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Citations de Charles R. Saunders (49)


Les commandants, et de nombreux officiers subalternes, s’étaient gaussés des récits au sujet du mystérieux barbare, dont ne savait de quel royaume ou de quel tribu il était issu, qui avait soudé les haramia pour en faire une force de combat disciplinée, et qui se battait comme s’il était possédé par un djinn, ou était lui-même un djinn à forme humaine. A présent, ils savaient à quoi s’en tenir. Et certains de fait à penser que l’étranger était véritablement un djinn…
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Imaro pouvait sentir le pouvoir qui émanait de son père : le pouvoir de mener, d’inspirer, de faire en sorte que des hommes soient prêts à sacrifier leur vie pour lui. Il commençait à comprendre comment Mkwayo avait uni les Hautes Terres du Maguvurunde. Leur admiration envers Mkwayo transcendait leurs querelles intestines.
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[Imaro à propos de son fils Kilewo] Mais il a besoin de savoir se défendre en se servant du bouclier, de l’épée et de la lance. Et le meilleur moment pour apprendre à se servir d’une arme est quand on est assez vieux pour la soulever.
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Les Dieux-Démons, par leur sorcellerie, érigèrent une barrière qui empêchait les Arpenteurs de Nuages de venir à l’aide des habitants de ce que les Mizungu appelaient la Contrée Enténébrée. Le courage était la seul arme qui restait aux hommes du Nyumbani et, la plupart du temps, cela n’était pas suffisant. Pendant près d’une centaine de pluies, les Mizungu avaient ravagé l’ouest et le centre du Nyumbani. Puis le peuple de Cush, un pays très ancien, situé dans l’extrême nord du continent, avait découvert le moyen de briser la barrière magique et de rappeler les Arpenteurs des Nuages dans la contrée dans laquelle ils avaient été autrefois chassés les Mashataan. Et les Arpenteurs des Nuages, qui étaient peut-être des dieux eux-mêmes, étaient venus. Des les cieux et d’autres dimensions hors de cette sphère d’existence, ils avaient combattu les Mashataan. Le pouvoir magique que ceux-ci avaient accordé à leurs acolytes mizungu devenait nécessaire à leur propre conflit.
Privés de leur magie, les Mizungu étaient devenus vulnérables à la fureur vengeresse des peuples du Nyumbani. Les royaumes conquis de l’Ouest et du Sahan s’étaient soulevés : avec l’aide du Cush et des autres contrées, du Nord et de l’Est, les Mizungu avaient péri par milliers et avaient été rejetés à la mer, tandis que sur le plan cosmique les Mashataan subissaient une nouvelle défaite. Leur tâche accomplie, les Arpenteurs des Nuages étaient repartis. Les armées du Nyumbani, victorieuses, avaient débarrassé leur pays de tout présence mizungu.
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Lorsque retentit l’ancien nom de Pomphis (« petite crotte »), le campement tout entier explosa de rire – peut-être plus que l’exigeait l’occasion, selon le point de vue du pygmée. Mais les loyalistes portaient depuis trop longtemps le fardeau du désespoir. Le nom, ajouté à la petite taille de Pomphis, permit au Kitawaniens d’oublier un peu la peur qui les serrait dans son étau oppresseur…
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La liberté, songea soudain Pomphis. Voilà ce pourquoi ils se battent aujourd’hui. Ils veulent être libres de pouvoir marcher sur la terre de leurs ancêtres.
A cet instant, son respect pour les Naglopa augmenta. Et il regretta de les avoir résumés initialement à une simple bande de sang-mêlé.
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Sans même le vêtement cousu de perles qui aurait identifié son rang, Mwazwenyi aurait été immédiatement reconnaissable comme un ndau. Le port impérieux ; la raideur du cou ; les yeux marrons et perçants capables de faire taire et d’effrayer un domestique d’un simple regard ; le rictus involontaire de mépris quand elle s’adressait à ceux qu’elle considérait comme ses subalternes, c’est-à-dire la plupart des gens… Mwazwenyi incarnait l’arrogance et l’intolérance qui avaient régné sur le Maguvurunde jusqu’à ce l’Oiseau de Foudre choisisse Mkwayo pour unifier la région ravagée par la guerre.
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Bohu comprit dans ses dernières secondes de vie à quel point il avait mal jugé son adversaire. Imaro ne cherchait en rien le pouvoir et la domination comme lui. Il ne cherchait que la paix intérieure. Et aucun pouvoir n’aurait pu l’en détourner.
Il regarda Imaro et la kandisa s’engager dans le conduit qui menait à la salle des Erriten.
La Reine de la Vie et le Seigneur de la Mort, songea le soldat.
Puis il frissonna.
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- Attendez la mort et elle vous prendra, dit Imaro. Combattez-la ! Elle battra peut-être en retraite pour un temps.
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- Je suis ici parce que c’est ici qu’est ma place. J’ai volé des richesses appartenant au roi de mon pays, et j’en ai réchappé de justesse. Je suis venu rejoindre les haramia parce que la place d’un voleur est auprès des autres voleurs.
Il regarda longuement et intensément Imaro avant de poursuivre.
- Ta place est auprès de guerriers, pas de voleurs, dit-il. Un jour tu le comprendras.
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L’honneur de Sefu avait donné le Kamiara à Rabir.
L’orgueil de Rabir avait donné l’Epesi Nyuni à Sefu.
Les deux marins avaient fait un marché, finalement…
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Imaro regarda le Bambuti en silence. D’une certaine façon, Pomphis comprenait le conflit intérieur qui agitait son ami. Il avait vu le jeune guerrier vaincre tout ce qui s’était dressé contre lui : combattants, prédateurs, et la mchawi, la sorcellerie des Mashataan. Il avait encore peine à admettre qu’Imraro n’avait pas vu plus de vingt pluies.
Maintenant l’Ilyassai se trouvait face à un ennemi contre lequel sa force et son habilité étaient inutiles ; le pouvoir des lois de la civilisation.
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Jua le soleil sombrait à l’horizon lorsque la bataille prit fin. Des dizaines de cadavres – de soldats pour la plupart, mais également de bandit – gisaient dans le sous-bois. Du sang imbibait un sol qui ne serait plus arrosé avant le début de la saison humide.
Les oiseaux, les singes et les autres animaux qui avaient fui cet incompréhensible affrontement entre les deux-jambes retournaient lentement vers leur territoire. Les prédateurs qui volaient, marchaient ou rampaient, entamèrent bien vite leur festin de chair morte. Le soleil couchant baigna la scène de la bataille d’une teinte rouge profond.
Et les haramia savourèrent ne nouvelle victoire âprement disputée.
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La pluie tombait sans interruption d’un ciel lourd de nuages. Les tambours de guerre de Shango tonnaient dans un air humide, sur un rythme de géant. Les lances de Shango lacéraient le ciel de brillantes cicatrices. Un vent rageur, grondant, fouettait le Bahari Mashriki, faisant naître des vagues qui s’élevaient et retombaient comme des montagnes liquides.
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La chose dans la mare cessa son travail de sonde. Des vrilles de pensées avaient atteint les esprits de tous les habitants du campement des haramia. La plupart avaient été écartés d'une simple pensée dédaigneuse, jugés aussi peu conséquents que des insectes. Les vrilles intangibles fouillèrent les esprits de certains avec une curiosité passagère avant de se retirer. Mais elles restèrent dans un cerveau, saisies par un tourbillon d'émotions qui étaient jusque là restées aussi calmes et paisibles que le liquide dans lequel était plongé celui qui sondait cet esprit.
La fouille invisible cessa soudain. Il était temps d'agir.

Livre I, p. 106.
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Les Cushites élevaient le bétail pour le manger, une coutume qu’Imaro trouvait répugnante. Pour les Ilyassai, le bétail faisait partie de la tribu. On ne le mangeait jamais. Imaro avait presque tué le premier cushite lui ayant offert du bœuf.
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Les morts-vivants visaient les gorges, les visages, les yeux. Ils n’opposaient aucune défense à l’acier qui hachait, déchirait leur chair. Ils n’en avaient pas besoin : ils étaient déjà morts.
Rabir tenta de rassembler ses hommes en un seul groupe de combat. Mais il était déjà gêné par les Ba-Mwenni qui tentaient de le faire tomber. Les morts-vivants étaient bien plus nombreux que les hommes d’équipage et d’autres cadavres continuaient d’escalader le bastingage. Malgré leurs efforts titanesques, les Zanjiens étaient débordés.
Alors la voix d’Imaro résonna au-dessus des cris, des hurlements et des coups d’épée.
- N’essayer pas de les tuer ! Mutilez-les ! Visez les mains et les têtes !
L’Ilyassai fondit que les morts-vivants comme un lion attaquant une horde de chiens. Des poings, des pieds et de la lame, il se créa un espace de combat au sein de la masse des cadavres. Son épée commença à décrire des moulinets destructeurs dans le crépuscule finissant. […]
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Dans la bataille s’étant jouée, au sein de chacun d’eux entre leur loyauté pour Rabir et leur peur du mchawi, la peur avait triomphé. L’Epesi Nyuni ne naviguerait pas en eaux naama…
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Ils étaient vivants…
La survie était le seul facteur qui unissait les survivants de la conquête du Kitwanan dépassant et englobant des barrières désormais caduques de rang, de richesse ou de métier. Ils vivaient là où tant d’autres étaient morts.
Ils étaient recroquevillés dans des abris de fortune, loin des murailles de leur capitale, Mlongo. Les Naama les ignorèrent. C’était comme si la ville elle-même, pas ses habitants, était la préoccupation majeure des envahisseurs.
Mais ville était tout aussi importante pour ceux qui avaient fui. Tandis qu’ils arrachaient leu maigre pitance à la terre, ils complotaient, préparaient et espionnaient. Et ils attendaient un mot de leur roi en exil, dont on disait qu’il était vivant, quelque part à l’ouest.
Ils étaient vivants. Ils espéraient.
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