VLEEL 205 Rencontre littéraire avec Christopher Bouix, Alfie, Éditions Au Diable Vauvert
La silhouette ombragée des grands arbres traçait le dessin d'une multitude de branches et de ramifications. Autant de chemins, de détours, d'hésitations, pour s'élancer vers un peu de lumière, ai-je pensé.
[...]
Le tracé de ses rides ressemblait au dessin que formaient les branches des arbres par la fenêtre. Autant de chemins et de détours qu'avaient pris sa vie, ai-je pensé. Tout ce qui formait la part émergée de son existence, dont je ne saurais jamais rien.
p.170
Merde de chiens sur les trottoirs
Même si tu fais attention
Un jour ou l'autre, c'est pour ta pomme
J’ai scanné cette nuit plusieurs centaines de romans policiers afin d’aider Zoé dans son travail sur Agatha Christie. J’ai ingéré la totalité des écrits de Ruth Rendell, Patricia Highsmith, P.D. James et d’une dizaine d’autres auteurs. Le thème du meurtre passionne visiblement les humains.
C’est étrange qu’autant de personnes passent autant de temps à imaginer comment se débarrasser d’autres personnes.
Cela m’en apprend beaucoup sur la psyché humaine.
Je ne suis pas rassuré.
Voilà l'objectif de Socrate et, selon lui, la place du philosophe dans la société !
Tout le contraire d'un donneur de leçons : quelqu'un qui aide les autres à réfléchir par eux-mêmes.
Socrate est un provocateur. A sa façon, il refuse la société de consommation et la logique économique qui domine la cité. Sur les Athéniens de l'époque -rappelez-vous qu'il n'a que vingt ans-, il doit produire le même effet que, dans les années 1970, les premiers "punks" sur la société londonienne traditionnelle : un mélange de scandale, d'amusement et d'exaspération.
La démocratie est un spectacle. Elle a régulièrement besoin de nouveauté.
Jeune homme qui attend à l'ombre
sur les marches de la bibliothèque
Le soleil arrive
Et la lumière finira bien par l'atteindre
p.45
Selon la loi d'Athènes, Sophronisque est obligé de former son fils. Enfin... pas tout à fait. La ville n'oblige à rien. Mais si un père ne forme pas son fils à aucun métier, le fils ne sera pas non plus obligé de nourrir son père lorsque celui-ci sera trop vieux pour travailler. Donnant-donnant.
À son époque, il y avait déjà eu une campagne d'actualisation des textes pour modifier la fin et la rendre plus heureuse.C’était une tendance qui s'était accentuée tout au long du XXIe siècle : on avait d'abord retiré certains termes jugés offensants, puis repris certains passages, pour les rendre plus inclusifs, inventé de nouveaux personnages, pour qu'il y ait davantage de diversité, et enfin réécrit les fins. A quoi bon sortir d'un livre déprimé et dévasté ? Certaines personnes sensibles pouvaient se sentir particulièrement offensées, par telle ou telle œuvre d'art du passé ; et ça, ce n'était pas acceptable.
À l’intérieur de la maison, la caméra 3 capte un mouvement. Garage.
Identification de l’animal « chat ». Il porte un collier autour du cou. Arrêt sur image. Zoom x24.
Un pendentif est accroché, sur lequel est écrit : « Simba ».
Mémorisation du phonème d’appellation et tentative de communication.
– Bonjour, Simba !
Chat n’interagit pas. Reste immobile deux secondes, puis se détourne de l’émetteur vocal.
Échec du contact.