AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

5/5 (sur 5 notes)

Nationalité : France
Biographie :

Professeur émérite d’histoire contemporaine et chercheur associé à l’université du Havre.

Il est chercheur au Centre d’histoire sociale du XXe siècle (CNRS/Paris 1) et au CIRTAI (Centre interdisciplinaire de recherche sur les mobilités) dans l’équipe Parcours, médiations, construction et renouvellement des identités collectives. Il est spécialiste de l’histoire du travail, des milieux populaires et des mouvements sociaux.
Il est vice-président des Rencontres Méditerranéennes Albert Camus (Lourmarin)

2019 Camus et la Libération : se taire sur ce que l'on a vécu" Nouvelle Revue française N° 635 , mars 2019 pages 117-127
2012 "Policiers dans la ville. Une histoire des gardiens de la paix", Gallimard.
2011 "Infirmières parisiennes (1900-1950). Emergence d’une profession", Publications de la Sorbonne.
2009 "La Fabrique d’une génération. Georges Valero, postier, militant et écrivain", Editions Les Belles Lettres.
2009 "L’hôpital dans la France du XXe siècle", Editions Perrin.
2008 "Paris dernier voyage. Histoire des Pompes funèbres (XIXe-XXe siècles)", La Découverte, Avec Bruno Bertherat.
2002 "Cheminots en grève, ou la construction d’une identité (1848-2001)", Maisonneuve et Larose.
1997 "Les métiers de l’hôpital", La Découverte
1993 "Cheminots en usine, les ouvriers des Ateliers d’Oullins au temps de la vapeur", Presses universitaires de Lyon
+ Voir plus
Ajouter des informations
Bibliographie de Christian Chevandier   (9)Voir plus

étiquettes
Videos et interviews (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de

Eté 44 : l'insurrection des policiers de Paris - Christian Chevandier


Citations et extraits (10) Ajouter une citation
Plaies, contusions à la suite de chutes, coupures, écorchures, souvent dans un contexte de risque infectieux, toutes ont subi ces accidents de la vie qui surviennent au travail. La main en est le siège le plus commun, celle qui prolonge l’outil, celle que l’on plonge dans une alaise, celle qui maintient le bras dans lequel se fait la ponction veineuse. Les piqûres y sont nombreuses, souvent septiques. Charlotte se pique en 1919 en changeant un malade, et la plaie s’infecte ; nouvelle piqûre en 1925, à l’origine d’un panaris au médius droit, et encore deux ans plus tard, avec infection et dix jours d’arrêt maladie. Fille de salle, Hélène s’enfonce une « esquille de bois » sous un ongle en nettoyant l’escalier de son service. Infirmière, elle se pique la pulpe de l’index droit en juin 1938, à nouveau (avec réaction inflammatoire) en juillet 1943, l’index gauche au court d’un pansement six mois plus tard, y contracte un panaris phlyctèroïde, puis se blesse la phalange unguéale du pouce droit en ouvrant un flacon en décembre 1947.
Commenter  J’apprécie          140
Si le mot « infirmière » n’est, théoriquement, plus utilisé pour désigner des soignantes sans qualification, c’est bien parce qu’est mise en place une formation qualifiante. La formation des personnels soignants a d’abord été effectuée sur le tas, à peine améliorée au milieu du XIXe siècle par une école pratique à l’Hôtel-Dieu pour les novices. En 1892, c’est un véritable cursus qui est organisé, avec, dans différents établissements, une école pour les novices et parfois même des cours de perfectionnement. C’est dans sa continuité qu’ouvre en 1899, toujours dans les bâtiments de la Vieille Charité, une école professionnelle d’infirmières, qui accueille pour sa première promotion trente sœurs des Hospices, six autres religieuses et quatre laïques. La scolarité, cours du soir et stages pratiques, dure huit mois dans un premier temps, et très vite trois de plus. Elle est sanctionnée par un « certificat d’aptitude professionnelle » qu’obtiennent les trente-neuf impétrantes de la première promotion.
Commenter  J’apprécie          131
Les femmes qui s’embauchent à l’hôpital, en cette première moitié du xxe siècle, sont heureuses de trouver un emploi, ce poste qui pourrait devenir stable et leur permettrait d’échapper quelque peu aux tourments du temps. Le travail leur octroie une utilité sociale, une identité qui passe par d’autres éléments que l’inscription dans une lignée. Ce n’est certes pas une malédiction, et c’est plutôt comme une félicité que ces femmes considèrent le fait de travailler.
Commenter  J’apprécie          130
...cette recherche est singulière parce qu'elle décortique un évènement récent qui a traumatisé ceux qui l'ont vécu et un pays qui n'avait pas connu depuis près de trois quarts de siècle semblable carnage. Et sans doute est-ce la raison pour laquelle un historien peut se pencher sur un tel évènement et sur ceux qui en furent des acteurs, car l'histoire n'est pas un travail sur le passé, mais bien une mise en perspective sur un temps long.
Commenter  J’apprécie          120
Autre progrès, celui du confort. Dans la plupart des établissements du pays, les conditions d’hébergement s’améliorent . A la fin du siècle (XIX), les couches en bois agrémentées d’une paillasse ont disparu de tous les hôpitaux parisiens où l‘on ne trouve plus que des lits en fer dont les sommiers permettent d’installer des matelas qui assurent une relative ventilation. Il n’y alors plus sous le malade, de ces véritables agrégats organiques en décomposition qui contribuaient à l’infection, dans tous les sens du terme, en milieu hospitalier. Mieux, on a même créé des lits qui donnent la possibilité de mobiliser le malade sans avoir à le toucher, à le prendre à bras-le corps. La mise à distance possible des corps du malade permet d’assumer le dégoût du contact avec ces chairs meurtries, salies, odorantes. Les corps des malades sont également placés à distance l’un de l’autre. Depuis le Premier Empire, il n’est plus question que deux patients soient installés dans le même lit.
Commenter  J’apprécie          110
Le docteur Pozzi, praticien que l’album de 1949 présente comme « assassiné par un malade », a exercé et est mort à l’hôpital Broca. Il y fut le titulaire de la première chaire mondiale de gynécologie.

Il périt en réalité lorsque le mari d’une de ses patientes, jugeant inesthétique la cicatrice que son épouse devait à l’éminent chirurgien, le lui fit savoir à coup de revolver.
Commenter  J’apprécie          102
Le terme de "devoir de mémoire" est souvent utilisé, avec plutôt une connotation de devoir d'histoire, puisqu'il semble que la volonté de mise en évidence d'une vérité est primordiale.
Commenter  J’apprécie          50
Dans les hôpitaux également, le personnel qui n'est pas en service ou qui vient de le quitter se présente spontanément, et la mobilisation est très forte pendant une dizaine de semaines ; le directeur des hôpitaux parisiens emploie même l'expression "conscience vocationnelle".
Commenter  J’apprécie          40
"Pour dire simplement ce qu'on apprend au milieu des fléaux , qu'il y a dans les hommes plus de choses à admirer que de choses à mépriser"




Albert Camus, La Peste
Commenter  J’apprécie          31
vingt années, vingt années de bouleversements au centre desquels se trouve le travail. Son observation donne la mesure sociale des crises. Le pays est devenu majoritairement urbain, en une dynamique ancienne, plus accentuées dans d'autres pays industriels. Surtout, la population n'a plus le même rapport au travail, à la terre.
Commenter  J’apprécie          20

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Christian Chevandier (15)Voir plus

Quiz Voir plus

Louison et Monsieur Molière

Comment s'apelle la maman de louison.

louise
margaux
jeanne
julie
riri

6 questions
234 lecteurs ont répondu
Thème : Louison et monsieur Molière de Marie-Christine HelgersonCréer un quiz sur cet auteur
¤¤

{* *}