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Citations de Chloé Bertrand (68)


- Pourquoi ton sweat est trop grand ?
- Pourquoi ta jambe est cassée ?
- Moto, répondit-il, submergé par une nouvelle envie de rire.
- Adolescence.
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Le narrateur est Tobias :

Nos respirations montent en blanc vers le plafond.
Camille n’aura pas froid. Si elle a froid, je tuerai Sarabe pour l’habiller avec sa peau. Si elle a faim, je lui donnerai à manger. Je chasserai pour elle. On restera dans la voiture avec les loups. On se tiendra chaud. Si mon frère meurt de froid, on le mangera.
Mes mâchoires claquent. Je ne veux pas que mon frère meure.
Mais s’il meurt, on le mangera.
On mangera Kiran. On mangera Charly.
Je ne veux pas que mon frère meure.
Je sais pas pourquoi.
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- Tes parents sont vivants quelque part. Ils t’attendent. Tu es le seul d’entre nous qui peut se dire ça, Charly.
- Puisse.
- Ta langue n’a aucun sens.
Pendant une seconde, je crois l’entendre rire tout bas. J’ai dû rêver. Il serre ma main une dernière fois, puis me lâche. Je glisse la mienne sous mon oreiller.
- Dono bad, Kiran.
C’est mon tour de rire sous cape.
- Dhon-no-baad, je corrige. De rien, mon ami.
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Nos âges ne veulent plus dire grand-chose... Plus personne ne nous prend pour des enfants, rien d'autre n'a vraiment d'importance. Les gens d'ici nous font confiance, nous écoutent quand on parle qu'on a beaucoup marché. Comptent nos âges à la texture de nos pieds.
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- Tu sais tu devrais pas faire ça.
Il haussa un sourcil surpris.
- Pourquoi ?
- Parce que fumer tue.
- Vivre tue, répliqua-t-il d'un ton désinvolte teinté d'amertume.
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Moi aussi, j'ai de la pluie dans les yeux.
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- L'océan, reprend Charly, c'est comme le lac, mais beaucoup, beaucoup plus grand, salé, et ça fait des vagues.
- Salé comme quand on pleure ?
- Oui, si tu veux.
- C'est quoi des vagues ?
Cette fois elle lui pose une colle. Mais pas à Matthew qui sourit et répond !
- C'est quand l'océan se met debout, s'enroule sur lui-même, et se brise en chantant.
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Il a deux types de tornades.
D'abord, des masses d'air chaud et des masses d'air froid se rencontrent, et un cumulonimbus descend en entonnoir jusqu'à toucher le sol. Ça souffle et ça casse tout.
Tu peux aussi mettre une scie et un couteau dans une grange qui sent la mort. Deux enfants dont l'un est en train de mourir de la gangrène, et l'autre qui lui coupe la jambe. Ça hurle et ça casse tout ce qui est important.
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Trois heures, quatre joints, un passage en ville et plusieurs bouteilles plus tard, un poids lourd détruisait sa moto et le laissait inconscient sur le bitume de l'autoroute.
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T'aimer m'a rendu plus fort, et ça me tue parce que je voudrais être plus fort par moi-même, sans avoir besoin d'aimer quelqu'un pour ça. Je sais pas si ça me plaît, que tu sois ma force, parce que je sais pas si j'ai envie d'avoir ma force qui marche ) côté de moi, je sais pas si c'est vraiment une force si tu peux la faire disparaître avec une balle dans la tête ou une explosion ou un raz-de-marée. Je sais pas si je veux d'une force aussi vulnérable.
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- On pourrait passer nos samedis soirs chez toi et regarder un film.
- Ecouter de la musique et discuter.
- Et tu pourrais m'apprendre à cuisiner.
- Tu pourrais me demander de te raconter des trucs positifs sur moi quand j'aurai pas le moral.
- Tu pourrais me chanter des chansons.
- On pourrait être amis.
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Je sais pas quoi te dire. J’ai jamais pensé à ce que je dirai le jour de ton enterrement. C’est même pas un vrai enterrement, c’est juste moi qui cause à un tas de terre parce que j’étais pas foutu de creuser une vraie tombe. Je sais que je devrais te remercier mais je peux pas m’empêcher d’être en colère contre toi — alors que franchement, c’est pas ta faute si t’es mort. Mais merde, l’ancien, tu pouvais pas le garder, ton foutu fusil ? Pourquoi il a fallu que tu me le donnes ?
J’suis désolé… J’crois pas que je suis supposé t’engueuler à tes funérailles. Je sais même pas si c’est des funérailles.
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[...]quand on a une décision difficile, impossible à prendre, il ne faut se poser qu’une seule question : plus tard, quand j’y repenserai, est-ce que je serai fier de ce que j’ai fait, ou est-ce que j’en aurai honte ?
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Tobias est un pot de colle un peu emmerdeur et trop bavard. Mais c'est le problème avec les gens qui prennent beaucoup de place : quand ils ne sont plus là, ça fait un grand vide.
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Dès lors que vous exposez et publiez, votre œuvre ne vous appartient plus. Votre seul devoir est de faire en sorte que ce que vous montrez soit le plus proche possible de ce que vous avez vu, tel que vous l’avez vu, tel que vous voulez qu’on le voie. Mais sur ce dernier point vous n’aurez plus votre mot à dire une fois face au public. 
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- Qu'est-ce que tu fais ?
- Je choisis les souvenirs aux regrets.
Et je l'embrasse, comme dans mon rêve.
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On a bousillé cette planète, cette inondation sans fin, cette invasion de moustiques, cet été si long, c'est le retour de bâton. On sait qu'on va dans le mur depuis si longtemps, et on n'a pas bougé, on a juste attendu que ça arrive... Je suis désolé. On aurait dû mieux préparer le monde dans lequel tu es né, pour toi. On est si minutieux quand on prépare la chambre d'un enfant à naître, comme s'il allait y vivre pour toujours. On en oublie qu'avant de le mettre dans sa chambre, on le met au monde.
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- Tu sais, dit Thomas en s’efforçant d’ignorer son ventre qui se tordait douloureusement, tu aurais dû lui dire tout ça.
- Pourquoi faire ?
- C’est ça l’amour, mon vieux. Crier des conneries et courir après les bus.
- Et chanter des chansons.
- Et chanter des putains de chansons.
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- Pourquoi ?
- Parce que. Et tu viendras pas plus près.
- Pourquoi ?
- Parce que je peux pas vraiment guérir comme ça. C’est comme si tu… Tu vois, t’annules les conséquences mais tu règles pas la cause. Et la cause c’est moi. Et c’est ma guerre, je dois la faire tout seul. Parce que si t’es là… Si t’es là alors ce sera toujours pour toi. Moi je serai toujours rien. J’irai mieux pour toi, j’écrirai des chansons pour toi, peut-être même que je deviendrai une super star pour toi. C’est ça mon problème. J’arrive pas à faire les choses tout seul, juste parce que je le veux, parce que ça me rend heureux. J’ai besoin de gens qui se reconnaissent dans ce que je fais. Et là j’ai besoin de savoir, tu comprends ? J’ai besoin de savoir si je peux faire quelque chose dans lequel je me reconnaisse. 
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— Sympa, tes pompes.
— Merci. T’écris quoi ?
— Mon numéro de téléphone, répondit-il en haussant les épaules.
Alice piqua un fou rire face à l’absurdité de cette réponse. Elle aurait pu le rentrer directement dans son portable… Et en même temps elle réalisait que c’était beaucoup plus fun comme ça. Vendredi soir, à Londres, des centaines, voire des milliers de personnes échangeaient leurs numéros de téléphone. Des noms et des numéros qu’on rentrait dans les portables, et dont la majorité seraient effacés dans la semaine, leurs propriétaires n’ayant plus la moindre idée de la raison pour laquelle ils les avaient échangés. Lui il l’écrivait sur sa chaussure. 
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