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EAN : 9782707313218
125 pages
Editions de Minuit (01/01/1990)
4.5/5   8 notes
Résumé :
La plage serait à peu près la activité de Boz s’il n’éprouvait en même temps le désir de commencer quelque chose, on ne sait pas quoi. Entre les deux (son goût pour la plage et ses velléités de commencements) il pense à Commons. Oui. La pensée de Commons accompagne Boz qui, au début, ne fait pas grand-chose (personne ne peut dire le contraire), voilà qu’entre ses commencements, la plage et Commons – la pensée de Commons – Boz, maintenant, est aussi occupé que n’impo... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Un OVNI littéraire, où rien ne se passe vraiment ("tout est immobile", selon une phrase du livre) et même la fin ne semble pas vraiment adressée au lecteur (à chacun de voir s'il comprend ou pas, et s'il comprend la même chose qu'un autre). C'est pourtant bien l'oeuvre du commencement (les lecteurs comprendront) d'un courant, d'un style unique (qui sied bien aux éditions de Minuit), perceptible dans la manière d'insérer les propos des personnages dans les descriptions elles-mêmes. Exemple: "Madame ne sait trop qu'en penser, si tu veux savoir, Madame l'avoue, les bras m'en tombent."
Une écriture magistrale donc, qui justifie de conserver ce livre comme un trésor. Pour les péripéties et une intrigue à la Da Vinci code, la déception sera en revanche profonde, mais elle n'affectera que ceux auxquels ce livre n'était de toute façon pas destiné !
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Séduit par le style si soigné du début de la correspondant d'Eric Holder, il m'a été conseillé de lire L'Été, deux fois.
Je n'ai pas été déçue. C'est effectivement un OVNI littéraire, un style exceptionnel, on aurait envie de mettre chaque phrase comme citation sur Babelio !
Après, il ne se passe pas grand chose, mais ce n'est pas important, on se laisse porter de phrase en phrase par ce style si atypique, sans jamais s'ennuyer.
Je conseille de tenter l'expérience, car il s'agit réellement d'une expérience.
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L'indolence et la virtuosité d'un véritable petit chef d'oeuvre (et je pèse mes mots) !

« L'été deux fois » de C. Costa est un trésor. le roman est porté par une langue magique, qui, le sourire aux lèvres, regarde les gens vivre et décrit, avec un luxe de précisions délicieuses, le quotidien de Boz et ses désirs de commencement.

C'est absolument unique, c'est définitivement divin !

A la lecture, on pense à j'ai pensé à Frédéric Berthet, Emmanuel Bove, Francis Ponge, Pierre Michon avec cette liberté stylistique tout à fait incroyable.

Et dire que Christian Costa s'est arrêté là ... Ecrivain d'un livre solitaire aux échos féconds qui résonnent longtemps après sa lecture.

Magistral !
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Jérôme Lindon a publié en 1989 ce premier roman de Christian Costa.
Il vient d'être réédité après trente-cinq ans, toujours aux Éditions de Minuit, par Thomas Simonnet.
Costa n'a rien publié depuis.
La dédicace de cette nouvelle édition adresse Guillaume Daban, l'homme à qui l'on doit cette réédition quasi miraculeuse.

Ça ne se fait pas, et c'est pas mon genre, mais pour cette fois je vais me contenter de retranscrire ici la recension de L'Été, deux fois que Guillaume Daban place en 2010 dans son catalogue de cinquante ouvrages choisis pour la Librairie Lardanchet à Paris (livres rares) : Tentative de bibliothèque idéale (I) de Pérec à Houellebecq (1960—2010), préface de Jean Echenoz.

note — chaque notice du catalogue est introduite par la première ou la dernière phrase de l'ouvrage ; portrait photo noir et blanc de l'auteur

[début de la retranscription]
N'ajouter rien.

34 — Christian Costa
L'Été, deux fois
Éditions de Minuit, 1989
In 8°, broché, couverture

C'est sur cette phrase prémonitoire que s'achève L'Été, deux fois, unique roman de Christian Costa, paru en toute discrétion aux Éditions de Minuit en 1989. Une poignée de lecteurs inconditionnels considèrent ce livre, à juste titre, comme un chef-d'oeuvre. L'écriture de dentelière et le côté pince sans-rire évoquent les meilleures pages de Toussaint ou les premiers romans d'Echenoz. Christian Costa ne serait-il pas, sans le savoir, le chef de file du roman minimaliste ? Mais l'humour de cet Oblomov moderne ne saurait masquer la mélancolie d'un ouvrage où il ne se passe (apparemment) pas grand-chose et où il est pêle-mêle question de plage, d'oisiveté, de désillusions, de tauromachie, de thé à la menthe, de permis B, de velléités, de volley-ball, d'amitié virile, de l'impossibilité d'écrire et de la difficulté de vivre. Sénèque et Schopenhauer surgissent au détour d'une phrase. Présence de Perros et de ses Papiers collés un peu plus loin.
Quatre ou cinq personnages, pas plus : Boz englué dans ses projets d'écriture ; Llac qui rêve de devenir torero et finit chauffeur-livreur ; Commons, usé par les chantiers, dont le coeur flanche à l'hôpital ; Madame et Mademoiselle... Une ligne narrative souple structure ce roman où deux étés s'entremêlent, subtils et suggérés, rendant l'écoulement du temps presque palpable au fil des pages. “ La vie, se dit-t-il, l'existence. Les moments creux. ”
En refermant ce livre envoûtant, on songe à L'Étranger de Camus ou à Un homme qui dort de Perec. Ceux qui relisent Christian Costa chaque été forment peut-être, à leur insu, une société secrète. Ils comparent volontiers son roman à un vieux vêtement de plage, usé jusqu'à la corde, qu'on ne jetterait pour rien au monde, et qu'on abandonne à regret à la fin du mois d'août pour mieux le retrouver l'été suivant...
[fin de la retranscription]

Lien : https://tillybayardrichard.t..
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Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
c'eût été exagérer sans doute que d'accorder à son penchant pour la fronde et la dissimulation une importance que la connaissance des faits susceptibles de lui être reprochés eût démenti par la suite.
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Madame entre dans le bureau-bibliothèque et demande à Boz qu'est ce qu'on prévoit pour la journée. C'est-à-dire, dit Boz. Eh bien, que veux-tu faire ? Je n'en sais rien. Mais encore? Comme d'habitude, ne changeons pas.
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Ma vie c'est ça, clame-t-elle, je m'efforce d'assimiler des choses très difficiles ou qui exigent tout mon attention, et puis je retourne à mes patates, tranquillement.
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La plage serait à peu près la seule activité de Boz s'il n'éprouvait en même temps le désir de commencer quelque chose, on ne sait pas quoi.
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Là, des baisers s'échangent et des haines et, s'il n'est pas impossible d'y retrouver quelqu'un, on n'y rencontre à vrai dire jamais personne.
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Videos de Christian Costa (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Christian Costa
Le nouveau maître du polar italien
Christian Costa est un profiler, un expert en crimes rituels. Interpol, FBI, Scotland Yard : il n'y a pas de département d'enquête ou de section d'homicides dans les bureaux desquels son nom n'a pas été mentionné au moins une fois. le chaman. C'est ainsi que tout le monde l'appelle en raison de sa méthode peu orthodoxe sur la scène du crime et de son taux de réussite étonnant dans les enquêtes. Une infaillibilité qui ferme souvent les yeux sur la rudesse de ses manières, sur la hargne du jeune homme qui a grandi dans un orphelinat, sur les silences obstinés d'un homme qui a laissé derrière lui un passé de douleurs et de questions sans réponse. Du moins jusqu'au jour où le corps d'une femme refait surface dans les vagues au large d'Ostie et où le corps d'une autre femme, torturée à mort, est retrouvé dans une ancienne villa de Chiaia, à Naples, déclenchant une enquête qui obligera Costa à poursuivre la vérité dans l'ombre des obscurs cultes initiatiques, et à affronter enfin le mystère non résolu qui se cache dans sa propre naissance.
Salvatore Esposito, le nouveau visage international du cinéma italien, fait ses débuts dans l'écriture de genre, entraînant le lecteur dans une sombre spirale d'horreur, sur les traces d'un chasseur d'esprit contemporain difficile à oublier.
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