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Critiques de Chuck Palahniuk (450)
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Choke

Sortant de plusieurs lectures décevantes, genre guimauve-feelgood-féminine-bien-pensante, j’avais besoin de trash, de violence, de provoquant, d’anti-conformisme, de couillu, si vous voyez ce que je veux dire, sans misogynie aucune...



Et je suis tombé sur le "Choke" de Chuck Palahniuk. Et ce fut "the" choc !

Question virilité, aux antipodes de la bienséance envahissant la littérature actuelle, j’ai été gâté. J’ai retrouvé le langage du Bukowski de mon adolescence, la vulgarité en moins, mâtiné de la folie souvent hilarante d’une Brigitte Fontaine totalement à l’ouest...

Quel beau couple !



Les délires de Victor et Denny sont irracontables, il faut les lire, et parfois à haute voix, c'est encore mieux ! Comme par magie, des situations complètement rocambolesques permettent de mettre en évidence des constations, elles, sinistrement bien réelles ! OK faut avoir, parfois, le cœur bien accroché...



Bon, j’avoue que, quand Victor devient christique à son corps défendant, j'ai été tenté d’abandonner Victor à sa maman.

Mais quand, sur l’autel de la chapelle de l’epad, Victor ne parvient pas à fourrer la doctoresse qui cure les chicots de sa mère au fil dentaire... là il était temps d’abandonner Victor tout court.



Entre guimauve et trash, cherche juste milieu... désespérément !
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Choke

J’ai toujours été un fan de l’inventivité de l’auteur et ce texte ne déroge pas la règle : il mélange deux tropismes cher à l’écrivain : la critique tout en ironie hilarante de la société de consommation et la figure christique d’un héros qui a un besoin d’amour infini.



« Choke » suit l'histoire de Victor Mancini, un homme désabusé qui travaille comme acteur dans un parc d'attractions qui reproduit la Virginie du 18ème siècle (il se fait d’ailleurs admonester pour son manque de professionnalisme car il porte une montre), et simule des étouffements (to choke en anglais) dans les restaurants pour attirer la sympathie et l'argent des personnes qui le sauvent.



Et c’est là, où c’est drôle : c’est du donnant-donnant. Les « victimes » du narrateur se voientt transformer en héros malgré elles et finalement elles en tirent un bénéfice moral bien plus grand que la récompense pécuniaire dont elles gratifient notre héros.

Car Victor est malgré tout, un « homme bien », il utilise cet argent pour prendre soin de sa mère, Ida, qui souffre de démence et réside dans une maison de soins.

Alors que Victor jongle avec ses problèmes personnels et financiers, il tombe amoureux de Paige Marshall, une femme qu'il rencontre lors d'une réunion de thérapie pour les accros au sexe.



« Choke » est typique du style provocateur et satirique de Chuck Palahniuk

Comme d'habitude avec Palahniuk, le roman est raconté d'une manière distincte et inattendue. La voix narrative franche et cynique de Victor Mancini donne vie à ses pensées et à ses expériences intérieures de manière captivante.

« Choke » examine les obsessions et les comportements compulsifs, en particulier la dépendance sexuelle. Le roman plonge dans les aspects sombres et souvent tabous de la sexualité et de l'addiction.

Tout comme d'autres romans de Palahniuk, "Choke" critique la société de consommation, la superficialité des relations et la quête de sens dans un monde matérialiste.

Si vous aimez l’auteur, « Choke » offre une expérience de lecture unique et mémorable bien plus accessible que « Fight Club » dans sa linéarité narrative.

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Choke

Coup de coeur dans l'oeuvre de Palahniuk.

Les personnages nous démontre diverses rituels pour combattre le mal de vivre le néant, l'angoisse et la folie.

Une plume omniprésente qui joue avec le lecteur et démontre à la fois l'imperfection des expressions et l'état d'esprit du personnage.

L'humour est noir , rythmétique satirique et psychologique.

Du Palahniuk dans toute sa splendeur.

L'adaptation cinématographique est ratée, on passe à côté de plein de chose qui font de ce livre une oeuvre littéraire, dont le rituel de Denis qui trimbale des pierres...
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Choke

Choke de Chuck Palahniuk est à mon sens un ovni littéraire. Je n'avais jamais lu quelque chose de semblable. Après le film You kill me où un tueur à gage d'un gang polonais de Buffalo cotoie les alcooliques anonymes pour essayer de retrouver la possibiilité de descendre autre chose que des bouteilles, lire le récit de Victor Mancini fait considérer que finalement l'assassin professionnel était plutôt sain de corps et d'esprit en comparaison. Raconter ce livre tient de la gageure et c'est la force de l'écriture de Palahniuk de donner une cohérence à ce qui pourrait paraître de prime abord un flirt permanent avec la folie et le non sens - et pour cause - grâce à une écriture qui sait passer de la liste au récit selon les besoins de l'histoire.



En effet, Victor suit au sein voire aux seins des sexooliques anonymes une thérapie pour venir à bout de ses comportements sexuels compulsifs. Mais cette lutte contre cette addiction interlope n'est finalement qu'un problème parmi d'autres puisque dans le même temps où il s'efforce de noter toutes ses expériences passées pour mettre à jour ce qui est à la source de sa maladie, il va devoir trouver de quoi financer l'hospitalisation de sa mère qui n'a plus toute sa tête et s'avère incapable de reconnaître son propre fils.



Son salaire de figurant dans le musée vivant de la colonie de Dunsboro où il interprète le rôle d'un serviteur irlandais sous contrat au 18ème siècle en charge du poulailler n'étant pas suffisant élevé pour s'acquitter des factures astronomiques de la résidence St Anthony où est soignée sa mère, Victor arrondit ses fins de mois à l'aide d'un stratagème à couper le souffle si je puis dire.



S'appuyant sur le désir de tout un chacun de donner un sens à sa vie, de devenir un héros, Victor Mancini feint de s'ettouffer dans un restaurant différent tous les soirs ou presque. Ses "sauveurs" après lui avoir appliqué la technique de Heimlich ne savent pas s'empêcher dans la majorité des cas de continuer à prendre des nouvelles de celui à qui ils pensent avoir éviter l'asphyxie et n'hésitent pas le plus souvent à lui délivrer lorsque Victor leur demande un chèque substantiel pour faire face à de prétendus soucis passagers. Ils le font d'autant plus facilement que cela entretient à leurs yeux l'illusion qu'ils sont utiles, importants.



Parallèlement, il lui faut également accompagner les solutions complètement farfelues que son meilleur ami Denny met successivement en branle pour résister aux tentations répétées de la veuve poignet : se mettre en infraction systématique avec le règlement du musée vivant qui interdit tout anachronisme afin de se retrouver quotidiennement au pilori puis lorsqu'il en aura été licencié, accumuler dans la maison de Victor les pierres qu'il transporte emmaillotées dans une couverture rose pour les faire passer pour des nourrissons. Cette frénésie à entreposer les pierres qui fait ressembler la maison à la partie basse d'un sablier finira par s'arrêter lorsque Denny en vient à marcher dans les pas du facteur cheval pour transporter ses pierres dans un terrain vague et y bâtir ce qui pourrait "être n'importe quoi".



Ceci tout en endossant successivement tous les rôles que veulent lui attribuer sa mère et les femmes qui sont internées avec elle afin de soulager leurs délires. Cette attitude quasi christique de Victor est systématiquement contrebalancée par de nouvelles aventures sexuelles avec des femmes tout aussi barrées que lui où il lui tient à coeur de n'éprouver aucun sentiment sauf peut-être avec l'étrange doctoresse Paige Marschall. Certaines scènes sont à se tordre de rire ou de consternation.



Pour corser le tout le voilà qui plus est atteint d'une occlusion intestinale contractée dans des conditions aussi folles que le reste de sa vie.



Si quelques pages de ce roman inclassable mettent le feu aux joues ce n'est pas toujours, loin s'en faut, pour les raisons que la maladie de Victor pourrait laisser imaginer car Chuck Palahniuk jalonne ce récit de propos qui oscillent entre la tentation du nihilisme et le désir de donner du sens à l'existence. La chute du livre ne vous apparaîtra pas si imprévisble que cela si vous avez lu ou vu l'adaptation cinématographique de Fight club avec Brad Pitt qui a lui aussi été écrit par Chuck Palahniuk.



Si vous désirez lire un roman plus conventionnel - encore que - où le geste d'Heimlich a également son importance, je vous recommande Nid de poulets d'Ed Mc Bain


Lien : http://muet-comme-un-carpe-d..
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Choke

Choke choque ?



Très vite lu car surement vite écrit et surement très vite oublié car loin d'être indispensable.



Choke est une pochade, une réponse punk de 3 minutes à la bourgeoisie, c'est vulgaire voire grossier ou l'inverse.



Le genre de petit clip où on fait des gros fuck à tous les méchants et puis on saute dans la piscine tout habillé et on fait pipi n'importe où et c'est cool.



Choke c'est aussi vraiment n'importe quoi, un beau jeu de dupes et de belles saillies malheureusement rares, les sorties de la maman du personnage principal sont terribles.



Choke c'est un bouquin qui aurait pu être réussi, mais l'abondance de cul, chatte, pine, motte, fente finit par lasser, ça y est je suis vieux.

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Choke

Choke , sorte de bon petit diable qu'aurait imaginé une Comtesse de Ségur sous acides !



Palahniuk , je l'ai tout d'abord découvert a travers ses adaptations cinématographiques . Fight Cub auquel j'accordais facilement 4 crepes beurre sucre , systeme de notation exclusivement usité par le Breton de base , gavé de chouchen , mais en passe de révolutionner le systeme de cote mondial ! Puis vint l'heure de visionner Choke : 2 crepes mayo nutella au compteur : moyennement apprécié donc...C'est pourtant courageusement et faisant fi de cette impression mitigée que je décidais de réitérer l'expérience scripturale .



Au premier abord , il est plutot difficile de résumer une oeuvre d'une telle densité . Au second également...

Victor est un personnage complexe . Complexe de par l'éducation reçue , étant enfant , d'une mere qui lui a appris à casser tous les codes sociaux possibles et inimaginables .

Aujourd'hui , ses journées ne tendent plus que vers un but , récolter le plus d'argent possible afin d'assurer à sa man-man , désormais internée pour cause de folie furieuse , la possibilité de délirer en toute tranquillité dans cet établissement sélect coté 4 entonnoirs au guide zinzin .

Pour ce faire , tous les moyens sont bons ! Le légal qui lui permet d'assurer son role de figurant peu prestigieux dans un musée vivant . Le plus discutable : écumer les restaurants , simuler l'étouffement ( choke ) pour , finalement , etre sauvé par une bonne ame préalablement choisie en fonction du prometteur parfum friqué qu'elle dégage , s'aliener ce désormais bienfaiteur afin d'en soutirer le plus d'argent possible pour couvrir les frais médicaux maternels...Regle d'or : ne jamais manger deux fois dans le meme resto ! Probleme d'argent , certes , auquel viennent se greffer deux autres menues complications : une légere addiction au sexe ! Sa devise : tout le temps et partout . Assouvir une pulsion , ne pas s'attacher . Heureusement , "Coco " Denny , son pote , également " sex addict " , collectionnant des pierres à ses heures perdues , n'est jamais bien loin pour l'épauler...

Dernier souci et non des moindres , résoudre ce satané probleme identitaire , coté paternel , en tentant de faire parler une mere qui ne le reconnait plus . Sinon , tout va bien...



Palahniuk a l'art de décrire un joyeux bordel avec des mots simples . Des phrases courtes empreintées à l'américain moyen qui permettent une identification immédiate . Certes , le propos , tout comme les propos , peuvent paraitre crus , faciles mais la finalité est beaucoup plus complexe que cela . Victor , sous des dehors d'etre frustre et égoiste , parvient cependant à réveler l'humain en le rendant sinon meilleur , en tout cas plus heureux . L'auteur , à l'instar d'un Bukowski ou d'un Selby Jr , ne laisse pas indifférent . Tenter l'expérience Palahniuk , c'est se projeter dans un univers original , audacieux et à la " folie " contagieuse . C'est découvrir une galerie de personnages à la normalité toujours discutable . Sortes de catalyseurs à emmerdes , d'aimants à tares...



Choke , ovni christique des temps modernes , ne vous fera peut-etre pas marcher sur l'eau mais étanchera assurément votre soif de curiosité !

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Choke

Qu'est-ce que ça fout dans les 'folio policier' ? Sinon j'ai bien aimé. Voilà ! Quoi :"c'est tout ?" Ben oui.
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Choke

Jésus version contemporaine
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Choke

L’auteur de l’excellent Fight Club (adapté au cinéma par David Fincher…) en remet une couche avec Choke, au cas où on n’aurait pas compris les déboires de notre société... Le roman met en scène les errances sentimentales d’un anti-sentimentalisme, un peu cinglé mais pas tant que ça… Sexoolique… Celui-ci évolue dans un univers pas forcément sain, pas forcément rassurant, mais pas forcément illogique. Fou parmi les fous, il s’interroge sur la réalité, la et les femmes, la société… et surtout : sa naissance. Aurait-il quelque âme ou antécédent religieux au fin fond de son cerveau dérangé ?



J'ai mis un peu de temps à entrer dans cet univers plus que déroutant et une fois dans l’ambiance, ça ne donne pas forcément envie d’y rester… Non pas que l’écriture de Palahnuik soit difficile ou insipide (bien au contraire !), mais cet univers d’addictifs et de dérangés est souvent embarrassant, dérangeant…



A déconseiller à ceux qui aiment l’eau de rose, ceux qui aiment les histoires qui finissent bien (car elles vont rarement au bout du bout des choses…) et à ceux qui détestent être dérangés.

A conseiller à ceux qui ont adoré l’ambiance amère, incisive et pertinente de Fight Club !
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Choke

« Déjanté » n’est pas le mot qui convienne, mais c’est le premier qui vient à l’esprit pour qualifier ce livre. Victor a été élevé par une mère qui partageait son temps entre la prison et l'enlever à ses parents adoptifs. C'est désormais à son tour de s'occuper de sa génitrice, placée à l'asile pour cause de folie dure.



Pour ce faire, Victor a deux sources de revenus : un boulot minable de figurant dans un musée historique, et un rôle de victime en détresse : en feignant l'étouffement dans un restaurant, il est fort probable que la personne qui vous sauve la vie, ravie de passer du statut de banal quidam à celui d'héros des temps modernes, se sente responsable de vous et vous envoie un petit chèque régulièrement.



Palahniuk a décidément le don de scruter les âmes, mais plutôt que de décrire les traits généraux que partagent les êtres humains, il décortique les zones de folie, les passions secrètes et les petites manies que l'on préfère généralement cacher pour les montrer au grand jour. Il ne décrira jamais un personnage comme un médecin rêvant de faire le tour du monde mais toujours comme un drogué incapable de passer une journée sans ramener une pierre à la maison pour la rafraîchir au congélateur. Ce voyeurisme peut mettre mal à l'aise, mais si on parvient à passer outre, il reste du récit une réflexion percutante sur la quête de sens dans un monde qui n'en a plus aucun.
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Choke

Ah, Choke. Chuck Palahniuk virevolte à merveille entre différents auteurs modernes, un peu de H.S. Thomson, un peu de Bukowski, un peu d'Ellis. Une tonne de critique de cette société moderne, une tonne de sexe, de drogue, de fuites, d'oublis. C'est merveilleusement ficelé, merveilleusement écrit, sans la lourdeur propre à certains auteurs de cette vague. Et c'est surtout une plongée dans un "univers", à la manière de Choke ou de Fight Club, c'est chez "nous", c'est ce monde, celui-ci, celui qui apparaît par votre fenêtre, mais sous la plume de quelqu'un qui saupoudre tout de folie, de désespoir, de dégoût et d'un tas d'autres adjectifs qu'on aime à laisser derrière cette fenêtre.



"Fight Club" a été adapté en film, avec le succès qu'on lui connaît, mais même si l'adaptation de Choke ne rend pas forcément honneur au tortueux du livre, elle vaut elle aussi clairement le coup d'oeil.
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Choke

Un gros bof... Pour moi il y a les histoires choquantes et bien construite puis celles où on essais tellement de choquer que c'est manqué. L'histoire manque de direction, les personnages sont peu attachants et la vulgarité est poussée a un point tel où il est évident que son utilisation n'est là que pour se démarquer du lot. Il manque une ligne directrice a ce texte, autre que la tentative de choquer.



Le roman se termine par le soulagement du héros de sa constipation, c'est exactement comment je me suis senti lorsque j'ai lu la dernière ligne. Très décevant a mes yeux.
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Choke

Choke est pour moi un des meilleurs romans de Palahniuk, à classer aux côtés de Fight Club et de Survivant. Roman souvent mal jugé, au mieux comme une succession de délires provocants, au pire comme une farce absurde de mauvais goût, Choke est à redécouvrir sans a priori.

Choke c'est l'histoire de Victor Mancini, accroc a sexe et figurant dans un parc historique, qui doit enchaîner les petits boulots et les arnaques pour permettre à sa mère, Ida, de survivre dans un hospice pour personnes âgées désorientées. On comprend au fil des pages qu'Ida, ancienne activiste dérangée, a détruit l'enfance de son fils, que Victor est accroc au plaisir mais qu'il est incapable d'aimer, que Denny collectionne les pierre pour ne pas sombrer, que le Dr Paige est bien moins équilibrée qu'elle n'en a l'air. Dans ce livre, la folie a du sens, elle n'est pas gratuite, elle s'explique. Palahniuk ne sombre pas dans l'absurde pour le plaisir de perdre le lecteur.

Le roman s'ouvre sur une provocation de l'auteur, "si vous avez l'intention de lire ceci, n'en faites rien, ne vous donnez pas cette peine [...] il doit bien y avoir mieux à la télévision". Efficace. Palahniuk nous transporte ensuite dans une monde de folie, des réunions des sexoliques anonymes aux reconstitutions puritaines du XVIIIème siècle, d'un hospice de vieilles déjantées psychotiques à un bar de strip-tease sordide. Palahniuk enchaîne les séquences et nous amuse. Ce livre n'est pas si provocant, il est surtout très drôle. Les scènes les plus intéressantes du roman, celles qui nous offrent la clé de la psyché de Victor sont tous les flashbacks dans lesquels nous le retrouvons enfant, en fuite avec sa mère, plus exactement kidnappé par sa mère. Nous retrouvons la lucidité de Palhaniuk dans les discours subversifs d'Ida qui offre à son fils de tristes leçons de choses. Tristes? Pas tant que ça. le nihilisme de Palahniuk, comme toujours n'est pas un nihilisme pessimiste. Peut-on parler d'un nihilisme humaniste? N'accepte pas le monde tel qu'il t'est donné, construit un monde un ton image... Si Ida à détruit le jeune Victor, si elle continue à le rendre fou, elle lui offre néanmoins la possibilité de construire quelque chose d'autre, quelque chose de meilleur. "Ou alors nous pouvons décider pour nous mêmes. Et peut-être est-ce notre travail d'inventer quelque chose de meilleur." C'est dans les dernières pages de son roman que Palahniuk quitte le registre de la farce pour nous offrir une réflexion très poétique sur le sens de l'existence dans une scène troublante, presque onirique. Quand il amuse et provoque Palahniuk est très bon, quand il devient sérieux, il est excellent.

Choke est un roman lucide qui nous offre de belles réflexions sur le la vie, l'enfance, la morale, le sens de l'existence ou plutôt son non-sens, le don de soi, la folie, la religion, l'amitié, l'amour filial, l'amour maternel...

Choke est un roman à redécouvrir, à lire et relire plusieurs fois pour en trouver la substance, ce que je fais depuis plus de dix ans.
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Choke

L'auteur chamboule nos repères passant de la vulgarité à la tendresse, de l'addiction au détachement, de l'escroquerie à l'amitié et du sexe sans lendemain à l'amour platonique.



L'histoire part dans tous les sens, abordant des sujets tels que Jésus, les extra-terrestres, des "Sex and Love Addicts Anonymous ",la vieillesse, la tromperie, le pardon et j'en passe et des meilleurs...



Impossible pour moi à résumer.



Ne laisse pas indifférent... mais je ne sais toujours pas quoi en penser ! On aime, on déteste ... ou pas !





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Choke

Un peu trop "épate bourgeois" à mon goût. L'écriture n'est pas mauvaise et on s'attache un minimum aux mésaventures de cet ado attardé, accro au sexe et affligé d'une mère particulièrement envahissante, même si pour l'heure elle se meurt dans un établissement spécialisé. Ledit gamin travaille dans un village reconstitution du 18ème siècle avec un ami et coloc particulièrement grave. Le titre s'explique par ses sources de revenus : il s'étouffe volontairement avec de la nourriture dans des restaurants pour se faire sauver par des parfaits inconnus, auxquels il soutire de l'argent, par chantage affectif,.. Morceaux de bravoure "à la Bukowski" s'enchaînent sans vraiment convaincre. Je n'ai pas accroché.
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Choke

Je débute Chuck Palahniuk avec ce roman, même si j’ai l’impression de le connaître déja depuis des années, étant un grand fan du film Fight Club qui vient d’un de ces autres romans.



On retrouve un peu le côté un peu fou, pessimiste, corrosif et autres qu’on pouvait voir dans la narration du film Fight Club ( du coup je suppose que dans le livre c’est le cas également).



L’histoire part un peu dans tous les sens, elle nous parle de Victor Mancini, sexoolique notoire, qui travaille dans une colonie qui fait revivre le passé, qui a une vie amoureuse/sexuelle très chaotique, une mère proche de la mort et pas vraiment de but dans la vie à part celui de végéter et de gagner assez d’argent pour vivre ou survivre.



Décrit comme tel cela pourrait paraître rédhibitoire mais la plume de Palahniuk est tellement acerbe, ces digressions sont tellement excellente que la lecture est vraiment agréable on a vraiment l’impression d’être dans un ovni littéraire que l’on est plus intéressé par comment cela sera raconté que par ce qui va vraiment arriver aux personnages.



Le seul bémol peut-être c’est que je le déconseillerais peut-être aux gens trop terre à terre ( Merci bien ce n’est pas mon cas) car ça part vraiment dans tous les sens par moment et ça pourrait perdre quelques lecteurs sur la route.



Un bon moment de lecture donc ;).



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Choke

Lorsqu'on peut rire et philosopher sur un récit improbable. La dernière phrase du bouquin (10 ans après l'avoir lu) constitue encore ma définition de l'art.
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Choke

Il y a quelques années, j'ai acheté le bien nommé Festival de la Couille, un recueil d'histoires plus vraies que nature d'une Amérique authentiquement timbrée, écrite par l'auteur de Fight Club. Séduit par le style d'une littérature gonzo qui m'est assez étrangère, je mets depuis les autres écrits de Chuck Palahniuk sur ma liste de Noel, espérant ainsi limiter le nombre de paires de chaussettes traditionnellement offertes.



Le gros bonhomme rouge a exaucé mon souhait cette année en déposant Choke ainsi que Survivant sous le sapin.



Choke, c'est l'histoire d'un type qui fait semblant de s'étouffer dans des restos pour créer des héros persuadés de lui avoir sauvé la vie, et qu'il arnaque ensuite. C'est l'histoire d'un pote obsédé par la masturbation dont le palliatif est de collectionner des cailloux de plus en plus gros qu'il promène en poussette, la nuit tombée, tout en s'enivrant à plat ventre dans les jardins en buvant la bière destinée à tuer les limaces. C'est l'histoire d'une mère placée en hospice qui ne s'alimente plus et refuse de reconnaitre l'enfant qu'elle a passé sa vie à kidnapper dans ses familles d'accueil pour lui imposer sa vision de la vie et de la liberté. C'est celle d'un musée d'histoire vivante où le moindre anachronisme au XVIIIe siècle est puni par le pilori, et où vaquent des poulets mutants sortis d'œufs secoués par des mômes. C'est surtout l'histoire d'un héros sexaholique qui baise tout et à tout va, à l'exception de la femme en blouse blanche qui s'occupe de sa mère et voit en lui la résurrection du Christ.



"Bordel sans nom" n'est pas vraiment le terme, mais c'est le premier qui vient à l'esprit concernant la vie de Victor Mancini. Ca pourrait sembler ridicule, malsain ou abject parfois, mais Chuck Palahniuk à le don de décrire cette surenchère d'anormalité avec un style cru et désarmant, satyre à l'humour féroce ponctuée d'honnêteté sur les obsessions et les carcans de la société de consommation.



Qu'on aime ou qu'on déteste, on n'a rarement lu quelque chose de comparable.
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Damnés

Un roman de Chuck Palahniuk, c’est une expérience de lecture unique. Parfois, il explore l’Amérique des laissés-pour-compte et parfois, il se lance dans des romans fantastiques où son imagination ne trouve plus de limites. Je pense à Peste, un roman sans équivalent. C’est le cas aussi de Damnés, 1er volet d’un triptyque, réécriture du chef d’oeuvre de Dante Alighieri, réécriture très personnelle, très lointaine mais qui ne manque pas d’attrait.



Chuck Palahniuk explore 2 univers diamétralement opposés, quoique, l’Enfer et le milieu des stars hollywoodiennes. Il me semble que pas mal de lecteurs ont bloqués sur la partie démentielle et infernale de Damnés. C’est vrai que c’est assez barré et que cette fantaisie à un petit côté naïf. Il faut rester ouvert. Cette partie m’avait déstabilisé à ma première lecture. Pas à la 2e.



Car c’est la partie souvenirs, pour lequel j’ai retrouvé le Chuck Palahniuk qui me plaît par dessus tout. Cynique au possible, critique acide de la société, il déboulonne le piédestal des célébrités et à travers elles, les contradictions de tout un chacun. C’est drôle, inventif comme souvent. Subversif. Iconoclaste. Et truculent. Un régal mené par la voix d’une gamine de 13 ans, mal dans sa peau mais très lucide, Madison Spencer.
Lien : http://livrepoche.fr/damnes-..
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Damnés

Si la lecture des trois ou quatre premiers chapitres est laborieuse heureusement après une trentaine de pages l'histoire décolle et cela devient savoureux. Une écriture crue, un récit déjanté bordélique mais avec un humour diabolique de circonstance et surtout une critique décapante du showbiz et des hautes sphères de la société.

Palahniuk a un don pour les histoires explosives même si ce n'est pas du niveau du mythique " Fight Club" . Il frappe fort une fois de plus avec "Damnés" . Si vous n'avez pas peur de l'Enfer et que vous surpassez la banalité des premières pages la suite vous fera frissonner de plaisir diabolique.
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