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Critiques de Céline Tran (36)
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Ne dis pas que tu aimes ça

C'est l'histoire d'une jeune fille de bonne famille, Céline Tran, brillante à l'école et destinée à de belles études, qui commence par faire de l'effeuillage par curiosité et par goût de la liberté.



De curiosité en opportunités, elle délaissera ses études pour devenir véritablement une actrice de films X, puis une véritable Star du porno, Katsuni, en France et aux Etats-Unis.



"Ce n'est plus l'activité souterraine d'une étudiante qui s'émancipe, c'est mon métier. Je suis devenue l'héroïne de mon propre conte pornographique. Et l'appétit que j'ai en moi est illimité".



C'est aussi le récit d'un métier hors normes, avec ses joies et ses difficultés, qui finiront par la mener à se lasser de jouer les femmes objets, les femmes fatales, les filles faciles, pour ne retenir dans cette recherche de liberté, qu'une leçon, "il est toujours temps de recommencer".



A mon avis :

Il n'est pas facile d'aborder le sujet de la pornographie sans à priori.



On a tous (ou presque) déjà visionné un film X et fantasmé sur ces acteurs et actrices (en bien ou en mal d'ailleurs), tout en s'interrogeant sur le chemin qui a pu les mener à "ça".



Ce chemin, Céline Tran nous l'expose sans honte, pas comme une chute contrainte, mais bien comme un choix assumé, par curiosité, par admiration pour celles qui osent.

"Explorer sans se donner de limites. Explorer sans compter... le sexe aussi, dans toute son innocence".



Et comme ces enfants à qui tout réussit, dans cette voie aussi elle aura du succès.

Et comme toujours, il vient avec la passion pour ce qu'elle fait : "je ne suis pas différente parce que je baise, mais parce que j'aime ça, pleinement, sans honte à le dire. Ce n'est pas la performance qui rend le sexe extraordinaire, mais l'extraordinaire envie de partager".



Et puis la passion s'épuise, car le métier est dur et qu'il est un obstacle à une vie "normale".



Avec de l'auto-dérision et de l'humour, Céline Tran nous parle de cette première vie si particulière, sans ambiguïté, cash, avec le regard bienveillant et distant de celle qui a tourné la page.



Adepte des biographies modernes, j'ai trouvé dans ce récit une parole libérée et surtout la trace d'une curiosité mue par une volonté de liberté de choix, sans préoccupation de jugement.



Et c'est courageux, autant que de se mettre nue devant un public, peut-être même plus...





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Itinéraire d'une garce

Quelle femme je veux être ?

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Il s’agit d’une histoire complète indépendante de toute autre. La première édition date de 2022. Cette bande dessinée a été réalisée par Céline Tran pour le scénario, et par Grazia la Padula pour les dessins et les couleurs. Elle comporte un peu plus d’une centaine de pages de bande dessinée, entrecoupée de courts textes correspondant à des réflexions intérieures de l’héroïne.



Le téléphone d’Élise sonne, sur sa fonction réveil. Elle l’arrête, et réveille doucement son mari à ses côtés dans le lit. Elle est en culotte et elle se lève. Elle passe une robe de chambre et va préparer la table du petit-déjeuner. Il arrive en teeshirt et pantalon de pyjama, alors qu’elle verse le café, et il dépose un chaste baiser sur son front. Le téléphone d’Élise vibre : un message lui indiquant que son rendez-vous du matin est décalé au midi, juste pendant sa pause. Elle doit interviewer Belinda Bella, une star des réseaux sociaux, une Instagram Model. Son mari la charrie : Élise n’est même pas sur Instagram, et cette influenceuse dispose réellement de nombreux suiveurs. Il l’informe que leur fille Manon vient bientôt passer quelques jours à la maison. Elle doit rappeler dans quelques minutes pour dire quand elle arrive. La mère en déduit que sa fille ne part plus en stage à Londres avec Fred, tout en se demandant pourquoi Manon ne lui en parle jamais. Il part prendre sa douche, et elle finit ses tartines. Puis elle se lève et va dans la chambre. Elle enlève sa robe de chambre, et prend le téléphone de son mari qui est en train de sonner. Elle manque l’appel, mais écoute les messages. Le premier est de sa fille : elle arrive samedi et elle demande à son père de ne pas dire à sa mère qu’elle a rompu avec Fred. Elle écoute le second : une confirmation de réservation de la suite habituelle pour le lendemain vendredi dès dix-neuf heures. Conformément à sa demande : suite Marquise avec vue sur jardin, champagne et fraises pour madame. Le mari sort de la salle de bain, la brosse à dent dans la bouche : elle confirme que c’était Manon annonçant son arrivée et sa rupture avec Fred. Elle rentre dans la salle de bain, enlève sa culotte et rentre dans la baignoire, pendant que son mari lui annonce qu’il ne rentrera pas ce week-end pour des raisons professionnelles. Elle se laisse glisser au fond de la baignoire et se met à pleure.



Élise se dit que c’est le comble : c’est elle qui a honte. Mais de quoi serait-elle coupable ? Son époux continue de sourire comme si de rien n’était, avec cette tendresse qui a toujours défini son regard. Il ment tout en la serrant dans ses bras. Il la quitte pour rejoindre une autre. Il l’embrasse, la pénètre, jouit avec elle. Et pendant ce temps-là, elle s’endort en paix dans leur lit. Combien de fois l’a-t-il retrouvée après l’avoir baisée ? Combien de fois compte-t-il partir encore pour jouir avec elle ? Y en a-t-il d’autres ? Combien sont-elles ? Le lendemain, Élise réalise l’interview avec Belinda Bella, une tombeuse. Puis elle se rend chez sa gynécologue qui lui parle ménopause, sécheresse vaginale et lubrifiant.



Une femme trompée et qui se conduit comme une garce ? Pas tout à fait. La scénariste met en scène un couple qui visiblement gagne bien sa vie. La quatrième de couverture précise que Élise a 52 ans, les dessins montrent une femme bien conservée, légèrement empâtée qui pourrait en avoir 40. Elle travaille pour un magazine féminin indéterminé. Leur fille Manon semble avoir terminé ses études, ne pas être forcément encore établie, ni professionnellement, ni amoureusement. Son corps est visiblement plus ferme que celui de sa mère. Le mari est très bien conservé, athlétique, grand beau et fort, avec également une bonne situation de cadre qui l’amène à voyager régulièrement, pour quelques jours. Ils ont un appartement spacieux, sans luxe ostentatoire. L’histoire est racontée du point de vue d’Élise, un point de vue féminin qui n’est pas féministe. Les dessins appartiennent à un registre descriptif, avec des traits de contour très légers pour les silhouettes humaines dont les détails sont réalisés en couleur direct. Pour les décors, ils peuvent aussi bien être dépeint avec des traits de contour minutieux, puis peints, qu’entièrement en couleur directe. Cela aboutit à une narration visuelle plutôt douce, avec un niveau de détail élevé, des représentations très concrètes.



L’artiste réalise des planches très agréable avec un sens du détail descriptif et narratif remarquable. Au fils des planches, le lecteur apprécie de pouvoir regarder autour de lui et d’admirer la chambre à coucher du couple dans toute son intimité, leur cuisine tout équipée avec la table les chaises, les placards, les appareils électroménagers, le grille-pain les sets de table, le salon avec le canapé confortable pour regarder la télévision à deux, etc. Il prend grand plaisir à accompagner Élise dans le métro (avec des slogans d’affiche publicitaire qui lui suggère d’aller voir ailleurs), chez la gynécologue, à l’interview, au yoga, dans les couloirs de l’hôtel George VI (magnifiques tapis dans les couloirs), au cours de boxe, à la journée au hammam, au café ou encore chez le bottier pour une séance d’essayage très sensuelle. Il apprécie de voir que Gazia la Padula dessine des individus avec des morphologies variées, des visages expressifs, sans exagération.



Cette bande dessinée est publiée par Glénat dans sa collection Porn’Pop, et une mention sur la quatrième de couverture précise que la mise à disposition des mineurs est interdite. De fait, les personnages sont représentés nus sans hypocrisie, à commencer lorsqu’ils prennent une douche, mais aussi lors des relations sexuelles en solo ou à plusieurs. La dessinatrice le fait sans hypocrisie, montrant des corps imparfaits et séduisants. Lors des rapports sexuels, elle va jusqu’au gros plan de la pénétration à deux ou trois reprises quand Élise ou son époux ont sciemment recherché une relation sexuelle, quand elle souhaite éprouver une sensation charnelle. De ce point de vue les promesses de la couverture sont bien tenues. À nouveau, le point de vue reste féminin, au travers des actions et des émotions d’Élise. Toutefois, c’est la sensualité qui prédomine, et le désir qui s’éveille peu à peu au travers des images : le constat de dépit en regardant son corps dans la glace, la position très technique de l’examen gynécologique, puis petit à petit la prise de conscience des sens, dans les vestiaires du yoga, puis du cours de boxe, puis dans le hammam. Le lecteur ressent une forte empathie pour Élise ce qui a pour effet de le faire considérer les dessins comme étant plus érotiques que pornographiques.



Une femme trompée et qui comprend qu’elle a été aveugle au comportement de son mari, voilà qui rappelle l’une des premières bandes dessinées du genre réalisé par une femme : Le démon de midi (1996), de Florence Cestac. Ici la narration ne s’inscrit pas dans le registre comique, et les sentiments sont plus présents. La découverte de la tromperie de son époux la plonge dans une phase de déprime prononcée, mais il s’agit d’un couple ayant la cinquantaine, sans volonté de tout recommencer. Passant par différentes phases, elle décide de s’occuper d’elle et de son plaisir. La douleur sentimentale occasionnée par la trahison est bien présente, mais dans le même temps elle n’a pas de velléité de refaire sa vie, de tirer un trait sur une relation maritale qui lui apporte toujours le plaisir du partage, d’une vie à deux douillette. Elle se demande donc plutôt ce qu’elle souhaite elle, comme libérée de son vœu de fidélité. D’un côté, elle n’avait jamais envisagé de rechercher sa satisfaction par elle-même sans époux, de l’autre elle éprouve l’envie d’explorer et elle en a le courage. Elle ne se met pas du jour au lendemain à draguer tout ce qui passe à sa portée. Son éveil au plaisir de son corps est progressif. C’est comme si une barrière mentale avait été levée et qu’elle s’autorise des pensées, puis des actes qui étaient précédemment tabous. S’il n’y avait pas de passage à l’acte, cette dame serait vraiment fleur bleue. Sa démarche apparaît authentique au lecteur : à la fois son affliction sentimentale, à la fois ses envies qui se manifestent d’abord dans des rêves explicites, puis dans la prise de conscience desdites envies. Là encore, la narration visuelle s’avère épatante pour montrer ce mélange de trouble et de désir. Le lecteur sourit quand après une séance de yoga, Élise se retrouve par erreur dans le vestiaire des hommes et découvre un spécimen sympathique nu devant elle. Il sourit encore en voyant son trouble lors des massages au hammam, par un grand costaud musclé, encore plus quand elle se fait la remarque qu’elle ne souhaiterait nullement avoir une relation avec un homme de cette carrure.



Au fil des expériences et de la reconnexion grandissante d’Élise avec ses sensations physiques, le lecteur éprouve une forte empathie de la voir gagner en confiance, tout en restant parfois timorée ou maladroite. À ce titre, le test d’un vibromasseur dans sa salle de bains est plus touchant que drôle : quand l’appareil s’arrête et qu’elle le remet à charger, ou quand son mari arrive et qu’il la trouve à quatre pattes en culottes en train de faire mine de ramasser quelque chose par terre. Le récit est découpé en sept chapitres dont la succession des titres montre bien la progression d’Élise : Se réveiller, Crier, Lâcher, Sentir, Oser, Jouir, Aimer. Chaque chapitre comprend un ou deux textes d’une ou deux pages, correspondant aux réflexion internes d’Élise, intitulés : Bataille, Obsession, Sens, Sidération, Frustration, Libido, Féminité, Rituel, Vibrations, Fantasmes, Partage, Tromperie, Mon amour. Le lecteur peut ainsi plonger dans ses pensées et partager son état d’esprit plus avant, apprenant à connaître un être humain très normal, une femme gentille sans être idiote, fidèle sans être servile.



Une femme trompée et qui devient une garce ? Cet album est beaucoup plus riche que ça : l’itinéraire certes, mais d’une femme qui décide de retrouver son plaisir physique. D’un côté, c’est un schéma d’une banalité générique, de l’autre les autrices en font une femme sympathique et agréable, avec une narration visuelle douce et sans fard, concrète et toute en sensations, toute en sensualité même lors des relations sexuelles explicites. La scénariste suit le schéma classique de libération progressive, sans donner le beau rôle à Élise, simplement en la montrant sans fard, son épanouissement étant une évidence, sans pour autant tourner le dos à ses responsabilités d’adulte. Superbe.
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Doggybags, tome 6

Pour ce tome 6 de "Doggybags" qui est axé sur Céline Tran alias Katsuni, elle est avec RUN créateur du Label 619 avec qui elle travaille en binôme pour ce qui est du scénario des trois histoires.



J'avais déjà lu il y a quelques semaines la suite de ce tome 6 "Heartbreaker" dans un format "Doggybags Présente" qui sont des tomes bien spécifiques et à part dans la collection de base.



Pour ce tome 6, clairement... c'est hardcore. Que ce soit par le style de dessin, les scénarios ou l'aspect pornographiquement sanglant...



Clairement, ça ne plaira pas à tout le monde et à ne pas mettre entre toutes les mains. Oui car les planches sont vraiment hard !
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Itinéraire d'une garce

Une femme dans la cinquantaine découvre tout à la fois l’infidélité de son mari, la ménopause… et son propre corps.

Les dessins de Grazia La Padula sont d’une grande beauté, déjà la couverture pour vous faire une idée, mais l’intérieur encore plus. C’est le plus grand charme de cet album.

Car si l’histoire ne manque pas d’intérêt – ni de scènes torrides – je l’ai trouvée un peu trop fouillis, comme si l’autrice avait voulu y caser trop de choses en même temps.

Couple libre, applis de rencontre : OK. Plaisir féminin, sextoys : OK. Ménopause : OK… Voilà, tout y est, chaque thème "tendance" est abordé.

Le résultat est donc un peu survolé, un peu artificiel même si l’héroïne et son mari avaient toutes les qualités pour devenir des personnages vraiment attachants.



Challenge Bande dessinée 2024
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Ne dis pas que tu aimes ça

La pornographie reste taboue, sujette à de nombreux préjugés négatifs : Obsession masculine, femme objet, pratiques malsaines et incongrues …

Mais on oublie souvent que s'engager dans cette voie est aussi un métier, et dans ce cas il faut d'autant plus assumer cet état. Dans les années 2000, la jeune et fragile Céline Tran (de la rue des cigognes) choisi d'embrasser cette carrière pour devenir la célèbre hardeuse « Katsuni ».

Elle nous raconte son parcours à travers ce récit autobiographique sans aucun interdit. De son « innocence » puis sa passion pour ce milieu jusqu'à son choix de le quitter pour d'autres horizons. Elle nous confronte à ses doutes, ses cachoteries, ses anecdotes, ses difficultés…

C'est une véritable confession intime particulièrement intéressante !

On découvrira des aspects que nous ignorons de cette industrie avec son côté humain par la tolérance et la bienveillance d'un ensemble de protagonistes. L'autrice nous confronte aussi à une introspection personnelle loin d'être évidente : Comment annoncer son choix à sa famille ? Peut-on vivre en couple avec une telle carrière ? Est-il bon d'avoir des enfants lorsque l'on choisit ce mode de vie ? etc….

A travers ce livre et sa plume affinée, nous découvrons la force de cette femme armée de nombreuses compétences insoupçonnées, cette guerrière d'une intelligence sans égale ayant fait front à tous les regards. Cela force le respect.

Une chose est sûre, vous changerez certainement vos opinions après la lecture de cet ouvrage.

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Méditer pour surmonter une épreuve

Avec beaucoup d'accessibilité et d'humour, l'auteure nous offre de nombreux conseils pour apprendre à méditer et ne plus se laisser happer par ses ruminations mentales et pensées négatives. Je n'attendais rien de particulier eh bien je suis agréablement surprise par ce livre.
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Ne dis pas que tu aimes ça

L'envers des scènes X, trop d'automatisme.



Est-ce un métier ? Est-ce un métier comme les autres ? Les femmes et les hommes faisant ce métier tabou mais réel ont-ils le droit d'aimer ce qu'ils font ? D'aimer ce qui les fait vivre, d'aimer cela, d'aimer baiser de façon brutale pour de l'argent, parfois beaucoup d'argent ? Ont-ils le droit de le revendiquer ?

Il y a demande, elles et ils offrent.

Nous autres, nous qui ne faisons pas parti de cette exhibition de chair et d'os, nous essayons d'aimer notre travail. Sans lui, sans notre travail, c'est comme un bras que nous perdons.

Céline Tran se pose cette question lorsque qu'elle décide d'arrêter le X. Quesque que je suis sans le X ? Quesque que je suis si je ne fais plus ça ? Alors elle doit tout assumer et passer à autre chose, ce n'est pas chose facile elle y parvient et me livre sa vie en un peu moins de deux cent cinquante pages, chez fayard, tant mieux j'aime les témoignages. Il permet d'en savoir plus sur Céline Tran et ce milieu professionnel controversé.

J'aime les témoignages en tous genres, avec celui-ci, j'attends du piquant, j'attends quelque chose qui sort de l'ordinaire, j'attends d'en savoir plus sur la vie de Céline Tran. Céline une femme habile, douée, intelligente. Cela se voit sur son visage, sa détermination, son caractère se lit sur elle-même. Je vois qu'elle n'est pas une femme ordinaire, je vois qu'elle veut aller au bout des choses et d'elle-même. Elle est une sorte d'extrémiste dans le bon sens du terme, pas pour faire le mal. Bien au contraire pour se faire du bien, pour le plaisir du sexe, pour elle-même, pour les spectateurs avides. Elle est payée pour cela, une sorte de remerciement en échange.



Du coup Céline prend un pseudo de scène, commence comme effeuilleuse, s'affirme, dépasse le tabou familial, assume pleinement et veut devenir hardeuse. Vraiment une hardeuse qui fait tout, les scènes à plusieurs, elle accepte, elle veut expérimenter toutes les possibilités qu'offre le marché du sexe. Elle découvre et explore ce milieu, elle veut partager, elle veut performer, elle aime vraiment ça. Elle finit par s'éclater et éclater sa chatte par la même occasion. Elle va travailler aux Etats-Unis ou cette industrie se porte bien. Elle expérimente, aime ça, elle devient connu et reconnu. Elle s'éclate.







Lire ce témoignage trouble, il satisfait ma curiosité, je suis surpris, parfois lassé. Cela laisse une impression de fraîcheur. Parce qu'elle joue la naïve. Et parfois c'est beaucoup plus lourd.



J'ai l'impression d'étouffer avec la description des scènes où tous ses sexes se dressent en elle, les sexes se dressent devant sa bouche, sur ses lèvres, dans sa bouche, dans son sexe puis dans son cul. Elle fait tout l'interdit pour son plaisir et celui des autres. C'est agréable de savoir qu'elle fait ce travail en aimant cela en le choisissant vraiment avec les côtés positifs et les désagréments, comme tout travail en somme. En fait Céline se confie vraiment du coup l'imagine un peu comme une bonne copine qui nous raconte sa life.

Juste perso le plus dérangeant, le plus bizarre, le plus inconcevable, c'est cet amour, cette baise sans sentiment. Comment font-ils ? C'est tout de même une démarche particulière, exhibitionniste et pas seulement. Céline explique sa démarche, elle explique que cela l'excite, que cette occupation en devient une comme les autres occupations. Elle fait comme si elle était une cadre supérieure pour une grande entreprise de cosmétique, elle va se faire prendre par plusieurs hommes avoirs de multiples orgasmes, voilà c'est sa vie, elle s'épanouit là-dedans.

Ce qui me gêne, l'orgasme devient un bien de consommation comme un autre. Il perd son côté sacré, c'est dommage, cela n'a rien n'à voir avec le fait de faire l'amour avec sa partenaire amoureuse. Cela peut être efficace pour avoir un orgasme rapide, pas compliqué, alors que tu ne le désire pas forcément. Tu la regarde prendre du plaisir, tu la vois aimer ça, tu l'entends gémir, du coup tu te touches, tu aimes à ton tour cela, tu jouis, tu fermes les yeux, tu es comme soulagé, tu passes à autre chose. C'est devenu cela le monde du X. Je pense que celles qui réussissent là-dedans, comme Céline, doivent avoir une démarche sincère envers elle-même et envers leur publique. C'est comme cela que cela dure, c'est comme cela que cela marche. Plus le spectateur voit cette satisfaction en demi-teinte sur la face des actrices mieux c'est pour tout le monde. Sinon les effets sont dévastateurs.



Ce métier sacrifie le corps et exige trop de son corps. Par moment elle est addict de ça. Son corps se sépare de son esprit et ne sait plus et en redemande. Elle ne maîtrise plus. Elle est dans sa plus pure sincérité d'actrice essayant de prendre du plaisir pour chaque scène, essayant de donner du plaisir à chaque fois, avec ce sens de la découverte qui ne la lâche pas. C'est pour cela qu'elle a du succès.







Comment fait-elle ? Elle est double. Elle fabrique une amure avec son imaginaire avant et pendant les scènes qu'elle tourne. Elle s'invente une histoire sur les types qui sont avec elle et tombe amoureuse virtuellement d'eux. Elle se donne à son ou ses partenaires elle fait la scène. Elle se raconte des histoires mais reste lucide. du coup pour les scènes avec des femmes c'est différent.



Son sexe va servir pour le moulage d'un sextoy pour homme, imaginez donc Céline va se masturber et jouir pour qu'ensuite un professionnel des moulages de minou agisse. Une anecdote drôle ?



Elle travaille beaucoup, elle voyage à travers le monde. Elle est Star du X. Sous pression son corps lâche, cède plusieurs fois. Là je peux avoir une sorte d'empathie avec l'incompréhension qui demeure. Elle réfléchit, prend le recul et le repos nécessaire. Elle essaye d'avoir une vie sentimentale normale avec petit ami en parallèle de sa vie professionnelle envahissante, écrasante. Elle a une vie sentimentale comme tout le monde. Ils essaient de la faire arrêter ce monde.



Céline Tran parle de la difficulté de faire l'amour avec l'homme qu'elle aime alors qu'elle est une pornstar. L'homme se sent mal, obligé, il est impressionné, comme castré, effrayé.

A un moment Céline en plein tournage de scène pense « qu'est-ce que je fous là » du coup c'est le déclic, c'est la cassure. Tout est devenu beaucoup trop automatique, chiant, elle ne se sent plus à sa place. Dès que cela devient chiant il faut se barrer.



Quand Céline arrête, au bout de treize ans de carrière. Elle se trouve à trente-quatre ans comme quand elle était une adolescente avec ce nouveau corps de femme. L'arrêt de ce métier remet tout en cause brutalement. Son corps a besoin de beaucoup de repos. Céline redevient une petite fille.

Après l'arrêt de ce travail, où l'amour et les pratiques sexuelles sont filmées, cadrées, détaillées, performées, ou tout est prévu d'avance, Céline est à l'aise. Maintenant elle doit trouver l'ordinaire, tomber amoureuse, ne pas effrayer son partenaire et tout donner quand même dans un cadre conventionnel.

Elle réussit sa sortie du X et renaît au monde dit normal. Elle pratique d'autres activités, le karaté, qui l'a toujours fait rêver, la danse, elle tourne dans des films d'action. Elle renoue des liens forts avec sa famille.

Après avoir lu ce bon témoignage, je retire et retiens quelques phrases et termes qui peuvent qualifier cet univers X, côté actrice :

- Extraversion de Céline Tran, elle ressent le besoin de se mettre en scène à la fin de son adolescence. Elle découvre ce milieu, elle aime cela, elle continue, elle partage sa passion.

- Expérimentation de cet univers.

- Excitation permanente.

- Attraction pour ce milieu.

- Appât du gain.

- Image dégradée de la femme acceptée comme telle, image de la femme objet acceptée.

- Cela paye Céline, si elle accepte ce qui peut être jugé dégoutant pervers, tabou, elle dit oui à ce qui est nouveau, déviant, les gangs bang etc.

- Déviance sexuelle, vices.

- Addiction sexuelle et dégoût.

- Monde clivant.

- Impossibilité d'appartenir à ce milieu et de vivre une vie sentimentale et sexuelle dite normale. Impossibilité d'une vie normale en parallèle. D'autres femmes y parviennent et ont des enfants.

- Faux semblant et monde artificiel

- Sublimation des corps féminins à perte ?

- Extraversion qui sauve, c'est momentané, c'est un passage vers autre chose.



Ensuite c'est une question d'image :

- Bonjour Madame, qu'est-ce que vous faites dans la vie ?

- Vous voulez-dire comme métier ? Eh bien, je me fais enfiler par douze types à la suite et je suce des bites. Pourtant je vaux mieux que cela.



Cela ne peut durer, c'est trop éprouvant au niveau physique et émotionnel. Une vie normale s'exige à un moment donné. C'est un métier que l'on ne peut faire jusqu'au bout, un jour cela doit prendre fin. En lisant je ressens l'étouffement que génère cette sorte de vie et je m'aperçois bien que ce n'est pas vivable à terme. La réponse est non ce n'est pas un métier comme les autres il exige trop. Cela ne peut représenter qu'une sorte de passage qui ouvre sur d'autres possibilités. Heureusement Céline à d'autres cordes à son arc elle sait s'en sortir.



Du coup j'arrête là en ce qui concerne ce domaine, je ne lirais pas d'autres témoignages côté acteur, réalisateur, producteur etc. Merci bien.



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Ne dis pas que tu aimes ça

On peut s'interroger sur les raisons qui poussent certaines femmes à rejoindre l'industrie du cinéma pornographique. Pour elle, c'est un besoin irrépressible de satisfaire sa curiosité, mais aussi de s’émanciper et de s’affirmer en tant que femme dans un milieu ou celles ci gagnent plus que les hommes.



Ici, Céline Tran anciennement Katsuni évoque son enfance, son adolescence et sa vie d’actrice porno.

J’ai d’abord étais surprise d’apprendre qu’elle vienne d’une famille catholique avec des idées bien rangées sur la sexualité.



Je me suis bien souvent poser la question de « comment une femme, avec sa conscience, peut elle faire du porno? »

Soif d’argent, de popularité? Simple égarement.

Mais non. Elle ce qui la motive c’est une soif de découvrir et le besoin de goûter à tout.

Malgré que je ne partage pas son mode de penser, son livre m’a néanmoins permis de comprendre sa façon de penser et ses motivations.

Loin de vouloir nuire à l’image de la femme, elle revendique son besoin des plus profonds d’être enfin reconnue en tant que femme libéré et non plus comme une pute.



C’est tout à son honneur et malgré une lecture agréable et énormément de bienveillance j’aurai aimé qu’elle développe un peu plus son avis personnel plutôt que faire un simple récit (qui sans se le cacher lui sers de justification).



Je conseil ce livre aux curieux et cireuses comme moi.
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Doggybags, tome 6

« Doggybags, volume 6 » varie quelque peu les plaisirs en mixant cette fois les influences gore vampiriques avec le thème de la sexualité, abordé sous l’angle aujourd’hui moderne de l’envahissante pornographie.



La porn star Kastuni trouve dans ce style volontairement régressif l’occasion d’extérioriser d’autres facettes de ses « talents » artistiques produisant des scénarios basiques et autobiographiques ou on devine une certaine brutalité dans les tournages de style « gang bang ».



Pour le reste, les amateurs retrouveront le coté crade et grossier du graphisme des auteurs habituels. Avec cet apport ponctuel et particulier, ce volume six change un peu la donne, sans bouleverser pour autant par son audace ou son génie.
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Itinéraire d'une garce

A l’aube de la ménopause, je me suis dit parfait…je suis le public visé mais pas que… Ce roman graphique est une agréable surprise. C’est avant tout une invitation à s’aimer et à partager. Il est si difficile d’apprivoiser son corps. Si d’aucun qualifierait Itinéraire d’une garce de roman pornographique, il n’en ai rien même si bien entendu c’est une bande-dessinée pour adulte. Elle est surtout transgénérationnelle et aborde plusieurs orientations sexuelles. A ce titre, le scénario est intelligent et bien mené. Il ne tombe ni dans le voyeurisme, ni dans la vulgarité (tout ce que certains aimeraient dénoncer pour le genre). J’ai beaucoup aimé l’humour de la scénariste notamment avec le cadeau de palier. Le scénario est malin et la chute finalement inattendue puisque c’est Elise, l’héroïne, qui est au coeur de cette intrigue …ma foi domestique. La palette de couleurs et le dessin de Graziela La Padula un peu fauve savent magnifier tous les corps. Cette cicatrice de césarienne est un filet rouge de toute beauté et honore toutes celles qui ont donné la vie. Mais voilà…il y a le plaisir aussi et il n’y a pas d’âge pour en profiter !
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Doggybags, tome 6

J’ai moins apprécié ce Doggybags # 6 dans lequel Run et Céline Tran, ex-actrice X ont co-écrit les trois scénarios qui parlent d’une vengeresse vampirique (aux courbes forcément alléchantes). Les deux auteurs tirent un parallèle (pas très originale) entre la pornographie et le vampirisme (sexe, sang et addiction aux deux). Les scènes de sexe bien présents ne sortent pas du cadre de « l’admissible », par contre l’extrême violence faite aux femmes peut choquer, comme les massacres dont les hommes sont victimes. Ces fantasmes horrifiques dégoulinent d’hémoglobine sur plus de la moitié des 96 pages.

J’ai, à l’inverse, mieux aimé les dessins, surtout ceux de la deuxième histoire, illustrée par Florent Maudoux.
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Doggybags, tome 6

Avec ses histoires de vampires, de sexe glauque, de vengeance, DoggyBags reste dans ses thèmes de prédilection. La lecture n’est pas désagréable mais ne restera surement pas très longtemps dans les mémoires. Le moins bon des DoggyBags à ce jour, certainement par manque de réelle originalité et de quelques scènes un peu too much…
Lien : http://bulles-et-onomatopees..
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Ne dis pas que tu aimes ça

Un témoignage intéressant de la vie mouvementée de Céline Tran qui, de Vietnamienne de bonne famille réussissant à l’école, décide de devenir hardeuse. Elle prend ce métier comme un autre, avec ses bons et ses mauvais côtés, accepte de devenir un « objet » et gravit les échelons en ne disant non à aucune pratique. Elle décrit également son amitié avec le spécialiste du porno crad franchouillard, le célèbre Alan Payet.

Céline Tran, ex Katsuni, ex Katsumi (elle perd un procès avec une homonyme) plutôt que continuer tranquillement sciences-po se lance donc dans le X à 20 ans. Elle réussit à y percer et, ce qui est encore plus difficile, à en sortir. Strip-tease, photos coquines puis porno. Dès ses débuts, elle bénéficie d’un film à sa gloire, signé par Payet, L’AFFAIRE KATSUMI. Elle restera dans le circuit pendant une douzaine d’années et des dizaines de vidéos avant sa reconversion dans le «trad » (une apparition dans la série télé METAL HURLANT CHRONICLE et, surtout, un des rôles principaux de l’excellent thriller martial JAIL BREAK). Même en ayant seulement vu les trois prestations précitées (alors qu’elle compte 360 crédits sur imdb mais il doit y avoir pas mal de remontages divers), Céline Tran reste un cas à part dans le hard, ne serait-ce que par ses origines asiatiques. Dans une industrie de plus en plus encombrée de bimbos interchangeable (les mutations du secteur avec l’arrivée du net sont abordées), elle reste aussi un des derniers « visage » reconnaissable, avec les Ovidie, Oksana, Clara Morgane et Laure Sainclair. Un témoignage de l’époque, début des années 2000, où les hardeuses étaient invitées sur les plateaux de télé dans les émissions de seconde partie de soirée.

Céline Tran parle également de sa vie de famille, de ses aventures amoureuses compliquées, de la difficulté à séparer la femme de l’artiste. La vision du X est plutôt positive (contrairement à celle d’un PORN VALLEY par exemple), Céline Tran / Katsumu semble n’avoir pas connu d’expérience pénible (excepté sur un tournage où Rocco prendra sa défense) et avoir pris du plaisir dans le hard. On a un peu de mal à croire à cette vision presque idyllique de l’industrie : si les tournages sur les productions « de prestige » sont évoqués, les vidéos gonzos se passaient-elles de manière aussi « cool », entre adultes consentants ? Laissons à l’autrice le bénéfice du doute dans une histoire quelque peu « conte de fées pour jeunes filles libertines ».

Cette autobiographie reste donc intéressante en dépit de quelques réserves sur le côté édulcoré du monde du hard. Toutefois, l’écriture est efficace, fort plaisante, agréable à lire, une plume convaincante pour une artiste à présent reconvertie dans de nombreuses autres activités et que l’on peut retrouver, transformée en héroïne de BD gore, dans les DOGGY BAGS.


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Ne dis pas que tu aimes ça

Le nom de Céline Tran ne vous dit rien ? C’est fort probable. Mais peut-être que le pseudonyme “Katsuni” ou “Katsumi” vous dit quelque chose ! En effet, pendant des années, Céline Tran fut sous les traits de Katsuni une femme dans le monde du X. Fantasme pour beaucoup, peut-on réduire sa vie à seulement cela ? Absolument pas ! Son histoire transcende cela. C’est avant tout l’histoire d’une femme qui a passé la majeur partie de sa vie à se chercher, à comprendre les autres, mais aussi à vivre sa vie en toute liberté, bien loin des contraintes sociales.



Je suis agréablement surpris après ma lecture de Ne dis pas que tu aimes cela. Dans son livre, Céline Tran revient avec beaucoup d’humour et sans aucun tabou sur ses années passées dans le X. Mais surtout, on apprend beaucoup sur elle. Qui savait qu’elle avait été accepté dans une des IEP de provinces ? Qui sait qu’elle fut toujours permis les premières de sa classe ? Qu’elle lit beaucoup ?



Mais plus que son parcours personnel, elle explique comment, à sa façon, elle a réussi à utiliser le monde du X pour en faire un moyen d’émancipation. Sans le nier (bien sûr qu’il existe des manières peu commode dans cette industrie), elle explique qu’elle aimait son travail, ce qu’elle faisait. Qu’elle y prenait du plaisir. Car oui, c’est possible bien que cela soit possible à imaginer pour certains. Le désir en France fait aujourd’hui peur, on a encore du mal à mettre des mots dessus.



Conclusion :

Pour moi, le livre de Céline Tran, Ne dis pas que tu aimes ça, doit être élu. Car bien loin d’être une éloge au porno, au X (et dans les tous les cas, qu’est ce que cela peut bien faire), il permet surtout de remettre en question la vision que l’on peut avoir des actrices et des acteurs pornos. Elle permet aussi d’en apprendre plus sur elle, sur cette personne que l’on réduit bien trop souvent à son métier sans arriver à voir ce qu’il y a derrière : une femme cultivée, qui fut pendant des années épanouies dans son travail.


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Doggybags, tome 6

À l’occasion de ce sixième volet, la série Doggybags change quelque peu de formule, ne proposant plus trois histoires indépendantes, mais trois actes d’un même récit, chacun dessiné par un artiste différent. L’autre particularité de cet album est la présence de Céline Tran (mieux connue sous son pseudonyme de star du porno : Katsuni) en tant que co-scénariste de l’incontournable Run.



Chaque histoire met en scène une chasseuse de vampires aussi sexy que sanguinaire, qui assouvit sa vengeance au sein de l’industrie du sexe américain. La jeune héroïne dont le nom (Celyna) et les formes semblent directement inspirés de la célèbre actrice porno, n’hésite pas à utilisés ses crocs et ses lames acérées afin de sauver de pauvres jeunes filles victimes de l’industrie du sexe, tout en essayant de retrouver celui qui l’a transformée en vampire.



La première histoire (First Blood) invite à suivre les pas d’une jeune étudiante qui est recrutée pour tourner dans un film pornographique, mais une fois sur scène le tournage ne se déroule pas vraiment comme prévu. Le second chapitre (Draw Blood) remonte aux événements qui ont transformé Celyna en vampire. Le dernier récit (Too rich for my Blood) revisite un fait d’actualité mettant en scène un célèbre homme d’affaires et une femme de chambre.



Personnellement, j’ai trouvé le premier récit trop plat et sans aucune profondeur (ce qui est assez contradictoire en plein gang bang). L’ambiance est certes au rendez-vous, mais les personnages semblent sortis de nulle part et l’intrigue ne casse pas trois pattes à un canard. Le deuxième volet permet heureusement de mieux comprendre les enjeux, même si les origines du personnage et sa quête ne débordent pas vraiment d’originalité. Si le troisième chapitre parvient heureusement à relever légèrement le niveau, force est cependant de constater que ce sixième tome (septième en comptant l’excellent hors-série) est pour l’instant le moins bon de cette saga.



En mêlant arts martiaux, hémoglobine, vampirisme et une dose de sexe beaucoup plus importante que lors des tomes précédents, ce « Heart Breaker » s’inscrit certes parfaitement dans l’esprit Doggybags, mais j’ai trouvé l’ensemble assez faible au niveau du scénario. Même les interludes, qui invitent à découvrir le regard et la contribution de Céline Tran au niveau du scénario ou qui proposent d’en apprendre plus sur les vampires, n’ont pas réussi à me captiver. Visuellement, cela reste par contre un régal, avec des dessins de Jérémie Gasparutto, Florent Maudoux et Guillaume Singelin dont on ne se lasse pas et qui en mettent plein la vue.



Première petite déception donc !
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Itinéraire d'une garce

Je n'aurais rien à ajouter aux autres avis sur cette BD tant ils ont décrit à merveille ce que je ressens aussi : une BD touchante, juste et qui nous fait ressentir tout une remise en question d'une femme mature. C'est beau, enveloppé dans des textes qui font mouche autant qu'ils nous plongent directement au cœur du sujet. C'est sensible, dans le sens noble du terme, et ça m'a sincèrement touché.



Je lorgnais sur cette BD comme celles qui font partie de la nouvelle collection de Glénat "Porn'pop", dirigée par Céline Tran, dont j'ai envie de lire tout les titres (sauf Petit Paul). Céline Tran était connue comme actrice du X, puis comme actrice tout court notamment dans des fictions youtube, en tant qu'auteure dans des petites histoires du label 619, et maintenant comme directrice de collection. Et ce bagage, on le sent dans l'histoire qu'elle nous donne ici, avec un ton maitrisé de bout en bout, l'utilisation de textes qui frisent la poésie et une histoire en totale empathie.



C'est surtout la façon dont le récit évolue autour de cette femme qui en fait sa force. Il n'y a pas ici de regard extérieur, tout est posé dans la façon dont cette femme voit le monde, mais surtout dont elle se voit. Les textes qui parsèment l’œuvre sont une petite merveille à lire, permettant de se plonger réellement dans la pensée de Élise. Le regard conduit tout le récit, regard d’Élise sur elle-même et sa vie, regard des autres sur elle, regard du lecteur sur l'ensemble.

Bien sur, la collection reste portée sur la pornographie, mais nous sommes très loin du genre de BD qui se lit à une main. Pour être honnête, ça s'approche bien plus du roman graphique pour moi. La pornographie n'est utilisée que comme outil de narration, à tel point que j'ai du réfléchir pour me rappeler les scènes osées qui parsèment l'ouvrage. C'est vraiment ce qui marque le moins.



Non, la BD est marquante pour son dessin, qui sublime le propos en nous montrant le désir, l'envie, le mystère, la séduction, le regard ... C'est un dessin sensuel, qui explore un corps vieillissant mais qui sait encore frémir à l'envie. C'est un dessin qui joue sur les cadrages, les couleurs (magnifiques au passage) et sur les expressions pour que passe plus que simplement le texte. C'est beau, vraiment beau, et ce dessin nous entraine dans un propos qui reste toujours à hauteur d'humain.



Je pourrais encore ajouter, mais les autres avis l'ont déjà mieux dit, alors je ne peux que rester sur un conseil de lecture très sincère. C'est franchement un gros coup de cœur que j'ai eu à la lecture, et c'est une chaude recommandation que je fais. Ça fait longtemps que je n'ai pas lu une BD qui donne autant l'impression d'être sincère dans son propos et humaine dans son traitement. Lisez-là !
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Itinéraire d'une garce

le courage d'être soi



Dirigée par Céline Tran, ancienne star du porno, la collection Porn’pop nous réserve bien des pépites… Parmi elles, Itinéraire d'une garce, écrite par ses soins, est peut-être l’un des plus beaux albums de la collection et est, en soit, un petit chef d’œuvre du neuvième art…



Certes, le somptueux dessin de Grazia La Padula, tout en pudeur et en retenue, est une petite merveille qui retranscrit avec une rare justesse les émotions de notre héroïne, Elise, femme blessée par un mari volage… Après avoir ébranlé les fondations de son petit monde, la trahison de son époux allait entraîner une salutaire remise en question et une découverte de son corps et de ses désirs, de sa sensualité et de ses fantasmes trop longtemps refoulés… et du plaisir que peuvent procurer l’imagination et les caresses…



Rarement textes et images auront connu pareille harmonie et la beauté qui se dégage de l’album, les réflexions et les ressentis de cette femme subtilement restitués par le somptueux dessin, les dialogues subtils et les textes ciselés qui ponctuent le récit… tout contribue à pousser le lecteur à amorcer une salutaire réflexion sur sa relation au corps, au plaisir et sur sa sexualité… N’est pas le propre d’un excellent livre que de susciter pareils questionnements ?
Lien : http://sdimag.fr/index.php?r..
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Itinéraire d'une garce



Découverte de ce roman graphique chez @livressedesbulles puis aperçu à nouveau chez @moka.milla j’ai voulu la feuilleter.

Une merveille pour les illustrations qui ne font que magnifier les corps. Quand à l’histoire c’est d’une tendresse et d’une douceur incroyable. Élise est attachante et on ne peut que se prendre d’affection pour elle. L’humour n’est pas en reste non plus et ça rend le scénario encore plus agréable et poétique. Une bd donc à savourer qui aborde bien des sujets différents et qui nous permet de nous questionner sur notre rapport à la sexualité mais pas seulement…

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Ne dis pas que tu aimes ça

"Ne dis pas que tu aimes ça" de Celine Tran est un livre auto biographique intéressant.



En effet l'ancienne star du X "Katsuni" revient sur son parcours de ce qu'il a poussé à faire du porno ainsi que sa rédemption malgré quelques passages qui sonnent creux l'ensemble reste pertinent.

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Ne dis pas que tu aimes ça

Dans cette autobiographie Céline Tran s'expose, entre son intimité et son personnage de Katsuni.

Attention toutefois à ne pas le laisser traîner sur une table, de nombreuses scènes de sexe sont décrites.

L'auteure se livre à cœur ouvert sur sa vie hors norme, de sa plus tendre enfance à sa carrière d'actrice X. C'est sans a priori que j'ai débuté ma lecture, ne la connaissant que dans quelques petits rôles humoristiques, j'ai découvert son passé que bien après.

Le livre est touchant, facile à lire, je me suis laissé embarquer dans cette autobiographie sans peine. Une page s'est tournée, celle d'une vie qu'elle laisse désormais derrière elle pour se consacrer à ses passions.

Elle réussit avec brio ce premier livre, on en apprend beaucoup sur elle et le métier de hardeuse, l'industrie de la pornographie, vraiment très intéressant et un témoignage original.

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