premier roman.

Source : editions-heloisedormesson.com
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Quel bonheur d'écouter Olivia de Lamberterie évoquer "la construction absolument géniale" du roman "très cinématographique" de Céline Spierer.


Citations et extraits (25) Voir plus Ajouter une citation
- La mémoire fonctionne bizarrement , reprit-elle, soucieuse de ne pas transformer leur agréable échange en considération philosophique barbante. Quel que soit l'âge.
- C'est vrai, approuva Ethan.
- Ce dont on se souvient, ce qu'on oublie. On aimerait pouvoir se dire que ce tri répond à quelque logique. Qu'on laisse de côté le futile, le trop douloureux, et qu'on sauvegarde ce qui nous permet d'apprendre et d'avancer. Mais c'est bien plus arbitraire que ça.
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Imaginer qu'elle n'ait plus besoin de lui le terrifie. Sans Emma, sans sa passion communicative, il ne pourrait échapper à la vacuité de ses journées. L'inquiétude l’effleure de temps en temps, chaque fois qu'il ressasse les circonstances de leur rencontre et la précipitation avec laquelle il s'est engagé dans leur relation.
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À cet instant, Rose lève la tête dans sa direction et, se méprenant sur le sens du regard d’Emma, elle accourt vers elle, bras écartés, sa grosse poitrine ballottée à chaque pas.
– Ça alors. Regarde-toi ! Tu embellis chaque fois qu’on se voit ! s’exclame-t-elle en l’embrassant avec effusion.
– Ne dis pas de bêtises, marmonne Emma en rougissant.
Tout comme son rire quelques instants plus tôt, le parfum soutenu de Rose s’insinue en elle, et réveille le souvenir d’Ines, une fille à la beauté sauvage qui avait grandi dans son quartier et dont on racontait qu’elle couchait pour des cigarettes. Elle aussi exhalait une odeur de bonbons, de pêche et de sexualité débridée.
Le regard de Rose continue de courir sur elle, et Emma ne sait où poser le sien, mal à l’aise devant cette attention prolongée. Elle note que le rouge à lèvres de Rose s’accorde parfaitement à sa minijupe, laquelle découvre ses longues jambes joliment satinées. Son impressionnant décolleté est accentué par un corsage ajusté, dont le tissu fin laisse entrevoir la dentelle de son soutien-gorge. Elle travaille trop son apparence pour aspirer à une élégance naturelle, mais c’est précisément l’effet recherché, conclut Emma.
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(New York 2015). Elle se méfiait des gens excessivement sûrs d'eux, redoutait leur assurance communicative et la facilité stupéfiante avec laquelle leurs convictions devenaient les siennes. Mais elle ne leur en voulait pas. Ils n𠆚vaient pas toujours conscience de se tromper et n𠆞ssayaient pas forcément de duper leur cible. On se méprend le plus souvent au sein d’un groupe, parce que le nombre convainc et qu'il est un argument en soi. Ainsi, madame Janik fuyait ceux qui maniaient trop adroitement l𠆚rt de la rhétorique. L’opinion bien formulée remplit si naturellement le vide de nos incertitudes. Elle ne s𠆞stimait pas nécessairement plus bête qu'un autre, mais sa compréhension du monde lui semblait terriblement limitée. Elle ne possédait pas toujours les outils nécessaires pour départager le vrai du faux parmi la masse d’informations quotidienne, et sa seule défense se résumait à ses doutes. P. 201
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Désorienté, l’enfant bouge la tête en tous sens. Son regard affolé se pose alternativement sur le sol carrelé de la piscine, les marches en demi-cercle – inaccessible salut – et la surface éteinte des quatre lumières rondes qui jalonnent le mur nord. Il se contorsionne, et ses yeux attrapent des fragments flous du paysage extérieur : les arbres au feuillage agité par le vent, la haie de buissons parfaitement taillée, le ciel strié de fins nuages, le parasol rayé. Et puis plus rien.
Le premier cri retentit alors que Lucas Brentwood se jette dans la piscine. Une deuxième salve de hurlements s’échappe de la terrasse, escortée par le son des sept paires de pieds foulant l’herbe, puis les injonctions aboyées dans la panique, les glapissements des adolescentes et, éclipsant bientôt tout le reste, le mugissement de la mère.
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(New York 2015)
- Qu'est-il arrivé à vos mains ?
(...)
- Ce n'est rien. Une vieille cicatrice.
C’était curieux ce besoin de savoir qui se contentait de si peu. Récent, aussi, lui semblait-il. À son époque, on acceptait l�sence d𠆞xplications, par pudeur, par respect et peut-être aussi parce qu'on savait la vérité difficile à supporter. La nouvelle génération était-elle réellement plus courageuse et plus soucieuse d’obtenir des réponses ? Ou était-elle animée d’une curiosité malsaine, façonnée par une culture de l'information de surface, de gros titres choquants, d'images frappantes où le contexte n’importait plus et où les faits, au bout du compte, n’intéressaient personne ? P. 330-331
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(Allemagne 1945) Pourtant, Magda s’interdisait de l𠆚pprécier, lui et ses qualités qui s’opposaient si drastiquement au tempérament de Père. Le quotidien rustique de monsieur Arden agissait comme le faisceau d’un projecteur sous lequel les actions passées de Père apparaissaient sous un jour neuf, moins glorieux et moins méritoire. Magda se surprenait à réviser ses souvenirs et à discerner dans le soin qu𠆚pportait Père aux apparences, dans ses choix et ses priorités, le signe d’une vanité superflue qui l𠆚vait desservi. La satisfaction que monsieur Arden retirait de son existence modeste piétinait les principes et les croyances de Père en soulignant leur vacuité. P. 340
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Le regard de Rose continue de courir sur elle, et Emma ne sait où poser le sien, mal à l’aise devant cette attention prolongée. Elle note que le rouge à lèvres de Rose s’accorde parfaitement à sa minijupe, laquelle découvre ses longues jambes joliment satinées. Son impressionnant décolleté est accentué par un corsage ajusté, dont le tissu fin laisse entrevoir la dentelle de son soutien-gorge. Elle travaille trop son apparence pour aspirer à une élégance naturelle, mais c’est précisément l’effet recherché, conclut Emma.
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Une paire de petits pieds potelés s’engage sur la première marche de la piscine, étape ponctuée par une exclamation ravie. Les jambes s’introduisent à leur tour, prudemment, suivi de la taille et du torse. À quelques centimètres de la surface, décrivant une ligne horizontale parallèle à l’eau, les bras effectuent des cercles rapides, dans un sens puis dans l’autre. Ils se replient soudain, les doigts recourbés comme sur le point de plaquer un accord, et inscrivent sur la surface des légers remous.
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À cet instant, Rose lève la tête dans sa direction et, se méprenant sur le sens du regard d’Emma, elle accourt vers elle, bras écartés, sa grosse poitrine ballottée à chaque pas.
– Ça alors. Regarde-toi ! Tu embellis chaque fois qu’on se voit ! s’exclame-t-elle en l’embrassant avec effusion.
– Ne dis pas de bêtises, marmonne Emma en rougissant.
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