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3.76/5 (sur 65 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Paris, France , le 9 déc 1938
Biographie :

Spécialiste de l'éducation et de la sociologie du travail.
Professeur émérite de sociologie au département de sciences sociales de l'École normale supérieure (Paris) .
Chercheur au Centre Maurice-Halbwachs (CNRS/EHESS/ENS).
Ancien élève de l'École normale supérieure de la rue d'Ulm (1960-1964), il est agrégé de Lettres Classiques et docteur en sociologie.


Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Christian_Baudelot
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Christian Baudelot pour Books : « L'école française est l'une des plus injustes socialement » La question des inégalités scolaires est sur la table en Australie, comme le montre l'article du recteur d'université Steven Schwartz que Books publie dans s...

Citations et extraits (9) Ajouter une citation
Si les crises industrielles ou financières augmentent les suicides, ce n'est pas pas parce qu'elles appauvrissent, puisque les crises de prospérité ont le même résultat ; c'est parce qu'elles sont des crises, c'est-à-dire des perturbations de l'ordre collectif (selon Durkheim).
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D'un côté, les société modernes tendent à détruire le solidarités traditionnelles, à "désenchanter le monde", à laisser l'individu face à lui-même : elles favorisent par là le suicide. D'un autre côté, elles délivrent les individus de la lutte quotidienne pour la survie et ouvrent des horizons personnalisés à chacun : elles font par là baisser le suicide.
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De la maternelle à la fac, les filles sont les meilleures. Partout où elles accèdent, elles excellent. Et ce, partout dans le monde.
Cependant, sur le marché du travail, elles ne sont ni les premières ni les mieux payées.
Pourquoi un tel gâchis de compétence ?
Après quatre ans d'enquête, les auteurs démontrent que si l'instruction des femmes a plus progressé en un siècle qu'en mille ans, la famille et les entreprises ralentissent encore insidieusement leur percée : intériorisation des vocations dites féminines, filières et débouchés verrouillés, les préjugés culturels défient encore la culture.
Les filles accumulent un meilleur capital. Les garçons gèrent mieux leurs acquis grâce à l'aide tacite de la société et des entreprises.
Pourtant, le mouvement est irréversible.Il suffit d'un petit effort. Allez les filles !
(quatrième de couverture du volume paru aux éditions "Points Actuels" en 1992)
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Quand il m'a dit "je te donne mon rein", j'ai d'abord dit "non". Mais au fond de moi, j'avais déjà dit oui (...) je préfère le rein d'un donneur décédé", mais, en réalité, je préférais de loin celui de Christian. Au moins, maintenant, je sais ce que j'ai dans le ventre !
(...)
Mon beau-père était un homme extraordinaire, la maladie de sa femme l'a empêché de voyager, de vivre sa vie, elle l'a comme rétréci. J'étais persuadé que le même sort m'attendait. La greffe a retenti comme une délivrance, c'était un peu comme si je le vengeais.
(...)
Moi j'étais le bouddha, je n'ai jamais douté que cela marcherait. Mais pour Christian, c'était différent, c'était lui qui subissait le plus d'examens. (...) J'avais beau être compatible, j'étais hanté par la peur de l'échec. L'attente permanente des résultats, l'incertitude sur le processus qui dure des mois, c'était très difficile à vivre. On ne dira jamais assez la solitude du donneur de fond...
(...)

J'étais agacé par la construction sociale du don, qui en fait un acte forcément généreux et altruiste, explique-t-il. Pour moi, c'était un geste aux bienfaits égoïstes, qui allait nous permettre de continuer notre vie en commun. C'était autant sauver ma vie que la sienne.
(...)
J'avais coutume de dire, le rein, c'est rien, explique-t-il. Je le voyais comme un organe en double, sourd et aveugle, une sorte de pièce détachée.
(...)
Mauss m'a accompagné pendant toute la durée de la greffe, d'autant que l'Essai sur le don est l'un des premiers textes de sociologie que j'ai lus et que j'en suis imprégné, explique le professeur émérite de l'Ecole normale supérieure. C'était intéressant de confronter la théorie à la réalité. Mais pour moi, au début, ce n'était pas du Mauss, on était dans un cas de figure différent. Je ne voulais en aucune façon écraser Olga par l'ampleur de mon don, et elle ne pouvait rien me rendre."
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On peut entendre des politiciens affirmer: « Nous, Français, avons tous la même mémoire collective ». Cette affirmation n’implique évidemment pas que cette mémoire existe, mais elle a une fonction sociale décisive: habilement instrumentalisée, elle nourrit l’imaginaire des membres du groupe et renforce leur sentiment d’être une communauté dotée d’une identité collective.
Ce que nous prenons pour une mémoire collective n’est souvent qu’une "métamémoire" collective, c’est-à-dire le récit partagé d’une mémoire supposée commune. Cela signifie que nous ne nous souvenons pas de l’événement lui-même, mais du récit qui nous en a été fait.
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Quand il m'a dit "je te donne mon rein", j'ai d'abord dit "non". Mais au fond de moi, j'avais déjà dit oui (...) je préfère le rein d'un donneur décédé", mais, en réalité, je préférais de loin celui de Christian. Au moins, maintenant, je sais ce que j'ai dans le ventre !
(...)
Mon beau-père était un homme extraordinaire, la maladie de sa femme l'a empêché de voyager, de vivre sa vie, elle l'a comme rétréci. J'étais persuadé que le même sort m'attendait. La greffe a retenti comme une délivrance, c'était un peu comme si je le vengeais.
(...)
Moi j'étais le bouddha, je n'ai jamais douté que cela marcherait. Mais pour Christian, c'était différent, c'était lui qui subissait le plus d'examens. (...) J'avais beau être compatible, j'étais hanté par la peur de l'échec. L'attente permanente des résultats, l'incertitude sur le processus qui dure des mois, c'était très difficile à vivre. On ne dira jamais assez la solitude du donneur de fond...
(...)

J'étais agacé par la construction sociale du don, qui en fait un acte forcément généreux et altruiste, explique-t-il. Pour moi, c'était un geste aux bienfaits égoïstes, qui allait nous permettre de continuer notre vie en commun. C'était autant sauver ma vie que la sienne.
(...)
J'avais coutume de dire, le rein, c'est rien, explique-t-il. Je le voyais comme un organe en double, sourd et aveugle, une sorte de pièce détachée.
(...)
Mauss m'a accompagné pendant toute la durée de la greffe, d'autant que l'Essai sur le don est l'un des premiers textes de sociologie que j'ai lus et que j'en suis imprégné, explique le professeur émérite de l'Ecole normale supérieure. C'était intéressant de confronter la théorie à la réalité. Mais pour moi, au début, ce n'était pas du Mauss, on était dans un cas de figure différent. Je ne voulais en aucune façon écraser Olga par l'ampleur de mon don, et elle ne pouvait rien me rendre."
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Qu'est-ce qui motive cet usage du livre? Des intérêts personnels et pratiques. Il s'agit de former se personnalité ou de donner une toile de fond à ses désirs, de construire son identité à partir des normes et des modèles de comportements, des schèmes de perception ou d'action qu'offrent à l'état pratique les romans. Au plaisir qui motive la lecture de divertissement, s'ajoute ici celui d'un apprentissage pratique et éthique.
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La famille favorise la réussite en transmettant à ses enfants sur un mode osmotique tout un ensemble de valeurs, de comportements, de savoirs et de savoir-être qui dotent très tôt l'enfant de prédispositions à l'apprentissage scolaire. La pédagogie la plus efficace relève dans ce domaine d'une "pédagogie invisible", selon la formule de Basil Bernstein. Pierre Bourdieu et Jean-Claude Passero proposent le concept de "capital culturel" pour désigner cet ensemble de savoirs et de dispositions hérités du milieu familial.
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Que penser de neuf et de robuste sur le suicide, depuis cent ans qu'il y a des sociologues et qu'ils calculent des taux ?
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