Christine Naumann-Villemin

Voici un album jeunesse très drôle, avec un décalage comique poursuivi sur toute sa longueur. Il y est question d'un petit monstre qui fait sa première journée d'école maternelle avec des enfants ordinaires dans une école ordinaire.



Beaucoup d'éléments du quotidien, assez banals, prennent une tournure assez différente lorsque vous êtes un monstre glouton. Par exemple, faire la sieste auprès de ses petits camarades, les voir étaler presque à votre contact sans pouvoir les croquer. C'est frustrant, non ?



Voilà donc tout le combat de Gloups : éviter de croquer tout ce qui lui passe sous les yeux, ce monde nouveau et plein de promesses qu'est la salle de classe des petits de maternelle. Qu'en sera-t-il en fin de journée ? Ça, c'est ce que je vous laisse le soin de découvrir par vous-même.



Les illustrations de Marianne Barcillon sont absolument tordantes et contribuent pour beaucoup au plaisir que procure l'album, tant aux adultes qu'aux enfants. L'écriture de Christine Naumann-Villemin est très pétillante, très rafraîchissante pour les adultes.



Cependant, et je viens de faire l'expérience avec ma deuxième fille qui est chez les moyens de maternelle (et c'était déjà le cas à l'époque pour la première), le non dit et le sous-entendu, qui fait tout le sel de cet album et qui est la clef de sa compréhension, notamment dans le final, passe totalement au-dessus de la tête de nos bambins.



Sans explication, point de compréhension. Deux raisons à cela : soit mes filles sont des demeurées un peu trop molles du bulbe, soit cet album " jeunesse " n'est pas aussi " jeunesse " qu'il le prétend. Du coup, elles rigolent pour les passages très modérément drôles et restent de marbre pour le passage censément très comique. C'est un peu dommage (d'où mes 4 étoiles seulement), mais ce n'est que leur avis, après tout, c'est-à-dire pas grand-chose.

La Gazette de la Souricette:

Chat végétarien offre magnifique dent( très peu servi) à souris acceptant un rendez vous.

Annonce sérieuse.





Grizzly, le chat du dentiste (ne criez pas, ne le mordez pas!) a perdu une dent!

- Cha c'est sûr, la petite souris va passer!

Fit le minou en se pourlèchant les babines.





Il lui écrit :

- Ma dent est tombée,...les bonbons, je peux en avoir au lait? Un chat très gentil, surtout avec les souris.

Tu souris, cher lecteur?

Un gros rat-minagrobis oui, des fables De La Fontaine, un cha(t)rlatan!

Ce minet est gourmand comme un...chat!





-Monsieur. Après examen de votre dossier... je ne peux accéder à votre demande. ( de peur de tomber dans une souricière) Léocadie Tagada. Oui de la marque " Charibo"!

Léocadie est ta-gaga-da de ces bonbons.





- Je ne mange pas de souris, je suis végétarien, promis, juré, craché ( Grizzli a le poil hérissé comme un matou qui crache, Pchiicht!)





Que va-t-il se passer?

Vous donnez votre langue... au chat?

Léocadie prend ses précautions, ses cha(t)mallows et ses Kit-kat pour le chat...





Un premier rendez vous se passe mal!

Chat échaudé craint l'eau froide! le chat était... perché (à l'affût) et Léocadie tremblait très fort et très tôt, pire qu'un "po(l)tron minet".





Les dessins sont fort jolis, ce n'est pas du pipi de chat!

PS: Si votre enfant a perdu une dent et que vous n'avez pas de monnaie... Prenez la dent, sous l'oreiller, ( parent indigne) puis:

- La petite souris est venue, et elle a râlé. Elle m'a dit qu'une chatte n'y retrouverait pas ses petits, dans ce fouillis, désolé !

Vous verrez, que dès le lendemain, la chambre sera rangée !

Chut, je sais! Ce n'est pas bien, c'est même une...

chat-le-té... Mais, il faut bien se défendre ( A bon chat, bon rat!) et n'allez pas ronronner de...plaisir.

Chalut!





Poésie magazine:

Ô combien j'ai rêvé

Dans ma jeunesse passée

De pouvoir l'attraper

Et avec moult délices, la croquer.

G....

Nina est une jolie petite fille, avec des nattes et...une tétine !



Maman aimerait que sa petite fille lâche sa sucette.

-Quand vas tu abandonner ta tototte?

- Amais, Amais, Amais! C'est ma tétine.





Quand tu iras te promener, tu l'emporteras?

-Bien kûr, avec gues gâkeaux et gu kokolat!





Et quand tu iras au travail?

- Yaurai ma tétine !

Et à la piscine?

- Si. Yé plongrai avec!

- Oui, yaurai koukours ma kékine.

Et à ton mariage ?

- Oui, yé très joli avec une belle robe! ( le marié est en blanc, et il a aussi une... tétine !)





Sur ce, Nina va se promener et rencontre un loup "affreux, furieux et affamé."

- Je vais te manger!

- Ah, aikke moi kranquille!

- Quoi? Gronde le loup.

- Aikke moi kranquille!





Nina enlève sa tétine, car le loup ne comprend rien. TOCHP!

- T'es pas beau, t'es pas gentil et tu sens mauvais !

"Le sang du loup ne fait qu'un tour." Il gronde encore plus fort...





Quand Nina rentre à la maison, elle n'a plus de tétine.

Definez pourkoi Nina n'a plus sa tétine ? Mais svp, quand vous raconterez cette histoire, faites le avec une tétine dans la bouche, vous verrez l'effet sur les enfants...





Alors, pour ou contre la tétine?

Comme dit Nina:

- Bien kûr, yaura des inkonvénients...





Car, la tétine retarde l'apprentissage du langage, et pose un problème pour les dents, mais protège Bébé de la MIN, "Mort inattendue du nourrisson", selon les pédiatres.





On n'attache jamais une tétine à un doudou, et on enlève systématiquement la lanière avant de refiler la tétine, sans oublier de la laver, de vérifier son état et de la changer tous les 2 mois... (Comme votre brosse à dents, ah non?)





Et il y a plusieurs sortes de tétines: celle en silicone est plus souple! Je le sais, je l'ai bien en bouche, slurp!





Parfois, on n'oublie pas sa première tétine, hein les parents? (ou le premier... téton, pardon!) Vous qui sucotez... pipe, cigarettes ou même votre pouce!🤫

"Ah! Pet de rat et face d'araignée,

qui ose me réveiller ?"

C'est un langage outrancier

Rabounia est très mal lunée.





La sorcière avait des poils dans le nez,

elle sentait le soufre et on l'évitait.

Personne, ni vous ni moi, elle n'aimait.

Elle faisait, comme il fallait,

dans son conte "Potions et araignées".





Mais, dans la nuit, un bambin pleurait

il criait, hurlait, et gémissait...

Rabounia voulait déjeuner, en paix

mais les pleurs continuaient!





La sorcière sortit de son histoire et de son trou

et tomba sur un petit lapin, un bébé,

qui avait perdu son Doudou!





-"Mon p'tit gars, tu te tais,

ou je te transforme en pâté".

- M'en fiche, BOUHOUHOU!

La vie ne vaut pas le coup,

sans mon Doudou."





-Tu ne sais pas ce que c'est?

Rabounia n'en avait aucune idée.

"-Ben, Pimpin, mon Doudou,

mon Ninnin, poutoudou.

Ça me fait tout doux."





Rabounia sort de son tablier,

un grand bout de tissu carré,

toute propre et bien repassé.

-Euh, c'est pas ça, DU TOUT!





Le Doudou doit être usagé!

-Mais, comment on fait?

Le petit lapin dut lui montrer:

il faut jouer avec, baver dessus, le mordiller

Entortillé, en l'air, le tissu fut jeté ,

Maculé de saletés, par terre, il fut traîné...





-Bon, c'est assez, je m'en vais.

Le petit lapin se mit à sangloter.

-Quoi, qu'est ce que c'est?

-"Ce n'est pas un vrai!

Il lui manque l'odeur de Doudou."





Rabounia peut avoir le fumet

d'un sanglier, ou d'un caribou

"Mais, une odeur de doux?"

Rabounia était déstabilisée."

-Comment, on fait?

"Il faut des câlins, des papous, et des petits bisous."





Des câlins à ce machin?

Mais non, au petit lapin!

Une sorcière, c'est pas malin...

Un Doudou," il faut l'enrouler autour de son pouce, et s'endormir dessus, pendant la chanson."





Rabounia s'y connait en sorts et incantations,

mais nullement en chanson.

-C'est moi qui vais chanter!

Fait le lapin bien pelotonné,

dans les bras qui le berçaient.





"Dors, dors, petite vieille chose

Dors, dors et tout devient rose

Les sorcières n'ont plus besoin de rien

Elles ont leur petit pimpin .."





Rabounia se mit alors, à chanter

Faux, mais elle reprit tous les couplets.

Et quand elle crut que le lapin dormait

Rabounia voulut partit et mettre les bouts

-HouHouHou!

Oh non, ça ne va pas recommencer?

Mais non, le petit lapin la remerciait:

- Houhou, t'es super, merci mémé!





Mais la nuit, au moment du coucher

dans son grand lit, bien emmitouflée,

Rabounia tenait, un bout d'oreiller,

entre ses doigts, sur lequel elle bavait.

Un... Doudou?

À la sortie de cet album, il y a dix ans, j'étais la première à être enthousiasmée et à le recommander vivement. Ses qualités restent indéniables. Nonobstant, l'évolution de la société étant ce qu'elle est, chaque jour plus d'e-mails, plus d'e-trucs et d'e-machins pouvant se connecter avec les e-bidules 18G avec 357 méga-toc de mémoire virtuelle holographique, que peu à peu, il perd de son sens et de son essence auprès des enfants de l'âge considéré.



On peut trouver ça dommage, mais ça ne sert à rien, c'est comme ça, le cours des choses est inéluctable et l'on n'a pas prise sur lui. En effet, dans cet album, la place faite à la communication épistolaire " réelle " est grande, de même qu'à quelque chose qui a totalement disparu de l'univers culturel des enfants d'aujourd'hui, à savoir, les petites annonces dans le journal.



L'idée de départ est pourtant excellente. Grizzli, un chat de dentiste, vient de perdre une dent. D'abord catastrophé par sa mauvaise fortune, celui-ci retrouve le sourire lorsqu'il réalise qu'il est normalement en droit de réclamer que la petite souris vienne le visiter… ce qui lui assurerait un lot de consolation très acceptable, convenons-en.



Notre brave matou s'empare donc d'une mauvaise feuille de cahier Seyès et d'un vieux bic baveux pour écrire sa lettre à la petite souris. Laquelle petite souris, Léocadie Tagada, par retour de courrier exprimera, sur un véritable papier à lettre, avec un bon stylo-plume et dans un langage choisi, ses objections à un tel projet.



Il y a quelques années, les enfants avaient plaisir à comparer la qualité de l'écriture, le papier, les adresses des enveloppes, etc. qui distinguent Grizzli de Léocadie. Mais je ne vous cache pas que cela perd de plus en plus son sens à l'heure actuelle tellement cela devient loin, loin, loin de l'univers des enfants qui fréquentent l'école primaire...



Les scènes de l'échange de la dent contre les bonbons et les tentatives de capture de la petite souris demeurent vraiment très bien senties, très drôles et très bien illustrées. En revanche, le final de l'album, où l'on nous présente des coupures de journaux dans la section " petites annonces " n'évoquent absolument plus rien du tout aux enfants. Ils ne perçoivent plus le décalage et l'humour qui y étaient pourtant contenus.



Initialement, cet album était vraiment un must pour les élèves de 7-8 ans (CE1-CE2) afin de leur permettre d'envisager cet art si spécial de la correspondance. Désormais, j'ai le sentiment d'être un horrible brontosaure anachronique quand je propose cet album aux enfants et je ne sais plus trop quoi en penser, eux qui n'ont que les tablettes numériques en tête (je l'avais proposé il y a longtemps avec un certain bonheur et j'ai refait l'essai récemment, et ce fut un flop monumental, d'où ma critique dubitative). Mais, bien évidemment, ce n'est que mon avis, c'est-à-dire, pas grand-chose.

Un chef d’œuvre pour les petits... et les grands enfants que nous sommes.



Durant le salon du livre jeunesse à Montreuil en décembre 2012, Marianne Barcilon, la dessinatrice de la collection « La princesse Eliette », a dédicacé ce livre avec un magnifique dessin en forme de cœur avec l’héroïne de l’album à l’intérieur. En feuilletant la page dédicacée, hormis la date, on a l’impression que le dessin fait partie de l’album. Il est vrai que cette Marianne Barcilon a un talent fou et que les textes de Christine Baumann permettent de générer un ensemble parfaitement harmonieux et très humoristique. Et toujours sur des thèmes de conflit potentiel avec nos enfants : la nourriture, la tétine, le choix des vêtements, …



Après ces louanges dithyrambiques, je vais tout de même vous dresser le portrait de cette princesse Eliette, âgée de trois ou quatre ans, qui ne veut pas manger. Étonnant vous me direz pour une fille de cet âge ! Il faut dire qu’elle a un sacré caractère la petite Eliette. Elle déteste les légumes verts, la viande rouge ou le fromage qui sent mauvais, appelé aussi « chkrounchi »!



Bref, notre princesse rêve plutôt de sucettes en forme de cœur ou les nounours en chocolat.

Au contraire, ses parents, savamment énervés, voudraient à tout prix la faire au moins goûter à différents plats. Sans succès malgré les méthodes classiques de la cuillerée pour tonton ou mamie ou autre petit frère. Et, là une méthode miracle va changer le cours des choses…



Autant vous le dire, j’étais déjà fan des autres albums de la princesse Eliette dont le premier « La princesse coquette ». La « Tétine de Nina » est également un très bon cru pour les plus petits. Mais je trouve cet album encore plus abouti et drôle. Contrairement à d’autres livres qui exploitent essentiellement une bonne idée de départ, cet ouvrage possède tous les ingrédients d’une réussite totale. La page de garde avec la farandole de desserts et autres tentations vous fait saliver d’envie avant même d’avoir ouvert l’album. Et, qu’est ce qu’elle est jolie cette petite princesse, avec ses cheveux longs et son petit air malicieux !



Les dessins sont superbement réalisés et colorés ; et le texte est d’une finesse absolue. Je reste sous le charme de ce livre et de ses illustrations autant que mes enfants. Comme pour un grand roman, je trouve réellement qu’il faut un très grand talent pour réaliser une telle merveille ! Bravo encore aux éditions Kaléidoscope d’éditer de si beaux livres jeunesse.



Pour information, cet album existe en version cartonnée très classe ou en version souple moins chère évidemment. Un seul conseil, jetez-vous dessus même si la méthode proposée pour faire manger votre fille n’est pas si simple à appliquer dans les faits ! Bonne lecture…





PS : La religieuse au chocolat que je convoitais dans le livre « Sinon… ! » est même présente cette fois-ci dans la collection de desserts virevoltant dans l’imaginaire d’Eliette. Pas d’alligator dans cet album mais un super cochon ! Crouic, crouic…

Clodomir Mousqueton est toujours aussi ronchon, il peste, grommelle et vitupère en regardant son jeu télévisé « question pour un grognon », ils trouve que les candidats sont nul. Le petit Marcel lui suggère de se porter candidat.

Ronchonnant et bougonnant, il se rend à l’émission…

Une petite histoire bien sympathique qui ne semble pas avoir d’autre objectif qu’une lecture divertissante pour les enfants qui débutent en lecture et qui ont envie de lire seuls. Le premier ouvrage de la série est également édité pour enfants dyslexiques. (Ecriture plus grande, double espace, interlignes augmentés) Une série tellement divertissante que même les plus âgés passeront un bon moment de lecture.
Lien : https://1001ptitgateau.blogs..

Il y a du soleil aujourd’hui, Papa ! Je peux mettre une robe ?



Si vous êtes parents d’une petite fille, vous connaissez surement cette interrogation à laquelle vous devez répliquez immédiatement et sans trop réfléchir.



« Mais ma chérie, il fait trop froid ce matin. Tu dois mettre un pantalon ! »



Alors elle répond « Je peux mettre des collants roses à la place pour avoir chaud. »



« Mais non, ma petite nénette, et il te faudra mettre ton gros manteau marron et ton bonnet pas vraiment rigolo! »



Alors elle répond « Je peux mettre mes chaussures à paillettes pour être belle. »



« Mais non, ma coquinette, il faut chausser tes bottes beiges pour marcher dans la neige ! »



Et je ne vous parle pas des colliers, des bracelets, des barrettes, et autres accéssoires de princesse qu’il faudra proscrire à tout prix…



Eh bien, pour la petite Eliette de « la princesse coquette », c’est à peu près la même chose en pire. Pour pouvoir affronter le froid et la neige, sa maman lui propose des bottes d’esquimau, un manteau en poil de chameau ou encore des grosses chaussettes en laine de biquette !



Alors, avec sa cousine Alice, que va faire Eliette de tout son accoutrement ? Comment va-t-elle glisser dans la pente enneigée, jouer au foot ou encore embellir son bonhomme de neige ?



A vous de découvrir cet album très amusant et très parlant pour les petites filles coquettes qui n’en font qu’à leur tête !

Entre Eliette qui ramène tout le temps sa fraise et Alice qui est trop bonne poire, comment je vais vous vendre ma salade, moi ?



En nous laissant écouter les deux petites filles, pardi.



Eliette : Alice, tu es vraiment ma copine préférée !

Alice : Oh bah, c’est normal. Je suis ta copine-cousine. A quoi tu veux jouer, Eliette ?



Eliette : Et bien… Et si on préparait une pizza et une tarte aux pommes pour le déjeuner ?

Alice : Super bonne idée. Je découpe les pommes en quatre, je t’apporte le sucre et la farine. Et on rajoutera les champignons pour la pizza. On prend quoi comme moule à tarte ?



Eliette : J’ai une idée, pas besoin d’ustensiles ! Allonge-toi par terre et tu feras l’affaire… Vas-y comme ça… Ecarte bien les bras. Arrête de gigoter, je n’arrive pas bien verser le sucre sur les pommes ! Parfait.

Alice : Et on fait quoi maintenant ? Ma robe est toute tâchée devant !



Eliette : Retourne-toi sur le dos maintenant, un peu de la farine sur les cheveux et des bons gros champignons. Voilà, la pizza est prête ! J’adore cuisiner, moi ?

Alice : Moi, j’en ai marre de la cuisine ! On pourrait jouer à autre chose ?



Eliette : Bonne idée. Je fais la maman, tu fais le bébé dans la poussette. Ou sinon, tu peux faire le chat si tu préfères. Ou la petite mémé qui a du mal à traverser la rue…

Ou mieux encore, je fais la mariée avec sa magnifique robe blanche et toi, tu tiens la traine, tu applaudis et tu me lance des confettis. Qu’est-ce que t’en dis ? C’est génial, non ?

Alice : Je ne veux plus jouer avec toi. T’es plus la chef !

Je ne suis plus ta copine ! Je ne suis plus ta cousine !



Eliette : C’est pas grave. J’ai plein d’autres copines … mais oups… je n’ai pas d’autre copine-cousine !



PS : L’exagération des situations permet de faire passer avec humour le sujet sensible des relations conflictuelles entre enfants qui préoccupe souvent les parents.

Je reste sous le charme de cet album jeunesse aux éditions Kaléidoscope qui plait également beaucoup à mes enfants. Et que dire de ces illustrations très expressives (sur les visages notamment) et colorées qui collent à merveille aux textes !



Je vous souhaite une excellente lecture d’Eliette la coquinette…

Chers parents, chers grands-parents,



Vos petits loupiots vous harcèlent tous les quatre matins pour aller dans un parc d’attractions !



Chers tontons ou tatas, chers amis ou amies,



Vos petits mioches préférés (ou non), en prévision de leur anniversaire ou de la fin de l’année, vous envoient des lettres ou vous téléphonent pour commander les jouets tendance du moment !



Si par malheur, vous n’êtes pas du tout Disneyland et vous appréciez plutôt le zoo (1). Et si par grand malheur, vous préférez leur acheter des bons vieux jeux en bois genre Kapla plutôt que des jouets fun qui ne vont pas faire long feu.



Eh bien oui, vous allez passer pour le vieux ringard ou la vieille chouette alors que vous n’avez peut-être que trente ou quarante ans seulement! N’ayez pas honte, vous avez le droit d’avoir vos propres convictions et de ne pas subir le joug de la publicité ou des réclamations juvéniles !



Pour illustrer ces propos, Christine Naumann-Villemin auteur des textes et Marianne Barcilon la dessinatrice, ont concocté un album sur mesure. Les auteurs dénoncent les effets de la publicité et traitent toutes les étapes du matraquage publicitaire avec une grande subtilité et une grande habileté.



La publicité à la télé, les queues interminables au parc, les jouets gadgets attrape-nigaud, tout y passe mais toujours avec humour… Dans cet album, les dessins sont presque plus forts que le texte et la patte de Barcilon fait merveille. Enfin, cet ouvrage jeunesse se termine par un petit moment de féerie pour délivrer un message fort pour nos petits mômes : restez des acteurs de votre vie, pas de simples moutons qui suivent le troupeau !



Aux éditions Kaléidoscope, Princesse Eliette réclame, on adore ! Même si mon préféré reste «Mademoiselle Princesse ne veut pas manger» encore plus drôle et plus adapté aux tout petits.



(1) La Flèche (72), Branféré (56) ou encore Doué la Fontaine (49) pour son cadre troglodyte unique sont de magnifiques zoo situés dans l’ouest de la France.





PS : J’ai retrouvé la phrase mythique du PDG de TF1 Patrick Le Lay énoncée en 2004 :

« Pour qu’un message publicitaire soit perçu, il faut que le cerveau du téléspectateur soit disponible. Nos émissions ont pour vocation de le rendre disponible : c’est-à-dire de le divertir, de le détendre pour le préparer entre deux messages. Ce que nous vendons à Coca-Cola, c’est du temps de cerveau humain disponible »



Pour ma part, j’utilise une méthode radicale : pas de son durant une publicité. Très efficace avec les enfants. On a donc du « cerveau humain disponible » pour faire autre chose que de regarder la télé !

D'une visite guidée passionnante au château de Murol, j'avais retenu que le cochon rose n'existait pas au Moyen Age. J'ai mal compris : ce n'est pas parce qu'on faisait bombance avec du sanglier, autre suidé, que le porc n'était pas né.



Donc cette histoire est crédible (ou presque), qui met en scène à l'âge de pierre trois petits cochons d'une même fratrie, encouragés par leur mère à prendre leur envol.

Mêmes aventures que dans le célèbre conte avec le loup, seuls changent le décor et les matériaux disponibles pour se protéger du prédateur. Et bien sûr, tous ces personnages dissimulent leur nudité avec des peaux de bête, époque oblige !



J'ai vu sur Babelio après lecture que j'avais déjà lu cet album et attribué un sévère 3.5/5.

Cette fois, j'ai adoré : graphisme, humour, chute, et toutes les idées géniales : peintures rupestres, programmes préférés, trouvailles (fortuites) du loup qui le confortent dans son sentiment de supériorité...

J'en connais qui se seraient régalés avec cet ouvrage, quand ils étaient petits.

J'aime beaucoup Christine Naumann-Villemin. Sa plume est fraîche, drôle et ses personnages toujours truculents. C'est encore le cas avec cet album.



Le Grand Méchant Loup frappe à la porte de l'auteure parce que lui et ses amis (ogre, sorcière, fantôme...) en ont plus que marre d'être les mal aimés des histoires. L'auteure a donc une idée de génie que je vous laisse le soin de découvrir (testez aussi son efficacité, vous m'en direz des nouvelles).



Christine Naumann-Villemin distille beaucoup d'humour dans son récit. Un humour qui prend différentes formes : la tournure parfois familière des discours directs, les onomatopées, le jeu sur le double-sens des mots, les différentes "voix" (qui font autant d'intonations différentes lors d'une lecture à voix haute). Mais aussi un humour de situation avec ce Grand Méchant Loup un brin tourné en ridicule lorsqu'il s'agit de devenir gentil ou cette fin des plus surprenantes.



Cet humour se retrouve dans les illustrations d'Annick Masson. La ligne claire rehaussée d'aquarelles permet vraiment de jouer avec les clichés : des petits lapins trop mignons que le Grand Méchant Loup veut manger à l'univers romantico-romanesque de l'auteure (avec rose-bonbon, tisanes, chaussons-moumoutes et j'en passe, quel portait caricatural délicieux !), Annick Masson s'amuse beaucoup, tout comme le lecteur.



Ce fût vraiment un pur plaisir pour tout le monde à la maison que la lecture de cet album, qui m'a été réclamé plusieurs fois.

La sélection CP du prix OCCE 41 de cette année est encore un très bon cru, avec de très beaux albums qu'il va être difficile de départager...

Seul dans sa montagne, le Yéti trouve une jolie bottine rose.

Il plonge dans son ancien livre de contes que lui racontait sa maman Yétiette et voit que celui qui avait trouvé la chaussure s'en trouve drôlement bien.

Le voilà parti dans la vallée, déguisé comme le prince de Cendrillon, enfin...il essaie.

Il va de porte en porte et arrive enfin chez une belle princesse qui ne le trouve pas à son goût.

Il va alors chez une jeune dame qui a moins le style d'une princesse mais elle aime l'alpinisme.

Il n'en faut pas plus pour débuter une histoire d'amour.

Adorable petit livre bourré d'humour avec des illustrations bien amusantes toutes de bleu revêtues.

Pour les enfants à partir de 4 ans.

En tombant par hasard sur cette B.D à la bibliothèque je me suis dit que ça plairait à ma fille. En voyant la couverture je m'attendais à ce que "Tess" raconte le quotidien d'une peite fille facétieuse et énergique. S'il est bien question de ça, "Tess" a une originalité en plus. Et j'avoue que j'ai été surprise. En effet, la petite héroïne a des cheveux... magiques. Ce pouvoir va être l'occasion de mettre de la fantaisie dans la maison et de donner un goût d'aventure à des situations du quotidien.



Cette B.D est à l'image de son héroïne, malicieuse, amusante et sympathique. Le dessin de Sess, tout en rondeur, est frais, mignon sans être mièvre. Le découpage est dynamique. C'est très pétillant mais il faut bien l'avouer pas vraiment mémorable.

"Tess" est une chouette petite B.D pas inoubliable mais qui fait une bonne lecture du soir avec des loulous.

Dans la même veine que Il était 3 fois Les trois petits cochons, voici Il était 3 fois Boucle d'or et les trois ours.

C'est tout aussi réussi.



Ce grand conte classique réinventé 3 fois nous fait mourir de rire, et réfléchir les enfants.

Beau succès pour celui-ci aussi.

" Depuis ce matin, ça sent la trouille dans la savane "

Tous les animaux présents sont inquiets de l'arrivée d'un nouveau. Comment est-il ? Féroce?

Chacun d'eux va jeter un coup d'œil et décrire un morceau de ce nouveau, découvert par petits bouts.

Aïe Aïe Aïe ! ça craint.

J'ai adoré la mine des animaux, grand dessin sur fond blanc sans aucune exubérance sur les doubles-pages.

Et mention spéciale au vocabulaire riche avec avec quelques écarts de mots familiers, et c'est très drôle. Finalement le nouveau se présentera lui-même, avec quelques infos indispensables pour mieux le connaître. Et l'auteur nous donne même un indice pour le découvrir avant...

A donner à lire aux lecteurs débutants mais déjà un peu expérimentés qui vont se régaler et découvrir que la lecture c'est fantastique.

Album avec un cahier en supplément pour apprendre à dessiner les six animaux de la savane.

Ce soir-là, Ignace est rentré de l’école tout chamboulé et il ne se sent même pas de goûter… mais sa maman lui prépare une infusion qu’ils partagent avec un gros câlin, et Ignace finit par s’endormir… Malheureusement, le lendemain à l’école, tout recommence ! Il croise Hannibal, le grand, le fort, le terrible Hannibal qui le houspille, le menace et lui vole son quatre heures. De nouveau, des crampes douloureuses lui vrillent le ventre… et il est obligé d’aller se reposer dans la salle de sieste avec l’assistante de son institutrice qui lui lit une histoire. Au fil des jours Ignace a l’impression d’avoir un caillou qui grossit dans le ventre… Cela ne finira donc jamais ?

Mon avis : Il y a quelques temps sur Babelio, j’ai vu se développer un grand mouvement de solidarité pour prévenir le harcèlement scolaire. J’ai beaucoup apprécié cette initiative visant à mettre en garde tous les partenaires éducatifs pour plus de vigilance et à essayer de venir en aide aux trop nombreuses victimes de cette calamité. Beaucoup de titres de qualité ont été regroupés dans une liste à mes yeux très utile. Les hasards de mon prochain comité lecture m’ont mis dans les mains cet album que je vous présente aujourd’hui et qui ne retournera pas à la librairie mais viendra enrichir les rayons de la médiathèque. Il vise un public plus jeune mais malheureusement déjà concerné… je peux en attester, puisque j’ai aussi travaillé dans des écoles maternelles et primaires… eh oui, il n’y a pas d’âge pour devenir cruel ! Une histoire toute simple et très accessible mais qui montre bien l’état de souffrance et d’impuissance d’Ignace. Elle nous dépeint un petit lapin très entouré par ses parents, son enseignante et son ATSEM ; c’est comme une invitation pour que le petit lecteur ose parler de ses problèmes. Ignace ne parvient à mettre des mots sur son ressenti mais l’enfant qui lira ce récit se dira probablement « A sa place, je raconterais les mauvais traitements qu’Hannibal lui fait subir. ». Les illustrations aux couleurs douces parviennent aussi bien à mettre en exergue la cruauté d’un côté et la tendresse de l’autre. Je recommande vraiment l’acquisition de cet ouvrage à toutes les médiathèques mais aussi à toutes les bibliothèques internes d’établissements scolaires… il peut réellement permettre d’ouvrir le dialogue et de désamorcer par là-même une situation délicate. Quant à moi, je compte l’exploiter très rapidement. Pour les animations d’ateliers d’activités péri-éducatives mis en place dans le cadre des nouveaux rythmes scolaires, je vais me voir confiés pour les sept semaines à venir des enfants de cours préparatoires. Une des séances étant consacrée à une petite initiation à la philosophie sous forme de goûter philo, j’ai très envie de partir de cette lecture… et de les écouter !

Public : A partir de quatre - cinq ans.

Si vous voulez vous rendre sur le blog de l'auteure, Christine Naumann-Villemin, vous pouvez suivre cette adresse :

http://naumann-villemin.blogspot.com/

Si vous voulez vous rendre sur le book de l’illustrateur, Arnaud Nebbache, vous pouvez suivre cette adresse :

http://mouk.ultra-book.com/

C’est décidé, Nina veut un animal, pour jouer et se promener avec lui, pour lui faire des câlins, pour lui dire ses secrets… Oui mais voilà, papa et maman ne sont pas d’accord et ne sont pas à cours d’arguments pour s’opposer à son désir ! Alors Nina décide de donner ce rôle à son loup-doudou, tout en prodiguant également ses soins à la chienne de sa voisine…

Mon avis : Ah ! Ce tandem Christine Naumann-Villemin et Marianne Barcilon ! Je le connais maintenant à un tel point … que je le reconnais très vite… il fonctionne vraiment à merveille, en particulier chez les petites filles. Il y a cette version du Petit Chaperon rouge que je vous ai présentée au tout début de ma collaboration avec Babelio (je viens d’ailleurs de découvrir qu’il y a récidive avec « Boucle d’or et les trois ours ») ; il y a surtout, plus proche dans le temps, « La petite fille et la souris » et enfin « La sorcière Rabounia », cette irascible et téméraire petite bonne femme qui va lâcher ses armes en découvrant la douceur de la tendresse grâce à un petit lapin en manque de doudou. Mais leur travail à quatre mains est surtout connu pour les séries « Princesse » et « Nina ». Ici, Nina entre en scène, bien décidée à obtenir l’autorisation de ses parents pour avoir un animal de compagnie. Comme à son habitude, elle est très déterminée pour arriver à ses fins et y met plein de zèle et de ténacité ! Le jeune lecteur s’amusera en la voyant octroyer ce rôle à son doudou-loup puis à son petit frère ! Les illustrations sont craquantes de tendresse et d’humour, bien mises en valeur par le format à l’italienne. Les teintes sont douces, les personnages très expressifs de par leurs mimiques et leurs postures. Alors, en cette période où vous choisissez des cadeaux, si vous avez dans votre entourage un enfant en mal de petit compagnon à poils parce que les parents estiment qu’il demandera trop de soin, et que vous sentez que la situation est en train de jouer en sa faveur, n’hésitez pas à opter pour cet ouvrage qui offrira à tout le monde un moment tout en douceur sans oublier de montrer tous les soins que demandent nos amis à quatre pattes.

Public : à partir de quatre –cinq ans.

Si vous voulez vous rendre sur le blog de l’auteure, Christine Naumann-Villemin, vous pouvez suivre cette adresse :

http://naumann-villemin.blogspot.fr/

Si vous voulez vous rendre sur le site de l’illustratrice, Marianne Barcilon, vous pouvez suivre cette adresse :

http://www.mariannebarcilon.com/

Un livre qui a eu un franc succès dans la classe de MS GS. Lu dans le cadre de notre projet sur le moyen Âge.

L histoire est celle de deux frères, le prince Aime et le prince Désire qui sont jaloux l un de l autre. Pour faire taire les chamailleries incessantes, la marraine est convoquée au château pour trouver une solution. Un tournoi est donc proposé pour départager les deux frères. Le perdant est celui qui ne fait pas exactement la même chose que son frère. Le petit de 4 ans va donc s initier aux leçons d écriture ennuyeuses ou à celles d équitation et d escrime qui se révèlent plutôt dangereuses. Le grand de 8 ans se retrouve à faire la sieste ou à jouer à des jeux de bébé.

Ce livre a beaucoup intéressé mes élèves qui ont aussi envie de faire comme les grands frères et grandes sœurs. La lecture de l album s est prolongée par une discussion intéressante.

Les dessins sont très sympas et l histoire bien écrite.

Les auteurs ont du souci à se faire.



Les méchants héros des contes montent un syndicat. Ils s'adressent à une auteure pour changer leur statut de méchants en adorables héros. Etre aimé, voilà leurs revendications.

Pour contenter le loup, meneur de la bande, l'auteure propose une séance de yoga, de la musique douce et l'épreuve du "lapin chassé". le loup gagne stoïquement ce défi.

Oui, mais...



Je ne dévoilerai pas la chute inattendue qui m'a surprise d'un coup de page.

Après un rythme lent dû à cette atmosphère de douceur réclamé par le loup, la chute tombe brusquement et j'ai adoré.

Cet album jeunesse de Christine Naumann-Villemin et Annick Masson est joyeux, vivant et riche en vocabulaire.

L'humour omniprésent est appuyé par les postures des personnages et par leurs expressions bien marquées.



Un excellent livre pour enfants que je recommande chaudement.