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Critiques de Christian Costa (4)
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L'été, deux fois

Un OVNI littéraire, où rien ne se passe vraiment ("tout est immobile", selon une phrase du livre) et même la fin ne semble pas vraiment adressée au lecteur (à chacun de voir s'il comprend ou pas, et s'il comprend la même chose qu'un autre). C'est pourtant bien l'oeuvre du commencement (les lecteurs comprendront) d'un courant, d'un style unique (qui sied bien aux éditions de Minuit), perceptible dans la manière d'insérer les propos des personnages dans les descriptions elles-mêmes. Exemple: "Madame ne sait trop qu'en penser, si tu veux savoir, Madame l'avoue, les bras m'en tombent."

Une écriture magistrale donc, qui justifie de conserver ce livre comme un trésor. Pour les péripéties et une intrigue à la Da Vinci code, la déception sera en revanche profonde, mais elle n'affectera que ceux auxquels ce livre n'était de toute façon pas destiné !
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L'été, deux fois

Séduit par le style si soigné du début de la correspondant d'Eric Holder, il m'a été conseillé de lire L'Été, deux fois.

Je n'ai pas été déçue. C'est effectivement un OVNI littéraire, un style exceptionnel, on aurait envie de mettre chaque phrase comme citation sur Babelio !

Après, il ne se passe pas grand chose, mais ce n'est pas important, on se laisse porter de phrase en phrase par ce style si atypique, sans jamais s'ennuyer.

Je conseille de tenter l'expérience, car il s'agit réellement d'une expérience.
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L'été, deux fois

L’indolence et la virtuosité d’un véritable petit chef d’œuvre (et je pèse mes mots) !



« L’été deux fois » de C. Costa est un trésor. Le roman est porté par une langue magique, qui, le sourire aux lèvres, regarde les gens vivre et décrit, avec un luxe de précisions délicieuses, le quotidien de Boz et ses désirs de commencement.



C'est absolument unique, c'est définitivement divin !



A la lecture, on pense à j’ai pensé à Frédéric Berthet, Emmanuel Bove, Francis Ponge, Pierre Michon avec cette liberté stylistique tout à fait incroyable.



Et dire que Christian Costa s'est arrêté là ... Ecrivain d'un livre solitaire aux échos féconds qui résonnent longtemps après sa lecture.



Magistral !

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L'été, deux fois

Jérôme Lindon a publié en 1989 ce premier roman de Christian Costa.

Il vient d'être réédité après trente-cinq ans, toujours aux Éditions de Minuit, par Thomas Simonnet.

Costa n'a rien publié depuis.

La dédicace de cette nouvelle édition adresse Guillaume Daban, l'homme à qui l'on doit cette réédition quasi miraculeuse.



Ça ne se fait pas, et c'est pas mon genre, mais pour cette fois je vais me contenter de retranscrire ici la recension de L'Été, deux fois que Guillaume Daban place en 2010 dans son catalogue de cinquante ouvrages choisis pour la Librairie Lardanchet à Paris (livres rares) : Tentative de bibliothèque idéale (I) de Pérec à Houellebecq (1960—2010), préface de Jean Echenoz.



note — chaque notice du catalogue est introduite par la première ou la dernière phrase de l'ouvrage ; portrait photo noir et blanc de l'auteur



[début de la retranscription]

N'ajouter rien.



34 — Christian Costa

L'Été, deux fois

Éditions de Minuit, 1989

In 8°, broché, couverture



C'est sur cette phrase prémonitoire que s'achève L'Été, deux fois, unique roman de Christian Costa, paru en toute discrétion aux Éditions de Minuit en 1989. Une poignée de lecteurs inconditionnels considèrent ce livre, à juste titre, comme un chef-d'œuvre. L'écriture de dentelière et le côté pince sans-rire évoquent les meilleures pages de Toussaint ou les premiers romans d'Echenoz. Christian Costa ne serait-il pas, sans le savoir, le chef de file du roman minimaliste ? Mais l'humour de cet Oblomov moderne ne saurait masquer la mélancolie d'un ouvrage où il ne se passe (apparemment) pas grand-chose et où il est pêle-mêle question de plage, d'oisiveté, de désillusions, de tauromachie, de thé à la menthe, de permis B, de velléités, de volley-ball, d'amitié virile, de l'impossibilité d'écrire et de la difficulté de vivre. Sénèque et Schopenhauer surgissent au détour d'une phrase. Présence de Perros et de ses Papiers collés un peu plus loin.

Quatre ou cinq personnages, pas plus : Boz englué dans ses projets d'écriture ; Llac qui rêve de devenir torero et finit chauffeur-livreur ; Commons, usé par les chantiers, dont le cœur flanche à l'hôpital ; Madame et Mademoiselle... Une ligne narrative souple structure ce roman où deux étés s'entremêlent, subtils et suggérés, rendant l'écoulement du temps presque palpable au fil des pages. “ La vie, se dit-t-il, l'existence. Les moments creux. ”

En refermant ce livre envoûtant, on songe à L'Étranger de Camus ou à Un homme qui dort de Perec. Ceux qui relisent Christian Costa chaque été forment peut-être, à leur insu, une société secrète. Ils comparent volontiers son roman à un vieux vêtement de plage, usé jusqu'à la corde, qu'on ne jetterait pour rien au monde, et qu'on abandonne à regret à la fin du mois d'août pour mieux le retrouver l'été suivant...

[fin de la retranscription]


Lien : https://tillybayardrichard.t..
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