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Critiques de Christian Biet (96)
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L'enfant et la rivière

"L’enfant et la rivière", c’est l’histoire du jeune Pascalet qui connaît une enfance paisible dans un petit mas provençal au milieu de champs bordés de cyprès. Le soir, à la veillée, il entend les grandes personnes parler de la rivière qui coule au loin, là-bas, derrière les prés. On évoque des eaux bouillonnantes, des crues et des courants. Bref, tout ce qui détermine Pascalet à faire de cette rivière « sa rivière » malgré l’interdiction formelle de s’y rendre maintes fois réitérée par sa mère. Et puis il y a les bohémiens…

Vient l’occasion tant de fois rêvée : l’absence prolongée des parents et la « garde molle » de sa tante Martine. Il succombe à la tentation et rejoint la rivière… Il découvrira l’île et les bohémiens ; mais aussi Gatzo…

Ne vous laissez pas perturber par le fait que ce petit livre est recommandé à la lecture aux jeunes à partir de dix ans ; Michel Tournier n’affirme-t-il pas qu’un bon livre est un livre qui peut être lu par un enfant de dix ans, justement ?

Il y est question de la tentation, de la transgression de l’interdit, certes… mais aussi de l’amitié entre Pascalet et Gatzo. Et puis cette Provence là, c’est aussi celle de Giono. Alors…

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L'enfant et la rivière

Je profite des lecture scolaires de mes enfants pour (re)lire les classiques. J'ai donc fait la rencontre de Pascalet et de Gatzo a travers ce roman.



Un bien beau roman , qui raconte la Provence , la nature, les mésaventures des deux garçons, l'amitié mais aussi l'amour "familial".



L'écriture est agréable, et transmet bien l'amour de l'auteur pour cette région.



Personnellement, ce n'est pas le style de lecture que j'affectionne particulièrement, mais c'est un roman bien sympa pour notre jeunesse.

De l'avis de ma fille, il y a malgré tout quelques longueurs. Elle n'a pas du tout été réceptive aux longues descriptions sur la nature en elle même. De ses propres mots "il ne se passe rien". D'un autre côté elle a beaucoup aimé l'histoire d'amitié avec les deux garçons.



En bref, et pour conclure une belle histoire mais qui manque d'action

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L'enfant et la rivière

Parce qu’il nous parle d’un enfant, ce livre est malheureusement souvent relégué au rayon jeunesse. Et a fait naître en moi une affreuse méprise, doublée du souvenir de ces fameuses dictées scolaires dont Bosco faisait souvent partie. Nous suivons effectivement notre jeune ami Pascalet pendant environ une année dans ce roman d’apprentissage. Pascalet va tour à tour braver les interdits familiaux, découvrir l’amitié, rencontrer l’étranger. Henri Bosco convoque dans ce conte des souvenirs d’enfance idéalisés. Mais si nous suivons les aventures de cet enfant, c’est bien la nature qui en est le personnage principal. Avec une plume poétique, Henri Bosco sait comme nul autre décrire le souffle du vent sur le visage, l’odeur des herbes, la découverte des poissons d’argent, la nuit étoilée.
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L'enfant et la rivière

Voici un de ces livres magiques que l'on peut relire a l'infini.Un roman qui permet de se plonger dans l'ecoute de la nature,toutes les sensations qu'elle peut nous procurer si nous prenons le temps de l'observer.Une belle escapade poetique contee a travers les yeux d'un enfant sensible.

L'enfant,sa merveilleuse tante Martine,l'amitie,les gitans,le theatre forain,tout se conjugue pour qu'on soit pris,qu'on retrouve sa fraicheur enfantine,celle que Bosco a si bien restituee
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L'enfant et la rivière

Certains de ma génération et celles d'avant ressentent les textes d'Henri Bosco comme ce temps des dictées, la craie sur le tableau noir qui laissait sur les doigts cette étrange poudre parfois désagréable, l'encre que l'on versait dans ces petits réceptacles en porcelaine tout en haut des pupitres d'écoliers... Chacun retrouvera dans cette nostalgie un temps qui fut agréable ou peut-être traumatisant...

Mais Henri Bosco, chantre de l'enfance et de la Provence, auteur peut-être oublié ou pas aujourd'hui, mérite le détour et ne doit pas être cantonné dans les livres pour la jeunesse ni dans une littérature régionaliste désuète. Pour l'anecdote, je me souvenais bien sûr de cet écrivain dont les textes avaient bercé mon enfance, mais j'ignorais où il était enterré. Et c'est, il y a trois ans, à la faveur d'un séjour estival dans le Lubéron, en cherchant dans le cimetière de Lourmarin la tombe si discrète d'Albert Camus, presque abandonnée, que je suis tombé par hasard sur celle d'Henri Bosco, à mon grand étonnement...

Dans l'enfant et la rivière, j'y ai vu une célébration jouissive de la désobéissance...

L'enfance est bien ce territoire idéal et incompris où l'on peut franchir les limites, presque sans peur et sans bravoure. À tâtonnement, en écartant les roseaux et les ajoncs, en avançant pas à pas...

L'histoire ne tient à presque rien. Il y a cette rivière, comme un personnage à part entière, qui attire, qui fascine, comme un aimant. Elle est au coeur de ce très court récit et va entrer dans l'imaginaire de Pascalet, son héros. Pascalet, cet enfant, découvre cette rivière, on lui a tellement dit de ne pas s'approcher de son rivage, de son cours tumultueux et capricieux que l'endroit devient encore plus fascinant pour l'enfant. Le récit va prendre la forme d'une fugue...

Il y a comme un appel, non pas du large, mais d'un lieu étrange, mystérieux, à la fois à proximité, tout en offrant des rivages presque lointains. Une rivière n'est jamais forcément quelque chose d'immense, son horizon est à portée du regard, l'autre rive se situe à quelques encablures d'où nous l'observons, mais du point de vue de l'enfant, c'est autre chose. Et pour peu qu'une île émerge au milieu de cette rivière, pour peu que la végétation foisonnante du lieu offre autant de bonheur pour les yeux que d'inquiétude pour le coeur, pour peu que les reflets chatoyants de l'onde ressemblent à des mystérieux mouvements presque souterrains, venus d'un autre monde, cela donne un texte épris de beauté et de liberté...

C'est l'occasion pour l'auteur de nous offrir de magnifiques et riches descriptions de la nature, sa faune, sa flore en bord de rivière...

Il y a quelque chose d'à la fois réel, presque palpable et onirique dans ce très beau texte.

Et puis il y a cette rencontre avec cet autre enfant, Gatzo... L'un est étranger à l'autre et c'est ce qui les fascine tous les deux... Je n'en dirai pas plus sur les circonstances particulières où les deux enfants font connaissance, mais ce récit prend toute son importance dans cette relation, l'autre, qu'on ne connaît pas, presque étranger, venu d'on ne sait où, surgi par l'entremise de cette rivière...

L'amitié qui se forge à l'enfance est quelque chose de fort. L'auteur le dit avec émerveillement. C'est sans doute ce qui donne cette âme au texte et peut le rendre immortel.

Figurez-vous que j'ai relu ce récit la semaine dernière, à la suite de ma chronique du roman Tropique de la violence où la mère adoptive du héros principal, Moïse, avait bercé son enfance avec ce roman, L'enfant et la rivière, à tel point qu'ils avaient baptisé un chien qu'ils avaient recueilli du nom de Bosco...
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L'enfant et la rivière

Un très beau roman jeunesse, dont l'action se déroule en Provence, en pleine nature. Un très agréable livre d'aventure rempli de poésie. Un classique de la littérature jeunesse. Une valeur sûre.
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L'enfant et la rivière

Ayant lu ce livre en 6ème en lecture obligatoire, j'avais envie de le relire ou du moins le lire car j'en avais pas beaucoup de souvenirs. J'avais peut-être étudié quelques extraits. J'ai bien fait car il me semble l'avoir plus apprécié maintenant. L'odeur de la Provence, l'apprentissage de l'enfance, l'amitié, le goût du risque et de l'aventure, bref un roman d'initiation. Le jeune Pascalet, s'ennuie un peu avec sa tante Martine et ses parents. Lorsque ces derniers s'absentent plusieurs jours, il décide d'aller voir cette rivière qui le fascine malgré l'interdiction de ses parents. Il y découvre le goût de l'aventure, rencontre un jeune bohémien nommé Gatzo à l'histoire un peu trouble. Ensemble, ils vont vivre sur l'eau des journées entières et vont combler leur soif d'aventures.

C'est un roman agréable à lire, avec des belles descriptions sur la faune et la flore qui frôlent la poésie. Pour un jeune adolescent, le récit peut paraître un peu plat au niveau de l'action mais il peut plaire également si le jeune lecteur est sensible aux descriptions de la nature

Un bien beau roman..

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L'enfant et la rivière

Enfin un roman comme j’aimerais en lire souvent; simple, clair, limpide, frais.

Style concis, descriptions réaliste, sentiments nobles et simples.

C’est tellement beau et simple qu'il est considéré comme un roman pour enfant.



Quelle chance pour eux d’entrer dans le monde de la littérature par cette porte.



Voilà peut-être l’une des reconquêtes du XX° siècle, cette liberté poétique, cette remontée à la source des symboles et des images !

Jean Steinmann.

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Alexandre Dumas ou les aventures d'un roman..

Bonjour, je m’appelle Relax et… je n’ai jamais lu Alexandre Dumas !

(Stupeur dans la salle)



Mais je me soigne hein ! J’ai décidé de commencer par ce petit bouquin. C’est un Découvertes Gallimard ; en général ça vaut le coup.

(Atmosphère partagée de l’auditoire, dubitative et curieuse)



Bon, vu que je cherche à acquérir une connaissance générale de l’œuvre et du bonhomme (regards outrés) pardon… de ce grand homme, ce livre convient parfaitement. Évidemment, un lecteur plus exigeant aura besoin d’approfondir en lisant d’autres ouvrages.



J’en ai appris de belles. Vous saviez qu’il était mulâtre ? Moi non. Ses ennemis n’ont d’ailleurs pas hésité à mettre l’accent sur le « sauvage » qui existait en lui. Les fleurets de plume avaient remplacé les sabres à l’époque, et Dumas était dans ce domaine très bon bretteur. Dans le livre, les auteurs retracent l’anecdote d’un ennemi de Dumas qui, dans un salon, l’interpelle : « Mais, au fait, mon cher, vous devez vous y connaître, en nègres, avec tout ce sang noir qui coule dans vos veines». Ce à quoi il répond « Mais très certainement. Mon père était un mulâtre, mon grand-père était un nègre et mon arrière-grand-père un singe. Vous voyez, Monsieur : ma famille commence où la vôtre finit ».



J’ai aussi appris qu’il était frénétiquement vivant. C’était d’abord un pur Romantique combattant l’autoritarisme partout. Il a fait le coup de feu lors des émeutes des Trois Glorieuses qui ont abouti à la chute de Charles X. Il a rejoint Garibaldi en Sicile. Puis c’était un auteur prolifique - et ce n’est là qu’un maigre euphémisme – aussi bien au théâtre que pour les romans. Il a été patron de presse. Il a voyagé dans un grand nombre de pays ; matière pour écrire les premiers « Guide du Routard ». Et bien sûr, il aimait les femmes ; son cœur d’artichaut l’incitant à les consommer sans beaucoup se préoccuper de fidélité.



Les trois auteurs parviennent, avec un certain lyrisme, à faire revivre les époques du 19ème siècle que traverse Dumas, depuis la fin de Napoléon jusqu’au deuxième Empire que les Romantiques – Hugo et Dumas en tête – rejettent en bloc (imaginez un Poutine s’installant en France). Dumas subit de plein fouet le rétablissement de la censure. Il ne verra pas la fin de l’Empire car il meurt fin 1870.

En revanche les auteurs n’évoquent pas assez l’œuvre elle-même, préférant raconter des anecdotes comme l’éducation d’Alexandre Dumas fils. L’œuvre théâtrale est privilégiée car elle permet de décrire l’ambiance des succès. Même la partie « Témoignages et documents » se concentrent sur les récits de voyage, mais des Trois Mousquetaires ou du Comte de Monte Cristo, même pas un extrait. Cela m’a un poil déçu.



Eh bien je suppose que c’est à moi de découvrir ces romans. Ce petit livre a en tout cas réussit à m’en donner l’envie (et aussi ceux de des compères de Dumas comme Vigny ou Musset, voire même ceux de Walter Scott). Et vu que je suis embarqué depuis quelques temps dans les guerres de religion, je vais commencer par La Reine Margot.



Je reviendrai vous en parler (regards endormis), non ?

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L'enfant et la rivière

Quel plaisir de redécouvrir ce livre que j’avais lu vers onze ou douze ans ! L’écriture est belle, d’une syntaxe plutôt simple et en tout cas très fluide. Le lecteur est embarqué avec Pascalet dans sa micro-aventure, son souvenir d’enfant. Il y a un petit quelque chose de désuet mais qui ne tient pas qu’à la plume. Plusieurs détails donnent envie de situer l’histoire dans une époque lointaine, peut-être la fin du XIXème siècle : l’absence de voitures, le théâtre ambulant, les notables, les zones humides des abords de la Durance, la mentalité des adultes, … mais à y réfléchir, il suffit de remonter à la période juste avant-guerre, d’autant que l’histoire se situe à la campagne. Pascalet est fasciné par la rivière qu’il n’a pas le droit d’approcher et finit par succomber à la tentation, ce qui l’entraîne dans une belle aventure qui lui permet de découvrir la nature, de faire l’apprentissage de l’autonomie. Certains lecteurs pensent qu’il faut aimer la nature pour apprécier cette histoire. Pour moi ce fut l’inverse, il fait partie des livres qui m’ont fait aimer la nature. Certes, il ne se passe pas grand-chose, du moins en terme d’actions, mais les découvertes de l’enfant sont nombreuses (faire du feu, le conserver, cuire du poisson, dormir dehors, ...). Tout est vu, perçu du point de vue de l’enfant, d’où d’ailleurs cette impression qu’on ne le cherche guère, mais il faut croire que Bargabot l’a pisté depuis le début. Le point de vue de l’enfant est finement rendu dans toute la fraîcheur de ses sentiments, la spontanéité de ses comportements. Tout contribue à donner à cette escapade de quelques jours une dimension initiatique et enchanteresse. Les deux enfants jouent à se faire peur quand ils se sentent rassurés, inventent un monstre dont ils font façon, puis ont vraiment peur avec un rien. Le seul bémol, c’est la perception des bohémiens comme voleurs comme si c’était une évidence, mais à la réflexion, Gadzo et son grand-père, ne sont-ils pas un peu bohémiens, en tout cas, perçus certainement comme tels dans un monde paysan où toute personne itinérant de village en village éveille un tant soit peu la méfiance. Et pourtant eux sont bien accueillis dans les villages.

A mon avis ce texte doit être très difficile d’accès pour un jeune lecteur actuel, mais je reste convaincue que c’est un livre à découvrir à la pré-adolescence au plus tard. J’ai souvenir de l’avoir lu dans une édition illustrée et je crois que c’est vraiment un livre à lire avec des illustrations qui aident à la lecture, des dessins genre planche naturaliste pour les animaux et plantes cités, pour pallier les difficultés de vocabulaire, et, pour le reste, des dessins qui aillent dans le sens du texte sans trop illustrer les scènes concrètes de l’histoire, suscitant l’imagination ( Qu’est-ce qu’il y a donc derrière cette colline ? Qui se cache dans l’ombre ? Où mène ce chemin qui serpente ? ) Dans ce récit il y a d’ailleurs beaucoup de questions sans réponse, mais dans la vie d’un enfant, n’est-ce pas vraiment ainsi ? Et Bargabot reste bien mystérieux, de même ni l’enfant ni le lecteur ne sauront à quoi la tante passe ses journées quand les parents ne sont pas là… peu importe ! Le personnage central de l’histoire, c’est la nature, à découvrir sans fin, parfois hostile, mais toujours fascinante. " Plus loin, un verger d'amandiers n'était qu'une neige de fleurs où roucoulaient les premières palombes de l'année nouvelle. J'étais enivré." Un livre qui donne une envie folle de s’évader, de reprendre contact avec la nature dans des lieux étranges, mystérieux, mais pas forcément lointains, l’envie d’un intermède comme celui vécu par Pascalet.
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L'enfant et la rivière



Que j'ai aimé découvrir en compagnie de Pascalet, dans sa campagne provençale, cet espace mystérieux, interdit donc si tentant: la rivière...!



Ce court roman d'aventures ne s'adresse pas qu'aux enfants. Je dirai même qu'un enfant ne saisira pas toutes les subtilités du texte et trouvera peut-être que ce livre manque d'action. J'ai toujours plaisir à le relire.Tout d'abord, le style est magnifique: à la fois épuré et poétique.Il y a des notations , des descriptions que l'on savoure .Quand Pascalet décide de partir vers la rivière, à travers champs, par exemple: " Plus loin, un verger d'amandiers n'était qu'une neige de fleurs où roucoulaient les premières palombes de l'année nouvelle.J'étais enivré."



Le thème central, celui de la liberté dans la nature, est très attirant aussi.D'autant plus que Pascalet rencontre un autre jeune garçon, Gatzo,enlevé par des tziganes,( oui, je sais, détail qui semble raciste, mais est-ce vraiment l'essentiel de ce roman ? Non, bien sûr ) qui deviendra son ami.On pense à Tom Sawyer et son copain Huck, lors de leur fugue.Cet intermède au sein de la rivière maternelle et protectrice sera vécu comme un enchantement, un voyage initiatique par Pascalet."Le premier jour passé dans le bras mort fut beau.Il est le plus beau de ma vie."



Lorsque Gatzo disparait de la vie de Pascalet et que ce dernier retrouve la maison familiale, on sent tout le chagrin, la perte de ce garçon si sensible et secret.



La fin est pleine d'espoir et de tendresse...



On se laisse couler, au rythme de la barque, sur cette rivière de l'enfance, au doux clapotis,on en apprécie le lent balancement, la nostalgie aquatique et ses méandres, et l'on y rêve, en voguant sous les arbres...



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L'enfant et la rivière

Rivière dangereuse, interdite, où rôdent les Bohémiens et d'autant plus attirante pour le jeune Pascalet qui y vivra sa plus belle aventure en compagnie de Gatzo.



Merci à Natacha Appanah pour cette touchante découverte avec ce côté 'nature writing' typique des nouvelles d'Hemingway, 10 ans plus jeune et habitant Paris depuis 1921...



J'ai bien aimé le vieux montreur de marionnettes dans un village perdu.

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L'enfant et la rivière

Voilà une belle ode à la nature. Une ode à l'amitié aussi. Une plaisante histoire pour la jeunesse dans laquelle les grands y trouveront aussi leur compte, tant l'écriture faite d'une cascade de phrases courtes et simples est agréable. La lecture s'en trouve alors comme la rivière, limpide, rapide et impétueuse.



La fraîcheur des sentiments, la spontanéité des personnages donnent de la délicatesse à ce conte. J'ai aimé cet intermède dans le climat de notre monde devenu si compliqué. Le texte n'est en outre pas dénué de profondeur.



Un moment de lecture bien sympathique aux délicieuses tournures poétiques. Je me fais la promesse de m'autoriser d'autres infidélités à la morosité ambiante de notre monde moderne en me hasardant avec quelqu'autre ouvrage d'Henri Bosco.

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L'enfant et la rivière

C'est un bien drôle de roman jeunesse que ce texte de Henri Bosco. Par sa forme, il est positionné entre le roman et la nouvelle. Avec quelques 150 pages voici un Petit plaisir qui s'offre à nous.



L'écriture est belle. A plusieurs reprises, nous sommes littéralement embarqués dans la Provence à une époque traditionnelle (fin du XIXème). L'ennui tient au fait que le texte est complexe et trop descriptif. Pour être franc, il ne se passe pas grand-chose.



Il est difficile de trouver un public. Les dessins et l'histoire (considérablement allégée et lue par un grand) plaira peut-être aux plus petits. Les collégiens et lycéens apprécieront plus le texte mais moins l'histoire.



Les personnages sont assez attachants mais ils sont victimes du regard de l'adulte avec force jugement de valeurs. La narration est immersive assurément, mais il faut une bonne expérience de lecteur pour l'apprécier. Enfin, la technique de l'insertion de personnages mystérieux pour donner envie de lire d'autres textes de l'auteur est une méthode un rien racoleuse.



L'enfant et la rivière est un beau texte, bien illustré qui peut apprendre beaucoup et permettre de nombreux échanges entre adultes et enfants. Mais il demande des efforts pour devenir une lecture passionnante et partagée.
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L'enfant et la rivière

J'ai découvert l'enfant et la rivière lorsque j'étais en CM2 avec mes camarades de classe. Lecture fortement appréciée (la littérature de jeunesse n'était pas encore rentrée à l'école et les livres étaient rares) parce que notre instit avait rudement bien choisi.



Notre petite école était en bordure de rivière alors ce livre a fait rêver toute ma classe. On était tous Pascalet ou Gatzco. On imaginait nous aussi que l'on partait sur une barque et qu'on allait pêcher, découvrir des animaux insolites ou peut être une île.





Aujourd'hui adulte, j'ai retrouvé la poésie des mots, le mystère, le charme de l'ambiance. Je pense que mon fils aimera ce récit proche de la nature. Petite fille dans les années 70/80 (l'auteur est mort l'année de ma naissance 1976), ce livre est resté dans ma mémoire.
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L'enfant et la rivière

Un très joli conte en forme de récit initiatique, dans laquelle une majestueuse et tumultueuse rivière tient lieu de terrain d'aventures et d'apprentissage de la vie pour un jeune garçon qui en a rêvé, s'est donné les moyens de l'atteindre, l'a explorée, s'y est perdu pour y vivre les inoubliables expériences de la solitude, de la peur, mais aussi de la liberté et de l'amitié.

Un véritable petit univers de rêves pour les enfants.
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L'enfant et la rivière

« On vit sans impatience, et on a de longues journées. On les aime pour leur longueur et leur apparente monotonie. Car rien n'est plus vivant, quand on sait déceler la vie, que ces lieux où l'air et les eaux semblent dormir. »

Je ne sais pas pourquoi mais je ne suis pas entrée dans ce roman. Il faut aimer la nature, beaucoup l'aimer pour apprécier à sa juste valeur certaines descriptions, ce qui n'a pas été mon cas. Un peu de béton, j'aime bien. Rroh comment ose-t-elle dire une chose pareil ?! J'avoue que ça commençait plutôt bien mais le coup de la pêche croquée à demi m'a légèrement refroidi avec le moine déguisé. Pas du tout ma tasse de thé. Et je suis restée avec trop de questions, ou alors je n'ai pas fait attention, mais par exemple, qui est Bargabot ? Un simple braconnier ? Et la tante qui furète dans toute la maison, toujours en mouvement ? Que cherche-t-elle ?
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L'enfant et la rivière

Ai-je lu ce classique jeunesse lorsque j'étais enfant ? Je n'en suis pas si sûre, mais il me semble bien, comme beaucoup d'écolières de ma génération, avoir peiné sur des dictées qui en étaient extraites. Et gare aux fautes d'orthographe !



Roman d'apprentissage, livre d'aventures, ode à la nature et à la Provence chère à Henri Bosco, ce récit, un peu désuet, semble être d'un autre temps, une époque où les gens vivaient simplement et où les saisons rythmaient leur quotidien.



C'est l'histoire de Pascalet, qui vit paisiblement avec ses parents et sa vieille tante Martine, à la campagne dans une petite métairie isolée au milieu des champs.

« Autour de nous » précise le narrateur, « on ne voyait que champs, longues haies de cyprès, petites cultures et deux ou trois métairies solitaires".

Un paysage monotone et un peu tristounet pour un enfant de l'âge de Pascalet. « Mais au-delà coulait une rivière » : la Durance puissante, large, tourbillonnante et mère de tous les dangers. Un interdit absolu pour l'enfant. Son père l'avait prévenu. « Je te défends de courir du côté de la rivière » ; et sa mère avait ajouté : « A la rivière mon enfant, il y a des trous morts où l'on se noie, des serpents parmi les roseaux et des bohémiens sur les rives. » de quoi attiser la curiosité et l'imagination de l'enfant et lui donner une envie insoutenable de braver l'interdit… et c'est bientôt ce qui va advenir.



Le narrateur « devenu presque un vieil homme » va nous conter avec nostalgie son aventure incroyable sur la rivière, il n'a rien oublié, et ces quelques jours de sa jeunesse resteront à jamais gravés dans sa mémoire : d'abord la peur liée à son isolement et à la découverte de bohémiens menaçants, puis sa rencontre avec Gatzo cet adolescent mystérieux et débrouillard qui va lui apprendre les rudiments de la vie en pleine nature tels pêcher, faire du feu pour cuire ses aliments, observer, se repérer, naviguer prudemment sans se faire voir...



Une amitié naissante mais sincère et un environnement naturel idyllique sublimé par les fines et délicates illustrations (hélas en noir et blanc) de Georges Lemoine et surtout par la belle écriture d'Henri Bosco tout en sobriété, précision et poésie. Toutefois le texte très contemplatif abonde de termes techniques et scientifiques, de longues descriptions ; s'il séduit un public adulte, je ne suis pas certaine qu'il soit adapté aux jeunes lecteurs de notre époque (habitués aux bandes dessinées et aux jeux vidéo) Ne risquent- ils pas d'être rebutés et de se lasser de l'histoire, d'autant plus que le rythme du récit est lent et qu'il se passe peu de choses ? Il reste pour tous les publics une part de fascination devant les interdits et les rêves inaccessibles.



#Challenge Riquiqui 2023

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L'enfant et la rivière

Nous accompagnons Pascalet dans son initiation à l'aventure de la vie extérieure à son foyer, il rencontrera sur sa route Gatzo, son premier ami.



Une délicate découverte, poétiquement écrite, sur fond d'une rivière qui se révèle être finalement le personnage principal parallèle.



Un roman frais qui s'écoule au son de l'eau et de la vie qui s'y écoule.



A la toute fin des gravures qui nous décrivent les termes, animaux, végétaux et matériels employés pour une découverte complète de la rivière.



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L'enfant et la rivière

livre lu a l ecole.

Pas aimé du tout
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