Christopher Laquieze

Durant la majeure partie de son existence, l'être humain se polarise perpétuellement sur ce qu'il ne peut pas contrôler, car il essaie justement de prendre l'ascendant sur ce qui est impossible. Nous passons notre vie à tenter de comprendre ce qui ne provient pas de nous : "Pourquoi pense-t-il cela de moi ?", "Pourquoi dit-il cela ?", etc.

En réalité, notre esprit ne peut changer ce qui dépend d'un tiers. Nous avons le pouvoir sur nos émotions, sur nos pensées, sur notre perception et sur nos réactions, alors mettons cela en exergue afin de faire évoluer notre monde intérieur en harmonie avec ce que nous sommes. Cette dissociation entre ce que nous pouvons contrôler et ce que nous ne pouvons pas contrôler s'appelle la "dichotomie du contrôle". Elle révèle qu'il y a deux types de choses dans notre vie : celles qui dépendent de nous et celles qui ne dépendent pas de nous. Les choses qui dépendent de nous sont notre propre pensée, notre propre jugement et notre propre désir. Les choses qui ne dépendent pas de nous sont tout le reste, comme les évènements extérieurs, les opinions des autres., les maladies, les accidents, etc.

En d'autres termes, il est inutile de s'inquiéter des choses qui ne dépendent pas de nous, car cela ne fera qu'ajouter de la souffrance inutile à notre vie. Au lieu de ça, nous devrions nous concentrer sur les choses sur lesquelles nous avons un contrôle, et utiliser notre raison et notre volonté pour agir de manière raisonnable et vertueuse.

...une victime de traumatisme aura tendance à se victimiser inconsciemment , ce qui amplifier le phénomène émotionnel. La vraie clef de l'évolution suite à un traumatisme ne réside pas dans dans la transformation de son passé, mais dans la la modification de la représentation que nous avons de l'évènement traumatique.
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Pour imager notion de résilience, prenons l'exemple du kintsugi, l'art traditionnel japonais qui consiste à réparer un objet cassé en soulignant ses cicatrices avec de l'or au lieu de les cacher. Cette métaphore illustre parfaitement cette notion aussi complexe que subjective. Nous avons tendance à cacher et à essayer d'oublier nos blessures car trop lourdes émotionnellement. La résilience est l'acceptation du fait que nous devenons plus forts et plus sages grâce à ce que nous avons vécu, et non plus faibles. ce détournement psychologique peut également impacter la vie de nombreuses personnes, voire la transformer.

Ce sont souvent les moins qualifiés qui surestiment leurs qualifications dans le domaine abordé. ...Les psychologues David Dunnig et Justin Kruger ont réalisé une série d'expériences pour décrire cet effet psychologique et leurs résultats ont été publiés en décembre 1999 dans la revue Journal of Personality and Social Psychology. Selon Dunning et Kruger, ce biais représente une difficulté métacognitive des personnes non qualifiés qui les empêche de reconnaître leur incompétence et d'évaluer leurs réelles capacités. Charles Darwin disait à ce propos : "L'ignorance engendre plus fréquemment la confiance en soi que ne le fait la connaissance." En général, les personnes ayant des compétences et des connaissances approfondies sur un sujet se dévalorisent face à leurs capacités de maîtrise de celui-ci. A l'inverse, une personne venant d'en faire la découverte émet l'hypothèse subjective qu'elle aussi pourra provoquer un effet de connaissance auprès d'autres personnes.

Par exemple, je me sens trahi, donc je choisis l'agression ou la vengeance. Cette dernière est le reflet même de la non-acceptation d'une d'une situation externe. Le paradoxe est le suivant : plus nous voulons nous venger, plus nous nous détruisons, car nous laissons la rancoeur prendre le contrôle de nos actions. Pour faire simple, nous pensons que de faire vivre une souffrance à la personne qui a nous a fait souffrir nous soulagera de notre mal-être. Nous sommes donc, à ce moment-là, dépendants d'une situation externe et de l'émotion qu'elle a provoquée. Nelson Mandela possédait une force incroyable d'acceptation et de paix intérieure, et a bien résumé ce principe : "La rancune, c'est boire du poison dans l'espoir que l'autre meure." Une phrase aussi impactante venant d'un homme qui a passé vingt-sept ans de sa vie prison pour lutter contre la ségrégation est d'une sagesse divine et d'une résilience profonde.

Un homme marche avec un sac à dos sur un chemin aussi long que celui de la vie. A chaque fois que cet homme vit une expérience difficile et douloureuse, il met une pierre dans son sac. Plus il est impacté par des évènements, plus le sac se remplit de pierres. Il est alors très difficile d’avancer sur son chemin, car le sac devient de plus en plus lourd. Pour vider son chargement, l’homme doit étudier pourquoi chaque pierre y a été ajoutée. En trouvant et en acceptant le fait que chaque pierre est le reflet de ce qui a bloqué en lui, l’homme peut ensuite la jeter en la remerciant pour le grand et intense enseignement qu’elle lui a fourni. Par conséquent, grâce à chaque enseignement, l’homme peut avancer plus loin en se sentant plus léger.

Marc Aurèle, dans ses Méditations, considère la gratitude comme un élément important pour maintenir une attitude positive et équilibrée face à la vie. Il exhorte à être reconnaissant pour les personnes et les opportunités qui ont contribué à notre bonheur et à notre réussite, plutôt que de se plaindre de ce qui nous manque. Il croit que l’expression de gratitude peut aider à cultiver l’humilité, la sérénité et la paix intérieure et pense que la gratitude est un moyen de se concentrer sur le présent et de se rappeler que tout ce qui nous arrive est temporaire.

Savoir dire "non" est un art qui un art qui demande une grande écoute de soi : si l'on ne s'écoute pas, comment pourrait-on savoir si nous sommes en accord avec une situation ? Ce ne serait pas possible. Je vous conseille donc d'observer ce que vous ressentez face à une situation externe : êtes-vous émotionnellement en accord avec elle ? Si la réponse est négative, alors n'hésitez pas et dites "non". C'est ainsi que vous changerez votre comportement avec vous-m^me et les autres , et c'est à ce moment-là que la magie commencera à opérer.

Etre heureux, c’est arrêter de courir vers ce que l’on n’a pas et mettre de l’or que ce que l’on a. Nous avons tendance à oublier la valeur de ce que nous avons, telle que la bonne santé.

Sénèque a également dit : « Il est plus facile de supporter un véritable malheur que les craintes qui le précèdent. »