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4.02/5 (sur 25 notes)

Nationalité : France
Biographie :

Christelle Balouzat-Loubet est agrégée d'histoire et docteur en histoire médiévale.
Elle est maître de Conférences à l’Université de Lorraine (depuis 2011), co-directrice de l’Atelier diplomatique, co-directrice de la collection ARTeM (Atelier de Recherche sur les Textes Médiévaux, Brepols)






Source : crulh.univ-lorraine.fr/content/crulh-christelle-balouzat-loubet
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Storia Voce. 7 novembre 2019 Ils ont été maudits (2/2) / Les règnes Dans le cadre du programme de collège, les élèves sont amenés à étudier le pouvoir des Capétiens. Il y eut un miracle capétien, celui d'une succession de père en fils sans interruption, de la fin du Xe siècle au début du XIVe siècle. Or, cette succession fut interrompue au profit des Valois après trois ultimes règnes, ceux de Louis X le Hutin, Philippe V et Charles IV. Maurice Druon les appelait les rois maudits. Mais qui furent ces derniers capétiens? Ces rois peuvent-ils bénéficier d'une réhabilitation et les sortir de leurs légendes littéraires? Ont-il joué un rôle dans l’affirmation du pouvoir monarchique et d l'Etat moderne. Bref, peut-on se contenter de l'adjectif de maudit et voir ainsi au delà? Après avoir étudié dans une première émission l'éducation des fils de Philippe Le Bel, Christelle Balouzat-Loubet nous décrit ici leur règne. Elle est interrogée par Christophe Dickès. L'invitée: Agrégée d’histoire, Christelle Balouzat-Loubet a soutenu une thèse sur « le gouvernement de la comtesse Mahaut en Artois (1302-1329) », menée à Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Elle est actuellement Maître de conférences en histoire médiévale à l’Université de Lorraine (site de Nancy). Elle est l'auteur de Mahaut d'Artois (Perrin, 224 pages) et de Louis X, Philippe V, Charles IV, les derniers capétiens (Passé composé, 208 pages).

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Citations et extraits (10) Ajouter une citation
La future comtesse d'Artois fut en effet une princesse bibliophile. Il n'y a là rien d'exceptionnel : le livre était au XIVe siècle un objet rare, un objet de luxe, dont la possession témoignait de la puissance sociale. Posséder des livres faisait partie de l'identité royale et princière.
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Les nobles perdirent progressivement de leur indépendance vis-à-vis du pouvoir central, qui affirmait sa présence non seulement par le recouvrement des premiers impôts, mais aussi par la multiplication des ordonnances, par lesquelles le souverain imposait des décisions législatives à l'assemblée du royaume. L'interdiction des tournois (ordonnances de 1260, 1314) et des guerres privées (ordonnances de 1245, 1257, 1311, 1314, 1318) menées par les nobles pour défendre leur honneur blessé ou exercer leur droit de vengeance fut en outre perçue comme une atteinte à leurs privilèges.
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Les valets se répartissaient entre les six offices, ou services, de l'hôtel. Cette structure, ..., s'inspirait de l'hôtel royal, lui-même organisé, dès la fin du XIIIe siècle, en six "métiers". En Artois, la paneterie fournissait le pain, la bouteillerie était en charge du vin, la cuisine élaborait les repas, l'écurie gérait les chevaux, la fruiterie s'occupait de l'éclairage, la fourrière était responsable de la literie et des transports.
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Les apanages étaient des portions du domaine royal concédées par le souverain à ses fils puînés, qui, en raison du droit d'ainesse, étaient privés de l'essentiel de l'héritage parental. Cette concession était conçue comme une compensation à cette exclusion de l'héritage. Son objectif premier était de fournir aux puînés de quoi vivre, comme en témoigne l'étymologie latine du terme, ad panem, c'est-à-dire "pour le pain". Elle offrait en outre à ces "princes des fleurs de lys", c'est-à-dire issus de la dynastie royale, une assise territoriale, féodale et politique dans le royaume qui leur permettait de tenir leur rang.
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« Tout était grand chez cette femme, les traits, les membres, l’appétit, les colères, l’avidité à posséder, les ambitions, le goût du pouvoir. Avec l’énergie d’un homme de guerre et la ténacité d’un légiste, elle avait mené sa cour de Dole, surveillant l’administration de ses territoires, exigeant l’obéissance de ses vassaux, ménageant la force d’autrui, mais frappant sans pitié l’ennemi découvert. »
Maurice DRUON.
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L’éducation délivrée aux enfants, différenciée en fonction du milieu social auquel ils appartenaient, l’était aussi en fonction de leur sexe. Même si le débat sur la place des femmes dans la société médiévale est toujours ouvert, on ne peut nier la difficulté pour une femme de s’imposer dans un monde alors pensé par les hommes, et a fortiori par les clercs. Ces derniers, moines ou séculiers, étaient les principaux détenteurs du savoir à l’époque médiévale, qui assignaient aux femmes leur place dans l’économie humaine. C’étaient donc paradoxalement ceux qui vivaient coupés des femmes, qui ne savaient rien d’elles, qui livraient les connaissances sur la gent féminine, à travers le prisme des modèles fournis par l’Écriture
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Toujours est-il que, seule femme dans un monde d’hommes, elle fit preuve tout au long de sa vie d’un grand sens du politique. Son histoire, jalonnée de trahisons, de procès, de scandales, est aussi celle d’un royaume de France en pleine mutation, qui, entre crises et espoirs, se construisait sur des bases nouvelles.
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En fait, Mahaut d’Artois est une célébrité méconnue, car de cette femme, qui a marqué de son empreinte les règnes des derniers Capétiens directs, nous savons finalement bien peu de choses. Brouillé par les légendes et le roman, le souvenir que nous avons d’elle est sinon totalement erroné, tout du moins très incomplet. Faute de représentations iconographiques contemporaines, nous ne saurons jamais à quoi ressemblait cette princesse capétienne qui incarne mieux que toute autre la femme de pouvoir médiévale. Il ne reste de Mahaut aucun écrit personnel, aucune correspondance. Faire le récit linéaire de son existence est donc totalement illusoire. Il faut admettre que le caractère de Mahaut, son aspect physique, ses sentiments, l’essentiel de son existence, resteront à jamais un mystère.
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L’éducation des enfants, qui devait commencer dès le plus jeune âge, quand leur âme était encore malléable, passait essentiellement par la parole et l’exemple. Le rôle des parents, qui devaient avoir un comportement exemplaire et veiller aux fréquentations de leur progéniture, était là essentiel. Les parrains et marraines, les oncles et tantes, le suzerain, chez qui les enfants étaient parfois envoyés en séjour, étaient d’autres modèles. Les liens adelphiques étaient également très forts. Aux frères et sœurs biologiques s’ajoutaient, pour les enfants allaités par une nourrice, les sœurs et frères de lait, avec lesquels les relations persistaient souvent tout au long de la vie.
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Éduquer – en latin educare, ex ducare –, c’est faire sortir une personne d’un état inférieur : pour les filles, il s’agissait de lutter contre leur nature, qui les poussait vers le péché, pour s’approcher d’un modèle (idéal), celui de la Vierge.
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