Se dépouiller, c'est être plus riche de ce qui advient.
À première vue, il y a des fleurs, le chant des oiseaux, des éclats de soleil dans l'écriture de Christian Bobin, et c'est une cure de beauté qui nourrit l'âme. Un regard plus aiguisé distinguera l'éclat sombre d'une poésie au couteau, à vif.
Au bout du compte il s'agit moins de parler de quelqu'un que de la trace qu'il met en vous, de l'inscription d'une vie dans la vôtre (Archives INA).
"Christian Bobin n’explique rien mais éclaire tout"
("Christian Bobin n'est pas un ravi de la crèche", La République des livres, 16 décembre 2012).
S'émerveiller consiste à reconnaître le plus infime pour embrasser le tout.
Un livre de Bobin est fait pour voyager, pour être partagé. On le garde précieusement, bien sûr, mais les mots s'envolent , sortent de la page blanche pour mieux se loger au cœur.
Giovanni Battista Montini a traversé le XXe siècle et fut, selon l’opinion communément admise, le premier pape « moderne ». C’est lui qui ose sortir des frontières d’Italie et inaugure les voyages pontificaux aux effets pastoraux indéniables. Passionné d’art contemporain, il est aussi fidèle au journal télévisé, tous les soirs, pour prendre les nouvelles du monde. Enfin, c’est le pape de son temps : « Paul VI sentait, s’angoissait, souffrait, comme les modernes », dit de lui le philosophe Jean Guitton. (…) S’il fallait ne retenir qu’une seule idée de ce pape moderne, c’est bien l’esprit de réconciliation de l’Eglise avec le monde. Ce qui ne veut pas dire pour autant que le christianisme n’ait plus rien à dire à l’humanité, mais le ton a changé : « Paul VI a aimé son temps : loin de le bouder, il en perçoit la grandeur, il en pressent les richesses éventuelles ; son testament en célèbre la beauté et la magnificence », expliquait l’historien René Rémond.
« Priant parmi les priants ! » voilà la vocation spécifique des moines de Tibhirine. Quand retentit le muezzin, les frères suspendent la récitation des psaumes. Tous appelés à se tourner vers Dieu