Comme dans le précédent commentaire, le véritable sens du roman m'a certainement échappé car je ne vois pas trop où l'auteur veut en venir.
Au début, on se laisse facilement gagner par cette intrigue d'aventure quasi mystique. Cette île existe-t'elle vraiment ailleurs que dans l'esprit des insulaires de Chéju, ou n'est-ce qu'une projection de leur peur de la mort ?
A travers, son enquête, l'enseigne de vaisseau Sonu Hyon va tenter de trouver la vérité sur la disparition d'un journaliste au cours des opérations de recherches de cette île . Il sera très vite confronté, comme le lecteur aux croyances insulaires...
Un récit qui, malgré l'intérêt initial, m'a laissé sur ma faim.
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Considéré comme un maître de la littérature coréenne dite conceptuelle, Yi Ch'ongjun nous propose un roman-conte analytique, si ce n'est psychanalytique tant les thèmes abordés sont susceptibles d'être interprétés. Ainsi sur le mystère de l'île d'Io, il bâtit un récit mythologique étrange, habités par des personnages étranges et il le fait étrangement car les thèmes abordés sont, au contraire, tout à fait familiers.
J'ai été un peu avare dans ma cotation car je dois avouer que je ressors de ce petit roman (89 p.) avec le sentiment d'avoir été incapable d'appréhender son monde véritable. Le sentiment d'être présente alors qu'il se passe quelque chose mais quoi exactement, mystère!? Quelque chose de peut-être fondamental m'a probablement échappé à sa lecture... à moins que l'auteur, par son talent, ne me fasse vivre l'expérience d'incompréhension de son héros qui cherche à percer le mystère de l'île d'Io, sans tout à fait y parvenir...
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Dans 'Les gens du sud', nous retrouvons des thèmes typiquement coréens: la recherche d'une sœur (référence à la séparation du sud et du nord), ainsi que l'attachement aux traditions et à la nature dans une Corée qui s'est industrialisée si rapidement (la cérémonie du thé, le chant de p'ansori, le retour à sa terre natale).
Le ton du roman est très lent, ce qui peut devenir ennuyant à la longue.
Je pense que ce qui fait la beauté du roman n'est pas dans l'histoire en soit (parce qu'il n'y en a pas vraiment de toute manière), mais plutôt dans ce qu'éprouvent les personnages des 5 courts récits.
Inutile d'interpréter dans ce livre, il suffit de lire avec le cœur et non sa tête. Peut-être est-ce parce que je ne suis pas coréenne et que je ne partage pas les mêmes valeurs que ce livre ne m'a pas touché. Je comprends tout de même pourquoi cet auteur est autant respecté dans son pays.
Pour les amoureux de la Corée, ce livre vous plaira certainement. Ce n'est cependant pas une lecture que je recommande sachant qu'il y a de nombreux autres romans coréens qui sont mieux adaptés aux lecteurs occidentaux.
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L'azalee blanche est un recueil de 9 nouvelles de Yi Ch'ôngjun. Elles ont en commun les thèmes du souvenir, de la solitude et/ou d'un traumatisme vécu.
J'ai été un peu désarçonnée par les premières nouvelles qui semblaient être le point de vue d'une même histoire; il s'agissait en faite de variations. Les autres nouvelles sont tout à faite indépendantes.
Ces récits sont très intense, avec des sentiments exacerbés et une certaine violence que ce soit concrètement ou dans les relations. Il est question du regret, de l'amour filial ou fraternel, de guerre et de solitude. C'est souvent amer, sans élément positif pour contrebalancer la dureté des histoires. Je ne souhaite pas détailler plus les nouvelles pour ne pas en révéler le déroulement.
La plume est puissante, elle évoque dans toute sa crudité les émotions et le ressenti des différents personnages. De plus, l’écriture est très évocatrice : il nous semble voir littéralement une œuvre cinématographique.
C'est une lecture qui peut être difficile parfois mais l’œuvre est volontairement dérangeante.
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Un petit recueil de deux nouvelles. On est aux frontières de l'étrange et de la poésie. L'écriture est très belle et aérée. Si l'on comprend facilement 'Le prophète', la seconde nouvelle, 'L'île d'Io' est un peu plus difficile à suivre... Je me suis sans doute un peu perdu en suivant la quête de l'enseigne de vaisseau pour distinguer le vrai du faux sur cette légende.
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L’année 2016 et son année France Corée m’a permis de découvrir des livres sur ces pays, la Corée du Sud et la Corée du Nord, et leurs histoires. Je continue donc ma découverte de la littérature coréenne. Ce livre est impressionnant car il nous décrit la vie sur une île réservée pour les lépreux. Ils y sont soignés, ils y travaillent. Vient d’arriver un nouveau directeur et celui-ci décide qu’il faut changer les conditions de vie sur cette île. Il va tenter de leur apporter une vie meilleure et plus de liberté. Il va aussi décider qu’il faut faire des digues et ainsi relier l’île au continent. Ce livre décrit très bien une vie dans un espace réduit et clos. Peut-on décider de faire le bonheur des autres ? Comment doit-on faire ? Faut-il les associer à des changements ? L’auteur nous parle de personnages et de leur vie, de leurs histoires. Ce livre est aussi jalonné de légendes. Une parabole de la démocratie et des dictatures. Comment réagir face à des ordres même s’ils sont dictés par des sentiments d’empathie, d’humanisme, même si les malades restent prisonniers de leurs maux et qu’on leur donne l’impression que l’on demande leur avis, avant de mettre en œuvre de nouvelles opérations : cela ne vous rappelle rien !! J’ai beaucoup pensé à un film récent que j’avais vu, Les Délices de Tokyo. Celui-ci nous raconte la vie d’une femme qui se fait embaucher dans un restaurant et ce restaurant devient une bonne adresse jusqu’au jour où on découvre qu’elle est une ancienne lépreuse qui avait vécu de nombreuses années enfermés dans un sanatorium. Un livre et un film qui nous interpellent sur nos façons de vivre avec la maladie et les différences. Je vais continuer ma découverte de cette littérature qui en fin de compte aborde des sujets très locaux mais aussi qui deviennent universels.
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Recueil de nouvelles coréennes, les contrées éloignées de tout et pauvres sont à l'image de la région, rejetée et stigmatisée par le pays entier, où a vécu l'auteur. Chacune de ces histoires de famille est hantée par une ombre qui fait ressentir aux individus de la culpabilité, de la honte. La mort, l'abandon, le sentiment de la fatalité et de la destinée sont des thèmes importants et récurrents. Le pessimisme de ces histoires est profond et plonge le lecteur dans une nappe de brouillard dont il sort en ayant fini le livre.
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