Éteignez les feux (H. Leivick)
Éteignez les feux, que tout s’obscurcisse,
En silence, assis.
Quelqu’un, je le sens — nul convoi funèbre —
Est mort par ici.
Par une fenêtre, à la dérobée,
L’ombre se faufile,
Et si nul n’est mort — bientôt, je le sais,
Quelqu’un va mourir.
Éteignez les feux, tous assis par terre,
De deuil habillés.
L’ombre qui revient n’est plus solitaire,
Mais va, dédoublée.
(p. 159)